vendredi 29 février 2008

Flambée des prix : le "gouvernement brasse du vent" selon l'opposition

De 31% à 45% d’augmentation pour les spaghettis, 17% à 40% pour les yaourts, 10% à 44% pour le jambon. L’Institut national de la consommation (INC) publie aujourd’hui une enquête dans son mensuel 60 Millions de consommateurs.

Le premier ministre François Fillon a annoncé lundi 25 février une "opération coup de poing" avec pour objectif "de voir où sont les abus". Pour l’opposition, le gouvernement brasse du vent.
L’Institut national de la consommation (INC) publie mardi une enquête dans son mensuel 60 Millions de consommateurs sur la flambée des prix de l’alimentation. De 31% à 45% d’augmentation pour les spaghettis, 17% à 40% pour les yaourts, 10% à 44% pour le jambon. Des hausses atteignant parfois près de 50%.

Michel Edouard Leclerc, le patron de l’enseigne Leclerc, annonçait lundi que ces prix allaient encore augmenter de 4% d’ici avril. Il a reporté la responsabilité aux entreprises agroalimentaires du CAC 40 qui pratiquent des hausses de prix. Une étude de l’ILEC avait montré que de 1996 à 2006 les marges des distributeurs étaient passés de 26% à 36% sur les produits de grandes marques.

Dans un chahut général où chacun se renvoie la responsabilité, François Fillon, premier ministre, a annoncé lundi une "opération coup de poing" avec pour objectif "de voir où sont les abus" qui ont conduit à cette augmentation. Il donne la preuve sans l’avouer de l’échec de la loi Galland.
Engagée en décembre, la loi qui intervient dans les relations entre distributeurs et industriels, avait pour but de d’assouplir le seuil de revente à perte et donner la possibilité de baisser les prix plus facilement. Jean-François Copé, président du groupe UMP l’Assemblée nationale, a insisté sur le fait que « le gouvernement doit se mobiliser dare-dare pour mettre en place un dispositif de transparence ». Alors qu’un sondage BVA annonçait la semaine dernière que 58% des français estiment la politique économique mauvaise, le gouvernement peine à masquer son impuissance en matière de pouvoir d’achat.

Pour l’opposition, le gouvernement brasse du vent. François Hollande a appelé les français, face à un président qui « n’a pas tenu ses promesses sur le pouvoir d’achat », à « envoyer un coup de semonce » à l’occasion des élections municipales et cantonales".
Pour le Parti Communiste, « plutôt que de faire du cinéma, le gouvernement pourrait apporter des réponses immédiates et utiles pour le pouvoir d’achat des français, comme par exemple, une baisse immédiate de la TVA sur les produits de première nécessité ». Il rappelle également que « La première cause de la crise du pouvoir d’achat, c’est la faiblesse des salaires ». « Le gouvernement ferait mieux de mettre autant d’énergie à augmenter les salaires plutôt que de faire semblant de s’attaquer à la vie chère ».
C’est bien ce que revendique de plus en plus les salariés dans les entreprises et la fonction publique : augmenter les salaires. On le voit aujourd’hui avec les caissières de la grande distribution, avec les salariés de la RTM (Régie des transports de Marseille), à Air France, à EADS, à la société S3V qui gère le domaine skiable de Courchevel, etc… la liste augmente de jour en jour.

Mais la question des salaires, le gouvernement refuse d’y répondre. Suite aux augmentations de salaires de 5,2% arrachées la semaine dernière par les sidérurgistes allemands, la Banque Centrale Européenne (BCE) a vite rappelé à l’ordre : « la BCE ne tolérera pas de spirale inflation–salaires » dans les quinze pays de la zone euro.


Pour Nicolas Bouzou, économiste au cabinet d’études économiques Asterès, cela n’a aucun sens. Aujourd’hui, les salaires reposent sur un partage des revenus de la productivité alors que les prix du pétrole et de l’alimentation dépendent de la guerre des cours internationaux sur le marché mondial. La hausse des salaires n’est aucunement inflationniste, ce qui la bloque aujourd’hui c’est l’accaparement des revenus financiers par les actionnaires.

Benoît Pradier pour Humanite.fr

jeudi 28 février 2008

Si même G.W. le dit...


Chypre: le candidat communiste élu président !

NICOSIE (AFP) — Le candidat communiste Demetris Christofias , partisan d'une reprise des pourparlers sur la division de Chypre, dont la partie nord est occupée par la Turquie depuis 1974, a remporté dimanche le second tour de l'élection présidentielle devant son rival conservateur.

Le chef du parti communiste Akel, 61 ans, a recueilli 53,36% des voix contre 46,64% à l'ancien ministre conservateur des Affaires étrangères Ioannis Kasoulides, 59 ans, selon les résultats officiels définitifs.Le taux de participation a dépassé les 90%.Dans les rues de Nicosie, des concerts de klaxons ininterrompus ont salué la victoire du candidat communiste, qui devient ainsi le sixième président de l'ancienne colonie britannique indépendante depuis 1960, une semaine après la défaite du sortant Tassos Papadopoulos, 74 ans.
Devant le quartier général du parti communiste à Nicosie, une foule de partisans de M. Christofias fêtaient leur nouveau président, favori de l'élection, en agitant des drapeaux chypriotes arborant le slogan "une société juste" ainsi que les drapeaux rouges du parti et des portraits de Che Guevara."Demain est un nouveau jour et nous aurons devant nous de nombreuses difficultés, a lancé le nouveau président. Nous devons rassembler nos forces pour parvenir à la réunification de notre patrie".

"Je veux adresser un message d'amitié aux Chypriotes-turcs, le message d'un combat commun pour réunifier notre patrie, pour que nous gérions nos affaires sans intervention étrangère", avait déclaré le vainqueur après avoir déposé son bulletin dans l'urne.Président du Parlement sortant, M. Christofias, distancé de 980 voix au premier tour par M. Kasoulides, était soutenu par les sociaux-démocrates (Edek) et le parti Diko (centre-droit) de M. Papadopoulos.

Premier dirigeant du Parti communiste chypriote candidat à une présidentielle, M. Christofias devient le seul chef d'Etat communiste dans un système présidentiel au sein de l'Union européenne.M. Kasoulides, partisan comme son rival d'une reprise des négociations de paix et d'une rupture avec la position intransigeante adoptée par M. Papadopoulos, a concédé sa défaite peu avant l'annonce des résultats définitifs.
"J'ai félicité M. Christofias et l'ai assuré que je serai à ses côtés dans les efforts pour résoudre le "problème chypriote", a-t-il déclaré. Ce fut une campagne difficile (...). Nous avons évoqué des questions qui n'avaient pas été discutées jusqu'alors".M. Kasoulides, soutenu par le principal parti de droite (Disy), avait reçu l'appui de la puissante Eglise orthodoxe de Chypre et n'avait cessé de mettre en avant son expérience de député européen et ses bonnes relations avec les capitales européennes."Je laisse derrière moi un pays démocratique au coeur de l'Europe, plus fort que jamais", avait déclaré pour sa part M. Papadopoulos, après avoir voté. Le mandat de ce vétéran de la politique chypriote aura été marqué par l'entrée de l'île dans l'UE en mai 2004, puis par l'adoption de l'euro le 1er janvier dernier.

Au total, 516.000 électeurs étaient appelés aux urnes entre 07H00 et 17H00 (05H00 et 15H00 GMT) dans les 1.159 bureaux de vote de l'île.Pour la première fois, quelque 400 Chypriotes-turcs résidant au sud de l'île ont été autorisés à voter lors de cette présidentielle. Les habitants de la partie nord de l'île, autoproclamée République turque de Chypre du Nord (RTCN) en 1983, n'ont pas le droit de vote.Chypre est divisée depuis l'invasion turque de 1974, déclenchée en réponse à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs qui voulaient l'unification de l'île à la Grèce.
Depuis cette date, la Turquie déploie des troupes en RTCN, dont le gouvernement n'a été reconnu que par Ankara.En 2004, les Chypriotes-grecs ont massivement rejeté un référendum portant sur un plan de réunification soumis par l'ONU, accepté par les Chypriotes-turcs. L'île est entrée divisée dans l'UE peu après.

mercredi 27 février 2008

Bénéfices records de GDF : Le PCF demande que les profits servent à baisser le prix du gaz

GDF a annoncé des bénéfices records pour l’année 2007.

Ces bénéfices sont essentiellement dûs à la hausse du prix du gaz pour les usagers. A l’heure où le gouvernement multiplie les déclarations d’intentions fracassantes sur le pouvoir d’achat, il est temps de passer aux actes.
Pour rappel, les tarifs de GDF sont fixés par l’Etat. Il est donc possible de décider d’une baisse immédiate du prix du gaz, compensée immédiatement par les bénéfices records que GDF vient d’enregistrer.
Plutôt que de préparer la dot de GDF dans la perspective d’une fusion avec Suez, le gouvernement ferait mieux d’agir immédiatement pour le pouvoir d’achat des ménages.
Parti communiste français
Paris, le 27 février 2008.
UNE FOIS DE PLUS LE BENEFICE DE QUELQUES-UNS COMPTE PLUS QUE VOTRE POUVOIR D'ACHAT !

