mercredi 27 août 2008

TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS, GAGNER MOINS, DEPENSER PLUS... QUE FAIRE?

L'Hyper-activisme de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement en cette période estivale confirme en tous cas que le Président de la République n'en a rien à faire de ce qu'ont exprimé les français lors des dernières élections municipales et cantonales.

A droite toutes ! Noyant l'opposition sous une avalanche de textes de loi, la droite la plus réactionnaire que nous ayons connue depuis Pétain avance imperturbablement dans la mise en place de contre-réformes qui font revenir le droit du travail plusieurs décennies en arrière et remettent en cause le socle progressiste acquis en 1936 et à la libération populaire de notre pays. Si certains mauvais coups seront différés dans le temps (passage à 41 années de cotisations, dérégulation du temps de travail dans les entreprises...) d'autres ont des effets immédiats comme la privatisation renforcée d'EDF et GDF, les coups de frein sur le SMIC et les allocations-chômage. La baisse du pouvoir d'achat a ainsi conduit la moitié des ouvriers qui partaient en vacances en 2005 à y renoncer cette année. Et les CCAS croulent sous les demandes de ceux qui ne peuvent plus payer des centaines d'euros de rappel sur leurs factures d'électricité ou de gaz !

Certes, les français sont encore loin de mesurer toute l'injustice dont ils sont victimes. Savent-ils que les patrons du CAC 40 ont vu leur rémunération augmenter de plus de 52 % en un an ? Alors qu'ils vont maintenant se saigner pour faire face à leur taxe d'habitation, ont-ils appris à la télévision ou dans leur journal local la dernière révélation des députés communistes : le nombre de niches fiscales (qui permettent aux plus riches d'échapper à l'impôt) a augmenté de 50% entre 2003 et 2008. Et 150 contribuables parmi les plus riches ont même reçu une restitution d'impôt du trésor public !

Fort heureusement, la grogne continue à monter et les français commencent à chercher, y compris au niveau politique, comment ils pourraient bien sortir de ce guêpier.

Cependant, l'atonie de la gauche classique est telle qu'elle pourrait bien pousser certains d'entre eux à regarder de nouveau vers le Front National ou pour la première fois du côté du Nouveau Parti Anticapitaliste d'Olivier Besancenot.

La responsabilité du PCF dans un tel contexte historique n'échappe à aucun adhérent et militant.

Serons-nous capables avec le 34ème congrès de réagir, avec suffisamment de force pour être audible, au spectacle lamentable de certains ténors du PS qui ne cessent d'étaler des complaisances coupables à l'égard de cette politique ultra-droite ?

Serons-nous assez pédagogiques pour expliquer en quelques phrases ce que nous proposons de radicalement différent pour la France et l'Europe et avec quelles forces nous comptons y parvenir ?

Serons-nous assez cohérents pour convaincre les français ?

Confrontés à de tels enjeux, était-il judicieux (pour être gentil) de signer au plus haut niveau un communiqué commun avec le PS, le PRG et le MRC ? Un texte aussi inutile qu'inconsistant et surtout une déclaration faisant l'impasse totale sur le nécessaire respect du vote des Irlandais !

Grave et ridicule quand le même jour Marie-George Buffet apportait son soutien à Marie-Lou Mac Donald, fer de lance du NON au Traité simplifié, et critiquait Sarkozy pour ses manoeuvres visant à contourner la décision du peuple irlandais !

Il est plus que temps que le PCF se remette en cause si l'on veut que les militants continuent à militer !

Dominique WATRIN

Source : http://www.pcf62.com

mardi 26 août 2008

Et encore une hausse ! Le GAZ AUGMENTE de 5 % le 15 Août !


Le Figaro :

Bercy a proposé hier une augmentation de 2 % pour les tarifs régulés de l’électricité pour les particuliers, et de 5 % pour le gaz.

La facture des particuliers et des professionnels se renchérit dès la mi-août.

Une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule. Les consommateurs paieront plus cher leur électricité mais aussi leur gaz. Le gouvernement a proposé hier une hausse de 2 % pour les tarifs régulés de l’électricité pour les particuliers et de 5 % pour le gaz. Ces majo rations entreront en vigueur à la mi-août.

Le renchérissement de la facture d’électricité était attendu. Depuis plusieurs années, la hausse annuelle intervient en août. Pierre Gadonneix, PDG d’EDF, avait du reste prévenu la semaine dernière que la révision devait se concrétiser très rapidement et qu’elle n’excéderait pas la hausse annuelle de l’inflation. Selon les derniers chiffres de l’Insee, l’inflation devrait atteindre 3,2 % cette année.

