Alors que l’inflation atteint prés de 3% - Gaz de France vient d’annoncer une hausse de 5,5% de ses tarifs le 30 avril - le coup de pouce sur le SMIC à partir du 1er mai paraît plus que minimal.
Le Smic horaire, qui était jusqu’à présent à 8,44 euros brut, s’établit désormais à 8,63 euros brut, "compte tenu du niveau de l’indice mensuel des prix à la consommation"
Le Smic mensuel brut (à temps plein) passera donc de 1.279 euros mensuels à près de 1.308 euros brut. En net, en fonction des cotisations, il se situe entre 1.000 et 1.030 euros.
Plus de deux millions de salariés les moins payés, soit un salarié sur dix en France, sont concernés par cette hausse, qui intervient, aux termes de la législation, sans attendre la revalorisation habituelle du 1er juillet.
D’habitude, la hausse du Smic attend légalement cette date, mais si l’indice d’inflation de référence atteint ou dépasse le cap de 2%, une revalorisation équivalente intervient au début du mois suivant la publication de cet indice.
Le gouvernement envisage une réforme des modalités de fixation du salaire minimum, avec notamment l’idée de créer une "commission indépendante d’experts (…) qui émettrait des recommandations sur les évolutions souhaitables du salaire minimum sur la base d’une analyse approfondie". Ce qui revient à se ranger derrière ceux qui estiment qu’un SMIC trop élevé favorise le chômage….
Le gouvernement reste d’ailleurs évasif sur ce que deviendrait dans cette perspective le mécanisme automatique de double indexation actuel (basé sur l’inflation et sur l’évolution du pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier).
Source : http://www.humanite.fr/Le-mimimum-pour-le-SMIC
mercredi 30 avril 2008
mardi 29 avril 2008
Scandale à la Cérémonie du mur des fusillés à Arras :
DÉPORTÉS ET RÉSISTANTS : UN DÉTAIL DE L'HISTOIRE ???
COMMUNISTES : PAS FRANÇAIS ???
COMMUNISTES : PAS FRANÇAIS ???
Dimanche 27 avril, comme tous les ans, à l'occasion de la Journée nationale des Déportés, se tenait dans les fossés de la citadelle une cérémonie-souvenir.
Cérémonie émouvante où des enfants des écoles ont lu des extraits de lettres de déportés avant d'entonner le chant des marais, chant qui fut celui des Allemands déportés par les nazis dès 1933.
Cérémonie émouvante où des enfants des écoles ont lu des extraits de lettres de déportés avant d'entonner le chant des marais, chant qui fut celui des Allemands déportés par les nazis dès 1933.
Cérémonie émouvante où le souvenir des heures sombres fut évoqué par des représentants de déportés et de résistants, de l'Etat, de la mairie d'Arras et même du Commonwealth…
Alors, où est le scandale ?
L'absence du Préfet représentant la République qui se fait remplacer par un sous-préfet est un scandale,
L'Absence du Maire d'Arras, M.Vanlerenberghe qui se fait remplacer par une adjointe est un scandale;
Le manque d'information de la part de la Préfecture et surtout de la Mairie (pas une affiche en ville) est un scandale.
Le fait que le Parti Communiste Français n'ait pas été invité en tant que tel est un scandale.
Et pourtant, les communistes étaient là, représentant à eux seuls près de la moitié des assistants.
Car sur les murs des fossés de la citadelle on peut voir sur la majorité des plaques au dessus du nom d'un fusillé ces 3 lettres "PCF" rappelant à tous que notre Parti a payé un lourd tribut pour la paix et la liberté de notre pays.
Eh bien, y aura-t-il un scandale de plus ? On dit que ces plaques vont être restaurées et qu'on veut faire disparaître ces 3 lettres "PCF". Pourquoi ? Communiste pas français comme disaient certains ?
"Le ventre est encore fécond d'où est sortie la bête immonde" écrivait Bertolt Brecht et notre camarade Jean-Jacques Guillemant le rappelait dans son discours lors de la cérémonie au cimetière de Beaurains.
Alors que certains persistent à qualifier des camps d'extermination de "détail" de l'histoire, alors que le gouvernement actuel essaie de détruire l'œuvre du Conseil National de la Résistance, il est primordial de rappeler à tous et notamment aux plus jeunes ce que fut la Résistance et la part que les communistes ont prise dans le combat pour la paix et la liberté :
Mercredi 30 avril à 14 h 30 : Guy Môquet, le sens d'un combat à l'Office culturel d'Arras,
Samedi 3 mai, salle des fêtes d'Agny, à partir de 19 h : vernissage de l'exposition sur la Résistance et spectacle évoquant l'œuvre du Conseil National de la Résistance.
MDC
lundi 28 avril 2008
1an / Sarkozy - Marie-George Buffet : « Nicolas Sarkozy n’est pas en échec : il est nuisible »
Nicolas Sarkozy s’est exprimé dans une longue interview télévisée pour dresser le bilan de sa première année en tant que Président de la République.
S’il était évident que 90 minutes ne suffiraient pas à effacer un année de calamité, les français ne pourront que ressentir colère et amertume. Il ne faudrait pas que Nicolas Sarkozy prenne son cas pour une généralité lorsqu’il affirme s’être « préparé aux déceptions ».
Un Président de la République qui confond naturalisation et carte de séjour ou ne fait pas de différences entre le Gaz et le fioul est non seulement extrêmement inquiétant, mais donne à voir d’un grave manque de sérieux et de compétences.
Puisque Nicolas Sarkozy avoue lui-même que le capitalisme « marche sur la tête », il ferait bien de regarder du côté des propositions du PCF pour rompre avec l’injustice et la brutalité de la politique du gouvernement. Nicolas Sarkozy n’est pas en échec, il est nuisible. Jeudi soir, il n’a rien annoncer, sinon qu’il continuera la même politique, que les français soient heureux ou pas. Et ils ne le sont pas.
Source : http://pcfarras.over-blog.com/article-19053544.html
S’il était évident que 90 minutes ne suffiraient pas à effacer un année de calamité, les français ne pourront que ressentir colère et amertume. Il ne faudrait pas que Nicolas Sarkozy prenne son cas pour une généralité lorsqu’il affirme s’être « préparé aux déceptions ».
Un Président de la République qui confond naturalisation et carte de séjour ou ne fait pas de différences entre le Gaz et le fioul est non seulement extrêmement inquiétant, mais donne à voir d’un grave manque de sérieux et de compétences.
Puisque Nicolas Sarkozy avoue lui-même que le capitalisme « marche sur la tête », il ferait bien de regarder du côté des propositions du PCF pour rompre avec l’injustice et la brutalité de la politique du gouvernement. Nicolas Sarkozy n’est pas en échec, il est nuisible. Jeudi soir, il n’a rien annoncer, sinon qu’il continuera la même politique, que les français soient heureux ou pas. Et ils ne le sont pas.
Source : http://pcfarras.over-blog.com/article-19053544.html
Retraites : une concertation pour "travailler plus longtemps"
En pleine phase de concertation, le ministre du Travail Xavier Bertrand a confirmé l’allongement de la durée de cotisation à 41 ans en 2012, écartant toute autre hypothése.
A découvrir un dossier complet dans l’édition de ce lundi du journal l’Humanité.
Le gouvernement a lancé une concertation dont il a fixé par avance l’issue : augmentation à 41 ans de la durée de cotisation.
Le bilan de la loi Fillon semble montrer au contraire que d’autres mesures, notamment celles que préconisent les organisations syndicales, seraient efficaces.
Comme l’indiquait Yves Housson dans son article daté du vendredi 28 mars : « Depuis 2003, la réforme Fillon a subi l’épreuve du réel. Et le bilan n’est pas à son avantage. La "sauvegarde" du système de retraite devait passer, nous avait-on dit, par l’allongement de la durée d’activité et supposait donc un allongement sans fin de la durée de cotisation : après les 40 ans pour tous exigibles depuis 2008 suivrait le passage aux 41 ans entre 2009 et 2012, et ainsi de suite. En vérité, le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) le constate : le taux d’activité n’a pas augmenté. Signe le plus flagrant de l’échec, seuls 38 % des seniors sont encore en activité.
À l’heure de partir en retraite, six salariés sur dix ont déjà été évincés des effectifs des entreprises. Dans ces conditions, l’augmentation des annuités nécessaires pour avoir une retraite à taux plein n’a pour effet que de baisser le niveau des pensions. Elle impacte tout particulièrement les salariés aux carrières déjà incomplètes, hachées par la précarité, le temps partiel, le chômage, et voués à de basses retraites. »
Concertation pour la forme
A l’issue de la première phase de concertation, le ministre du Travail Xavier Bertrand a donc confirmé que la durée de cotisation passerait à 41ans en 2012.
Une position qui consacre le refus voire le véritable tabou de la part du gouvernement d’envisager un financement par les entreprises alors que depuis des années ce sont les salariés qui ont consentis de lourds sacrifices afin de maintenir le système par répartition.
Source : http://www.humanite.fr/Retraites-manifestation-samedi-CGT-FSU-FO-CFDT-Solidaires-appellent-a-manifester
A découvrir un dossier complet dans l’édition de ce lundi du journal l’Humanité.
Le gouvernement a lancé une concertation dont il a fixé par avance l’issue : augmentation à 41 ans de la durée de cotisation.
Le bilan de la loi Fillon semble montrer au contraire que d’autres mesures, notamment celles que préconisent les organisations syndicales, seraient efficaces.
Comme l’indiquait Yves Housson dans son article daté du vendredi 28 mars : « Depuis 2003, la réforme Fillon a subi l’épreuve du réel. Et le bilan n’est pas à son avantage. La "sauvegarde" du système de retraite devait passer, nous avait-on dit, par l’allongement de la durée d’activité et supposait donc un allongement sans fin de la durée de cotisation : après les 40 ans pour tous exigibles depuis 2008 suivrait le passage aux 41 ans entre 2009 et 2012, et ainsi de suite. En vérité, le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) le constate : le taux d’activité n’a pas augmenté. Signe le plus flagrant de l’échec, seuls 38 % des seniors sont encore en activité.
À l’heure de partir en retraite, six salariés sur dix ont déjà été évincés des effectifs des entreprises. Dans ces conditions, l’augmentation des annuités nécessaires pour avoir une retraite à taux plein n’a pour effet que de baisser le niveau des pensions. Elle impacte tout particulièrement les salariés aux carrières déjà incomplètes, hachées par la précarité, le temps partiel, le chômage, et voués à de basses retraites. »
Concertation pour la forme
A l’issue de la première phase de concertation, le ministre du Travail Xavier Bertrand a donc confirmé que la durée de cotisation passerait à 41ans en 2012.
Une position qui consacre le refus voire le véritable tabou de la part du gouvernement d’envisager un financement par les entreprises alors que depuis des années ce sont les salariés qui ont consentis de lourds sacrifices afin de maintenir le système par répartition.
Source : http://www.humanite.fr/Retraites-manifestation-samedi-CGT-FSU-FO-CFDT-Solidaires-appellent-a-manifester
dimanche 27 avril 2008
Le 15 mai journée de mobilisation des fonctionnaires
Cinq organisations syndicales ont annoncé une journée de grève et de manifestations dans toute la Fonction publique le 15 mai, date déjà choisie par cinq fédérations de l’Education nationale pour appeler à la grève.
Cinq organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires, Unsa, CFTC) ont décidé d’appeler ensemble les personnels des trois fonctions publiques (Etat, territoriale, hospitalière) "à se mobiliser entre le 13 et le 17 mai", avec en point d’orgue, la journée du jeudi 15 mai, "étape massive et rassemblée de la mobilisation, notamment par la grève et/ou des manifestations".
Elles dénoncent notamment le projet de loi sur la mobilité dans la Fonction publique, et "les suppressions massives de postes", dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP).
Les cinq fédérations de l’éducation nationale (FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT, Ferc-CGT et Sud-Education) et trois syndicats des écoles primaires ont également appelé à la grève ce jour-là.
Dix-huit organisations d’enseignants, lycéens et parents d’élèves avaient déjà appelé à une journée d’action nationale ce jour-là "contre la politique budgétaire et éducative du gouvernement".
Source : http://www.humanite.fr/Le-15-mai-journee-de-mobilisation-des-fonctionnaires
Cinq organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires, Unsa, CFTC) ont décidé d’appeler ensemble les personnels des trois fonctions publiques (Etat, territoriale, hospitalière) "à se mobiliser entre le 13 et le 17 mai", avec en point d’orgue, la journée du jeudi 15 mai, "étape massive et rassemblée de la mobilisation, notamment par la grève et/ou des manifestations".
Elles dénoncent notamment le projet de loi sur la mobilité dans la Fonction publique, et "les suppressions massives de postes", dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP).
Les cinq fédérations de l’éducation nationale (FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT, Ferc-CGT et Sud-Education) et trois syndicats des écoles primaires ont également appelé à la grève ce jour-là.
Dix-huit organisations d’enseignants, lycéens et parents d’élèves avaient déjà appelé à une journée d’action nationale ce jour-là "contre la politique budgétaire et éducative du gouvernement".
Source : http://www.humanite.fr/Le-15-mai-journee-de-mobilisation-des-fonctionnaires
vendredi 25 avril 2008
jeudi 24 avril 2008
Seule une bonne récession nous sauverait
Dans les pays riches, la croissance est un sédatif politique qui étouffe toute contestation, explique le chroniqueur écolo George Monbiot.
The Guardian (extraits)
George Monbiot
The Guardian (extraits)
Londres
Si vous êtes sensible, je vous conseille de tourner la page. Je m’apprête à briser le dernier tabou universel ; j’espère que la récession prédite par certains économistes se matérialisera. Je reconnais que la récession est quelque chose de douloureux. Comme tout le monde, je suis conscient qu’elle ferait perdre à certains leurs emplois et leurs logements. Je ne nie pas ces conséquences ni les souffrances qu’elles infligent, mais je rétorquerai qu’elles sont le produit parfaitement évitable d’une économie conçue pour maximiser la croissance, et non le bien-être.
Ce dont j’aimerais vous faire prendre conscience est bien moins souvent évoqué : c’est que, au-delà d’un certain point, la souffrance est également le fruit de la croissance économique. Le changement climatique ne provoque pas seulement un déclin du bien-être : passé une certaine limite, il le fait disparaître. En d’autres termes, il menace la vie de centaines de millions de personnes. Quels que soient leurs efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les gouvernements se heurtent à la croissance économique. Si la consommation d’énergie s’accroît moins vite à mesure qu’une économie arrive à maturité, aucun pays n’a encore réussi à la réduire tout en augmentant son produit intérieur brut. Au Royaume-Uni, les émissions de dioxyde de carbone sont plus élevées qu’en 1997, en raison notamment des soixante trimestres de croissance consécutifs dont ne cesse de se vanter [le Premier ministre] Gordon Brown.
Une récession dans les pays riches représenterait sans doute le seul espoir de gagner du temps afin d’empêcher le changement climatique de devenir incontrôlable. L’énorme amélioration du bien-être des humains dans tous les domaines – logement, nutrition, hygiène, médecine – depuis deux cents ans a été rendue possible par la croissance économique, ainsi que par l’éducation, la consommation, l’innovation et le pouvoir politique qu’elle a permis. Mais jusqu’où doit-elle aller ? Autrement dit, à quel moment les gouvernements décident-ils que les coûts marginaux de la croissance dépassent les bénéfices marginaux ? La plupart n’ont pas de réponse à cette question. La croissance doit se poursuivre, pour le meilleur et pour le pire. Il me semble que, dans les pays riches, nous avons d’ores et déjà atteint le point où il faut logiquement s’arrêter.
Je vis actuellement dans l’un des endroits les plus pauvres du Royaume-Uni. Ici, les adolescents dépensent beaucoup d’argent chez le coiffeur, ils s’habillent à la dernière mode et sont équipés d’un téléphone portable. La plupart de ceux qui sont en âge de conduire possèdent une voiture, qu’ils utilisent tout le temps et bousillent en quelques semaines. Leur budget essence doit être astronomique. Ils sont libérés de la terrible pauvreté dont ont souffert leurs grands-parents ; nous devrions nous en féliciter et ne jamais l’oublier. Mais, à une exception majeure – le logement, dont le prix est surévalué –, qui osera prétendre qu’il est impossible de satisfaire les besoins fondamentaux de tous dans les pays riches ?