PROGRES DE LA GAUCHE EN ALLEMAGNE ? LA CHASSE AUX COMMUNISTES TOUJOURS OUVERTE !

Pour la troisième fois en quelques semaines, le nouveau grand parti de Gauche "Die Linke" fait son entrée dans le Parlement d'un Land en Allemagne (Hambourg).
Le virage à gauche en Allemagne se confirme et cela nous réjouit d'autant plus que le DKP (Parti Communiste d'Allemagne) est une composante de "Die Linke".
C'est ainsi qu'il y a un mois, une communiste, Christel Wegner, avait été élue en Basse-Saxe.
L’offensive anticommuniste n’a hélas pas tardé : certains media accusent notre camarade d'être une nostalgique de la Stasi, alors qu'elle n'a fait que constater sur la chaîne de télévision ARD que dans tout pays, il y a des services secrets et que cela existait aussi dans les Etats socialistes.
Christel Wegner et la direction du DKP ont rappelé leurs positions sur le socialisme et la démocratie et ont protesté contre cette manipulation.
Pourtant, la direction de "Die Linke" a décidé d’exclure Christel Wegner de son groupe au parlement de Basse-Saxe.
Cette offensive s'attaque aux idées communistes mais essaie aussi de faire obstacle à une éventuelle orientation anti-capitaliste du nouveau parti de la Gauche allemande : rappelons que les luttes sociales se multiplient contre la politique de la coalition (droite-socio-démocrates) au pouvoir.
Alors que les idées communistes paraissent en déclin ou en stagnation dans plusieurs pays européens, on assiste à une remontée et même un succès de certains partis communistes qui s'assument entièrement, comme à Chypre où vient d'être élu le premier président communiste d'un pays de l'Union européenne.
MENTOR DE COOMAN

jeudi 21 février 2008

Contre le contrôle des médias par les patrons et le gouvernement !

Les menaces contre les journalistes, les attaques contre le service public (AFP, RFI, France2 ) témoignent d'une agressivité croissante du monde politique et des pouvoir économiques et d'une réduction inquiétante des libertés publiques.

Alors que les salariés se battent pour le pouvoir d'achat, l'emploi, leurs libertés syndicales (et même leurs libertés tout court! ) un peu partout (Miko, Carrefour, Michelin à Toul, Ford), les médias sont de plus en plus amenés à mettre sous l'éteignoir les reportages de leurs journalisteset à inonder le public de sujets "people".

Face à ces pressions, les cinq premiers syndicats de journalistes demandent une loi garantissant l'indépendance des rédactions... ... Pour le droit de chacun à une information honnête et pluraliste.

Signez la web-pétition www.intersj.info
(pas de démocratie sans liberté de la presse)

Il faut les soutenir !

mercredi 20 février 2008

Hasta siempre camarade !




Fidel Castro a annoncé passer le relais à la présidence de l’Etat cubain après quarante-neuf années à la tête d’un pays d’avant-garde de la Révolution prolétarienne.

Sa détermination à prendre le pouvoir dans les années 1950 (avec la bénédiction des Etats-Unis d’Amérique) afin de construire une République socialiste d’influence marxiste, sa résistance à l’inacceptable embargo américain, sa volonté de venir en aide aux pays dit du « tiers-monde » face à l’impérialisme de la bourgeoisie américaine, sont autant de signes d’espoir prouvant que le communisme est l’avenir de l’Homme !

La déclaration de Fidel du 18 février 2008 : http://osemy.blogspot.com/2008/02/message-de-fidel-castro-le-18-fvrier.html

Des élus communistes hellemmois pour une politique de progrès social dans notre ville

Intervention de Roger MALY, chef de file des candidats communistes, lors de la présentation à la presse de la liste de rassemblement menée par Gilles PARGNEAUX.


« C’est un honneur, une responsabilité, d’être le chef de file des communistes dans l’équipe qui vous est présentée. C’est aussi, pour notre part, une nouvelle équipe renouvelée et rajeunie, avec Emilie NGUYEN, Andrée SAUTIERE, Michel DONDEYNE, Robert BRUNET et Henri WILLEMO…
Ce sont des candidats aux parcours militants et aux expériences différents, mais avec la même volonté farouche de se mettre au service des gens.

La gauche rassemblée, c’est notre choix, comme dans tout le pays, pour faire barrage aux funestes projets de la droite. La gauche rassemblée, ce n’est pas nouveau à HELLEMMES.
Depuis 30 ans, nous travaillons ensemble parce que, bien sûr, socialistes et communistes partagent certaines valeurs, certains points de vue et qu’ils peuvent donc administrer une ville ensemble.
Parce que communistes et socialistes ont la volonté farouche au –delà de leurs désaccords de préserver et de faire rayonner les valeurs de gauche et le progrès social ; pour que notre ville porte à travers l’agglomération et au-delà, l’image d’une cité de gauche où les mots solidarité, égalité et fraternité ont vie et sens, l’image d’une cité où il fait bon vivre.
Et, comme en témoigne Jean VERSCHUEREN, figure du militantisme syndical hellemmois, les élus communistes sont des élus qui n’abandonnent jamais, sur lesquels vous pouvez compter, épaulés par des militants qui vivent les mêmes difficultés que vous et donc qui vous comprennent.

La gauche rassemblée, plus que jamais, parce que cette échéance municipale impose plus que jamais de faire front contre toutes les attaques incessantes contre les acquis sociaux et nos politiques de solidarité.
Depuis 8 mois nous subissons une entreprise réglée de démolition programmée, au nom de la réforme et de la modernité, de notre modèle social français.
Le Président de la république a même annoncé son intention de conforter ses orientations en faisant des élections municipales et cantonales un 3ème tour pour aller plus vite et plus loin. Il n’est pas question de le laisser faire.

Tout mandat s’achève avec son bilan. Nous y avons largement pris notre part avec notre équipe sortante, dans des domaines qui nous ont mobilisés sans relâche au plus près des habitants : ceux qui ont le plus besoin d’être soutenus, qui demandent le plus d’attention. Je pense ici au travail accompli par Bernard VAN BELLE et par Yves BOUCHER.
Nous sommes maintenant en train d’élaborer, avec Gilles PARGNEAUX et la nouvelle équipe, un nouveau programme municipal.
Pour notre part, nous avons une feuille de route, elle nous a été livrée par les militants hellemmois du parti communiste qui l’ont élaboré chacun dans leurs quartiers avec la population. Il en ressort des souhaits, des espoirs, des suggestions sur le logement, l’emploi et le développement économique, la fiscalité locale, l’environnement, les transports, la culture, le sport, la qualité de la vie, la citoyenneté et la démocratie participative. Autant de sujets qui nous mobiliseront, avec les élus et les militants tout au long de ce futur mandat.

Mais maintenant, l’heure est à la mobilisation pour aller à la rencontre des hellemmoises et des hellemmois, pour continuer à construire avec eux la ville dont ils rêvent.
Parce que tous les suffrages qui se porteront sur cette liste exprimeront en même temps une résistance farouche à tous ces projets dits de « civilisation » dont osent se parer, aujourd’hui les candidats de la droite.
Nous, nous ne voulons pas que le mot de Civilisation soit associé à l’égoïsme, à l’avidité, à la loi du plus fort. Notre volonté, notre projet, c’est l’émancipation humaine, le Bien Commun, c’est le bonheur de tous et une meilleure vie pour chacun. Certes cela peut sembler irréalisable mais cet objectif, nous l’atteindrons si chacun y met du sien, si nous le construisons un peu plus chaque jour. Et ici, à HELLEMMES, nous pouvons, nous devons faire un bout de chemin vers cet objectif. Ensemble… »

Samedi 26 janvier 2008





mardi 19 février 2008

Motion adoptée par la section d'Hellemmes le 12 février 2008

SANCTIONNER SARKOZY
CE N’EST PAS S’ALLIER AU MODEM
Non contents du coup qu’ils viennent de nous faire à Versailles, certains dirigeants socialistes persistent et signent en s’alliant dans de nombreuses mairies au MoDem de M. BAYROU (Grenoble, Dijon, Roubaix, Tours et bien d’autres).
Or il est clair pour tout le monde que ce parti issu de l’UDF a systématiquement voté avec la Droite à l’Assemblée Nationale. Retrouver des communistes sur ses listes, à Roubaix comme ailleurs, est donc un non-sens, pour tous ceux qui croient encore aux valeurs de gauche et ceux qui ont contribué à les créer.
C’est tromper les électrices et les électeurs sur les raisons réelles de ses alliances malsaines, en légitimant un parti d’opportunistes, qui au gré des situations se sent pousser des ailes à gauche, et dont le chef de file local est un représentant du MEDEF. Mieux ne retrouvons-nous pas à Roubaix un militant UMP sur la liste du maire sortant, ainsi que deux autres membres du MEDEF parmi les personnalités ?