EDF aurait tout de même, selon nos informations, réclamé une hausse de 3,5 %. Si l’énergéticien ne l’obtient pas sur les particuliers, il pourrait toutefois s’y retrouver. Les majorations pour les moyennes et grandes entreprises devraient être de l’ordre de 6 à 8 %.

Une hausse si rapide des tarifs du gaz était en revanche moins attendue. À la mi-juillet, Christine Lagarde, ministre de l’Économie, avait certes laissé entendre qu’une révision des tarifs était envisageable, mais les observateurs estimaient qu’elle interviendrait plutôt à l’automne. C’est la première fois en une décennie que les hausses de l’électricité et du gaz interviennent en même temps.

PLUS de 53 % d’augmentation en 46 mois !

lundi 25 août 2008

Cinq mille vacanciers d'un jour, ont foulé le sable malouin hier


Venus de tout le département, près de 5 000 personnes ont profité hier de l'opération « une journée à la mer », organisée depuis vingt ans par les communistes du Nord.

PAR ANNE-CHARLOTTE PANNIER

PHOTO JEAN-CHARLES BAYON

« En 1989, première édition de l'opération "une journée à la mer", il pleuvait et vous étiez un millier. Pour la vingtième édition, cette année, vous êtes près de 5 000. » Alain Bocquet, député du Nord, a accueilli les vacanciers d'un jour, hier matin, au Kursaal. L'occasion pour lui de faire sa rentrée politique, entouré de nombreux élus communistes du département.

Acheminés dans plus de 80 bus, les vacanciers d'un jour, équipés de tentes, glacières, et maillots de bain, ont profité d'une météo clémente. Et dans une eau à 18 °C, ils ont été nombreux à faire le grand saut. « Nous, on vient depuis plusieurs années avec nos tentes. Comme ça, quelle que soit la météo, on est sûr de pouvoir en profiter à chaque fois et ça permet aux petits de faire la sieste », raconte cette grand-mère venue de Trith-Saint-Léger, dans le Valenciennois. 12 h 30, les dix-sept personnes du groupe se rassemblent. Les frites viennent d'arriver.

Cent quarante militants PC

Quelques mètres seulement plus loin sur la plage, une autre famille sort de la glacière sandwichs et boissons. « On essaie de limiter les dépenses », s'excuse presque cette mère de famille. Mais, à voir les mines réjouies de ses enfants, c'est sûr, pour eux, cette journée garde le même intérêt que l'on mange des frites au restaurant ou un sandwich.

Quelques heures plus tôt, au Kursaal, les 140 militants et sympathisants de la section du parti communiste de Dunkerque étaient dans les starting-blocks. « Nous préparons l'événement depuis deux mois », confie l'un d'eux.

Parmi eux, Anaïs, 21 ans : « Je suis fille de militant et je participe sérieusement à l'événement depuis deux ans. C'est important de donner l'espoir aux gens. » De l'autre côté du stand, Marie-Louise, 77 ans et militante au parti depuis 1939, n'a pas raté une seule de ces journées. « Cette année, je m'occupe d'un bus qui vient du Douaisis. » À l'extérieur, chacun profite à sa manière de la journée. Même si la plage présente l'attrait principal de cette journée, les adolescents ont d'autres idées : « on va aller faire un tour à la piscine » et les adultes d'autres plaisirs : « comme chaque année je vais aller faire un tour en fin de journée au Casino. » Show de danse country, orchestre carnavalesque, concert gratuit en fin de journée, sans oublier les plaisirs simples du bord de mer, les 5 000 participants sont repartis chez eux, hier soir, sans coups de soleil mais avec des souvenirs plein la tête.

Source : La Voix du Nord

dimanche 24 août 2008

LE PRIX DU BLÉ CHUTE, PAS CELUI DU PAIN


Selon le Syndicat agricole MODEF, le prix du blé est descendu en juillet 2008 à 30% en dessous des cours les plus hauts de la campagne 2007-2008.

Pourtant, le prix du pain et des aliments à base de céréales, ainsi que le coût de l’alimentation animale à base de blé fourrager n'ont pas baissé !