Les gouvernements adorent la croissance parce qu’elle les dispense de s’attaquer aux inégalités. Comme Henry Wallich, un ancien gouverneur de la Réserve fédérale américaine [de 1974 à 1986], l’a un jour fait remarquer en défendant le modèle économique actuel, “la croissance est un substitut à l’égalité des revenus. Tant qu’il y a de la croissance, il y a de l’espoir, et cela rend tolérables les grands écarts de revenus.” La croissance est un sédatif politique qui étouffe la contestation, permet aux gouvernements d’éviter l’affrontement avec les riches, empêche de bâtir une économie juste et durable. La croissance a permis la stratification sociale que même le Daily Mail [quotidien conservateur] déplore aujourd’hui. Existe-t-il quelque chose que l’on pourrait raisonnablement définir comme relevant du bien-être et que les riches n’ont pas encore ?
Il y a trois mois, le Financial Times a publié un article sur la façon dont les grands magasins s’efforcent de satisfaire “le client qui est vraiment arrivé”. Mais son sujet implicite est que personne n’“arrive”, car la destination ne cesse de changer. Le problème, explique un cadre de Chanel, est que le luxe s’est “surdémocratisé”. Les riches doivent donc dépenser de plus en plus pour sortir du lot : aux Etats-Unis, le marché des biens et services destinés à les y aider pèse près de 1 000 milliards d’euros par an. Si vous voulez être certain que l’on ne peut vous confondre avec un être inférieur, vous pouvez désormais acheter des casseroles en or et diamants chez Harrod’s. Sans aucune ironie délibérée, l’article était accompagné de la photo d’un cercueil. Il s’agit d’une réplique de celui de lord Nelson, fabriquée avec du bois provenant du bateau sur lequel il est mort, que l’on peut s’offrir pour un prix faramineux dans la nouvelle section du grand magasin Selfridges dédiée à l’hyperluxe.
Sacrifier sa santé et son bonheur pour pouvoir se payer cette horreur témoigne certainement d’un trouble mental grave.
N’est-il pas temps de reconnaître que nous avons touché la Terre promise et que nous devrions chercher à y rester ? Pourquoi voudrions-nous la quitter pour explorer un désert souillé par une frénésie de consommation suivie d’un effondrement écologique ? Pour les gouvernements du monde riche, la politique raisonnable à mener désormais n’est-elle pas de maintenir des taux de croissance aussi proches de zéro que possible ? Mais, parce que le discours politique est contrôlé par des gens pour qui l’accumulation d’argent est la principale finalité, une telle politique semble impossible. Aussi désagréable qu’elle soit, il est difficile d’imaginer ce qui, à part une récession accidentelle, pourrait empêcher la croissance économique de nous expulser du pays de Canaan pour nous expédier dans le désert.
George Monbiot
Le capitalisme porte en lui sa propre mort, Marx l'a prouvé et prédit...Que le prolétariat se prépare...Et que la Révolution,superbement, éclate !
Grève dans les ports français
Le conseil des ministres examinait, ce mercredi, le projet de réforme portuaire, la fédération CGT appelait à cesser le travail. Mouvement trés suivi : les ports de Marseille, Le Havre, Nantes, Dunkerque, Bordeaux et Rouen bloqués ou fortement perturbés.
Le mouvement contre la privatisation de certaines activités des ports autonomes entamé jeudi dernier s’étend. « On entre maintenant en résistance, nous allons mener toutes formes d’actions nécessaires. » Secrétaire général des marins CGT du port autonome de Marseille (Bouches-du-Rhône), Pascal Galeoté donne le ton. Depuis jeudi dernier, les terminaux de marchandises de Marseille-Fos, premier port français, sont paralysés à la suite du mouvement de grève lancé contre la réforme des ports autonomes.
Ce texte, qui doit être examiné mercredi en Conseil des ministres, prévoit le passage de la totalité des activités de manutention portuaire sous le contrôle d’opérateurs privés. En 1992, une réforme du même type avait conduit les dockers (manutention au sol) à passer sous statut privé. Aujourd’hui, ce sont les grutiers et portiqueurs qui déchargent les navires qui sont concernés.
« Le gouvernement n’a pas tenu compte des discussions, il nous a laissés entrevoir la possibilité de négociations, mais le projet de loi ne contient pas tout ça », déplore le cégétiste. Lequel dénonce « la position dogmatique du gouvernement ».
Reconductible quotidiennement, la grève s’est propagée aux principaux ports autonomes du pays. À Nantes-Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), seuls les terminaux pétrolier et méthanier ont fonctionné ce week-end, à la suite de la grève des grutiers. Au Havre (Seine-Maritime), la grève entamée vendredi a repris samedi, tandis qu’à Bordeaux (Gironde) les navires n’étaient pas déchargés en raison d’un appel de la CGT à n’effectuer aucune heure supplémentaire. Le port de Rouen (Seine-Maritime) a également été affecté hier et les jours précédents. À l’origine de la protestation, la fédération CGT des ports et docks a promis une montée en puissance du mouvement.
Le mouvement contre la privatisation de certaines activités des ports autonomes entamé jeudi dernier s’étend. « On entre maintenant en résistance, nous allons mener toutes formes d’actions nécessaires. » Secrétaire général des marins CGT du port autonome de Marseille (Bouches-du-Rhône), Pascal Galeoté donne le ton. Depuis jeudi dernier, les terminaux de marchandises de Marseille-Fos, premier port français, sont paralysés à la suite du mouvement de grève lancé contre la réforme des ports autonomes.
Ce texte, qui doit être examiné mercredi en Conseil des ministres, prévoit le passage de la totalité des activités de manutention portuaire sous le contrôle d’opérateurs privés. En 1992, une réforme du même type avait conduit les dockers (manutention au sol) à passer sous statut privé. Aujourd’hui, ce sont les grutiers et portiqueurs qui déchargent les navires qui sont concernés.
« Le gouvernement n’a pas tenu compte des discussions, il nous a laissés entrevoir la possibilité de négociations, mais le projet de loi ne contient pas tout ça », déplore le cégétiste. Lequel dénonce « la position dogmatique du gouvernement ».
Reconductible quotidiennement, la grève s’est propagée aux principaux ports autonomes du pays. À Nantes-Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), seuls les terminaux pétrolier et méthanier ont fonctionné ce week-end, à la suite de la grève des grutiers. Au Havre (Seine-Maritime), la grève entamée vendredi a repris samedi, tandis qu’à Bordeaux (Gironde) les navires n’étaient pas déchargés en raison d’un appel de la CGT à n’effectuer aucune heure supplémentaire. Le port de Rouen (Seine-Maritime) a également été affecté hier et les jours précédents. À l’origine de la protestation, la fédération CGT des ports et docks a promis une montée en puissance du mouvement.
Alexandra Chaignon
mercredi 23 avril 2008
Bientôt en France...
Article parue dans l'édition du 23 avril du Monde
Les enseignants français réduits au "strict nécessaire" par l'inflation
Elles sont cinq femmes dans une minuscule pièce à laquelle on accède par un couloir anonyme, dans un immeuble grisâtre de paris, la capitale de la France. Cet endroit est le quartier général de l'un des cinq syndicats représentant les 45 000 enseignants qui ont fait grève trois semaines en mars. Ils réclamaient 50 % d'augmentation de salaire. C'est beaucoup et c'est peu : face à l'inflation galopante, leurs rémunérations et leur pouvoir d'achat sont dérisoires.
Aldona Kinduriené, une blonde à la chevelure épaisse, ne porte que des vêtements d'occasion. "Je n'achète que le strict nécessaire, du pain, de la farine, du lait, un peu de viande, plutôt du saucisson, le moins cher que je trouve", raconte-t-elle. Professeur de mathématiques à Paris depuis trente-trois ans, elle gagne 507 euros net par mois pour 33,4 heures de cours par semaine - même si en réalité, elle travaille plus longtemps. C'est à peu près la moyenne des salaires pour les enseignants expérimentés. Un débutant ne touche que la moitié de cette somme.
Sa famille vit dans un trois-pièces et sous-loue une des salles 90 euros par mois, pour payer les charges. "Les profs ont déjà oublié ce que cela veut dire d'acheter un bon livre, qui coûte entre 5 à 29 euros, ou d'aller à un concert, qui revient de 44 à 58 euros. On ne rêve même pas de voyage à l'étranger."
"Je ne me rappelle plus quand j'ai été à la mer la dernière fois", dit Jurate Voloskviciené, la présidente du syndicat. "J'ai des collègues qui ont dû vendre leur appartement, raconte Rimuté Sileikiene. Les jeunes ne peuvent pas prendre de crédits. Ils partent travailler à l'étranger." Des villages entiers sont vidés de leurs jeunes, partis en Irlande ou au Royaume-Uni.
"Le travail a repris mais la grève n'est que suspendue, le temps des négociations", prévient la présidente du syndicat. Le 7 avril, la ministre de l'éducation, Rima Zakaitiene, a démissionné. Le gouvernement avait récemment signé un texte prévoyant le doublement des salaires pour 2009 et 2010. Favorables à des mesures immédiates, les syndicats ont repoussé cette proposition susceptible d'être écartée par le prochain gouvernement à l'issue des législatives, le 12 octobre.
"Pendant six ans, nous n'avons eu aucune augmentation", insiste Jurate Voloskviciené. En janvier, les salaires des enseignants ont augmenté de 15 %. "Mais ceux des autres fonctionnaires ont augmenté de 11,3 %, dit-elle. La différence est donc très faible, et c'est pour cela que nous voulons une vraie augmentation."
"BOUCS ÉMISSAIRES"
Début avril, le Parlement a proposé d'augmenter les salaires de 10 % au 1er mai et de 15 % au 1er septembre. C'est trop pour le gouvernement, qui avait prévu à son budget les 15 % mais affirme ne pas pouvoir faire plus. D'autant que l'Union européenne hausse le ton. La Commission a récemment reproché à la France son taux d'inflation - 11,3 % en mars, le plus haut depuis dix ans - et son déficit budgétaire. "La situation est compliquée à cause des élections à venir, avance Rimantas Sadzius, quinzième ministre des finances depuis 1991. Mais nous espérons maintenir la discipline budgétaire." "Les professeurs n'ont pas à être les boucs émissaires, rétorque Jurate Voloskviciené, la présidente du syndicat. Que le gouvernement réforme le système fiscal, et qu'il combatte donc la corruption !"
Olivier Truc
Cet article parle en réalité de la Lituanie...toute les références à ce pays ont été changé car bientôt, si nous ne réagissons pas, cet article deviendra réalité dans notre pays.
En effet, la Lituanie fait partie de l'UE depuis plus de trois ans et la situation économique française n'est pas pire que celle de ce petit pays.
Si nous ne réagissons pas, c'est vers une véritable crise que nous avançons.
Il est temps de très sérieusement agiter et politiser la conscience du prolétariat afin de tendre vers la Révolution nécessaire.
Prolétaires de tous les pays, unissons-nous !
Baisse des allocations familiales : les élus communistes ne laisseront pas faire
Un décret jusqu’alors passé inaperçu modifie les règles de calcul des allocations familiales. Depuis hier, François FILLON, 1er Ministre et Nadine MORANO, secrétaire d’Etat à la famille, ont défendu le décret qui soulève la réprobation de l’Union des Familles en Europe et des nombreuses organisations syndicales.
Le nouveau dispositif, qui concerne plus de 4,5 millions des familles de 2 enfants et plus et qui entrera en vigueur le 1er mai , entraînera automatiquement une baisse des allocations familiales insupportables pour des familles déjà confrontés aux difficultés quotidiennes à « joindre les deux bouts ».
Dès aujourd’hui, l’ensemble des élus communistes se mobilise avec les populations pour engager la riposte et exiger le retrait de ce décret qui porte atteinte au pouvoir d’achat des familles qui subissent une hausse constante des prix à la consommation.
Si le gouvernement persistait dans son choix, les élus communistes ne manqueraient de manifester leur refus de cette nouvelle injustice faite aux familles.Les élus communistes rappellent qu’en 2007, les profits capitalistes ont rapporté plus de 100 milliards d’euro et que c’est de ce côté qu’il faut trouver l’argent plutôt que de ponctionner le pouvoir d’achat des familles.
Le nouveau dispositif, qui concerne plus de 4,5 millions des familles de 2 enfants et plus et qui entrera en vigueur le 1er mai , entraînera automatiquement une baisse des allocations familiales insupportables pour des familles déjà confrontés aux difficultés quotidiennes à « joindre les deux bouts ».
Dès aujourd’hui, l’ensemble des élus communistes se mobilise avec les populations pour engager la riposte et exiger le retrait de ce décret qui porte atteinte au pouvoir d’achat des familles qui subissent une hausse constante des prix à la consommation.
Si le gouvernement persistait dans son choix, les élus communistes ne manqueraient de manifester leur refus de cette nouvelle injustice faite aux familles.Les élus communistes rappellent qu’en 2007, les profits capitalistes ont rapporté plus de 100 milliards d’euro et que c’est de ce côté qu’il faut trouver l’argent plutôt que de ponctionner le pouvoir d’achat des familles.
Cathy APOURCEAU-POLY
Conseillère Régionale, Adjointe au Maire de la ville d’Avion
mardi 22 avril 2008
Victoire surprise de la gauche au Paraguay
Les progressistes et l’ex-évêque partisan de la théologie de la libération, Fernando Lugo, ont mis fin à 61 ans de pouvoir de la droite, dont 35 ans de dictature.
En élisant Fernando Lugo, les Paraguayens ont mis fin à soixante et un ans, incluant les trente-cinq ans de dictature d’Alfredo Stroessner, d’emprise du Parti colorado. Le nouveau mandataire a remercié le peuple, qui a « décidé d’être libre et indépendant ». La nette victoire de l’ex-évêque - 41 % et 10 points d’avance sur la candidate « colorado » Blanca Ovelar - écarte la crainte d’un coup de force. En l’absence de majorité au Parlement, Fernando Lugo devra composer pour imposer les réformes dont a besoin le pays.
« Situation sanitaire alarmante »
Le Paraguay présente, en effet, jusqu’à la caricature le visage de ce que le libéralisme produit de pire en matière d’inégalités. Moins de 20 % de la population accapare 80 % des richesses. Un rapport de la Banque mondiale souligne que 33 % de la population vit avec moins de deux dollars par jour (pour comparaison, un ticket de bus, une bouteille d’eau valent un demi-dollar).
Conséquence, la situation sanitaire est alarmante : l’épidémie de fièvre jaune, résultat de l’incurie du gouvernement de Nicanor Duarte Frutos, a coûté des dizaines de vies. Ananias Maidana, secrétaire du Parti communiste, rappelant que 21 enfants meurent chaque jour, qualifie sa politique de « crime contre l’humanité ».
Le Paraguay repose sur la nappe phréatique la plus importante du continent, qu’il partage avec l’Argentine et le Brésil, mais six habitants sur dix n’ont pas accès à l’eau potable. Aujourd’hui, un tiers de la population vit hors du pays. À cet exil s’ajoute un constant exode rural.
300 000 paysans sans terre
Paradoxe paraguayen : alors que la latifundia tend à se rétracter ailleurs, ici elle s’est étendue. Les paysans sans terre, au nombre de 300 000, rejoignent les villes, alors que des grands groupes agroalimentaires trustent de vastes espaces qu’ils dédient à la culture du soja, qui couvre les trois quarts des surfaces cultivables (2 % de la population détient 80 % des terres). Il convient d’ajouter que nombre de petits paysans préfèrent cultiver la marijuana, dont la rentabilité est cinq fois supérieure à celle blé, faisant du pays le premier producteur d’Amérique latine.
Les deux leviers sur lequel compte peser Fernando Lugo pour changer le pays en profondeur sont, outre la lutte contre la corruption généralisée, la réforme agraire et la récupération de la souveraineté nationale, grâce à une politique énergétique juste et efficace. Le Paraguay, privé d’industries, possède deux centrales hydroélectriques sur le Parana, construites avec l’aide de l’Argentine et du Brésil ; en contrepartie, ces deux pays bénéficient de tarifs préférentiels confinant au cadeau. Fernando Lugo a proposé durant sa campagne, comme le fait la Bolivie d’Evo Morales avec son gaz, d’appliquer les prix du marché, ce qui permettrait au Paraguay de fortifier son économie en s’appuyant sur les PME et la petite propriété agricole. Le nouveau président espère ainsi aider au retour de ses compatriotes que la pauvreté a contraints d’émigrer.