Dans la presse, les camarades de Roubaix ne déclarent-ils pas : « Briguer un nouveau mandat en s’alliant dès le premier tour avec le MoDem est à mes yeux désastreux et scandaleux» ? Et de poursuivre ; « le MoDem, c’est la Droite » et encore « c’est une trahison à gauche ». Quant au Conseil National du P.C.F. du 8 février 2008, il déclarait : « C’est bien parce que l’urgence est de battre la droite, ces idées et de construire une alternative à gauche, que le Conseil National dénonce les manœuvres d’élus socialistes qui, imaginant leur salut du côté du MoDem, contribuent à la dilution des valeurs et des convictions propres à la Gauche » Il encourage les communistes confrontés à cette situation « à continuer de se battre pour assurer la réaffirmation très claire et la visibilité, dans leur localité, des idéaux qui sont les nôtres et ceux de tous les progressistes. »

Les communistes d’Hellemmes pensent que c’est la clarté des idées et le positionnement politique qui doivent prévaloir. Nous sommes contre toute manœuvre politicienne locale ou nationale.
Le PS n’a-t-il pas des positions contradictoires avec nos luttes, concernant les retraites, l’université, les salaires, etc. ?
C’est pour cela que la question du MoDem n’est pas du tout secondaire. La main tendue au MoDem par le PS est le révélateur de choix et d’une recomposition politique où le P.C.F. ne doit avoir aucune place.
Il faut donc que la direction du P.C.F. désapprouve clairement la présence de communistes sur les listes PS-MoDem.

Après les échéances électorales, nous demandons un débat fédéral et national sur ces questions qui touchent notre identité.

La décentralisation de l’Etat - au service du capitalisme !

Le gouvernement a mis à l’ordre du jour la réforme de l’Etat pour la « modernisation des politiques publiques ». Les attaques contre la fonction publique sont déjà entamées (Education, Santé, Hôpitaux, ANPE, Justice, etc). Le premier ministre a assuré que le gouvernement envisage de supprimer, dès 2009, un poste de fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Toutes les mesures prises le sont avec cet unique objectif : démanteler le service public. Mais en plus des effets directs dans ces domaines, cette politique frappe de plein fouet la fonction publique territoriale, dont on parle moins.

Avec la politique de décentralisation, l’Etat transfère des compétences aux Conseils Régionaux, aux Conseils Généraux, et, en bout de chaîne, aux communes. Or les transferts de budgets n’ont pas suivi. De surcroît, la nouvelle loi de finances diminue encore les dotations et les subventions d’Etat pour 2008, qui sont avec l’impôt les seuls revenus des collectivités locales.
Sous couvert de moderniser le service public, l’administration délègue des services à des entreprises privées, ou rejette sur les collectivités territoriales les missions qu’elle ne veut plus assumer.

Le processus est déjà engagé. Les collectivités locales ont déjà dû prendre en charge des services abandonnés par l’Etat. Il y a quelques temps, les routes nationales passaient aux régions – sans le budget nécessaire, et avec de gros décalages dans le temps pour obtenir des fonds. Or l’entretien des routes nécessite du personnel.
Maintenant, c’est aussi les Conseils Régionaux qui s’occupe ntde l’entretien des voies ferrées. Et depuis quelques années, déjà, les Conseils Généraux subventionnent la construction des lycées et d’universités.

Dans les agglomérations, la voirie est prise en charge à la fois par le Conseil Général, pour les travaux relatifs à la chaussée, et par les communes (trottoirs, bordurages, assainissement pluvial). Les petites communes ont la possibilité de se faire assister techniquement par l’Etat par « solidarité ». L’arrêté du 27 décembre 2002 détermine les modalités de rémunération de ce service – car il s’agit d’un service payant, à l’année…

La fin programmée de la DDE
Récemment, une nouvelle charge est retombée sur les communes. Depuis le 1er octobre, une réforme du Permis de Construire et des autorisations d’urbanisme vient modifier les responsabilités et les rôles de chacun lors du traitement des dossiers. Là encore, sous prétexte de simplifier, de responsabiliser les demandeurs et d’éviter les contentieux, c’est la suppression à terme de la Direction Départementale de l’Equipement (DEE), service d’Etat, qui est visée.
Actuellement, c’est la DDE qui instruit les dossiers de Permis de Construire que les communes lui envoient : contrôle des demandes, contrôle du respect du P.L.U. (Plan Local d’Urbanisme), contrôle de conformité en fin de travaux. La réforme prévoit des délais d’instruction d’un mois (déclarations préalables) ou de deux mois (demandes de permis) avec accord tacite si le délai est dépassé. Autre point important : il n’y aura plus la délivrance du certificat de conformité. Le demandeur fera simplement une déclaration de conformité, attestant sur l’honneur du respect de la demande. Tout cela parce que les services instructeurs n’arriveraient pas à effectuer correctement le travail de contrôle, trop important – évidemment, puisqu’au lieu d’embaucher, on diminue le nombre de fonctionnaires ! Ceci a des conséquences importantes pour les communes et leurs services qui, pour respecter le délai d’instruction d’un mois, doivent accueillir et réaliser une première vérification du dossier pour ne délivrer de récépissés qu’aux dossiers exploitables, et instruire ensuite le dossier immédiatement.

Surcharge de travail
Pour un prétendu meilleur service rendu (rapidité), c’est en fait une énorme surcharge de travail pour les mairies. Qui va effectuer ce travail dans les petites communes ? Le personnel n’a pas augmenté. Et outre le temps nécessaire à ce travail, les communes n’ont pas les compétences pour traiter les gros dossiers. Alors, quelles solutions ? Se tourner vers des cabinets privés d’urbanisme (payants) ? Créer encore d’autres syndicats de groupement de communes (payants aussi) ? Quant à l’objectif d’éviter les contentieux, les délais impartis pour répondre sont si courts que, du fait de la surcharge de travail, pour les dossiers un peu difficiles, de nombreux permis seront accordés faute de temps (permis tacites). Et comme avec cette réforme il n’y a plus de contrôle de conformité, c’est la porte ouverte à de nombreux abus. C’est désormais sur plainte du voisinage que se feront les contentieux…

Coupes budgétaires
Actuellement, ces nouvelles lois suscitent beaucoup d’inquiétudes dans les mairies. Elles sont prises à la gorge par des surcharges de travail et de dépenses. Désormais, elles ont aussi à leur charge l’assainissement, les conduites d’eau, l’aide sociale… Et non seulement le budget ne suit pas, mais c’est l’inverse qui se produit. Les dotations et subventions de l’Etat, sont en régression ou ne suivent pas l’augmentation des charges : en 2008, la DTCP (dotation de l’Etat, comprise dans la Dotation Globale de Fonctionnement), avec trois autres nouvelles variables, subiraient une baisse de 21.87%, soit 440 millions d’euros.
Signe révélateur de ce « malaise » : sous la pression des maires et des responsables des collectivités territoriales, le premier ministre a constitué une Conférence Nationale des Exécutifs, le 4 octobre dernier, pour « débattre sans tabou des relations entre l’Etat et les collectivités locales ». Une mission a aussi été confiée à Alain Lambert (ancien ministre du budget et de la réforme budgétaire) pour présider un groupe de travail portant sur les relations entre l’Etat et les collectivités territoriales dans le cadre de la révision générale des politiques publiques. Le tout, bien sûr, pour noyer le poisson.

Privatisation rampante
« La lettre du maire rural » de septembre 2007 conclut que la liberté fiscale est la seule solution : « Sans la liberté fiscale, pas de salut : comment les collectivités feraient-elles face à la baisse inéluctable des contributions de l’Etat et à celle probable des rentrées fiscales nationales et locales, qui traduiront, en 2008, la stagnation économique de l’année en cours ? » Mais enfin, c’est quand même un peu vite dit, « inéluctable » ! Une fois de plus, il n’y aurait pas d’autre solutions ! Eh bien, si ! Il faut plus de budget pour le service public. C’est incompatible avec la logique capitaliste ? Eh bien, renversons ce système pourri !

Le 30 novembre 2007, le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale (CSFPT), qui a un rôle de consultation auprès du gouvernement, a rejeté un projet de décret prévoyant l’entrée de personnels de droit privé dans les collectivités locales…Toutes les mesures, tous les décrets se font avec la même logique de privatisation rampante des services publics.

Cette politique ne va pas sans susciter des oppositions, y compris dans la rue. Les revendications pour la revalorisation des indices de salaires sont de plus en plus pressantes et, début décembre, des agents territoriaux manifestaient à Pantin : ils réclamaient 1500 euros comme salaire de départ et une loi pour titulariser les précaires.

En matière de cadeaux fiscaux et autres gâteries à l’attention du patronat, – sous couvert de soutenir la croissance – le gouvernement ne chôme pas. Et il faut bien prendre l’argent quelque part : l’Etat diminue donc ses dépenses en se déchargeant sur les collectivités locales. L’augmentation des inégalités en est la conséquence… « inéluctable » ! Mais ce n’est pas le souci du gouvernement actuel !

Sophie Rault (PCF 31)

Source : http://www.lariposte.com/La-decentralisation-de-l-Etat-au-service-du-982.html

dimanche 17 février 2008

Cela s'appelle avoir le courage de l'ouvrir !

En 1981 Marchais résume l'etat d'esprit bourgeois des journalistes...27 ans plus tard où est le changement ?