"Bizarrement cette anomalie n’est pas relevée par le gouvernement, pas plus d’ailleurs que par les associations de défense des consommateurs. Ce silence tranche avec le chahut bahut qu’avait provoqué la hausse des prix du pain au cours de la campagne précédente et pointé du doigt les agriculteurs comme responsables de cette augmentation !" précise le MODEF.

Ne nous serine-t-on pas à longueur de temps que c'est la concurrence et le marché libre qui vont permettre de baisser les prix ? L'exemple du blé et du pain prouve bien qu'il n'en est rien : producteurs et consommateurs sont les dindons de la farce !

"La politique de la déréglementation européenne avec la suppression de l’intervention et des certificats d’import export, l’ouverture totale des frontières, la politique française de déréglementation des relations commerciales fournisseurs-distributeurs sont à l’opposé de ce qu’attendent les citoyens consommateurs.

Le MODEF quant à lui persiste à revendiquer la mise en place d’un coefficient multiplicateur plafond entre les prix à la production et les prix à la consommation seul à même de pourvoir à un juste partage de la valeur ajoutée."

En ces jours où le MODEF et le PCF organisent dans la région parisienne une opération de vente directe de fruits et légumes du producteur au consommateur, il est bon de rappeler que c'est sur toute la filière alimentaire que les industriels et la grande distribution encaissent des super-profits au détriment du pouvoir d'achat du plus grand nombre : consommateurs et producteurs.


Source : blog des militants communistes d'Arras

vendredi 22 août 2008

Recession : Quand les français se serrent la ceinture, Fillon brasse du vent

François Fillon a réuni hier, les ministres du pôle économique du gouvernement suite au recul du PIB de 0,3% au second trimestre.

Il était temps. Alors que tous les indicateurs économiques ont viré au rouge, notre pays est au bord de la récession, les Français n’ont pas attendu la dernière note de conjoncture de l’INSEE pour s’en apercevoir.

Semaine après semaine, la politique du gouvernement ne fait qu’appuyer sur l’accélérateur d’une vie quotidienne devenue insupportable. En guise de réponse, le gouvernement n’a que les même recettes éculées, inefficaces économiquement et injustes socialement. Enième loi sur l’intéressement, macro-analyse niant le quotidien des français, ce gouvernement n’est décidément pas capable d’apporter des réponses, ne serait-ce, à minima, pour un diagnostic sérieux de la situation. Sa seule réponse est la poursuite de « réformes » qui ont déjà terriblement fragilisés notre économie.

A force de gérer la France pour le profit d’une minorité et des marchés financiers, la droite emmène tout droit les français dans le mur.

Une récession pour la France aurait des conséquences dramatiques. Deux mesures sont urgentes : une réforme de la fiscalité qui, à l’opposé du paquet fiscal, permette une redistribution de l’argent, et l’augmentation des salaires comme priorité économique absolue.

Parti communiste français

Paris, le 19 août 2008.

jeudi 21 août 2008

Appel du Parti Communiste Unifié de Géorgie

Le Parti Communiste Unifié de Géorgie appelle le peuple de Géorgie a lutter contre le régime fasciste de Saakashvili

Appel du Parti Communiste Unifié de Géorgie

La Géorgie est plongée dans un chaos sanglant, une guerre fratricide a éclaté sur la terre géorgienne. Le PC unifié de Géorgie et de nombreuses personnalités progressistes de Géorgie ont mis en garde l'Etat et sa politique nationaliste, militariste. Hélas nos prédictions se sont réalisées.

Le pouvoir de la Géorgie a provoqué un grand massacre sanglant en pensant avoir le soutien de certains pays occidentaux, des organisations internationales et régionales. Le pouvoir actuel a couvert de honte le peuple géorgien.

L'armée géorgienne, encadrée par les instructeurs américains, a soumis à la destruction barbare la ville de Tshinvali, sous ces bombardements ont péri des milliers d'habitants d'Ossétie, nos frères et nos soeurs, les femmes, les vieillards. 2.000 ossétes assassinés. Sont morts aussi des centaines de géorgiens pacifiques.

Le PC unifié de Géorgie exprime ses profondes condoléances aux parents proches perdus. Toutes la responsabilité du conflit reviens aux institutions au gouvernement et à l'aventurisme du président actuel Saakashvili. Ce sont des criminels et ils doivent assumer leurs responsabilités.