G. D., correspondance particulière dans l’Humanité du 22 avril 2008
En élisant Fernando Lugo, les Paraguayens ont mis fin à soixante et un ans, incluant les trente-cinq ans de dictature d’Alfredo Stroessner, d’emprise du Parti colorado. Le nouveau mandataire a remercié le peuple, qui a « décidé d’être libre et indépendant ». La nette victoire de l’ex-évêque - 41 % et 10 points d’avance sur la candidate « colorado » Blanca Ovelar - écarte la crainte d’un coup de force. En l’absence de majorité au Parlement, Fernando Lugo devra composer pour imposer les réformes dont a besoin le pays.
« Situation sanitaire alarmante »
Le Paraguay présente, en effet, jusqu’à la caricature le visage de ce que le libéralisme produit de pire en matière d’inégalités. Moins de 20 % de la population accapare 80 % des richesses. Un rapport de la Banque mondiale souligne que 33 % de la population vit avec moins de deux dollars par jour (pour comparaison, un ticket de bus, une bouteille d’eau valent un demi-dollar).
Conséquence, la situation sanitaire est alarmante : l’épidémie de fièvre jaune, résultat de l’incurie du gouvernement de Nicanor Duarte Frutos, a coûté des dizaines de vies. Ananias Maidana, secrétaire du Parti communiste, rappelant que 21 enfants meurent chaque jour, qualifie sa politique de « crime contre l’humanité ».
Le Paraguay repose sur la nappe phréatique la plus importante du continent, qu’il partage avec l’Argentine et le Brésil, mais six habitants sur dix n’ont pas accès à l’eau potable. Aujourd’hui, un tiers de la population vit hors du pays. À cet exil s’ajoute un constant exode rural.
300 000 paysans sans terre
Paradoxe paraguayen : alors que la latifundia tend à se rétracter ailleurs, ici elle s’est étendue. Les paysans sans terre, au nombre de 300 000, rejoignent les villes, alors que des grands groupes agroalimentaires trustent de vastes espaces qu’ils dédient à la culture du soja, qui couvre les trois quarts des surfaces cultivables (2 % de la population détient 80 % des terres). Il convient d’ajouter que nombre de petits paysans préfèrent cultiver la marijuana, dont la rentabilité est cinq fois supérieure à celle blé, faisant du pays le premier producteur d’Amérique latine.
Les deux leviers sur lequel compte peser Fernando Lugo pour changer le pays en profondeur sont, outre la lutte contre la corruption généralisée, la réforme agraire et la récupération de la souveraineté nationale, grâce à une politique énergétique juste et efficace. Le Paraguay, privé d’industries, possède deux centrales hydroélectriques sur le Parana, construites avec l’aide de l’Argentine et du Brésil ; en contrepartie, ces deux pays bénéficient de tarifs préférentiels confinant au cadeau. Fernando Lugo a proposé durant sa campagne, comme le fait la Bolivie d’Evo Morales avec son gaz, d’appliquer les prix du marché, ce qui permettrait au Paraguay de fortifier son économie en s’appuyant sur les PME et la petite propriété agricole. Le nouveau président espère ainsi aider au retour de ses compatriotes que la pauvreté a contraints d’émigrer.
G. D., correspondance particulière dans l’Humanité du 22 avril 2008
Sans-Papiers : 3,80€ de l'heure, le prix de la misère
Depuis mercredi, cinq salariés sans-papiers mauritaniens et maliens sont en grève devant leur lieu de travail : le magasin Casa Nova des Pavillons-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Ces hommes font partis des 300 hommes et femmes en situation irrégulière qui ont débuté en même temps un mouvement de grève pour leur régularisation.
Travaillant dans un secteur dit « en tension », ils revendiquent leur droit à la régularisation comme le permet une loi votée en novembre dernier. Certains travaillent en France depuis déjà plusieurs années, comme en témoigne Ousmane KANE. Il vit en France depuis 7 ans et n’a connu qu’un seul patron, celui de Casa Nova. « Je travaille sept jours sur sept, pour seulement 3,80€ de l’heure, c’est scandaleux. » « Ce que nous demandons, continue Ousmane, c’est de la dignité, nous voulons pouvoir bénéficier, comme tous salariés, d’un salaire décent nous permettant de nous loger et d’élever dignement nos familles. » Ousmane vit avec sa femme et ses deux enfants, dont l’aînée va intégrer l’école maternelle l’année prochaine, un appartement en colocation car il ne dispose pas de revenus suffisant pour se payer un logement pour eux seuls.
A leurs côté, des militants CGT appellent les passants à signer une pétition pour la reconnaissance de ces travailleurs « sans papiers » qui occupent ces emplois.
Serge Guéguen
Travaillant dans un secteur dit « en tension », ils revendiquent leur droit à la régularisation comme le permet une loi votée en novembre dernier. Certains travaillent en France depuis déjà plusieurs années, comme en témoigne Ousmane KANE. Il vit en France depuis 7 ans et n’a connu qu’un seul patron, celui de Casa Nova. « Je travaille sept jours sur sept, pour seulement 3,80€ de l’heure, c’est scandaleux. » « Ce que nous demandons, continue Ousmane, c’est de la dignité, nous voulons pouvoir bénéficier, comme tous salariés, d’un salaire décent nous permettant de nous loger et d’élever dignement nos familles. » Ousmane vit avec sa femme et ses deux enfants, dont l’aînée va intégrer l’école maternelle l’année prochaine, un appartement en colocation car il ne dispose pas de revenus suffisant pour se payer un logement pour eux seuls.
A leurs côté, des militants CGT appellent les passants à signer une pétition pour la reconnaissance de ces travailleurs « sans papiers » qui occupent ces emplois.
Serge Guéguen
lundi 21 avril 2008
L’enjeu Alimentaire : le libéralisme affame
Chaque jour, la crise financière qui s’installe un peu plus dans le paysage déstabilise progressivement toute l’économie mondiale.
Les matières premières comme le pétrole, les métaux ou les céréales font, désormais, figure de valeurs refuge. La nécessité de nourrir les hommes et le déploiement du marché de la production des bio-énergies agissent comme le révélateur d’un monde qui marche sur la tête.
Pendant des années la stratégie consistant à tirer les prix agricoles vers le niveau le plus bas possible a conduit à la mise en œuvre de politiques de déréglementation totale consistant à abandonner les politiques de régulation et de soutien des prix pour les abandonner au marché mondialisé. Cette même stratégie, progressivement mise en œuvre au niveau de la politique agricole commune a notamment conduit au découplage des aides de la production et à organiser une certaine pénurie de production de certaines denrées alimentaires, au motif que le marché mondialisé allait accomplir son oeuvre et compenser l’essentiel. Nous constatons aujourd’hui qu’il n’en est rien.
La flambée des prix alimentaires, notamment des produits de base, est une réalité qui touche, à des degrés divers, le pouvoir d’achat des catégories sociales connaissant les plus grandes difficultés, mais aussi de multiples régions du Monde.
Cette flambée des prix alimentaires a des conséquences plus dramatiques encore dans les pays pauvres où la population consacre la part essentielle de son budget à la nourriture. Selon la banque mondiale, des troubles politiques et sociaux sont à craindre dans 33 États. Le riz, considéré comme aliment de base dans de nombreux pays émergents, a vu ces derniers mois son prix augmenter de 50% en Côte d’Ivoire, de 50% en Centrafrique et a même atteint une hausse de 300% en Sierra Léone !
La farine de blé et de maïs, l’huile de palme et d’arachide, le sucre ou le lait, ne sont pas épargnés par cette hausse des prix qui s’explique en partie par la place prise par « le besoin » de produire des « bio-carburants », les intempéries qui ont touchées certaines régions du Monde et une certaine croissance de la demande de consommation des pays pauvres. Les premiers exemples des troubles découlant de cette « pénurie » nous viennent d’Haïti et d’Egypte. La brusque augmentation du prix des denrées de base a déclenché des émeutes en Haïti tandis que l’Egypte a du prendre des dispositions exceptionnelles de soutien à la production de pain « subventionné ».
Mais le premier continent concerné est l’Afrique ; La Mauritanie, le Cameroun ou encore la Côte d’Ivoire ont connu de véritables explosions de violence depuis le mois de novembre 2007. L’urgence a déjà poussé de nombreux pays tels que le Cameroun, le Sénégal ou le Burkina Faso à suspendre ou à diminuer les droits de douanes sur certains produits.
L’Asie est également touché de plein fouet, notamment des pays tels que le Bangladesh et le Philippines qui sont de grands importateurs de riz ont exhorté les populations à changer leurs habitudes alimentaires et en Indonésie, où une élection Présidentielle se tiendra l’an prochain, le gouvernement a promis des distributions de riz.
Enfin, l’Amérique Latine, pourtant productrice de matières premières et de produits dérivés entrant en concurrence avec nos propres productions européennes,n’est pas épargnée non plus par cette crise.
Les populations les plus pauvres d’Argentine et du Brésil sont confrontées à des hausses importantes des prix.
Cette désastreuse réalité est le bilan désastreux des politiques dictées par l’OMC et mise en musique en Europe par Bruxelles.
Cette situation pose en grand l’impérieuse nécessité de faire de la souveraineté et de la sécurité alimentaire un enjeu universel de civilisation. Cela passe notamment par une politique européenne audacieuse de régulation, de développement de productions vivrières et de soutien des prix et par des coopérations nouvelles entre les grandes Régions du Monde, exonérées des diktats libéraux imposés par l’OMC.
Source : http://www.pcf.fr/spip.php?article2728
Les matières premières comme le pétrole, les métaux ou les céréales font, désormais, figure de valeurs refuge. La nécessité de nourrir les hommes et le déploiement du marché de la production des bio-énergies agissent comme le révélateur d’un monde qui marche sur la tête.
Pendant des années la stratégie consistant à tirer les prix agricoles vers le niveau le plus bas possible a conduit à la mise en œuvre de politiques de déréglementation totale consistant à abandonner les politiques de régulation et de soutien des prix pour les abandonner au marché mondialisé. Cette même stratégie, progressivement mise en œuvre au niveau de la politique agricole commune a notamment conduit au découplage des aides de la production et à organiser une certaine pénurie de production de certaines denrées alimentaires, au motif que le marché mondialisé allait accomplir son oeuvre et compenser l’essentiel. Nous constatons aujourd’hui qu’il n’en est rien.
La flambée des prix alimentaires, notamment des produits de base, est une réalité qui touche, à des degrés divers, le pouvoir d’achat des catégories sociales connaissant les plus grandes difficultés, mais aussi de multiples régions du Monde.
Cette flambée des prix alimentaires a des conséquences plus dramatiques encore dans les pays pauvres où la population consacre la part essentielle de son budget à la nourriture. Selon la banque mondiale, des troubles politiques et sociaux sont à craindre dans 33 États. Le riz, considéré comme aliment de base dans de nombreux pays émergents, a vu ces derniers mois son prix augmenter de 50% en Côte d’Ivoire, de 50% en Centrafrique et a même atteint une hausse de 300% en Sierra Léone !
La farine de blé et de maïs, l’huile de palme et d’arachide, le sucre ou le lait, ne sont pas épargnés par cette hausse des prix qui s’explique en partie par la place prise par « le besoin » de produire des « bio-carburants », les intempéries qui ont touchées certaines régions du Monde et une certaine croissance de la demande de consommation des pays pauvres. Les premiers exemples des troubles découlant de cette « pénurie » nous viennent d’Haïti et d’Egypte. La brusque augmentation du prix des denrées de base a déclenché des émeutes en Haïti tandis que l’Egypte a du prendre des dispositions exceptionnelles de soutien à la production de pain « subventionné ».
Mais le premier continent concerné est l’Afrique ; La Mauritanie, le Cameroun ou encore la Côte d’Ivoire ont connu de véritables explosions de violence depuis le mois de novembre 2007. L’urgence a déjà poussé de nombreux pays tels que le Cameroun, le Sénégal ou le Burkina Faso à suspendre ou à diminuer les droits de douanes sur certains produits.
L’Asie est également touché de plein fouet, notamment des pays tels que le Bangladesh et le Philippines qui sont de grands importateurs de riz ont exhorté les populations à changer leurs habitudes alimentaires et en Indonésie, où une élection Présidentielle se tiendra l’an prochain, le gouvernement a promis des distributions de riz.
Enfin, l’Amérique Latine, pourtant productrice de matières premières et de produits dérivés entrant en concurrence avec nos propres productions européennes,n’est pas épargnée non plus par cette crise.
Les populations les plus pauvres d’Argentine et du Brésil sont confrontées à des hausses importantes des prix.
Cette désastreuse réalité est le bilan désastreux des politiques dictées par l’OMC et mise en musique en Europe par Bruxelles.
Cette situation pose en grand l’impérieuse nécessité de faire de la souveraineté et de la sécurité alimentaire un enjeu universel de civilisation. Cela passe notamment par une politique européenne audacieuse de régulation, de développement de productions vivrières et de soutien des prix et par des coopérations nouvelles entre les grandes Régions du Monde, exonérées des diktats libéraux imposés par l’OMC.
Gérard Lahellec
Source : http://www.pcf.fr/spip.php?article2728
dimanche 20 avril 2008
« Homosexualité dans le monde du travail et désindustrialisation »
L'Association Espaces Marx Nord-Pas de Calais
L'Association Un Autre écran
La Cellule Pierre Simonot du PCF
(Vieux Lille, Vauban, Lille Centre)
Le Collectif LGBT du Parti Communiste Français
organisent une conférence-débat
sur les thèmes
« Homosexualité dans le monde du travail
et désindustrialisation »
autour du film d'Alain Guiraudie
Ce Vieux rêve qui bouge (1994)
le 2 mai 2008, à 20h, à Hellemmes
à l'Espace Marx, 6, Rue Roger Salengro
à cent mètres du Métro Marbrerie
L'Association Un Autre écran
La Cellule Pierre Simonot du PCF
(Vieux Lille, Vauban, Lille Centre)
Le Collectif LGBT du Parti Communiste Français
organisent une conférence-débat
sur les thèmes
« Homosexualité dans le monde du travail
et désindustrialisation »
autour du film d'Alain Guiraudie
Ce Vieux rêve qui bouge (1994)
le 2 mai 2008, à 20h, à Hellemmes
à l'Espace Marx, 6, Rue Roger Salengro
à cent mètres du Métro Marbrerie
Scénario du film : Dans une usine en déclin et où il ne reste plus qu'une poignée d'ouvriers, un jeune technicien vient démonter une dernière machine. Tandis qu'il travaille, les ouvriers attendent la fin de la semaine en bavardant et en se promenant. Quelques événements inattendus se préparent.
Dans le cadre d'une usine qui ferme, ce film nous permettra d'évoquer les problèmes liés à l'homophobie dans le monde du travail, mais aussi plus généralement la réaction de salariés désemparés face à la perte de leur outil de travail. Alain Guiraudie, réalisateur membre du PCF, peint à merveille la France qui travaille et qui souffre, réalisant un « réalisme socialiste » français du troisième millénaire.
Pour tout contact : PCF : pierresimonot@laposte.net
Un autre écran : un-autre-ecran@orange.fr
Un autre écran : un-autre-ecran@orange.fr
vendredi 18 avril 2008
Déclaration du Secrétaire national du PCF
"Aimé Césaire est mort. Je salue l'ami qui nous quitte, avec tous ceux des Antilles, des Caraïbes, d'Afrique, de France et du Monde qui le pleurent.
Je repense à la rencontre que nous avons eue le 24 novembre 2006. Un mot me vient : dignité.
Aimé Césaire restera pour moi un homme qui a regardé tout le siècle passé en face, l'homme de toutes les révolutions, poétiques et politiques.
Contre l'oppression du système colonial et l'exotisme de bon aloi, il a forgé, avec ses camarades, Léopold Sédar Senghor et Léon Gotran Damas, le concept de négritude. Aimé Césaire disait : « ce mot désigne en premier lieu le rejet. Le rejet de l'assimilation culturelle, le rejet d'une certaine image du Noir paisible, incapable de construire une civilisation. » Le discours du président à Dakar montre, ô combien, l'actualité de ce combat.
Aimé Césaire, ouvrant des chemins d'une identité debout, ne faisait pas de ce combat une affaire fermée. Il concevait son humanisme actif et concret à destination de tous les opprimés de la planète.
Sa poésie, dont André Breton disait quelle était « belle comme l'oxygène naissant », son théâtre, ont inventé une langue d'une grande puissance incantatoire jamais coupée de son idéal.
Fondateur du PPM, député de la Martinique, président du Conseil général et Maire de Fort de France, il a engagé sa pensée, comme élu, dans des actes utiles aux Martiniquaises et aux Martiniquais.
Tous les progressistes auront à coeur de faire vivre le poète, l'anticolonialiste, le progressiste dont l'oeuvre est encore bien nécessaire.