Si aujourd'hui nos dirigeants politiques avait le courage de dire : "au dessus de 4millions, je prends tout !" L'argent existe, prennons-le !

Sauvegardons la laïcité de la République

Les organisations et personnalités signataires rappellent solennellement que, selon l’article 1er de la Constitution, la France est une République indivisible, démocratique, laïque et sociale. Ces quatre termes indissociables définissent des principes qui s’imposent à tous, au premier rang desquels le Président de la République. Or, les déclarations récentes de Monsieur Sarkozy, mêlant ses convictions personnelles et sa fonction présidentielle, portent atteinte à la laïcité de la République.


La mise en cause de ce principe constitutionnel indispensable à la paix civile est inacceptable. Depuis 1905, grâce à la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat, la République assure à chaque citoyen la liberté de conscience, garantit sa liberté de croire ou de ne pas croire et de pratiquer le culte de son choix, de n’en pratiquer aucun ou de pouvoir en changer. Elle permet ainsi de vivre ensemble, dans le respect de chacun, quelles que soient ses origines, ses choix philosophiques ou ses convictions religieuses.Dans notre République et notre société multiculturelle, la diversité doit être richesse et non source de conflit. Pour cela, la laïcité, assurant l’égalité en droit des citoyens dans le respect des lois de la République, permet à la fois l’expression du pluralisme des convictions et la recherche de valeurs communes pour construire une communauté de destin.

Dans un monde aujourd’hui global et de plus en plus complexe, où se multiplient les voies d’accès à l’information et aux connaissances, et où explose la médiatisation des évènements et de la pluralité des représentations du monde, seule la laïcité permet l’émancipation de tous en favorisant le libre accès au savoir et à la culture et le discernement de chacun pour un libre choix de vie, par une démarche rationnelle et critique faisant toute leur place au doute, à l’imagination et à la créativité.

C’est pourquoi, les organisations et personnalités signataires s’opposeront à toute tentative qui mettrait, de fait, en cause la laïcité par une modification du contenu de la loi de 1905. À l’heure où nos concitoyens éprouvent des difficultés et des inquiétudes croissantes, elles les appellent à promouvoir la laïcité comme une exigence partagée avec la ferme volonté de bâtir ensemble une société où la justice sociale assurera, quotidiennement, pour toutes et pour tous, la liberté, l’égalité et la fraternité.

Le PCF et les organisations syndicales de masse s'associent à l'appel.

samedi 16 février 2008

Sarkozy en croisade contre un « monde sans Dieu »

Laïcité . Invité mercredi soir du Conseil représentatif des institutions juives, le chef de l’État a réitéré des propos qui témoignent d’une conception inquiétante de la laïcité.

Nicolas Sarkozy avait décrit le « long manteau d’églises » (1). Mercredi soir, le premier président de la République en exercice à avoir répondu à l’invitation au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) en a remis une couche sur sa conception de la laïcité. « Le drame du XXe siècle n’est pas né d’un excès de l’idée de Dieu, mais de sa redoutable absence, accuse-t-il. Si les religions sont impuissantes à préserver les hommes de la haine et de la barbarie, le monde sans Dieu, que le nazisme et le communisme ont cherché à bâtir, ne s’est pas révélé tellement préférable. » Le « monde sans Dieu » a échoué ? Retour au religieux comme acteur de la société. Et tant pis pour les athées et les agnostiques, difficiles à étiqueter selon la nomenclature sarkozyste, et donc exclus de son projet de société.

Hiérarchie de la morale
Lors du discours de la basilique Saint-Jean-de-Latran, à Rome, prononcé à l’occasion de son intronisation comme chanoine d’honneur, il avait déjà plaidé pour une « laïcité positive ». Manière de dire que la laïcité actuelle, née de la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État, est sinon négative, du moins trop restrictive. Devant le CRIF, il a fustigé la « chape de plomb intellectuelle » qui fait « s’offusquer qu’un président en exercice puisse dire tout simplement que l’espérance religieuse reste une question importante pour l’humanité et que croire dans (sic) quelque chose vaut parfois mieux que croire que tout se vaut ». Effectivement, tout ne se vaut pas, comme Nicolas Sarkozy avait tenté de le faire croire au Latran. « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage du bien et du mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur (…) parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance. » Affirmation d’une hiérarchie de la morale au profit des institutions religieuses, dont il entend qu’elles jouent un rôle de gestion de l’ordre social. N’avait-il pas déploré, lors du même discours, « la désaffection des paroisses rurales, le désert spirituel des banlieues, la disparition des patronages, la pénurie de prêtres » ?

Pour répondre à ses détracteurs, qui l’accusent d’outrepasser ses fonctions en faisant constamment référence à sa foi, le président de la République, répond, en rhéteur jésuite, par une autre question : « Le principe de laïcité doit-il me priver du droit de rencontrer des prêtres, des pasteurs, des rabbins, des religieux » ? Une fausse interrogation, puisque l’Élysée prépare une révision, pudiquement appelée « toilettage » de la loi de 1905. Inscrire la société française dans les rapports de sujétion à la religion qui avaient cours au XIXe siècle ? « Ce sera fait durant le quinquennat », espère Emmanuelle Mignon. Selon l’ancienne « scoute unitaire », un temps tentée par des études de théologie et actuellement directrice de cabinet du chef de l’État, il a « la volonté d’avancer sur les conditions d’application de la loi de 1905 ».

conseillers catholiques
Toucher à l’un des piliers de la République ? Périlleux. Surtout lorsque certains acteurs de la religion en France s’y opposent. Mercredi, Richard Prasquier, le président du CRIF lui-même a manifesté sa gène sur la relance du débat sur la loi de 1905. Rappelant qu’« aux juifs, la loi de séparation de 1905 a apporté la neutralité bienveillante qui a garanti l’égalité », il s’est posé en « partisan résolu de la laïcité ». Les limites de l’exercice de drague présidentiel sont posées, par le public même qu’il cherche à séduire à coups d’artifices communautaires…

Qu’attendre d’autre de la part d’un exécutif inspiré d’une série de conseillers catholiques qui ont truffé les interventions du président de rappel des « racines chrétiennes de l’Europe » ? Henri Guaino a pesé fortement sur le discours de Riyad, le dominicain Philippe Verdin est corédacteur du livre d’entretien de Nicolas Sarkozy La République, les religions, l’espérance, et Patrick Buisson, ancien de Minute et conseiller officieux, n’est sans doute pas étranger aux incessantes références à la mission « civilisatrice » de la religion… Emmanuelle Mignon elle-même lâche dans le Nouvel Observateur : « La religion serait de l’ordre de la vie privée. C’est absurde. Quand on est croyant, cela irrigue toute votre vie. » Dans la « France d’après », la religion « irrigue » la vie de tous les Français. Même de ceux qui « ne croient pas ».

(1) Formule née de la plume d’Henri Guaino, lors d’une convention UMP sur l’Europe, le 30 janvier.

Grégory Marin

jeudi 14 février 2008

Contre le Front National, soutenons Henin-Beaumont !

Pétition contre le parachutage médiatique de Le Pen : http://www.avisdefrontpopulaire.fr/appel.php

Le blog d'avis de Front populaire : http://www.avisdefrontpopulaire.fr/blog/

BATTRE LA DROITE ET GAGNER DE NOUVEAUX DROITS !

Un an après la victoire de Sarkozy, les élections municipales et cantonales doivent lui envoyer un message clair : les jeunes et la majorité de la population contestent sa politique et celle de la droite. Des politiques qui se déclinent au plan local : apartheid social, clientélisme, destruction des services publics… Aussi battre partout la droite peut leur mettre un coup d’arrêt. Pour construire des politiques solidaires et gagner des nouveaux droits qui changent la vie des jeunes et de l’ensemble de la population.

Stop aux politiques régressives de la droite !
Derrière la politique de civilisation de Sarkozy se profile un reformatage libéral de la France : autonomie des universités, casse du code du travail et du droit à la retraite, immigration « choisie »… Alors qu’il se disait le candidat du pouvoir d’achat des Français, la vie est de plus en plus dure pour la quasi-totalité de la population. Mais pas pour ses amis à qui il distribue des milliards d’euros de cadeaux fiscaux. Des milliards qui manquent aujourd’hui pour l’emploi, la formation, les services publics. La politique de Sarkozy creuse les inégalités entre les populations et les territoires.

Lors de ces élections municipales et cantonales, il est possible de sanctionner cette politique en battant l’ensemble des relais locaux de Sarkozy. Car derrière les grandes lois régressives de la droite existent dans de nombreuses villes et départements des politiques menées par la droite et ses amis du centre, et ayant le même fond. Absence de constructions de logements sociaux, politique sécuritaire, privatisation de services publics ou parfois leur disparition, sont le lot de nombreuses villes et départements. Mettre fin à ces politiques de casse sociale est un enjeu pour nos vies.

Dans nos villes et nos départements : à gauche toute !
Pour battre la politique de la droite, cela ne peut se faire qu’en portant des propositions qui changent concrètement la vie des populations. C’est le combat des communistes dans chaque ville et chaque canton. Les listes de rassemblement auxquelles ils participent, leurs candidats aux cantonales sont porteurs des exigences de solidarité, de luttes contre les inégalités, de démocratie locale qui existent dans la population. Gagner de nouvelles villes et de nouveaux départements à gauche permettra de mettre en place des politiques transformatrices qui favoriseront l’émancipation et la réussite de tous.