Nous les communistes géorgiens, les progressistes de la Géorgie nous lutterons contre les organisateurs de ce génocide monstrueux, nous veillerons a ce que la punition légale soir sévère. Le PC unifié de Géorgie demande de ne pas identifier le régime de Saakashvili avec le peuple de Géorgie, il appelle avec la nation géorgienne a lutter contre le régime criminel de Saakashvili.

Nous appelons toutes les forces politiques de la Géorgie, les mouvements publics, le peuple de la Géorgie à s'unir en vue de la libération de la Géorgie du régime pro-fasciste de Saakashvili

Le Comité Central du PC Unifié de Géorgie
Tbilissi 11 août 2008

lundi 18 août 2008

Abandon du fichier Edvige : JE SIGNE!


Créé par décret, le logiciel Edvige permet de ficher les mineurs dès l’âge de treize ans.

La création du fichier Edvige (Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale) a suscité hier de nombreuses réactions, dans le milieu politique mais aussi associatif et syndical. Le Syndicat de la magistrature (classé à gauche) a annoncé qu’il examinait « toute forme d’action juridique pour empêcher sa mise en œuvre. »

Ce fichier informatique, crée par un décret publié le 1er juillet au Journal officiel, permettra aux agents de la Direction centrale de la sécurité publique de collecter des informations sur les personnes « ayant exercé ou exerçant, un mandat politique, syndical ou économique » ainsi que celles qui ont un rôle « institutionnel, social ou religieux significatif. »

« En clair, tous les citoyens ayant un jour souhaité s’investir pour leur cité », s’insurge le Syndicat de la magistrature. Ce logiciel autorisera la collecte de « données à caractère personnel » de tout individu ou organisation « susceptibles de porter atteinte à l’ordre public. »

En plus des informations ayant trait à l’état civil de la personne, de ses coordonnées physiques, téléphoniques et électroniques, le décret donne la possibilité de cataloguer « les données fiscales et patrimoniales » des individus soupçonnés. Qu’ils aient des antécédents judiciaires ou non.

Évoquant « les mutations affectant la délinquance juvénile », le gouvernement justifie l’inclusion des mineurs âgés de plus de treize ans dans ce fichier, et ce en dépit de l’excuse de minorité. Jusqu’à présent, les mineurs pouvaient être fichés mais seulement en cas d’infractions.

Selon la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), ce catalogage nécessite « l’adoption de garanties renforcées. » Quant au principal syndicat d’éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ/FSU), il dénonce une « conception sécuritaire du gouvernement. »

De son côté, la Ligue des droits de l’homme accuse le logiciel d’incompatibilité avec l’État de droit, le qualifiant de « redoutable extension du fichage politico-policier des citoyens. »

La gauche a également exprimé son indignation, notamment la LCR, qui a estimé que le fichier n’était que l’un des éléments de « l’espionnage généralisé de la population. »


« Contraire à la Convention des droits de l’enfant »

« Un joli nom pour une mesure plus que préoccupante », lâche spontanément l’avocate montpelliéraine Dorothée Le Fraper du Hellen. Mais l’heure n’est pas à la plaisanterie. La spécialiste en droit européen des droits de l’homme est inquiète. Le texte du décret est ambigu lorsqu’il désigne ceux qui pourront être fichés sur Edvige : « les personnes susceptibles de porter atteinte à l’ordre public. »

Les notions de susceptibilité et d’ordre public sont floues. L’avocate annonce un danger potentiel d’atteinte à la vie privée de façon générale, mais elle s’inquiète principalement du sort fait aux mineurs de plus de treize ans.

Sans doute parce qu’elle préside l’association L’avocat et l’enfant, elle est en mesure de constater la mise en place d’une « logique de sanction et de répression qui tend à vouloir considérer les mineurs comme des majeurs. » L’application des peines planchers aux mineurs de plus de seize ans, et maintenant la possibilité de collecter des informations sur les mineurs de plus de treize ans, pousse la magistrate à avouer : « On ressent une volonté de baisser la majorité pénale. »

Me Le Fraper du Hellen s’interroge sur l’utilisation qui sera faite du fichier informatique. D’après l’avocate, Edvige est en contradiction avec la Convention internationale des droits de l’enfant qui estime que le degré de maturité du mineur diffère de celui de l’adulte, et lui donne droit à une législation spécifique.

D’un point de vue national, le fait que des mineurs de plus de treize ans soient concernés va à l’encontre de l’esprit de l’ordonnance de 1945 qui fait primer l’éducatif sur le répressif, le pédagogique sur le punitif. Si la mesure alarme aussi au sein de la magistrature, elle ne passera pas non plus inaperçue aux yeux des philosophes sensibilisés à cette problématique depuis le Surveiller et punir de Michel Foucault.