Lors de notre rencontre de mai 2006, nous avons échangé sur les raisons de son départ du PCF en 1956. Je lui ai remis un duplicata de sa lettre à Maurice Thorez dans laquelle il écrivait : "Je crois en avoir assez dit pour faire comprendre que ce n'est ni le marxisme, ni le communisme que je renie, que c'est l'usage que certains font du marxisme et du communisme que je réprouve". Il me redisait ce qu'il avait écrit quelques mois plus tôt à l'occasion du débat en France sur la loi du 23 février 2005 vantant les bienfaits du colonialisme : « Je reste fidèle à ma doctrine et anticolonialiste résolu ».
Un grand homme part. Mais Aimé Césaire marquera pendant longtemps les communistes et tous ceux pour qui émancipation et libération ne sont pas des mots vains.
Je transmets mes sincères condoléances à sa famille et à ses proches, aux militantes et militants qui ont agi avec lui, et à nos amis du PC Martiniquais. Une délégation du PCF se rendra à ses obsèques."
Marie-George Buffet, Ancienne ministre, Députée de la Seine St Denis, Secrétaire nationale du PCF
Je repense à la rencontre que nous avons eue le 24 novembre 2006. Un mot me vient : dignité.
Aimé Césaire restera pour moi un homme qui a regardé tout le siècle passé en face, l'homme de toutes les révolutions, poétiques et politiques.
Contre l'oppression du système colonial et l'exotisme de bon aloi, il a forgé, avec ses camarades, Léopold Sédar Senghor et Léon Gotran Damas, le concept de négritude. Aimé Césaire disait : « ce mot désigne en premier lieu le rejet. Le rejet de l'assimilation culturelle, le rejet d'une certaine image du Noir paisible, incapable de construire une civilisation. » Le discours du président à Dakar montre, ô combien, l'actualité de ce combat.
Aimé Césaire, ouvrant des chemins d'une identité debout, ne faisait pas de ce combat une affaire fermée. Il concevait son humanisme actif et concret à destination de tous les opprimés de la planète.
Sa poésie, dont André Breton disait quelle était « belle comme l'oxygène naissant », son théâtre, ont inventé une langue d'une grande puissance incantatoire jamais coupée de son idéal.
Fondateur du PPM, député de la Martinique, président du Conseil général et Maire de Fort de France, il a engagé sa pensée, comme élu, dans des actes utiles aux Martiniquaises et aux Martiniquais.
Tous les progressistes auront à coeur de faire vivre le poète, l'anticolonialiste, le progressiste dont l'oeuvre est encore bien nécessaire.
Lors de notre rencontre de mai 2006, nous avons échangé sur les raisons de son départ du PCF en 1956. Je lui ai remis un duplicata de sa lettre à Maurice Thorez dans laquelle il écrivait : "Je crois en avoir assez dit pour faire comprendre que ce n'est ni le marxisme, ni le communisme que je renie, que c'est l'usage que certains font du marxisme et du communisme que je réprouve". Il me redisait ce qu'il avait écrit quelques mois plus tôt à l'occasion du débat en France sur la loi du 23 février 2005 vantant les bienfaits du colonialisme : « Je reste fidèle à ma doctrine et anticolonialiste résolu ».
Un grand homme part. Mais Aimé Césaire marquera pendant longtemps les communistes et tous ceux pour qui émancipation et libération ne sont pas des mots vains.
Je transmets mes sincères condoléances à sa famille et à ses proches, aux militantes et militants qui ont agi avec lui, et à nos amis du PC Martiniquais. Une délégation du PCF se rendra à ses obsèques."
Marie-George Buffet, Ancienne ministre, Députée de la Seine St Denis, Secrétaire nationale du PCF
jeudi 17 avril 2008
Sarkozy fait rechuter l'hôpital
Nicolas Sarkozy visite un "hôpital-modèle" des Vosges aujourd’hui, pour vanter une réforme des hôpitaux qui remet en cause la conception même des services de santé en France.
Une semaine seulement après que Gérard Larcher a remis son rapport sur les hôpitaux, Nicolas Sarkozy fait siennes ses principales conclusions, et présente, jeudi, dans un hôpital des Vosges présenté comme modèle, une réforme des hôpitaux.
C’est dire si le "rapport" Larcher n’était pas destiné à ouvrir le débat, mais à justifier a priori les annonces élyséennes.
Dans cette perspective, la réforme est censée faire des directeurs d’hôpitaux les "patrons" de leurs établissements.
Au-delà, elle vise surtout, par un recentrage des missions de l’hôpital public "vers la prise en charge du handicap et du grand âge", à laisser au maximum au privé les interventions chirurgicales lucratives. Et à confier à l’hôpital les missions lourdes et coûteuses. Sans leur donner plus de moyens : l’une des propositions phares du rapport Larcher est la création de "communautés hospitalières de territoire" : sur un territoire donné à définir, les hôpitaux seraient incités à se regrouper pour mutualiser leurs moyens.
Source : http://www.humanite.fr/Sarkozy-fait-rechuter-l-hopital
Une semaine seulement après que Gérard Larcher a remis son rapport sur les hôpitaux, Nicolas Sarkozy fait siennes ses principales conclusions, et présente, jeudi, dans un hôpital des Vosges présenté comme modèle, une réforme des hôpitaux.
C’est dire si le "rapport" Larcher n’était pas destiné à ouvrir le débat, mais à justifier a priori les annonces élyséennes.
Dans cette perspective, la réforme est censée faire des directeurs d’hôpitaux les "patrons" de leurs établissements.
Au-delà, elle vise surtout, par un recentrage des missions de l’hôpital public "vers la prise en charge du handicap et du grand âge", à laisser au maximum au privé les interventions chirurgicales lucratives. Et à confier à l’hôpital les missions lourdes et coûteuses. Sans leur donner plus de moyens : l’une des propositions phares du rapport Larcher est la création de "communautés hospitalières de territoire" : sur un territoire donné à définir, les hôpitaux seraient incités à se regrouper pour mutualiser leurs moyens.
Source : http://www.humanite.fr/Sarkozy-fait-rechuter-l-hopital
mardi 15 avril 2008
La globalisation capitaliste, c’est la crise !
Qui oserait encore parler de présidence du pouvoir d’achat ? Chaque jour qui passe confirme au contraire une entreprise de dépeçage systématique du pouvoir d’achat populaire.
Pour la carte famille nombreuse, le boulet était passé très près. Devant le tollé suscité par l’annonce de sa suppression, Sarkozy a suspendu cette décision quelques heures à peine après que son ministre des Transports l’eut confirmée. Un week-end plus tard, c’est Roselyne Bachelot qui monte à son tour à l’assaut et ajuste cette fois les assurés sociaux entre les deux yeux : désengagement complet de la Sécu des remboursements des lunettes et des frais d’optique ! Une véritable provocation au lendemain d’une journée nationale de mobilisation des maladies contre les franchises médicales.
Mais pour le gouvernement, taxer les salariés ne suffit pas, il faut en plus les culpabiliser, les montrer du doigt pour justifier le recul de leurs droits. Au moment même où le Parlement entame la discussion d’un projet de loi prétendument destiné à « moderniser le marché du travail », on apprend qu’il concocte un projet de sanctions, avec perte des allocations, à l’encontre des chômeurs qui refuseraient deux offres d’emplois si celles-ci ne sont pas inférieures à 70% de son salaire antérieur et localisées jusqu’à deux heures de son domicile.
C’est paraît il les nouveaux critères de ce que le gouvernement baptise d’un nouveau sigle, OVE, une offre valable d’emploi. Le salarié chômeur, taillable et corvéable à merci, un rêve auquel le patronat a moins que jamais renoncé. Quant au projet de loi lui même, qui s’appuie sur une négociation menée le couteau sous la gorge entre les syndicats et le MEDEF, il n’apporte en rien la sécurisation des parcours professionnels annoncée mais, à y regarder de près, plutôt tout le contraire : des contrats fragilisés, des périodes d’essai allongées...
Et Laurence Parisot n’y voit qu’un début : »Il faut dédramatiser, il va falloir continuer à s’adapter à la globalisation », déclare-t-elle... La globalisation, justement, parlons en. C’est elle qui provoque les émeutes de la faim qui éclatent un peu partout en ce moment sur la planète ; une globalisation qui, trop obsédée à servir les marchés, a oublié de nourrir les hommes !
Celle qui a entraîné les marché dans une folle spéculation sur les denrées agricoles de première nécessité au point de menacer aujourd’hui, aux dires de l’ONU, plus de trente pays de très graves déstabilisations. Celle qui organise de plus en plus la localisation des activités industrielles en fonction d’un critère unique, le dumping salarial, comme on vient de le voir encore avec la grève des ouvriers de Dacia. Celle qui pour éponger les énormes masses financières englouties dans les faillites bancaires provoquées par la crise des subprimes américains serra partout le robinet des crédits et des dépenses publiques.
La « modernisation du marché du travail », ce serait donc cela : s’adapter encore et encore à cette globalisation capitaliste...
Mais qui ne voit qu’à l’origine de tous ces ravages, il y a toujours la même obsession de rentabilisation financière des marchés, des territoires, des mains-d’oeuvre ? Et il faudrait s’enfoncer encore dans la mise en concurrence, sacrifier nos acquis, nos atouts, griller nos potentiels, « flexibiliser » les vies plutôt que protéger leur développement. Déséquilibrer toujours davantage le contrat de travail entre patron et salarié au détriment de ce dernier, ce n’est pas préparer l’avenir, c’est marcher à reculons de l’histoire.
La droite et le patronat se vantent souvent d’être ceux qui ont les pieds sur terre et regardent les réalités en face. En ce moment, c’est le sentiment exactement inverse que donne la politique gouvernementale : celle d’un train fou lancé à pleine vitesse qui entraîne notre pays dans un terrible crash humain et financier.
Source : http://www.pcf.fr/spip.php?article2730
Pour la carte famille nombreuse, le boulet était passé très près. Devant le tollé suscité par l’annonce de sa suppression, Sarkozy a suspendu cette décision quelques heures à peine après que son ministre des Transports l’eut confirmée. Un week-end plus tard, c’est Roselyne Bachelot qui monte à son tour à l’assaut et ajuste cette fois les assurés sociaux entre les deux yeux : désengagement complet de la Sécu des remboursements des lunettes et des frais d’optique ! Une véritable provocation au lendemain d’une journée nationale de mobilisation des maladies contre les franchises médicales.
Mais pour le gouvernement, taxer les salariés ne suffit pas, il faut en plus les culpabiliser, les montrer du doigt pour justifier le recul de leurs droits. Au moment même où le Parlement entame la discussion d’un projet de loi prétendument destiné à « moderniser le marché du travail », on apprend qu’il concocte un projet de sanctions, avec perte des allocations, à l’encontre des chômeurs qui refuseraient deux offres d’emplois si celles-ci ne sont pas inférieures à 70% de son salaire antérieur et localisées jusqu’à deux heures de son domicile.
C’est paraît il les nouveaux critères de ce que le gouvernement baptise d’un nouveau sigle, OVE, une offre valable d’emploi. Le salarié chômeur, taillable et corvéable à merci, un rêve auquel le patronat a moins que jamais renoncé. Quant au projet de loi lui même, qui s’appuie sur une négociation menée le couteau sous la gorge entre les syndicats et le MEDEF, il n’apporte en rien la sécurisation des parcours professionnels annoncée mais, à y regarder de près, plutôt tout le contraire : des contrats fragilisés, des périodes d’essai allongées...
Et Laurence Parisot n’y voit qu’un début : »Il faut dédramatiser, il va falloir continuer à s’adapter à la globalisation », déclare-t-elle... La globalisation, justement, parlons en. C’est elle qui provoque les émeutes de la faim qui éclatent un peu partout en ce moment sur la planète ; une globalisation qui, trop obsédée à servir les marchés, a oublié de nourrir les hommes !
Celle qui a entraîné les marché dans une folle spéculation sur les denrées agricoles de première nécessité au point de menacer aujourd’hui, aux dires de l’ONU, plus de trente pays de très graves déstabilisations. Celle qui organise de plus en plus la localisation des activités industrielles en fonction d’un critère unique, le dumping salarial, comme on vient de le voir encore avec la grève des ouvriers de Dacia. Celle qui pour éponger les énormes masses financières englouties dans les faillites bancaires provoquées par la crise des subprimes américains serra partout le robinet des crédits et des dépenses publiques.
La « modernisation du marché du travail », ce serait donc cela : s’adapter encore et encore à cette globalisation capitaliste...
Mais qui ne voit qu’à l’origine de tous ces ravages, il y a toujours la même obsession de rentabilisation financière des marchés, des territoires, des mains-d’oeuvre ? Et il faudrait s’enfoncer encore dans la mise en concurrence, sacrifier nos acquis, nos atouts, griller nos potentiels, « flexibiliser » les vies plutôt que protéger leur développement. Déséquilibrer toujours davantage le contrat de travail entre patron et salarié au détriment de ce dernier, ce n’est pas préparer l’avenir, c’est marcher à reculons de l’histoire.
La droite et le patronat se vantent souvent d’être ceux qui ont les pieds sur terre et regardent les réalités en face. En ce moment, c’est le sentiment exactement inverse que donne la politique gouvernementale : celle d’un train fou lancé à pleine vitesse qui entraîne notre pays dans un terrible crash humain et financier.
Source : http://www.pcf.fr/spip.php?article2730
lundi 14 avril 2008
Contrôle des chômeurs : Le PCF dénonce l’offre lamentable d’emploi
Dans le journal Les Echos, d’aujourd’hui, le gouvernement lance le ballon d’essai de la semaine, en annonçant une nouvelle mesure visant durcir le contrôle des chômeurs.
Ainsi, proposer à un chômeur un emploi à deux heures de son domicile, avec un salaire 30% inférieur à son précédent poste devient « une offre valable d’emploi ». En pleine crise du pouvoir d’achat, le gouvernement repousse une nouvelle fois les limites du cynisme.
Ainsi, proposer à un chômeur un emploi à deux heures de son domicile, avec un salaire 30% inférieur à son précédent poste devient « une offre valable d’emploi ». En pleine crise du pouvoir d’achat, le gouvernement repousse une nouvelle fois les limites du cynisme.
En plus de s’attaquer aux plus fragiles, cette dangereuse disposition aura automatiquement pour effet de tirer les salaires vers le bas en mettant en concurrence directe les salariés avec les chômeurs. Il ne s’agit donc plus de s’attaquer au chômage, mais aux chômeurs et aux salariés. Le PCF dénonce cette offre lamentable d’emploi, et renouvelle sa proposition d’une véritable sécurité de l’emploi et de la formation pour tous les actifs.
Parti communiste français
Paris, le 14 avril 2008.
dimanche 13 avril 2008
Après sa défaite électorale, le Gouvernement annonce un PLAN de RIGUEUR !
La politique mise en oeuvre par le Président de la République et les élus de l’UMP a été rejetée par les Français lors des élections municipales et cantonales.
A tel point qu’aujourd’hui, 55 départements sur 101 sont désormais dirigés par des majorités de gauche ainsi que les trois quarts des grandes villes de notre pays.
Pourtant, malgré ce désaveu, le gouvernement va plus loin dans ses réformes et impose des économies de 6 à 7 milliards sur les dépenses de santé, de logement, d’emploi et de formation ! En un mot, sur le social.
Il faut bien acquitter la facture des 15 milliards de cadeaux accordés, en début de mandat, aux privilégiés ! Et forcément, il ne lui viendrait pas à l’idée d’aller taxer les 101 milliards de bénéfices des sociétés du CAC 40 !
Pourtant, le vote exprimé les 9 et 16 mars 2008 a bien été l’expression d’une population fatiguée d’être trompée et manipulée, fatiguée d’accumuler les difficultés !
Les Françaises et les Français ont bien compris que les franchises médicales avaient rendu l’accès à la santé payant. Ils ont compris que leurs salaires reculaient quand ceux des patrons augmentaient.
Ils ont compris qu’ils allaient travailler plus longtemps pour moins de retraite.
Alors c’est bien l’orientation de la politique de la droite, son incapacité à répondre aux problèmes des Françaises et des Français qui a été sanctionnée !
Alors c’est bien l’orientation de la politique de la droite, son incapacité à répondre aux problèmes des Françaises et des Français qui a été sanctionnée !
vendredi 11 avril 2008
L’inflation frappe surtout les pauvres
Les produits alimentaires et les carburants sont inscrits dans un cycle de hausse durable qui frappe durement les ménages modestes.