Changer la vie des jeunes, maintenant !
Les jeunes ne sont pas épargnés par les dégâts de la politique de Sarkozy : autonomie des universités, réformes des bacs pros, centres éducatifs fermés, etc. Chacune de ces réformes est une barrière de plus dans la possibilité pour tous de réussir sa vie. Ces barrières se concrétisent dans les difficultés quotidiennes que vivent des millions de jeunes ; difficultés à réussir sa formation, à trouver un emploi, un logement, à aller chez le médecin, à participer à la vie locale. Casser ses barrières est fondamental pour changer nos vies.

Être autonome, pouvoir construire sa vie, faire des projets d’avenir, doit être un droit ! Il faut sécuriser notre futur, casser cette machine ultralibérale, donner la liberté à toutes et tous de faire nos propres choix, de grandir et de nous épanouir. Il ne s’agit pas d’égalité des chances mais d’égalité des droits partout et pour tous, de nouveaux droits pour les jeunes. Les jeunes communistes veulent sortir de la loi du marché tous les droits fondamentaux : la santé, l’éducation, le logement les transports, la culture... et œuvrer à l’extension maximale de la sphère publique. La gratuité est une solution pour certains d’entre eux.

En effet, la gratuité permet de sortir des échanges marchands et de financer ces droits par la solidarité nationale : de chacun selon ses moyens et à chacun selon ses besoins. Dans cette démarche, les services publics, avec intervention citoyenne, peuvent permettre de casser la loi du marché, en fournissant des biens nécessaires à tous. Les villes et les départements sont souvent décisionnaires dans de nombreux domaines touchant aux questions sociales ou de solidarité : santé, éducation, emploi, logement, etc. Voilà pourquoi les élections municipales et cantonales vont être fondamentales. Les collectivités territoriales peuvent être des points d’appuis pour gagner la mise en place d’un certain nombre de droits.

Les jeunes doivent se saisir des nombreux espaces locaux démocratiques pour faire entendre leurs exigences. Les candidats communistes s’engagent à porter partout des propositions pour mettre en place de nouveaux droits pour les jeunes. Des droits qui changent nos vies tout de suite. La participation des jeunes est indispensable pour leur mise en place.

Source : http://www.jeunes-communistes.org/BATTRE-LA-DROITE-ET-GAGNER-DE

mardi 12 février 2008

Les grands patrons français ont vu leur rémunération croître de 40 % en 2007 !

Les grands patrons français sont désormais les mieux payés d'Europe.
Selon l'étude annuelle de Hay Group, publiée mardi 12 février par La Tribune, 77 % des PDG des entreprises du CAC 40 ont vu leur rémunération augmenter de 40 % en 2007. La rémunération annuelle médiane comprenant le salaire de base, les bonus et les stock-options des patrons des géants du CAC 40 – au moins 40 000 employés et plus de 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires –, se monte à 6,175 millions d'euros. A titre de comparaison, un Britannique perçoit 5,85 millions en moyenne, et un Allemand 3,94 millions d'euros. Loin, tout de même, des 12,97 millions d'euros que gagne un grand patron américain.

Selon l'étude, ce sont principalement les bonus qui ont permis cette augmentation substantielle. Et cette part de la rémunération "continue à croître de manière significative", relève Hay Group, soulignant qu'elle a bondi, en 2007, à 1,431 million d'euros pour les mieux payés du CAC, et à 764 000 euros pour le bas du CAC. Les stock-options ont également fortement augmenté (+ 48 % pour 58 % des 135 entreprises étudiées) : leur montant valorisé ainsi que celui des autres actions gratuites a atteint 4,828 millions d'euros pour le haut du CAC 40, et 1,610 million d'euros pour le bas.

Seuls les deux tiers des entreprises conditionnent la distribution de ces actions à la performance du dirigeant, souligne l'étude, ajoutant que de plus en plus de PDG bénéficient d'un "matelas de sécurité". En 2007, ils étaient 39 % à ne pas en avoir, contre 60 % en 2006. Quant à la rémunération des patrons des plus petites entreprises du SBF 120, elle atteint 882 000 euros, selon les chiffres de Hay group qui a analysé les comptes de 135 sociétés (CAC 40, SBF 120, plus quinze entreprises telles que ASF, Colas, Latécoère, Sanef, Airbus et DCNS).

Source : http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/02/12/les-grands-patrons-francais-ont-vu-leur-remuneration-croitre-de-40-en-2007_1010180_3234.html#ens_id=1010183


Alors que chacun connait des difficultés lié au "bouclage" de son budget, et cela chaque mois de l'année (voir chaque jour, 365 jours par ans, pour les plus démunis d'entre nous), les grands patrons, eux, reçoivent de quoi entretenir leur 5 "maisons de campagne", leur 3 hôtels particuliers, leurs 35 voitures (gageons que ce ne soit pas des twingo)...
Il est plus que jamais temps que l'Etat, par un contrôle des finances et une simple prise de conscience morale entre en guerre contre cette obscenité bourgeoise !
Mais ce n'est pas l'UMP et son Président, ami personnel de ces grands patrons du cac 40, qui bougera le petit doigt pour vous aider...
Au cas où certains ont encore un doute sur le nom de leur bulletin de vote les 9 et 11 mars...

lundi 11 février 2008

Où va le Pakistan ? Réunion publique

En présence de Rana Sikander, membre du Parti Populaire Pakistanais et duPTUDC
et de Greg Oxley, membre du Parti Communiste Français, rédacteur en chef de La Riposte


Le Pakistan est entré dans une phase d’énorme turbulencepolitique et sociale. Aulendemain de l’assassinat de Benazir Bhutto, la dirigeante du Parti du PeuplePakistanais (PPP), des millions de Pakistanais sont descendus dans la rue pour crier leur colère. Affaibli et monstrueusement corrompu, le régime de Musharraf est aux abois. Contrairement à ce que racontent les médias capitalistes, lePakistan n’est pas un pays « fondamentaliste ».

La classe ouvrière y est puissante et a de grandes traditions révolutionnaires, qui remontent à larévolution de 1968-69. Le mouvement communiste est en pleine ascension. Il est représenté par la tendance marxiste du PPP, organisée autour du journal La Lutte et la Campagne pour la Défense du Syndicalisme au Pakistan (PTUDC).
Ils ont présenté trois candidats PPP pour les élections législatives du 18 février. De grands événements révolutionnaires sont à l’ordre du jour, au Pakistan. La misère des masses et les injustices exigentune solution urgente. Or justement, aucune solution n’est possible sans briser le pouvoir des propriétaires terriens et des capitalistes.
Comme l’expliquent les marxistes du PPP, la seule solution réside dans le renversement du capitalisme et la transformation socialiste du Pakistan.

Rana Sikander, membre du PPP et du PTUDC, et Greg Oxley, membre de La Riposte et du PCF ,expliqueront quelle est la situation actuelle au Pakistan, et quelles sont les perspectives pour le mouvement communiste pakistanais.
Samedi 23 février - 14h,Espace Marx6 bis rue Roger Salengro,à Hellemmes.
Métro Mabrerie

vendredi 8 février 2008

Réunions pour la présentation du programme PS-PC sur Hellemmes

Jeudi 14 février à 19h au LCR des Tisserands (Quartier de la Ginguette)
Jeudi 21 février à 19h au Foyer des Primevères (Quartier Barrière BOLDODUC)
Mardi 26 février à 19h au Collège St Exupéry (Salle polyvalente)
Jeudi 28 février à 19h salle Coget (Quartier de l'Epine)
Mardi 4 mars à 19h à l'Espace des Acacias (Centre-Dombrowski)

Réunions publiques en présence des candidats.
VENEZ NOMBREUX !

Déclaration du Conseil National du PCF à propos des élections municipales et cantonales

Dans un mois auront lieu les premiers tours des élections municipales et cantonales. Un mois pendant lequel les communistes vont continuer à être présents sur les marchés, au porte à porte, à mener campagne sur les lieux de travail, multiplier les initiatives pour convaincre qu’avec ces élections et malgré la politique du gouvernement, c’est la vie quotidienne de chacun et de chacune qui peut s’améliorer. Le journal l’Humanité représente dans cette bataille un atout irremplaçable.

Dans chaque ville, dans chaque canton, les élu-e-s et les candidat-e-s présenté-e-s et soutenu-e-s par le PCF sont à l’offensive. A l’offensive pour gagner un maximum d’espaces de résistance à la droite. A l’offensive pour conquérir, partout en France, de nouveaux élus et la direction de nouvelles collectivités. A l’offensive en construisant leur campagne comme ils construiront leur gestion : sur la participation démocratique de chaque citoyenne et citoyen.