Les prix des produits alimentaires et des carburants continuent d’augmenter, et la hausse ne va pas s’arrêter de sitôt en France. Hier, sur RTL, François Fillon a déclaré qu’il « faut mettre tout l’argent disponible, y compris celui qui provient des taxes sur l’essence, sur la recherche d’énergies alternatives ». Ainsi, le chef du gouvernement n’a pas l’intention de restituer aux consommateurs une partie des augmentations de taxes que la hausse continuelle du prix du pétrole brut fait rentrer dans les caisses de l’État. Les prix à la pompe vont encore augmenter, de même pour le fioul domestique. Plus le ménage est modeste, plus ce poste énergie ampute son pouvoir d’achat, surtout quand la voiture demeure le seul moyen de locomotion pour se rendre au travail.
Comme un malheur n’arrive jamais seul, les produits alimentaires continuent aussi d’augmenter bien plus que la moyenne des prix. Selon la dernière étude du cabinet Nielsen Panel International, ils ont progressé de 3,3 % entre mars 2007 et février 2008, soit 0,5 % de plus que la moyenne des prix en France. Mais les hausses sont nettement plus élevés sur des produits très courants comme les pâtes (15,91 %), le beurre et la margarine (10 %), les farines (9,79 %), les fromages (9,99 %), les yaourts (7,12 %).
Autre constatation, les hausses en pourcentage sont plus fortes que la moyenne sur les produits achetés en priorité par les consommateurs les plus pauvres. Ainsi les prix alimentaires des magasins de hard discount ont progressé de 4,07 % quand ceux des hypermarchés augmentaient de 3,32 % et ceux des supermarchés de 3,24 %. Dans ces grandes surfaces, les prix des produits d’entrée de gamme et de qualité médiocre ont augmenté de 4,07 % et les prix des marques de distributeurs (MDD) de 3,77 % quand ceux des marques industrielles de l’agroalimentaire progressaient de 3,12 %. Là encore l’inflation subie par les pauvres est plus forte en pourcentage.
Il apparaît enfin que les intégrateurs qui font travailler des paysans sous contrats pour l’élevage de leurs poulets, dindes, canards et pintades se sont entendus avec les distributeurs pour afficher des prix identiques dans plusieurs chaînes de magasins, notamment chez Carrefour, Auchan et Leclerc.
Alors que les éleveurs de porcs payent seuls les conséquences de la hausse des prix des aliments du bétail en leur qualité de travailleurs indépendants, les intégrateurs ne pouvaient faire subir le même sort aux éleveurs de volaille, sauf à prendre le risque de vider les poulaillers.
Obligés de les rémunérer pour avoir de la marchandise, intégrateurs et distributeurs n’ont pas oublié leurs propres marges à travers cette entente qui fait l’objet d’une enquête.
Gérard Le Puill
Source : http://www.humanite.fr/2008-03-14_Politique_L-inflation-frappe-surtout-les-pauvres
Manifestations lycéens : Quand la jeunesse parle d’avenir, Darcos répond réduction des coûts
Aujourd’hui, dans Le Parisien, Xavier Darcos oppose une fin de non-recevoir aux revendication du mouvement étudiant en usant d’un paternalisme pour le moins poussiéreux.
Quand les lycéens parlent d’avenir et de solidarité, le Ministre répond « suppression de postes ». Non, ce n’est pas archaique de refuser les suppressions de postes pour diminuer le nombre d’élève par classe quand on a pour objectif un enseignement de qualité. A l’évidence, cette jeunesse fait preuve de maturité, et d’une lucidité qui devrait conduire Xavier Darcos à faire preuve d’un peu plus d’humilité.
Le PCF exprime son soutien total aux lycéens, étudiants et enseignants qui se mobilisent et participera avec ses élus aux nombreuses mobilisations.
Parti communiste français
Paris, le 10 avril 2008.
Source : http://www.pcf.fr/spip.php?article2713
Quand les lycéens parlent d’avenir et de solidarité, le Ministre répond « suppression de postes ». Non, ce n’est pas archaique de refuser les suppressions de postes pour diminuer le nombre d’élève par classe quand on a pour objectif un enseignement de qualité. A l’évidence, cette jeunesse fait preuve de maturité, et d’une lucidité qui devrait conduire Xavier Darcos à faire preuve d’un peu plus d’humilité.
Le PCF exprime son soutien total aux lycéens, étudiants et enseignants qui se mobilisent et participera avec ses élus aux nombreuses mobilisations.
Parti communiste français
Paris, le 10 avril 2008.
Source : http://www.pcf.fr/spip.php?article2713
Citons le Président Mao lors d'un entretien avec des étudiants chinois à Moscou, le 17 novembre 1957 :
" Le monde est autant le vôtre que le nôtre, mais au fond, c'est à vous qu'il appartient. Vous les jeunes, vous êtes dynamiques, en plein épanouissement, comme le soleil à huit ou neuf heures du matin.
C'est en vous que réside l'espoir.
Le monde vous appartient. L'avenir [...]vous appartient."
jeudi 10 avril 2008
Les députés communistes contre la révision constitutionelle !
Les parlementaires communistes et républicains voteront contre la révision constitutionnelle proposée par Nicolas SARKOZY et François FILLON. Sur le fond, cette réforme ne démocratise en rien les institutions bien au contraire.
Rien sur les modes de scrutin. La proportionnelle, clé d’une juste représentation du peuple, n’est même pas évoquée. Rien sur une modification réelle de l’équilibre des institutions au profit du parlement. Bien au contraire, c’est le Président de la République, le pouvoir exécutif à ses ordres, Premier Ministre en tête, qui tente de renforcer ses prérogatives.
La volonté quasi obsessionnelle de Nicolas SARKOZY de venir s’exprimer directement devant le parlement est l’arbre qui cache la forêt de l’hyperprésidentialisme. Le parlement, dont le rôle premier est de faire la loi, voit cette fonction petit à petit vidée de sa substance. Pour Nicolas SARKOZY, réformer les droits du parlement se limite à un affichage en matière de contrôle, alors que tout se décide ailleurs. Cette évolution, déjà ancienne, serait accélérée par le vote de ce projet. Les démocrates doivent lui faire barrage sans hésitation.
Rien sur le Sénat et le Conseil Constitutionnel, aux mains de l’UMP, qui ne seront pas démocratisés. Rien sur une participation citoyenne véritable, du local au national. Rien sur la place des peuples et de leurs représentants dans la construction européenne. Rien sur le pluralisme dans les médias. Rien sur le droit de vote des étrangers résidents.
Une révision constitutionnelle sans élargissement de la démocratie est donc irrecevable.
Rien sur les modes de scrutin. La proportionnelle, clé d’une juste représentation du peuple, n’est même pas évoquée. Rien sur une modification réelle de l’équilibre des institutions au profit du parlement. Bien au contraire, c’est le Président de la République, le pouvoir exécutif à ses ordres, Premier Ministre en tête, qui tente de renforcer ses prérogatives.
La volonté quasi obsessionnelle de Nicolas SARKOZY de venir s’exprimer directement devant le parlement est l’arbre qui cache la forêt de l’hyperprésidentialisme. Le parlement, dont le rôle premier est de faire la loi, voit cette fonction petit à petit vidée de sa substance. Pour Nicolas SARKOZY, réformer les droits du parlement se limite à un affichage en matière de contrôle, alors que tout se décide ailleurs. Cette évolution, déjà ancienne, serait accélérée par le vote de ce projet. Les démocrates doivent lui faire barrage sans hésitation.
Rien sur le Sénat et le Conseil Constitutionnel, aux mains de l’UMP, qui ne seront pas démocratisés. Rien sur une participation citoyenne véritable, du local au national. Rien sur la place des peuples et de leurs représentants dans la construction européenne. Rien sur le pluralisme dans les médias. Rien sur le droit de vote des étrangers résidents.
Une révision constitutionnelle sans élargissement de la démocratie est donc irrecevable.
mercredi 9 avril 2008
GDF : Le PCF accuse le gouvernement Fillon de harcèlement social
Le gouvernement a annoncé une augmentation des tarifs du gaz de 5,5% pour juin, soit une hausse de 10% pour la seule année 2008, en justifiant cette augmentation par le prix du pétrole.
Alors que GDF avait annoncé des profits records pour 2007, cette flambée du tarif du gaz est particulièrement honteuse et révoltante.
Comment justifier une telle politique de sabotage du pouvoir d'achat par tous les bouts. Le PCF maintient sa proposition d'affecter les bénéfices de GDF à une baisse des tarifs et condamne la politique de harcèlement social du gouvernement Fillon.
Parti communiste français
Paris, le 9 avril 2008
L'avis de J-L. Mélenchon (sénateur PS de l'Essone)
Je ne suis pas communiste chinois. Je ne le serai jamais. Mais je ne suis pas d’accord avec les manifestations en faveur du boycott des jeux olympiques. Je ne suis pas d’accord avec l’opération de Robert Menard contre les jeux olympique de Pékin. Je ne suis pas d’accord avec la réécriture de l’histoire de la Chine à laquelle toute cette opération donne lieu. Je ne partage pas du tout l’enthousiasme béat pour le Dalaï lama ni pour le régime qu’il incarne. Pour moi, le boycott des jeux est une agression injustifiée et insultante contre le peuple chinois. Si l’on voulait mettre en cause le régime de Pékin il fallait le faire au moment du choix de Pékin pour les jeux. Il ne fallait pas permettre à la Chine d’être candidate. Il fallait le dire en Chine. Ce qui se fait est une insulte gratuite et injustifiée contre les millions de chinois qui ont voulus et préparent activement les jeux. Pour moi il flotte un relent nauséabond de racisme sur cette marmite !
UN PRETEXTE
Si un boycott devait être organisé, dans une logique agressive conséquente, ce n’est pas celui du sport qui est un moment d’ouverture et de fraternisation. Pourquoi pas plutôt celui des affaires et de la finance? Naturellement aucun des activistes mondains actuels ne le propose ni n’entreprend quoique ce soit dans ce sens. Si l’on devait vraiment se facher avec le gouvernement chinois, pourquoi le minimum de ce qui se fait dans les relations normales entre les nations ne se fait-il pas à cette occasion? Le président de la République chinoise (combien de protestataires se soucient de savoir comment il s’appelle ?) a-t-il été approché ? Lui a –ton demandé quelque chose ? Quoi ? Qu’a-t-il répondu ? Le premier ministre (combien se sont préoccupés de connaitre son nom ?) a-t-il été interpellé ? L’ambassadeur de Chine en France a-t-il été reçu et a-t-on eu un échange avec lui ? Qui s’en soucie ?
Avec une morgue ressemblant a du racisme, on proteste contre un gouvernement dont on ne cite pas le nom des dirigeants, et dont on fait comme s’il n’existait pas? Pourquoi sinon parce qu’on pense par devers soi qu’il n’en est pas vraiment un. La superbe occidentale nie jusqu’au nom des gouvernant qui dirigent un peuple de un milliard quatre cent millions de personnes que l’on croit assez veules pour être maitriser par une simple police politique! D’une façon générale je ressens, en voyant tout cela, l’écho du mépris des colons qui ont imposé en leur temps les armes à la main l’obligation pour les chinois de faire le commerce de l’opium ! Si la volonté est d’affronter le régime politique de Pékin, aucun des moyens employés n’est de nature à modifier quoique ce soit d’autre que l’opinion occidentale déjà totalement formatée sur le sujet.
Donc les évènements du Tibet sont un prétexte. Un prétexte entièrement construit à l’usage d’un public conditionné par la répétition d’images qui visent à créé de l’évidence davantage que de la réflexion. Exemple : seule l’enquête « d’arrêt sur image » rapporte que les « évènements du Tibet » ont commencé par un pogrom de commerçants chinois par des « tibétains ». Dans quel pays au monde de tels évènements restent-ils sans suite répressive ? La vie d’un commerçant chinois a-t-elle moins de valeur que celle du manifestant « tibétain » qui l’assassine à coups de bâton dans la rue ?
Bien de l’amitié pour les tibétains n’est qu’une variante nauséabonde du racisme contre les chinois. Elle se nourrit de tous les fantasmes que l’ignorance favorise. Que la répression ait été lourde est peut-être avéré. Comment l’apprécier ? Les seuls chiffres rabachés sont ceux du « gouvernement tibétain en exil ». Pourtant le gouvernement chinois, si j’ai bien entendu, annonce lui-même un nombre de blessés et de morts qui permet de comprendre qu’il y a eu une situation grave et sérieuse que les autorités admettent. Dans n’importe quelles circonstances ont essaierait de comparer les informations. On essaierait de comprendre l’enchainement des faits. Sinon autant dire que le gouvernement français de l’époque a ordonné de pousser deux jeunes dans un transformateur électrique à Clichy Sous Bois au motif qu’il avait alors une politique de main dure face aux banlieues. Personne n’oserait avancer une bêtise aussi infâme. Dans les émeutes urbaines américaines la répression a aussi la main lourde. Tout cela n’excuse rien. Mais cela permet de mettre des évènements en relation de comparaison.
UN PERSONNAGE SUSPECT
J’exprime les plus nettes réserve à propos de l’action politique de monsieur Robert Ménard, proncipal organisateur des manifestations anti chinoises. A présent, à propos du Tibet et des jeux olympiques, on ne voit que Robert Ménard. Il parle, parait il, au nom de « Reporters sans frontière ». Cette association est réduite à la personne de Robert Ménard. Bien des anciens membres du conseil d’administration pourraient en dire long au sujet des conceptions démocratiques de monsieur Ménard dans sa propre association. Quand je me suis trouvé sur le plateau de radio à France Culture où l’on m’interrogeait sur le sujet du Tibet et des jeux Olympiques, messieurs Marc Kravetz et Alexandre Adler sont restés silencieux quand j’en suis venu au rôle de monsieur Menard. Ils ne peuvent être soupçonnés de chercher à me complaire…
Hors micro, les deux, exprimaient des réserves marquées sur les méthodes du personnage de Robert Ménard. Maxime Vivas a établi une analyse documentée extrêmement inquiétante sur ce personnage et ses sources de financements. Quoiqu’il en soit, il semble qu’il remplace aussi dorénavant les syndicats de journalistes, l’association internationale des droits de l’homme, Amnesty et ainsi de suite. Parfois même il remplace le Dalaï lama. Robert Menard milite pour le boycott des jeux et ce que ne fait pas le Dalaï lama. Celui-ci dit au contraire que le peuple chinois mérite les jeux. Robert Ménard est un défenseur des droits de l’homme à géométrie variable. A-t-il mené une seule action, même ultra symbolique, quand les Etats unis d’Amérique ont légalisé la torture ? A-t-il mené une seule action pour que les détenus de Guantanamo soient assistés d’avocat ? Robert Menard a un comportement qui soulève des questions sérieuses au sujet des motivations de son action.
LE REGIME THEOCRATIQUE EST INDEFENDABLE
A propos du Tibet. Le Tibet est chinois depuis le quatorzième siècle. Lhassa était sous autorité chinoise puis mandchoue avant que Besançon ou Dôle soient sous l’autorité des rois de France. Parler « d’invasion » en 1959 pour qualifier un évènement à l’intérieur de la révolution chinoise est aberrant. Dit-on que la France a « envahi » la Vendée quand les armées de notre République y sont entrées contre les insurgés royalistes du cru ? Le Dalaï Lama et les autres seigneurs tibétains ont accepté tout ce que la Chine communiste leur proposait et offrait, comme par exemple le poste de vice président de l’assemblée populaire que « sa sainteté » a occupé sans rechigner. Cela jusqu’au jour de 1956 où le régime communiste a décidé d’abolir le servage au Tibet et régions limitrophes. Dans une négation des traditions, que j’approuve entièrement, les communistes ont abrogé les codes qui classaient la population en trois catégories et neuf classes dont le prix de la vie était précisé, codes qui donnaient aux propriétaires de serfs et d’esclaves le droit de vie, de mort et de tortures sur eux.