A l’offensive tout simplement pour disposer demain des moyens politiques et financiers pour mener des politiques solidaires et moderne, dynamiques et sociales, écologiques et féministes, pour contribuer à promouvoir tant les droits de chacun, de chacune que leur réussite et leur épanouissement personnels et pour se donner des points d’appui aux luttes.
Toutes nos propositions en matière de logement, d’emploi, de développement des services publics, de promotion de la vie associative, culturelle et sportive, de soutien à la réussite de la jeunesse, sont traversées par ces valeurs. Avec elles nous avons à coeur de tisser ces liens qui font le vivre ensemble et la qualité de vie partout en France.

Ces ambitions ne pourront se concrétiser sans la constitution de larges dynamiques de rassemblement à gauche. C’est pourquoi les communistes n’ont pas ménagé leurs efforts pour que l’union à gauche prévale dans un maximum de localités. Très majoritairement cet objectif a été atteint. Jusqu’au dépôt des listes, les communistes seront mobilisés pour favoriser les rassemblements les plus efficaces à gauche sur la base de projets locaux progressistes, construits avec les populations et utiles au plus grand nombre.

Et au-delà de tous les progrès que peut apporter un maire ou un président de Conseil général, des majorités municipales ou départementales de gauche, des points d’appui pour l’action que peuvent être des élus locaux communistes, ces élections sont aussi l’occasion de sanctionner la politique de la droite.

Depuis bientôt un an, le gouvernement ne cesse d’attaquer les droits humains et sociaux pour soutenir les exigences du MEDEF et de la haute finance. Et le résultat est là : notre économie est menacée par la crise du système financier. Et la vie est toujours plus dure du fait des pressions continues sur les salaires , le pouvoir d’achat et le temps de travail, des remises en cause des droits du travail, à la santé et à la retraite, des cadeaux fiscaux qui fragilisent l’école et les services publics, des attaques contre la laïcité, les droits des femmes...

Et c’est bien parce que l’urgence est de battre la droite , ses idées et de construire une alternative à gauche que le Conseil national dénonce les manoeuvres d’élus socialistes qui, imaginant leur salut du côté du Modem, contribuent à la dilution des valeurs et des convictions propres à la gauche. Il encourage les communistes confrontés à ces situations à continuer à se battre pour assurer la réaffirmation claire et la visibilité, dans leur localité, des idéaux qui sont les nôtres et ceux de tous les progressistes.

Aussi, le Conseil national invite les adhérent-e-s, les progressistes dans les villages, les villes, les quartiers et les entreprises, à déployer cette bataille électorale avec enthousiasme et créativité : ensemble, nous pouvons créer les conditions d’une large victoire de la gauche et plus particulièrement des candidats et candidates soutenu-e-s et présenté-e-s par notre parti.

jeudi 7 février 2008

La politique Sarkozy, une civilisation au service du profit !

Depuis qu’il est à la tête du pays Sarko n’a qu’une idée : réformer. Mais pour faire quoi ? Il s’agit pour lui d’adapter la France à la mondialisation libérale et donc d’accentuer tout ce qui aujourd’hui déjà crée les inégalités. Pour le président, nous devons tous être des soldats de la guerre économique, et ne jamais profiter des richesses que nous produisons.

La rupture Sarkozy, c’est en fait celle avec le progrès permis par les conquêtes sociales gagnées de hautes luttes par les salariés, comme l’assurance maladie, les retraites, les services publics. Autant d’argent qui échappe aux appétits toujours plus grands des actionnaires.

Pour lui, tout doit être rentable : les élèves et les étudiants, les immigrés, les médicaments,… Dans le monde de Sarko chacun doit s’en sortir seul, le mérite individuel remplace la solidarité qui permet de progresser ensemble et de contrer les inégalités. C’est donc une mise en concurrence généralisée des individus, des nations, des entreprises.
Dans cette guerre il y aura quelques gagnants et beaucoup de perdants. Et pour Sarko, tant pis pour eux. Les gagnants seront toujours les mêmes : ceux qui ont l’argent. Pendant qu’on fait croire à ceux qui n’ont rien qu’ils peuvent se faire une place au soleil ; en écrasant les autres et en étant les meilleurs serviteurs d’un système qui les oppriment pourtant eux-mêmes. C’est le confort pour quelques uns, la précarité pour l’ultra majorité. Dans sa société, l’Etat sert à contrôler les citoyens et non plus à organiser la solidarité. Les jeunes, les immigrés sont les premières cibles de ce contrôle social qui veut empêcher toute contestation. Cette société c’est l’impossibilité pour les jeunes de construire leur projet de vie, de créer, s’épanouir, s’investir, réussir à l’école. Nous n’en voulons pas !

La droite tente de faire croire que son projet de société est le seul possible. Rien de plus faux bien sûr ! Rien n’empêche d’inverser les rapports de forces, de donner le pouvoir aux citoyens, aux salariés, d’utiliser les masses foncières qui ne servent qu’à spéculer pour créer de la richesse à partager entre tous. Rien n’empêche de développer le service public pour permettre à chacun de réussir dans sa formation, d’accéder à tous les besoins fondamentaux. Non seulement rien ne l’empêche, mais les moyens existent déjà pour faire cela.
Aussi, il est urgent de changer ce monde ! Le capitalisme mondial est en train de piller les ressources naturelles, de casser partout les droits sociaux, de rogner sur les salaires. Mais en faisant cela, il se met lui-même en péril et l’humanité avec lui. Comprendre le monde qu’on nous prépare est essentiel autant que d’en construire un autre. L’heure est à la résistance face à la précarité généralisée et à l’invention d’un monde solidaire de plus en plus nécessaire.

Source : http://www.jeunes-communistes.org/La-politique-Sarkozy-une

Une parodie bien trouvé !

mercredi 6 février 2008

Congrès de Versailles : Explication de vote d’Alain BOCQUET

"Monsieur le Président, Monsieur le Premier ministre, Chers collègues,


Vous proposez une révision de la Constitution déjà revue sur le même point en février 2005. A l’époque seuls les députés et sénateurs communistes en tant que groupe avaient dit Non. Ici même, 93% de parlementaires sûrs d’eux disaient Oui, avant que le 29 mai 2005, 55% des Français rejettent le traité constitutionnel.
Échaudés par l’expérience, vous avez mis en place un scénario pour faire passer le même texte sur le fond. Valéry Giscard d’Estaing l’avoue : dans le Traité de Lisbonne, « les outils sont exactement les mêmes. Seul l’ordre a été changé dans la boite à outils »

Aujourd’hui, il faudrait donc entériner votre refus d’un référendum ou encourager des manœuvres politiciennes aboutissant au même résultat. Nous disons Non à ce coup de force privant notre peuple de sa souveraineté. La vraie question c’est la démocratie. Les Français qui ont rejeté le traité de 2005 veulent à nouveau, se prononcer. Et Nicolas Sarkozy le disait lui-même, le 9 mai 2004, devant l’UMP :« La souveraineté c’est le peuple. A chaque grande étape de l’intégration européenne, il faut donc consulter le peuple, sinon nous nous couperons du peuple. » Mais là encore, ses actes ne suivent pas ses paroles. Autant emporte le vent du libéralisme !
La démocratie, voilà en fait ce que redoutent la Commission européenne, le Président de la République et les forces qui vous soutiennent parce qu’elles sont soumises aux attentes des milieux d’affaires.

Et pour cause ! L’Europe que vous voulez faire passer en force, ce n’est pas l’Europe des peuples mais la leur ! Celle de la concurrence libre et non faussée ; de la libre circulation des capitaux ; de la liquidation des services publics ; d’une Banque Centrale Européenne indépendante pour mieux peser sur les salaires... Vous liez la France aux quatre volontés d’une Europe supercapitaliste aux 65 millions de pauvres, aux 20 millions de chômeurs, aux dizaines de millions de mal-logés dont trois millions en France.
Comment cette Europe-là dont vous refusez de soumettre le bilan et les projets au jugement des Français, pourrait-elle répondre à leurs attentes ? Cette Europe de l’argent-roi devenu l’argent fou, comme le révèle le scandale de la Société Générale !

La France s’est prononcée au premier tour de la présidentielle pour un référendum, puisque tous les candidats sauf Nicolas Sarkozy, en étaient partisans. Les peuples européens réclament majoritairement (59% en France), une consultation référendaire. Refuser de consulter les peuples, c’est bâillonner la démocratie. Et si le dernier mot, qui est dû au peuple, lui est confisqué par cette manœuvre politico constitutionnelle, alors il faut voter contre, s’opposer à la forfaiture et faire respecter la démocratie.

Alors que les deux cinquième de parlementaires déterminés suffiraient à imposer la consultation du peuple, voter la réforme constitutionnelle ou laisser passer reviendra au même.
Je le dis fraternellement à nos collègues socialistes : pourquoi remettre au lendemain ce qui est possible le jour même ? Demain il sera trop tard, même pour une motion référendaire qui connaîtra, à l’Assemblée, le même échec qu’au Sénat face à la majorité parlementaire l’UMP. Pourquoi servir de béquille à la frénésie d’une Europe ultralibérale de Nicolas Sarkozy, lui que vous combattez avec les mots les plus durs par ailleurs ? Vous dites être favorables à un référendum ? C’est le moment de le montrer. Hic Rhodus, hic salta ! Voici Rhodes, c’est ici qu’il faut sauter. En substance, c’est le moment de montrer ce dont vous êtes capables « ici et maintenant ».

Alors que ce traité menace d’être irréversible, il faut, pour préserver la perspective et l’espoir de construire l’Europe des peuples, faire droit à l’exigence des Français d’être consultés. Nous voterons pour mettre en échec la réforme constitutionnelle que vous préconisez. Nous voterons pour le respect de la démocratie. En conséquence, nous voterons contre ce texte."

Source et vidéo : http://www.elunet.org/spip.php?article1724
A lire également : http://www.elunet.org/spip.php?article1735

lundi 4 février 2008

L'avenir de la France selon l'UMP




On fiche vos enfants, ne vous en fichez pas !

Officiellement, le système Base-élèves n’est qu’un outil de gestion qui permettrait une meilleure communication entre les administrations. En fait, ce système pose de nombreux problèmes, concernant notamment la nature des informations fichées, l’accessibilité à ces fichiers, la sécurité ...
Une chose est certaine : tout abandon d’une parcelle de liberté est définitif. La protection des données, c’est comme l’environnement et la biodiversité : ce qui est peu à peu grignoté ne se reconstitue jamais.
Cet article de Françoise Dumont, membre du bureau national de la LDH, a été publié dans le numéro 139, juillet août septembre 2007, de la revue Hommes & Libertés.



Qu’est ce que base-élèves ?
Si on s’en réfère au discours officiel, base-élèves n’est rien d’autre qu’un outil de gestion qui vise à permettre un pilotage plus précis du système éducatif et de connaître avec précision les effectifs, ce que, paraît-il, le Ministère ne parvenait pas à faire. Autrement dit, l’outil permettra de débusquer ces quelques élèves-fantômes qui, parfois, permettent de sauver des postes. D’emblée, on a envie de répondre au Ministère que si l’Education Nationale fonctionnait un peu moins à « flux tendu », ce type d’artifice – dont l’emploi reste au demeurant très limité – serait moins tentant… Ce sera aussi, selon les informations données sur le site Eduscol, une application conçue pour aider les directeurs d’école dans leurs tâches quotidiennes, partager des informations avec les mairies et permettre à l’Inspecteur de l’Education Nationale ou à l’Inspecteur d’Académie de disposer en temps réel d’informations fiables. Les enquêtes seront effectuées directement dans la base, sans solliciter des directeurs d’école qui, souvent, avaient commencé à se « bidouiller » leur propre fichier. C’est d’ailleurs, semble-t-il, pour unifier ces initiatives personnelles, que le Ministère de l’Education nationale s’est engagé, en 2004, dans la fabrication d’un outil selon lui mieux adapté et qui permettrait une communication entre toutes les administrations. « Base-élèves » était née et son expérimentation était lancée dans 21 départements. Elle a été depuis étendue à 77départements, la généralisation étant prévue pour septembre 2009. Dans le second degré, il existe, depuis 1995, une autre logiciel (Sconet), que l’administration envisage de fusionner avec Base-élèves.
Côté élèves, Base-élèves s’adresse exclusivement au premier degré et aboutira donc, s’il se met en place partout , à ce que tous les enfants, sans exception, et quel que soit leur mode de scolarisation, soient « fichés », de la maternelle au CM2.Chaque nouvel enfant entré dans la base doit se voir attribuer un numéro INE (Identifiant National Elève) unique qui servira durant toute sa scolarité à son identification informatique.

Base-élèves et la CNIL
En ce qui concerne la collecte d’informations nominatives en milieu scolaire et dans l’ensemble du système de formation, la Commission Nationale de l’Informatique a rédigé en 1985 une recommandation générale et deux normes simplifiées, l’une en 1986 relative aux élèves de l’enseignement secondaire, l’autre en 1986 relative aux élèves des écoles maternelles et primaires. Même si la prose de la CNIL n’est pas toujours d’un accès évident, on y retrouve un certain nombre d’indications sur la nature des informations recueillies (elles doivent être « adéquates, pertinentes et non excessives eu égard aux finalités pour lesquelles elles sont sollicitées »), sur l’information préalable des intéressés (ceux-ci doivent avoir connaissance des destinataires des informations , de l’existence d’un droit d’accès et de rectification aux informations les concernant …), sur la limite des interconnexions possibles, sur la nécessaire sécurisation des informations.

Pour pouvoir mettre en place Base-élève, le Ministère de l’Education Nationale a déclaré, en décembre 2004, la mise en œuvre d’une application informatique à caractère personnel. La commission a répondu le 1er mars 2006 en se contentant de délivrer un récépissé, un agrément avec numéro d ’enregistrement, ce qui est différent d’un avis, mais, depuis 2004 précisément, l’avis préalable de la CNIL n’est plus nécessaire lorsqu’il s’agit de fichiers d’Etat.
Dans cette déclaration à la CNIL, le Ministère a bien sûr donné un certain nombre de « garanties », quant aux destinataires des informations recueillies. Ainsi, si les maires sont habilités à accéder à des données relatives à l’identité des enfants d’âge scolaire résidant dans leur commune, ils ne doivent pas, en principe, avoir des informations relatives aux besoins éducatifs particuliers des élèves. Il faut croire que ces garanties n’ont jamais convaincu complètement la CNIL puisqu’elle avait accompagné son récépissé d’une demande d’informations supplémentaires sur la sécurisation et la gestion de l’INE.
Lorsqu’il était interrogé au sujet de Base-élèves, le Ministère a toujours voulu rassurer en décrivant cette sécurisation comme « exemplaire », la comparant même à celle développée sur les sites bancaires. Malheureusement pour lui, des personnes extérieures à l’expérimentation ont constaté , en juin dernier, qu’elles pouvaient avoir accès par Internet à Base-élèves, notamment parce que le mot de passe pour une école donnée était le même que l’identifiant de l’établissement, lequel est accessible à tout un chacun. Devant ce constat, le Ministère, pris en quelque sorte la main le sac, a, dit-il, renforcé la sécurité du dispositif, notamment en fermant le logiciel pendant quelques jours et en changeant les mots de passe. Par ailleurs, il s’est vu adresser un courrier par la CNIL, celle-ci lui demandant quelques explications sur la façon dont les informations sur la nationalité pouvaient être exploitées. Nous n’avons jamais eu connaissance de la réponse du Ministère.

Une mobilisation difficile à construire
Comment ont réagi les enseignants concernés par Base-élèves ? Il faut reconnaître que , dans un premier temps, l’opposition à ce logiciel a été mince. D’autant plus que la mise en place progressive de celui-ci n’a pas facilité la mobilisation. Pourtant, l’étendue des renseignements censés être fournis par ce fichier était au départ considérable puisqu’ils concernaient la culture d’origine, la nationalité ou encore la date d’arrivée sur le territoire, la langue parlée à la maison, l’intégralité du parcours pédagogique (redoublement, absentéisme, suivi par un réseau d’aide...) et des indications aussi personnelles que la façon dont l’enfant se rend à l’école (accompagné ou non…). Quant aux parents d’élèves, bien peu d’entre eux ont réagi, puisque dans la grande majorité des cas , ils ignoraient l’existence même de ce fichier.

Petit à petit, des mobilisations se sont crées, certes localisées, à Toulon, dans l’Oise, en Isère ou en Ille-et-Vilaine , mais déterminées face à une administration qui, verbalement, n’hésitait pas à menacer les enseignants récalcitrants de sanctions. Il faut dire que des déclarations et le contexte général ont parfois facilité des prises de conscience et suscité d’extrêmes réserves face à toute transmission d’informations concernant la nationalité des élèves ou leurs éventuels besoins d’aide. Parmi les déclarations, citons celle de l’IA des Pyrénées Orientales qui a déclaré lui même que « base–élèves » serait une formidable source d’informations sur l’immigration.
Quant au contexte, c’est à la fois celui d’une chasse sans pitié aux immigrés en situation irrégulière et celui qui tend à confondre prévention et prédiction de la délinquance. Ainsi en 2005, le rapport Bénisti préconisait le dépistage précoce des comportements déviants et définissait la langue maternelle non-francophone comme un facteur possible de délinquance. Un an plus tard, un rapport de l’Inserm préconisait le dépistage des troubles mentaux dès la crèche et suscitait la pétition « pas de zéro conduite pour les enfants de 3 ans ». Faut-il rappeler que cette pétition a obtenu plus de 200 000 signatures et que l’INSERM a reconnu que ses procédures d’évaluation dans ce domaine avait été mal appliquées à l’occasion de la rédaction de son rapport litigieux ? Un autre élément à charge contre Base-élèves concerne évidemment l’adoption, en mars 2007, de la loi de prévention de la délinquance, celle-là même qui impose le partage d’informations entre les acteurs sociaux, professionnels de la santé, enseignants, policiers ou magistrats, et le maire. Par ailleurs, si la mise en œuvre de Base-élèves interdit le croisement des fichiers, cette même loi de prévention de la délinquance modifie le Code de l’Education et autorise le maire à avoir accès aux données scolaires et à constituer un fichier à partir des informations fournies par la CAF et l’IA. Quand on sait que ce même maire est président du conseil des droits et devoirs des familles et qu’à ce titre, il peut notamment demander la suppression ou leur mise sous tutelle des allocations familiales, les inquiétudes sont tout à fait légitimes.