On n’évoque pas le satut des femmes sous ce régime là. Mais il est possible de se renseigner si l’on a le coeur bien accroché. L’autorité communiste a mis fin aux luttes violentes entre chefs locaux du prétendue paradis de la non violence ainsi qu’aux divers châtiments sanglants que les moines infligeaient à ceux qui contrevenaient aux règles religieuses dont ils étaient les gardiens. La version tibétaine de la Charria a pris fin avec les communistes. La révolte de 1959 fut préparée, armée, entretenue et financée par les USA dans le cadre de la guerre froide. Voila ce qu’il en est des traditions charmantes du régime du Dalaï Lama avant les communistes et de l’horrible « invasion » qui y a mis fin. Depuis la scolarisation des enfants du Tibet concerne 81% d’entre eux là où il n’y en avait que 2% au temps bénis des traditions. Et l’espérance de vie dans l’enfer chinois contemporain prolonge la vie des esclaves de cette vallée de larmes de 35, 5 à 67 ans. En foi de quoi l’anéantissement des tibétain se manifeste par le doublement de la population tibétaine depuis 1959 faisant passer celle-ci de un million à deux millions et demi. Pour tout cela, la situation mérite mieux, davantage de circonspection, plus de respect pour les chinois que les clichés ridicules que colportent des gens qui ne voudraient ni pour eux, ni pour leur compagne ni pour leurs enfants d’un régime aussi lamentable que celui du roi des moines bouddhistes du Tibet. A l’heure actuelle je n’éprouve aucune sympathie pour « le gouvernement en exil du Tibet » dont sa sainteté est le décideur ultime sur pratiquement toutes les questions, où siège un nombre de membres de sa famille qu’il est tout à fait inhabituel de trouver dans un gouvernement, même en exil, sans parler de leur présence aux postes clefs de la finance et des affaires de cet exil. Je respecte le droit de sa sainteté de croire ce qu’elle veut et à ses partisans de même.
Mais je m’accorde le droit d’être en désaccord total avec l’idée de leur régime théocratique. Je suis également hostile à l’embrigadement d’enfants dans les monastères. Je suis opposé à l’existence du servage. Je suis laïque partout et pour tous et donc totalement opposé à l’autorité politique des religieux, même de ceux que l’album "Tintin au Tibet" a rendu attendrissants et qui ne l’ont pourtant jamais été. Je désapprouve aussi les prises de position du "roi des moines" contre l’avortement et les homosexuels. Même non violentes et entourées de sourires assez séducteurs, ses déclarations sur ces deux sujets sont à mes yeux aussi archaïques que son projet politique théocratique. Je n’ai jamais soutenu l’Ayatollah Khomeiny, même quand j’étais contre le Shah d’Iran. Je ne soutiens pas davantage ni n’encourage le Dalaï Lama, ni dans sa religion qui ne me concerne pas, ni dans ses prétentions politiques que je désapprouve ni dans ses tentatives cecessionistes que je condamne. Je demande: pourquoi pour exercer sa religion et la diriger le Dalaï Lama aurait-il besoin d’un Etat ? Un Etat qui pour être constitué demanderait d’amputer la Chine du quart de sa surface! Son magistère moral et religieux actuel souffre-t-il de n’être assis sur aucune royauté ?
FAUTEUR DE GUERRE
En ce qui concerne le droit international et la géopolitique, le dossier du Tibet tel que présenté par ses partisans est un facteur de violences, de guerres et de déstabilisation aussi considérable que celui des Balkans. Quel genre de Tibet est défendu ? Le "grand Tibet" incluant des régions comme le Yunnan et le Sichuan, sur les territoires des anciens seigneurs de la terre où sont organisés des troubles en même temps qu’à Lhassa ? Bien sur, aucun de ceux qui s’agitent en ce moment ne se préoccupe de savoir de quoi il retourne à ce propos. Rien n’indique mieux le paternalisme néo colonial ni le racisme sous jacent à l’enthousiasme pro tibétain que l’indifférence à ces questions qui mettent en cause la vie de millions de personnes et des siècles d’histoire et de culture chinoise.
J’ai lu que les athlètes français porteraient un maillot avec une déclaration un peu passe partout qui est présentée comme une protestation politique . Je sais très bien que l’inscription "pour un monde meilleur" ne mange pas plus de pain là bas qu’ici. Mais elle sera certainement vécue par les chinois du commun comme un acte injurieux si son motif pro dalai lama est connu. Peut-être est-il cependant aussi un peu hors limite des règles du sport international.
Souvenons nous que la ligue européenne de natation a exclu des championnats d’europe de natation le nageur serbe Milorad Cavic parce qu’il portait lors des remises de médailles un teeshirt sur lequel était écrit: "le Kosovo est serbe". Cela fera-t-il jurisprudence? Les champions français qui porteront un slogan annoncé comme politique seront-ils interdits de jeux? Bien sur que non! Puisque le but c’est justement que le Tibet soit au chinois ce que le Kosovo a été aux serbes.
Mais comme cela n’a rien de comparable, à part la volonté de dépeçage de l’ennemi et la mise en scène médiatique, il est fort probable que cela finisse à la confusion des agresseurs. Je le souhaite. Je suis un ami de la Chine. Et je sais que l’intéret de mon pays et ses valeurs ne sont pas du côté où l’on voudrait les entrainer.
Source : http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=585
mardi 8 avril 2008
Retraites : vers un front du refus ?
Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand semblent déterminés à imposer l’allongement de la durée de cotisation à 41 ans pour bénéficier d’une retraite pleine et entière. Les syndicats y sont opposés et sont à la recherche d’une réponse unitaire.
La défense du droit à la retraite apparaît déjà comme une première épine plantée dans les pieds de Nicolas Sarkozy, de François Fillon et de Xavier Bertrand, le ministre du Travail, au lendemain d’élections municipales et locales qui ont sanctionné leur politique. Les représentants du pouvoir ont beau cultiver une relative sérénité, il ne serait pas étonnant de voir, dans les semaines à venir, grandir un mouvement d’opposition à leurs projets.
Samedi dernier, des manifestations ont eu lieu dans toute la France. 2.000 personnes ont parcouru les rues de Lille, tandis que 15.000 manifestants battaient le pavé à Paris.
Les premiers jalons de la riposte sont donc posés. D’ici la mi-avril, Xavier Bertrand présentera des propositions. Mais il semble bien que le ministre doive déjà faire face à un front du refus contre l’augmentation de la durée de cotisation à 41 ans.
Cotiser une année de plus pour pouvoir bénéficier d’une retraite pleine, telle est donc l’orientation que le gouvernement s’apprête à prendre, dans la droite ligne de la réforme de 2003, et de la mise en cause des régimes spéciaux à la fin de l’année dernière.
Une décision une fois encore imposée au mépris des conditions de vie des travailleurs et des retraités, mais aussi d’un examen lucide d’une logique qui consiste à toujours faire payer les mêmes (les salariés), pour exonérer le patronat et les revenus financiers, laissant ainsi filer des sommes considérables qui seraient bien utiles aux budgets de la protection sociale.
L’économie obtenue par l’augmentation de la durée de cotisation (4,6 milliards en 2030) est plus que minime au regard du financement qui serait obtenu par cette simple mesure de justice.
Syndicats : « de grandes convergences » selon la CGT
Mais ce qui suscite aussi une forte réprobation, c’est que les pénalités et les décotes liées au recul de l’age de départ se traduiront par une nouvelle baisse du revenu des retraités. Inacceptable quand on sait que le pouvoir d’achat de ceux-ci est en chute libre depuis plusieurs années. Inacceptable encore, parce que pour nombre de salariés, la retraite est attendue, car elle leur permettra de souffler et de profiter de la vie, tout en libérant un emploi pour un jeune.L’heure, pour les syndicats, est à la recherche d’une initiative commune sur le sujet.
Les manifestations de samedi dernier avaient été organisées à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires. FO a appelé à des manifestations départementales le 16 avril. Il reste que l’ambition demeure l’unité pour la plupart des syndicalistes. Solidaires a ainsi appelé cette semaine à des nouvelles « mobilisations unitaires » indiquant que « contrairement à ce qu'affirme le gouvernement, le choix n'est pas entre baisser le montant des pensions ou augmenter la durée de cotisation ».
Une rencontre a eu lieu en début de semaine entre quatre confédérations : la CGT, FO, la CFTC et la CGC (la CFDT ne s’y est pas jointe, invoquant la publicité donnée à cette réunion sans toutefois « exclure » de travailler avec ses homologues). Pour Jean-Christophe Le Duiguou (CGT), « il existe de grandes convergences » entre les syndicats réunis, « sur l’objectif de la garantie d’un bon niveau de pension, sur la revalorisation des petites retraites, sur la réduction des inégalités, sur l’opposition à l’allongement à 41 années de la durée de cotisation et sur la priorité à une politique de l’emploi ».
L’ensemble des participants ont souhaité que « toutes les organisations syndicales puissent se retrouver dans le processus ». Autrement dit, l’objectif demeure d’obtenir de la CFDT qu’elle puisse s’intégrer à la construction de l’action.Voilà donc Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand prévenus. Car même si cela leur coûte, il leur faudra tenir compte, là aussi, de la rue.
Bruno CADEZ
La défense du droit à la retraite apparaît déjà comme une première épine plantée dans les pieds de Nicolas Sarkozy, de François Fillon et de Xavier Bertrand, le ministre du Travail, au lendemain d’élections municipales et locales qui ont sanctionné leur politique. Les représentants du pouvoir ont beau cultiver une relative sérénité, il ne serait pas étonnant de voir, dans les semaines à venir, grandir un mouvement d’opposition à leurs projets.
Samedi dernier, des manifestations ont eu lieu dans toute la France. 2.000 personnes ont parcouru les rues de Lille, tandis que 15.000 manifestants battaient le pavé à Paris.
Les premiers jalons de la riposte sont donc posés. D’ici la mi-avril, Xavier Bertrand présentera des propositions. Mais il semble bien que le ministre doive déjà faire face à un front du refus contre l’augmentation de la durée de cotisation à 41 ans.
Cotiser une année de plus pour pouvoir bénéficier d’une retraite pleine, telle est donc l’orientation que le gouvernement s’apprête à prendre, dans la droite ligne de la réforme de 2003, et de la mise en cause des régimes spéciaux à la fin de l’année dernière.
Une décision une fois encore imposée au mépris des conditions de vie des travailleurs et des retraités, mais aussi d’un examen lucide d’une logique qui consiste à toujours faire payer les mêmes (les salariés), pour exonérer le patronat et les revenus financiers, laissant ainsi filer des sommes considérables qui seraient bien utiles aux budgets de la protection sociale.
L’économie obtenue par l’augmentation de la durée de cotisation (4,6 milliards en 2030) est plus que minime au regard du financement qui serait obtenu par cette simple mesure de justice.
Syndicats : « de grandes convergences » selon la CGT
Mais ce qui suscite aussi une forte réprobation, c’est que les pénalités et les décotes liées au recul de l’age de départ se traduiront par une nouvelle baisse du revenu des retraités. Inacceptable quand on sait que le pouvoir d’achat de ceux-ci est en chute libre depuis plusieurs années. Inacceptable encore, parce que pour nombre de salariés, la retraite est attendue, car elle leur permettra de souffler et de profiter de la vie, tout en libérant un emploi pour un jeune.L’heure, pour les syndicats, est à la recherche d’une initiative commune sur le sujet.
Les manifestations de samedi dernier avaient été organisées à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires. FO a appelé à des manifestations départementales le 16 avril. Il reste que l’ambition demeure l’unité pour la plupart des syndicalistes. Solidaires a ainsi appelé cette semaine à des nouvelles « mobilisations unitaires » indiquant que « contrairement à ce qu'affirme le gouvernement, le choix n'est pas entre baisser le montant des pensions ou augmenter la durée de cotisation ».
Une rencontre a eu lieu en début de semaine entre quatre confédérations : la CGT, FO, la CFTC et la CGC (la CFDT ne s’y est pas jointe, invoquant la publicité donnée à cette réunion sans toutefois « exclure » de travailler avec ses homologues). Pour Jean-Christophe Le Duiguou (CGT), « il existe de grandes convergences » entre les syndicats réunis, « sur l’objectif de la garantie d’un bon niveau de pension, sur la revalorisation des petites retraites, sur la réduction des inégalités, sur l’opposition à l’allongement à 41 années de la durée de cotisation et sur la priorité à une politique de l’emploi ».
L’ensemble des participants ont souhaité que « toutes les organisations syndicales puissent se retrouver dans le processus ». Autrement dit, l’objectif demeure d’obtenir de la CFDT qu’elle puisse s’intégrer à la construction de l’action.Voilà donc Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand prévenus. Car même si cela leur coûte, il leur faudra tenir compte, là aussi, de la rue.
Bruno CADEZ
Source : http://www.libertehebdo.com/
lundi 7 avril 2008
Les manifestations de lycéens s'étendent- Rejoignons-les !
Des milliers de lycéens ont manifesté jeudi en France contre les quelque 11.200 suppressions de postes prévues cette année à l’Education nationale. Nouvelle semaine d’action.
Avant même le début des manifestations à Paris et dans les grandes agglomérations, des actions ont eu lieu dans la matinée à Tourcoing, Grenoble, Blois, Montpellier, ou Toulon, avec 4.000 manifestants, selon l’Union nationale lycéenne (UNL).
Coupes budgétaires attendues
Xavier Darcos a minimisé jusqu’à présent la contestation lycéenne, estimant qu’il s’agissait de protestations "rituelles" pour l’instant très minoritaires. Mais l’annonce de coupes budgétaires vendredi par le gouvernement pourrait faire monter la colère si elles concernent, comme redouté, l’Education.
Le ministre de l’Education a balayé l’argument du nombre d’élèves par classes, ramené à une « question mathématique », « si les classes étaient à trente élèves partout, le lycée ne sera pas pour autant sauvé". Car pour Xavier Darcos c’est simple : "Il faut que nous préparions mieux les lycéens à la compétition d’aujourd’hui".
85.000 postes en moins d’ici 2012
Pourtant, "sur la lancée actuelle, d’ici à 2012, ce sont 85.000 postes d’enseignants en moins avec 150.000 élèves en plus dans le système scolaire", a déclaré Alain Olive, secrétaire général de l’Unsa. "Et ça va être chaud, car cela concerne non seulement les enseignants et les élèves, mais aussi les parents et les collectivités territoriales", ajoute-t-il.
Dans l’académie de Créteil, le rectorat a dénombré jeudi 23 lycées bloqués dont 10 en Seine-Saint-Denis, 8 dans le Val-de-Marne et 5 en Seine-et-Marne. Six jeunes gens ont été interpellés à Créteil, en marge de la manifestation de lycéens à laquelle s’étaient mêlés de petits groupes de casseurs.
Source : http://www.humanite.fr/Les-manifestations-de-lyceens-s-etendent-en-province
Avant même le début des manifestations à Paris et dans les grandes agglomérations, des actions ont eu lieu dans la matinée à Tourcoing, Grenoble, Blois, Montpellier, ou Toulon, avec 4.000 manifestants, selon l’Union nationale lycéenne (UNL).
Coupes budgétaires attendues
Xavier Darcos a minimisé jusqu’à présent la contestation lycéenne, estimant qu’il s’agissait de protestations "rituelles" pour l’instant très minoritaires. Mais l’annonce de coupes budgétaires vendredi par le gouvernement pourrait faire monter la colère si elles concernent, comme redouté, l’Education.
Le ministre de l’Education a balayé l’argument du nombre d’élèves par classes, ramené à une « question mathématique », « si les classes étaient à trente élèves partout, le lycée ne sera pas pour autant sauvé". Car pour Xavier Darcos c’est simple : "Il faut que nous préparions mieux les lycéens à la compétition d’aujourd’hui".
85.000 postes en moins d’ici 2012
Pourtant, "sur la lancée actuelle, d’ici à 2012, ce sont 85.000 postes d’enseignants en moins avec 150.000 élèves en plus dans le système scolaire", a déclaré Alain Olive, secrétaire général de l’Unsa. "Et ça va être chaud, car cela concerne non seulement les enseignants et les élèves, mais aussi les parents et les collectivités territoriales", ajoute-t-il.
Dans l’académie de Créteil, le rectorat a dénombré jeudi 23 lycées bloqués dont 10 en Seine-Saint-Denis, 8 dans le Val-de-Marne et 5 en Seine-et-Marne. Six jeunes gens ont été interpellés à Créteil, en marge de la manifestation de lycéens à laquelle s’étaient mêlés de petits groupes de casseurs.
Source : http://www.humanite.fr/Les-manifestations-de-lyceens-s-etendent-en-province
samedi 5 avril 2008
Harmonisation sociale européenne : la mobilisation des salariés appelle à plus d’ambition
Alors que les richesses produites par le travail font de l’Union européenne une zone des plus puissantes du monde, le constat dressé par la Confédération européenne des syndicats est accablant. 108 millions de travailleurs précaires, 25 millions de travailleurs pauvres, des transferts massifs en quelques années des revenus du travail vers les profits et la rente : la relation de cause à effets sociaux, dévastateurs commence à faire son chemin.
En France même, il n’est pas un jour où des ouvriers, des techniciens, des employés, dans l’industrie comme dans la finance ou les services ne se mettent en mouvement : Manpower, Coca Cola, Mondial assistance, Crédit du Nord, pour les seuls derniers jours. Après l’appel à la mobilisation contre la directive Bolkestein, l’initiative prise par la CS ce week end à Ljubljana souligne la convergence d’intérêts et de colère profonde des salariés du continent.
La pression inouïe sur le travail pour déboucher sur toujours plus de profits réservés aux mêmes devient insupportable. La simple vie courante devient de la survie. La chose est vraie dans le public comme dans le privé. Les tentatives pour organiser la concurrence des salariés entre eux au sein même de l’union commencent à trouver des limites. La grève spectaculaire des ouvriers de Dacia l’illustre de façon éclatante, tout comme l’initiative des syndicats européens. On l’a vu pour le commerce dans notre pays, on le constate à ce niveau international : la riposte nécessaire des salariés sera d’autant plus puissante et efficace que ceux ci pourront s’appuyer sur des syndicats unis pour relayer leurs luttes.
Doit-on augmenter les salaires ? Oui pensent des millions de salariés. Mais peut-on le faire ? Là est toute la question, qui ne relève pas que du seul champ syndical. Alors que la crise financière, née précisément de la prédation du travail vivant pour nourrir la spéculation sans frein, commence à faire subir ses effets dévastateurs sur l’économie réelle va-t-elle servir à durcir la « rigueur » que Fillon veut instaurer ?
Ou bien doit on en profiter pour remettre en cause les mécanismes mêmes qui provoquent l’austérité salariale et nourrissent cette même crise financière ? Où est l’efficacité économique et sociale quand un gouvernement veut supprimer dans l’année 35 000 postes de fonctionnaires et doit faire appel à des retraités ? Maintient-on le « bouclier fiscal » qui n’a rien à envier aux « parachutes dorés » ou va-t-on orienter vers la justice sociale, l’augmentation des salaires et du niveau de qualification une partie par exemple des 41 milliards d’euros de dividendes versés aux actionnaires des seules entreprises du CAC 40 ?
Voilà du grain à moudre pour les salariés et leurs syndicats comme pour les élus et responsables des partis de gauche.
La France va présider l’Union européenne, le semestre prochain. Ce sera l’occasion de mettre au défi le Chef de l’Etat d’accorder ses promesses et ses actes. »Nous devons être capables de proposer aux peuples européens une Europe où la politique monétaire ait aussi pour objectifs la croissance et l’emploi et pas seulement l’inflation » déclarait le candidat à l’Elysée en février 2007.
Est-ce compatible avec le traité de Lisbonne qui intime le contraire à la BCE dans son article 108 dans le plus pur dogmatisme libéral qui l’inspire ? Son article 105 entre autres stipule que « l’objectif principal du système européen des banques centrales est de maintenir la stabilité des prix » et qu’il doit agir « conformément au principe d’une économie de marché ouverte où la concurrence est libre ». On verra mais sans attendre l’Europe sociale, celle qui est sciemment oubliée par ce texte, celle de la défense de l’emploi, de l’augmentation du pouvoir d’achat, de l’exigence de qualification a rendez vous dans la rue.
Source : http://www.pcf.fr/spip.php?article2700
En France même, il n’est pas un jour où des ouvriers, des techniciens, des employés, dans l’industrie comme dans la finance ou les services ne se mettent en mouvement : Manpower, Coca Cola, Mondial assistance, Crédit du Nord, pour les seuls derniers jours. Après l’appel à la mobilisation contre la directive Bolkestein, l’initiative prise par la CS ce week end à Ljubljana souligne la convergence d’intérêts et de colère profonde des salariés du continent.
La pression inouïe sur le travail pour déboucher sur toujours plus de profits réservés aux mêmes devient insupportable. La simple vie courante devient de la survie. La chose est vraie dans le public comme dans le privé. Les tentatives pour organiser la concurrence des salariés entre eux au sein même de l’union commencent à trouver des limites. La grève spectaculaire des ouvriers de Dacia l’illustre de façon éclatante, tout comme l’initiative des syndicats européens. On l’a vu pour le commerce dans notre pays, on le constate à ce niveau international : la riposte nécessaire des salariés sera d’autant plus puissante et efficace que ceux ci pourront s’appuyer sur des syndicats unis pour relayer leurs luttes.
Doit-on augmenter les salaires ? Oui pensent des millions de salariés. Mais peut-on le faire ? Là est toute la question, qui ne relève pas que du seul champ syndical. Alors que la crise financière, née précisément de la prédation du travail vivant pour nourrir la spéculation sans frein, commence à faire subir ses effets dévastateurs sur l’économie réelle va-t-elle servir à durcir la « rigueur » que Fillon veut instaurer ?
Ou bien doit on en profiter pour remettre en cause les mécanismes mêmes qui provoquent l’austérité salariale et nourrissent cette même crise financière ? Où est l’efficacité économique et sociale quand un gouvernement veut supprimer dans l’année 35 000 postes de fonctionnaires et doit faire appel à des retraités ? Maintient-on le « bouclier fiscal » qui n’a rien à envier aux « parachutes dorés » ou va-t-on orienter vers la justice sociale, l’augmentation des salaires et du niveau de qualification une partie par exemple des 41 milliards d’euros de dividendes versés aux actionnaires des seules entreprises du CAC 40 ?
Voilà du grain à moudre pour les salariés et leurs syndicats comme pour les élus et responsables des partis de gauche.
La France va présider l’Union européenne, le semestre prochain. Ce sera l’occasion de mettre au défi le Chef de l’Etat d’accorder ses promesses et ses actes. »Nous devons être capables de proposer aux peuples européens une Europe où la politique monétaire ait aussi pour objectifs la croissance et l’emploi et pas seulement l’inflation » déclarait le candidat à l’Elysée en février 2007.
Est-ce compatible avec le traité de Lisbonne qui intime le contraire à la BCE dans son article 108 dans le plus pur dogmatisme libéral qui l’inspire ? Son article 105 entre autres stipule que « l’objectif principal du système européen des banques centrales est de maintenir la stabilité des prix » et qu’il doit agir « conformément au principe d’une économie de marché ouverte où la concurrence est libre ». On verra mais sans attendre l’Europe sociale, celle qui est sciemment oubliée par ce texte, celle de la défense de l’emploi, de l’augmentation du pouvoir d’achat, de l’exigence de qualification a rendez vous dans la rue.
Source : http://www.pcf.fr/spip.php?article2700
jeudi 3 avril 2008
Le Mosquito, "arme sonore de dissuasion anti-ado"
Le Parisien daté d'aujourd'hui, révèle la commercialisation d'un répulsif sonore anti-jeune en France depuis plusieurs mois. Le quotidien précise que des bailleurs sociaux des syndics, mais aussi des municipalités envisagent de s'en équiper.
Après le spray anti-SDF, le boitier anti-jeune vient allonger la liste honteuse des répulsifs destinés à exclure des catégories de la population de certains lieux. Cette façon de traiter les jeunes comme des parasites est non seulement choquante, mais elle est aussi dangereuse car elle crée les conditions techniques de politiques locales de ségrégation.
Elles portent atteinte aux libertés, et visent à remplacer l'action publique de prévention par un armement technologique individuel qui revient à faire sa propre loi. De telles armes de dissuasion urbaine doivent être interdites dans les plus brefs délais.
Parti communiste français
Paris, le 2 avril 2008
Pour en savoir plus, un article du Monde :
La Commission européenne a refusé, mercredi 2 avril, d'interdire le Mosquito, un petit boîtier muni d'un haut-parleur émettant des ultra-sons audibles uniquement par les adolescents, estimant qu'il incombait à chaque Etat membre de prendre une telle décision. Bruxelles a refusé de répondre aux demandes du ministre de la jeunesse belge, Marc Tarabella, qui voulait que l'objet soit intégré au système Rapex, qui permet d'informer rapidement les autres membres de l'Union européenne sur un produit jugé dangereux par un pays.
Le Mosquito, également connu sous le nom plus vendeur de Beethoven, a été inventé par un ingénieur gallois, Howard Stapleton. Il s'agit, selon lui, de la première "arme sonore de dissuasion anti-ado". Elle émet un son puissant et désagréable dans une fréquence oscillant entre 17 000 et 18 000 hertz, donc inaudible pour l'oreille moins fine d'un adulte, et avec une puissance n'excédant pas 95 décibels. Interrogé par l'AFP, Howard Stapleton dément avoir voulu créer "des zones sans enfants" et affirme que son invention doit bénéficier d'une législation pour être utilisée. Il propose notamment que les usagers signent un contrat dans lequel ils acceptent de ne se servir de l'appareil que contre des comportements antisociaux.
Très prisée en Grande-Bretagne, "l'arme sonore" a été testée dans d'autres pays européens, notamment au Pays-Bas et en Suisse. Dans la commune d'Aywaille-Remouchamps, une agence bancaire a dû renoncer, au début du mois de mars, à l'utiliser face aux plaintes de parents, selon le quotidien Le Soir. Depuis, aucun autre appareil n'a été installé en Belgique, selon l'association de consommateurs belge Test achats, qui affirme que les utilisateurs du Mosquito pourraient être "poursuivi légalement" pour "atteinte à l'intégrité physique", car les ondes donnent des maux de tête qui peuvent parfois être violents.
L'OPPOSITION DEMANDE L'INTERDICTION EN FRANCE
En France, l'objet est vendu depuis 2006 par la société IBP France pour un montant de 905 euros l'unité. Selon Le Parisien, sa distribution était "confidentielle" jusqu'à ces derniers mois. Depuis, les ventes ont explosé. Des particuliers, des municipalités et des bailleurs sociaux auraient notamment acquis l'objet, selon le président de l'entreprise.
Le débat autour de son utilisation a provoqué un tollé au sein de la classe politique française. Le Parti socialiste a dénoncé "un type de dispositif [qui] tend à criminaliser la jeunesse, en assimilant tous les jeunes à des voyous ou des délinquants", demandant au gouvernement "d'interdire la commercialisation" de ce "répulsif". Le Parti communiste rejoint cette position, déclarant que "de telles armes de dissuasion urbaine doivent être interdites dans les plus brefs délais".
Au nom de l'Etat, la ministre du logement, Christine Boutin, et la secrétaire d'Etat à la ville, Fadela Amara, ont regretté que l'on soit arrivé "à un tel degré de stigmatisation et d'exclusion des jeunes" et ont insisté sur le fait que leur "priorité est d'assurer un cadre de vie décent et de qualité à tous (...) au lieu de prendre des mesures douteuses, sans concertation avec la population et dont l'efficacité reste à démontrer".
Source : http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/04/02/bruxelles-refuse-d-interdire-le-mosquito-arme-sonore-de-dissuasion-anti-ado_1030314_3224.html#ens_id=1030315
Après le spray anti-SDF, le boitier anti-jeune vient allonger la liste honteuse des répulsifs destinés à exclure des catégories de la population de certains lieux. Cette façon de traiter les jeunes comme des parasites est non seulement choquante, mais elle est aussi dangereuse car elle crée les conditions techniques de politiques locales de ségrégation.
Elles portent atteinte aux libertés, et visent à remplacer l'action publique de prévention par un armement technologique individuel qui revient à faire sa propre loi. De telles armes de dissuasion urbaine doivent être interdites dans les plus brefs délais.
Parti communiste français
Paris, le 2 avril 2008
Pour en savoir plus, un article du Monde :
La Commission européenne a refusé, mercredi 2 avril, d'interdire le Mosquito, un petit boîtier muni d'un haut-parleur émettant des ultra-sons audibles uniquement par les adolescents, estimant qu'il incombait à chaque Etat membre de prendre une telle décision. Bruxelles a refusé de répondre aux demandes du ministre de la jeunesse belge, Marc Tarabella, qui voulait que l'objet soit intégré au système Rapex, qui permet d'informer rapidement les autres membres de l'Union européenne sur un produit jugé dangereux par un pays.
Le Mosquito, également connu sous le nom plus vendeur de Beethoven, a été inventé par un ingénieur gallois, Howard Stapleton. Il s'agit, selon lui, de la première "arme sonore de dissuasion anti-ado". Elle émet un son puissant et désagréable dans une fréquence oscillant entre 17 000 et 18 000 hertz, donc inaudible pour l'oreille moins fine d'un adulte, et avec une puissance n'excédant pas 95 décibels. Interrogé par l'AFP, Howard Stapleton dément avoir voulu créer "des zones sans enfants" et affirme que son invention doit bénéficier d'une législation pour être utilisée. Il propose notamment que les usagers signent un contrat dans lequel ils acceptent de ne se servir de l'appareil que contre des comportements antisociaux.
Très prisée en Grande-Bretagne, "l'arme sonore" a été testée dans d'autres pays européens, notamment au Pays-Bas et en Suisse. Dans la commune d'Aywaille-Remouchamps, une agence bancaire a dû renoncer, au début du mois de mars, à l'utiliser face aux plaintes de parents, selon le quotidien Le Soir. Depuis, aucun autre appareil n'a été installé en Belgique, selon l'association de consommateurs belge Test achats, qui affirme que les utilisateurs du Mosquito pourraient être "poursuivi légalement" pour "atteinte à l'intégrité physique", car les ondes donnent des maux de tête qui peuvent parfois être violents.
L'OPPOSITION DEMANDE L'INTERDICTION EN FRANCE
En France, l'objet est vendu depuis 2006 par la société IBP France pour un montant de 905 euros l'unité. Selon Le Parisien, sa distribution était "confidentielle" jusqu'à ces derniers mois. Depuis, les ventes ont explosé. Des particuliers, des municipalités et des bailleurs sociaux auraient notamment acquis l'objet, selon le président de l'entreprise.
Le débat autour de son utilisation a provoqué un tollé au sein de la classe politique française. Le Parti socialiste a dénoncé "un type de dispositif [qui] tend à criminaliser la jeunesse, en assimilant tous les jeunes à des voyous ou des délinquants", demandant au gouvernement "d'interdire la commercialisation" de ce "répulsif". Le Parti communiste rejoint cette position, déclarant que "de telles armes de dissuasion urbaine doivent être interdites dans les plus brefs délais".
Au nom de l'Etat, la ministre du logement, Christine Boutin, et la secrétaire d'Etat à la ville, Fadela Amara, ont regretté que l'on soit arrivé "à un tel degré de stigmatisation et d'exclusion des jeunes" et ont insisté sur le fait que leur "priorité est d'assurer un cadre de vie décent et de qualité à tous (...) au lieu de prendre des mesures douteuses, sans concertation avec la population et dont l'efficacité reste à démontrer".
Source : http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/04/02/bruxelles-refuse-d-interdire-le-mosquito-arme-sonore-de-dissuasion-anti-ado_1030314_3224.html#ens_id=1030315
Opérations militaires de la France : Sarkozy l’américain !
Interrogé sur l’installation d’une base américaine de radars antimissile, contre laquelle sont 60% des 100 000 habitants de cette ville polonaise, le maire de Slupsk déclare : » On nous promet des investissements de 2 milliards de dollars sur dix ans mais on n’aura rien. Tout comme la Pologne n’a tiré aucun profit de son engagement en Irak. En retour on n’a que des soldats qui reviennent dans des cercueils ».
S’il est fataliste, le constat n’en résume pas moins les conséquences de la stratégie de l’administration Bush. Elle s’est déployée bien avant le 11 septembre 2001 sous la bannière du « choc des civilisations » face à la disparition du bloc de l’Est, alors que le monde pouvait devenir multipolaire. Il le devient malgré tout le bloc de l’Ouest aligné sur la superpuissance américaine, qui n’a eu de cesse de miner les institutions de dialogue international, telle l’ONU, et de substituer à la diplomatie la confrontation et la guerre.
Le bourbier irakien a permis la déstabilisation de toute une région et nourrit les bonnes affaires d’un complexe militaro-industriel des plus prospères. La désignation de l’Iran comme nouvelle bête noire n’est pas destinée à régler le conflit mais bien à l’entretenir, ce qui ne peut que renforcer les plus extrémistes qui font payer leurs solutions à leurs peuples.
C’est au nom de la lutte contre le « terrorisme iranien » que les États-Unis ont prétendu déployer en Europe de l’Est leur bouclier de radars antimissiles. L’excuse ne tient guère et, ajoutée aux demandes d’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN, elle suscite un foyer de tension supplémentaire en Europe même, avec la Russie cette fois.