Au delà de Base-elèves
Sous la pression d’un mouvement de contestation auquel nous avons participé, le ministère vient de décider de supprimer de Base-élèves les champs relatifs à la nationalité des enfants, à leur date d’entrée sur le territoire, à leur culture et langue d’origine. Tous les fichiers d’ores et déjà remplis sont considérés comme nuls et non avenus. C’est une première victoire qu’il ne faut pas sous-estimer. En même temps, le problème n’est pas réglé dans la mesure où ce fichier continue de participer d’un fichage précoce des enfants, parce que le temps de conservation des données reste flou, parce qu’à l’instar de tous les autres fichiers, celui-ci se met en place en absence totale de débat public. Combien de parents sauront que leur enfant est dorénavant fichés de cette manière ? Il y a, de la part du Ministère, une vraie volonté de banaliser ce type d’outil, comme il souhaite d’ailleurs banaliser l’utilisation des contrôles biométriques dans les établissements scolaires. Ces bornes biométriques ne représentent pas forcément un contrôle fort, il s’agit souvent du contour de la main , mais elles n’en demeurent pas moins un des éléments qui nous apprennent, dès le plus jeune âge, à toujours être identifiés, triés, séparés. En bref, un cheval de Troie « convivial », mais farci de convivialité policière.

Si ces outils nous interpellent particulièrement parce qu’ils s’agit d’enfants ou d’adolescents, on aurait tort de considérer cette question comme étant uniquement circonscrite au champ de l’éducation et d’en minimiser la complexité sur les plans technologiques, éthiques et politiques. Les polémiques autour du rattachement du numéro se sécurité sociale (NIR) au dossier médical, la tentative de mise en place du fichier ELOI conçu pour lutter contre l’immigration clandestine, le projet INES de carte d’identité numérique intégrant des éléments biométriques, les conséquences du recours aux fichiers de police judiciaire STIC et JUDEX, nous donnent à voir les effets sur la vie privée, la déontologie et les droits de l’Homme que peuvent avoir ces systèmes informatisés de gestion des données administratives.

Devons-nous baisser la garde parce que la France n’est pas la seule concernée par une possible dérive des fichiers informatisés comportant des données nominatives ? Sûrement pas, même si l’équilibre entre l’acceptation de techniques modernes – parfois utiles pour les intéressés eux mêmes – et leur dénonciation est parfois difficile à trouver. Une chose est pourtant certaine : tout abandon d’une parcelle de liberté est définitif. La protection des données, c’est comme l’environnement et la biodiversité : ce qui est peu à peu grignoté ne se reconstitue jamais .
Dans le domaine des systèmes de contrôle et de fichage, 1+1 =3, car il y a toujours des synergies, des croisements de fichiers que l’on ne discerne pas, des conséquences que l’on ne voit pas tout de suite. Dans un numéro d’Hommes et Libertés paru en 1998, Alain Weber, le responsable de la commission Informatique et Libertés de la LDH, soulignait déjà que toute l’histoire de l’utilisation des technologies nouvelles, y compris dans les gouvernements démocratiques , allait vers plus de surveillance. Il en appelait au citoyen qui, écrivait-il, « a un impérieux devoir de vigilance car il est dépositaire – pour les générations à venir – de la conservation et du développement des espaces de libertés. ». Cette affirmation, formulée avant l’avalanche de lois sécuritaires à laquelle nous avons assisté en France depuis 2002, avant la mise en place du Patriot act aux Etats Unis, n’a malheureusement pas pris une ride.

Pour conclure, complétons là par une autre citation, de Benjamin Franklin cette fois, : « quiconque est prêt à sacrifier sa liberté pour un peu de sécurité provisoire ne mérite ni l’un ni l’autre ». A bon entendeur, salut !

Françoise Dumont membre du bureau national de la LDH

dimanche 3 février 2008

Du balais !


Près d'un siècle plus tard, le travail n'est pas fini : Retroussons nos manches ! Hardi camarades !
Le communisme est certes la suite logique du système capitaliste mais rien ne nous empêche (au contraire) d'en accélérer la mise en oeuvre !

samedi 2 février 2008

Logement : une politique toujours inadaptée

Le rapport 2008 de la Fondation Abbé-Pierre dresse un constat sévère de l’action des pouvoirs publics.

C’est bien connu : la répétition est l’arme des pédagogues pour les élèves rétifs à la compréhension. Année après année, le rapport mal-logement de la Fondation Abbé-Pierre en use donc à loisir, à destination d’une majorité gouvernementale qui, sourde aux alertes passées, continue de servir ceux qui n’en ont pas besoin et ne verse qu’aumône aux plus démunis, comme en témoigne le ruineux paquet fiscal octroyé pour une bonne part aux ménages les plus aisés.
Cette « politique sans ambition » due, jusqu’à peu, à la négation même de « la gravité de la crise » du logement par les pouvoirs publics, se traduit, pour les ménages modestes et les couches moyennes, par des difficultés de plus en plus grandes, non seulement pour accéder à un logement, mais aussi pour s’y maintenir. Aujourd’hui, s’inquiète Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation, « l’ascenseur résidentiel est plutôt descendant ».

Un secteur qui rapporte gros
L’indice le plus frappant de l’attentisme des derniers gouvernements réside en premier lieu dans un piètre pilotage de la production de logements. Outre que celle-ci fut quantitativement insuffisante de 1980 à 2005 (année à partir de laquelle la barre des 400 000 logements mis en chantier fut enfin franchie), c’est la qualité de l’habitat produit qui inquiète les auteurs du rapport. Jusqu’en 2000, 65 à 70 % de la construction concernait des logements accessibles financièrement à deux tiers des ménages (qu’ils soient en location ou en accession). Depuis 2005, cette part est tombée autour de 40 %. Ainsi, en 2006, « plus de 75 % des logements produits sont destinés aux 30 % des ménages les plus aisés ». Parallèlement, seuls « 6 % des logements mis en chantier » sont accessibles aux ménages les plus démunis, qui représentent 30 % des foyers français.

Mauvais pilote, l’État se révèle aussi atteint d’une avarice aiguë (voir notre infographie). Hormis sous le gouvernement Juppé, en 1995, la part qu’il a dépensée pour le logement exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB, soit la richesse nationale créée en un an) est, en 2007, la plus faible depuis trente ans. En revanche, cela ne l’empêche pas d’empocher à plein les bénéfices liés au secteur. En 2007, le logement lui a rapporté 0,40 % de PIB, soit plus qu’il n’a jamais perçu !

Cette logique, qui se traduit par une baisse de ses « engagements les plus sociaux », à savoir le financement du logement social et des aides personnelles au logement, oblige les collectivités locales à mettre au pot pour contenir l’hémorragie. Un slogan s’impose pour qualifier cette politique désastreuse : prendre plus pour donner moins.

Les HLM dans le viseur
Parallèlement, les gouvernements de droite n’ont eu de cesse depuis 2002 d’attaquer le logement social, déplorent les auteurs du rapport. « C’est la notion même de logement social qui est ébranlée et remise en cause », estiment-ils, pointant les dangers pesant sur son financement, « remis en question » à travers la baisse des aides directes à la construction et les incertitudes quant à l’avenir des mécanismes de financement basés sur le Livret A.

Faudra-t-il que l’année prochaine la Fondation Abbé-Pierre - qui signale par ailleurs la grande difficulté qu’elle a eue pour obtenir des chiffres théoriquement publics - tire de nouveau la sonnette d’alarme ? On peut s’en inquiéter, quand on constate le peu de cas fait par François Fillon des recommandations des associations concernant les sans-abri. La répétition du pédagogue a aussi ses limites. C’est à se demander s’il ne faudrait pas en revenir aux vieilles méthodes. Une bonne paire de claques… aux municipales par exemple.

Cyrille Poy

vendredi 1 février 2008

LES FRANCHISES MÉDICALES : UNE PUNITION POUR LES MALADES


De réformes libérales en réformes libérales, les dépenses de santé non remboursées n’ont cessé d’augmenter. Sur 3 338 € de dépenses moyennes, on les estime à 240 € par personne et par an. Et jusqu’à 1000 euros pour 900 000 d’entre nous. Le montant des franchises pour les actes médicaux seraient de 40 € et de 50 € par an sur les médicaments.
Et le gouvernement n’en est qu’au début… Avec les franchises, en effet, il s’agit d’une « rupture » ! Jusqu’à présent les dépenses de santé étaient prises en charge par la solidarité. Les franchises introduisent une dimension nouvelle par la création d’un « péage pour la santé ». Comment qualifi er autrement cette mesure qui pose en principe de base le fait de payer et de ne pas être remboursé, pour accéder aux soins.
Il s’agit d’une remise en cause du principe fondateur de la sécurité sociale « Tous cotisent en fonction de leurs moyens. Et chacun en bénéficie quelques soient ses besoins ».
Et comme seules les assurances privées pourront rembourser les franchises, en filigrane, c’est ce marché qui se dessine.