On pourrait penser que ce déploiement de matériel militaire américain sur notre continent, avec la bénédiction de dirigeants de pays membres de l’Union européenne, porte en soi une sacrée contradiction à la volonté affichée d’une politique de défense commune dont le Sarkozy se fait le héraut. Il n’en éclaire que plus cet objectif rejeté par notre peuple avec le projet de constitution et réintroduit dans le traité de Lisbonne.
« Conjurer le danger du choc des civilisations » : la formule n’est pas de Georges Bush mais bien du chef de l’État, glissée dans son discours devant les parlementaires britanniques la semaine dernière. De même voit-il en Grande Bretagne, passée par les méthodes de Thatcher et Blair, un modèle en économie à ses propres « réformes » ultralibérales, le rapprochement entamé par ce voyage vise aussi à poser un axe Paris-Londres.
« Les deux amis les plus sincères de l’Amérique » seraient ainsi le fer de lance d’une politique de défense qui ne vise pas à rendre l’Europe plus indépendante mais bien intégrée aux conceptions qui prévalent à Washington. Autant l’axe franco-allemand a-t-il pu être présenté sous les auspices de la paix, autant ce nouvel axe entend-il permettre à deux pays qui fournissent à eux seuls les deux tiers de l’effort de défense de l’Union une capacité à engager celle ci plus avant dans les stratégies de tension en cours. Quitte à réclamer contre une intégration poussée plus avant sa « part du gâteau » pour des industries livrées aux appétits du privé, comme pourrait le laisser penser une part du contrat remporté par EADS pour les avions militaires de ravitaillement de l’US Air Force et de la RAF.
« Le mot clé entre l’OTAN et l’Union européenne, c’est la complémentarité » précise le patron de l’Alliance atlantique. Le sommet actuel de Bucarest est donc marqué d’un double sceau : l’envoi de troupes françaises supplémentaires en Afghanistan pour soulager les Américains et le souhait de revenir au sein du commandement intégré de l’OTAN. La force de la politique ? Non, le retour inquiétant de la politique de force.
Source : http://www.pcf.fr/spip.php?article2683
S’il est fataliste, le constat n’en résume pas moins les conséquences de la stratégie de l’administration Bush. Elle s’est déployée bien avant le 11 septembre 2001 sous la bannière du « choc des civilisations » face à la disparition du bloc de l’Est, alors que le monde pouvait devenir multipolaire. Il le devient malgré tout le bloc de l’Ouest aligné sur la superpuissance américaine, qui n’a eu de cesse de miner les institutions de dialogue international, telle l’ONU, et de substituer à la diplomatie la confrontation et la guerre.
Le bourbier irakien a permis la déstabilisation de toute une région et nourrit les bonnes affaires d’un complexe militaro-industriel des plus prospères. La désignation de l’Iran comme nouvelle bête noire n’est pas destinée à régler le conflit mais bien à l’entretenir, ce qui ne peut que renforcer les plus extrémistes qui font payer leurs solutions à leurs peuples.
C’est au nom de la lutte contre le « terrorisme iranien » que les États-Unis ont prétendu déployer en Europe de l’Est leur bouclier de radars antimissiles. L’excuse ne tient guère et, ajoutée aux demandes d’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN, elle suscite un foyer de tension supplémentaire en Europe même, avec la Russie cette fois.
On pourrait penser que ce déploiement de matériel militaire américain sur notre continent, avec la bénédiction de dirigeants de pays membres de l’Union européenne, porte en soi une sacrée contradiction à la volonté affichée d’une politique de défense commune dont le Sarkozy se fait le héraut. Il n’en éclaire que plus cet objectif rejeté par notre peuple avec le projet de constitution et réintroduit dans le traité de Lisbonne.
« Conjurer le danger du choc des civilisations » : la formule n’est pas de Georges Bush mais bien du chef de l’État, glissée dans son discours devant les parlementaires britanniques la semaine dernière. De même voit-il en Grande Bretagne, passée par les méthodes de Thatcher et Blair, un modèle en économie à ses propres « réformes » ultralibérales, le rapprochement entamé par ce voyage vise aussi à poser un axe Paris-Londres.
« Les deux amis les plus sincères de l’Amérique » seraient ainsi le fer de lance d’une politique de défense qui ne vise pas à rendre l’Europe plus indépendante mais bien intégrée aux conceptions qui prévalent à Washington. Autant l’axe franco-allemand a-t-il pu être présenté sous les auspices de la paix, autant ce nouvel axe entend-il permettre à deux pays qui fournissent à eux seuls les deux tiers de l’effort de défense de l’Union une capacité à engager celle ci plus avant dans les stratégies de tension en cours. Quitte à réclamer contre une intégration poussée plus avant sa « part du gâteau » pour des industries livrées aux appétits du privé, comme pourrait le laisser penser une part du contrat remporté par EADS pour les avions militaires de ravitaillement de l’US Air Force et de la RAF.
« Le mot clé entre l’OTAN et l’Union européenne, c’est la complémentarité » précise le patron de l’Alliance atlantique. Le sommet actuel de Bucarest est donc marqué d’un double sceau : l’envoi de troupes françaises supplémentaires en Afghanistan pour soulager les Américains et le souhait de revenir au sein du commandement intégré de l’OTAN. La force de la politique ? Non, le retour inquiétant de la politique de force.
Source : http://www.pcf.fr/spip.php?article2683
mardi 1 avril 2008
Cadeaux boursiers pas vus pas lus- Décidement rien ne les arrête !
Une info du bi-mensuel Le plan B qui nous apprends la suppression de l'impôt de Bourse !
Heuresement qu'il reste quelques journalistes libres. Faites passez l'info !
Indignés par l’affaire de la Société générale, les médias se sont montrés beaucoup moins bavards sur la distribution de friandises fiscales aux spéculateurs.
Le 16 novembre 2007, les députés de la majorité profitaient de la discussion sur la loi de finances pour voter un cadeau à leurs amis : la suppression de l’impôt de Bourse. Cette taxe vieille d’un siècle, prélevée sur les transactions boursières supérieures à 7 668 euros, était fixée à un taux si misérable – entre 0,15 et 0,3 % – et rapportait si peu à l’État – environ 240 millions d’euros par an – que même le Medef négligeait d’en réclamer la « modernisation ». Mais les élus connaissent leur devoir. Un impôt, même minuscule, est toujours insupportable quand ce sont les riches qui le paient. « La suppression de cet impôt désuet, qui pénalise uniquement nos professionnels et les oblige à s’expatrier, n’aurait que des conséquences positives pour la France », plaident les députés UMP Olivier Dassault et Yves Censi, auteurs de l’amendement. Bouleversée par l’hémorragie des boursicoteurs contraints à l’exil pour sauver leurs trois francs six sous, la représentation populaire manque d’éclater en sanglots. La mort de l’impôt scélérat est votée séance tenante.
Défense du pouvoir d’achat
Le même jour, les cheminots sont en grève pour défendre leur retraite. Sans doute trouveraient-ils intéressant qu’au moment où « l’équité » leur commande de se serrer la ceinture la Bourse de Paris dégrafe la sienne pour avaler sa sucrerie fiscale. Mais l’information ne leur parvient pas. Hors la presse financière et des sites Internet indépendants, aucun organe de presse ne mentionne la liquidation de l’impôt de Bourse, ni le 17 novembre ni les jours suivants. Il est vrai que les limiers du Parti de la presse et de l’argent (PPA) sont alors tous mobilisés au chevet des « usagers pris en otage ».Rassurés par la vigilance des journalistes, les élus piochent allégrement dans le paquet de bonbons.
Durant la même période, ils adoptent une réforme qui allège la fiscalité des dividendes. Jusqu’à présent, les revenus perçus au titre des actions détenues dans une entreprise étaient soumis à l’impôt sur le revenu et imposés à 24 % pour les plus hauts d’entre eux. À compter de 2008, ils ne feront plus l’objet que d’un prélèvement « libératoire » de 18 %. Pour les gros portefeuilles, cette confiserie se traduit par une diminution d’impôt d’environ 25 %. Le site Internet bakchich.info a calculé que Bernard Arnault, qui n’a touché que 327 millions d’euros de dividendes en 2007, devrait, grâce à cette réforme, économiser près de 20 millions d’euros en 2008.
Curieusement, cette bonne nouvelle n’a pas retenu l’attention des Échos, propriété de Bernard Arnault. Elle n’a pas davantage intéressé les filiales presse de Bouygues, Dassault, Lagardère, Bolloré, Pinault ou Rothschild (1). Les douceurs prodiguées aux actionnaires du PPA étant beaucoup moins cruciales que les photos de Laure Manaudou nue, il fallait, là encore, explorer les marges d’Internet pour avoir une chance de dénicher l’information.
Depuis, les ligues de vertu médiatiques ont pointé leur index boudiné sur la Société générale, coupable d’avoir sali le « capitalisme financier ». Or les 5 milliards d’euros égarés par la banque ne représentent qu’une petite fraction des sommes qu’engloutissent les subventions publiques aux entreprises et aux spéculateurs. En 2007, près de 50 milliards d’euros ont ainsi été soustraits au budget public, notamment par le biais des allégements de cotisations patronales (25,4 milliards). Aucun éditorialiste pourtant n’a évoqué à ce propos une « dérive du capitalisme financier ».
Note : (1) Libération a évoqué l’information mais en la sous-traitant à un chroniqueur de ses pages « Rebonds » (22.10.07).
Source : http://www.leplanb.org/numero-en-cours/cadeaux-boursiers-pas-vus-pas-lus-2.html
Heuresement qu'il reste quelques journalistes libres. Faites passez l'info !
Indignés par l’affaire de la Société générale, les médias se sont montrés beaucoup moins bavards sur la distribution de friandises fiscales aux spéculateurs.
Le 16 novembre 2007, les députés de la majorité profitaient de la discussion sur la loi de finances pour voter un cadeau à leurs amis : la suppression de l’impôt de Bourse. Cette taxe vieille d’un siècle, prélevée sur les transactions boursières supérieures à 7 668 euros, était fixée à un taux si misérable – entre 0,15 et 0,3 % – et rapportait si peu à l’État – environ 240 millions d’euros par an – que même le Medef négligeait d’en réclamer la « modernisation ». Mais les élus connaissent leur devoir. Un impôt, même minuscule, est toujours insupportable quand ce sont les riches qui le paient. « La suppression de cet impôt désuet, qui pénalise uniquement nos professionnels et les oblige à s’expatrier, n’aurait que des conséquences positives pour la France », plaident les députés UMP Olivier Dassault et Yves Censi, auteurs de l’amendement. Bouleversée par l’hémorragie des boursicoteurs contraints à l’exil pour sauver leurs trois francs six sous, la représentation populaire manque d’éclater en sanglots. La mort de l’impôt scélérat est votée séance tenante.
Défense du pouvoir d’achat
Le même jour, les cheminots sont en grève pour défendre leur retraite. Sans doute trouveraient-ils intéressant qu’au moment où « l’équité » leur commande de se serrer la ceinture la Bourse de Paris dégrafe la sienne pour avaler sa sucrerie fiscale. Mais l’information ne leur parvient pas. Hors la presse financière et des sites Internet indépendants, aucun organe de presse ne mentionne la liquidation de l’impôt de Bourse, ni le 17 novembre ni les jours suivants. Il est vrai que les limiers du Parti de la presse et de l’argent (PPA) sont alors tous mobilisés au chevet des « usagers pris en otage ».Rassurés par la vigilance des journalistes, les élus piochent allégrement dans le paquet de bonbons.
Durant la même période, ils adoptent une réforme qui allège la fiscalité des dividendes. Jusqu’à présent, les revenus perçus au titre des actions détenues dans une entreprise étaient soumis à l’impôt sur le revenu et imposés à 24 % pour les plus hauts d’entre eux. À compter de 2008, ils ne feront plus l’objet que d’un prélèvement « libératoire » de 18 %. Pour les gros portefeuilles, cette confiserie se traduit par une diminution d’impôt d’environ 25 %. Le site Internet bakchich.info a calculé que Bernard Arnault, qui n’a touché que 327 millions d’euros de dividendes en 2007, devrait, grâce à cette réforme, économiser près de 20 millions d’euros en 2008.
Curieusement, cette bonne nouvelle n’a pas retenu l’attention des Échos, propriété de Bernard Arnault. Elle n’a pas davantage intéressé les filiales presse de Bouygues, Dassault, Lagardère, Bolloré, Pinault ou Rothschild (1). Les douceurs prodiguées aux actionnaires du PPA étant beaucoup moins cruciales que les photos de Laure Manaudou nue, il fallait, là encore, explorer les marges d’Internet pour avoir une chance de dénicher l’information.
Depuis, les ligues de vertu médiatiques ont pointé leur index boudiné sur la Société générale, coupable d’avoir sali le « capitalisme financier ». Or les 5 milliards d’euros égarés par la banque ne représentent qu’une petite fraction des sommes qu’engloutissent les subventions publiques aux entreprises et aux spéculateurs. En 2007, près de 50 milliards d’euros ont ainsi été soustraits au budget public, notamment par le biais des allégements de cotisations patronales (25,4 milliards). Aucun éditorialiste pourtant n’a évoqué à ce propos une « dérive du capitalisme financier ».
Note : (1) Libération a évoqué l’information mais en la sous-traitant à un chroniqueur de ses pages « Rebonds » (22.10.07).
Source : http://www.leplanb.org/numero-en-cours/cadeaux-boursiers-pas-vus-pas-lus-2.html
OGM. Une loi ? Quelle loi ?
"Tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut corriger le tir", estime Lylian Le Goff, spécialiste des biotechnologies à la Fondation Nicolas Hulot.
Après un premier vote au Sénat, le texte sur les organismes génétiquement modifiés arrive à l’Assemblée nationale ce mardi 1er avril.
L’organisation Greenpeace a déposé, hier, neuf tonnes de maïs "sans OGM" devant le siège de l’UMP à Paris, à la veille de l’ouverture du débat sur la loi sur les OGM. L’UMP, par la voix de sa secrétaire générale adjointe, Nathalie Kosciusko-Morizet, également secrétaire d’Etat à l’écologie, a dénoncé "des débordements qui mettent en péril la sérénité nécessaire" au débat.
Et du débat, il va y en avoir au sein même de l’Assemblée nationale. Les députés Verts, par la voix de Noël Mamère ont indiqué qu’ils "se battraient comme des chiens" contre l’adoption de cette loi. Du côté des communistes, André Chassaigne qui accorde ce mardi 1er avril un entretien au journal l’Humanité la volonté est de faire évoluer sensiblement le texte en considérant que "la loi doit donner plus de garanties".
Si des différences d’appréciation importantes traversent la gauche sur le sujet, PS, PCF et Verts ont tous voté contre le projet de loi au sein de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée, qui l’a approuvé avec les seules voix de l’UMP et du Nouveau Centre.
Après le passage au Sénat "tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut corriger le tir", estime Lylian Le Goff, spécialiste des biotechnologies à la Fondation Nicolas Hulot.
Source : http://www.humanite.fr/OGM-Une-loi-Quelle-loi
Après un premier vote au Sénat, le texte sur les organismes génétiquement modifiés arrive à l’Assemblée nationale ce mardi 1er avril.
L’organisation Greenpeace a déposé, hier, neuf tonnes de maïs "sans OGM" devant le siège de l’UMP à Paris, à la veille de l’ouverture du débat sur la loi sur les OGM. L’UMP, par la voix de sa secrétaire générale adjointe, Nathalie Kosciusko-Morizet, également secrétaire d’Etat à l’écologie, a dénoncé "des débordements qui mettent en péril la sérénité nécessaire" au débat.
Et du débat, il va y en avoir au sein même de l’Assemblée nationale. Les députés Verts, par la voix de Noël Mamère ont indiqué qu’ils "se battraient comme des chiens" contre l’adoption de cette loi. Du côté des communistes, André Chassaigne qui accorde ce mardi 1er avril un entretien au journal l’Humanité la volonté est de faire évoluer sensiblement le texte en considérant que "la loi doit donner plus de garanties".
Si des différences d’appréciation importantes traversent la gauche sur le sujet, PS, PCF et Verts ont tous voté contre le projet de loi au sein de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée, qui l’a approuvé avec les seules voix de l’UMP et du Nouveau Centre.
Après le passage au Sénat "tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut corriger le tir", estime Lylian Le Goff, spécialiste des biotechnologies à la Fondation Nicolas Hulot.
Source : http://www.humanite.fr/OGM-Une-loi-Quelle-loi
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