Source : hautcourant.com



Signez sans plus attendre la pétition pour obtenir l'abandon du fichier Edvige


samedi 16 août 2008

Le congrès du PRC, en Italie – Interview de Claudio Bellotti

Fin juillet, le Parti de la Refondation Communiste (PRC), en Italie, a tenu son congrès national. Il s’est soldé par la défaite des dirigeants – Bertinotti, Vendola, etc. – qui défendaient la perspective d’une dissolution du PRC dans une nouvelle formation de gauche ouvertement réformiste. Avec 52% des suffrages militants, la nouvelle majorité du PRC a rassemblé les partisans des quatre « plate-formes » opposées au liquidationnisme de Bertinotti, y compris celle de nos camarades du journal marxiste Falce Martello (« Faucille et Marteau »). Son rédacteur en chef, Claudio Bellotti, membre de l’exécutif du PRC, répond à nos questions.

La Riposte : Quels furent les principaux clivages politiques, lors du congrès du PRC ?

Claudio Bellotti : Les divergences qui ont donné naissance aux différents textes du congrès remontent, pour partie, au congrès de 2005. A l’époque, par exemple, Falce Martello critiquait déjà la ligne suivie par le parti depuis des années. De fait, nous sommes le seul courant qui, en 2005, s’est clairement opposé à la participation du PRC au gouvernement Prodi – du moins le seul courant qui est resté dans le parti, depuis.

En même temps, l’ancienne majorité du parti a explosé, à la veille du congrès, donnant lieu à plusieurs plate-formes, dont les deux principales étaient celle de Ferrero – désormais secrétaire général – et celle de Bertinotti.

Au congrès, l’un des principaux sujets de discussion portait sur l’avenir du parti : faut-il le maintenir et le renforcer, ou faut-il au contraire le dissoudre dans une nouvelle formation de gauche sans identité marxiste, communiste ou révolutionnaire ? Bertinotti et Vendola proposaient de poursuivre le projet d’un nouveau parti de gauche, dans lequel le PRC devait se dissoudre et former, tout au plus, une « référence culturelle ». A l’inverse, tous les opposants à la ligne de Bertinotti – y compris Falce Martello – ont d’une façon ou d’une autre affirmé la nécessité de maintenir et reconstruire le parti. C’est cette dernière option qui l’a emporté. L’un des principaux accomplissements de ce congrès, c’est d’avoir établi, dans la résolution finale, que toute forme de dissolution du PRC devait être exclue.

La position de Ferrero était un peu ambiguë, au début du congrès. Il parlait de constituer une « fédération » avec d’autres forces de gauche. Mais il a dû abandonner cette idée, au fil du congrès. Là aussi, c’est une victoire.

Il y avait une deuxième ligne de clivage importante : celle concernant la caractérisation du Parti Démocratique (PD) et la position que le PRC doit adopter vis-à-vis de ce parti. Falce Martello a clairement expliqué, dès le début, que le PRC devait rejeter toute forme de collaboration ou de coalition de classe, dont on a vu les résultats ces dernières années : c’est une cause majeure de la déroute électorale du PRC et de la crise du parti. Le PD, principale force du prétendu « centre gauche », est désormais une expression directe de la classe dirigeante. Il bénéficie du soutien de larges sections du grand patronat. En aucun cas le PRC ne doit considérer le PD comme une force avec laquelle il est possible de gouverner.

La question se pose notamment dans le domaine des gouvernements régionaux, municipaux, etc., qui, du fait de la « décentralisation », ont mis en œuvre une part toujours plus large de la politique de contre-réformes et de privatisations. Sur cette question, il y a des différences au sein la nouvelle majorité. C’est pourquoi Falce Martello propose d’ouvrir une discussion sur ce thème, au sein du parti, pour faire le bilan de l’expérience passée. Or, à notre avis, le bilan est clair : nous avons beaucoup cédé à nos soi-disant alliés de « centre gauche » – et obtenu beaucoup moins.

Ceci étant dit, la résolution finale du congrès rejette toute « coopération organique avec le PD », qu’elle qualifie de « désastreuse ». C’est en soi une victoire importante.

LR : Quel sera l’impact de ce congrès sur les militants et sympathisants du PRC ?

CB : La base du parti était sérieusement désorientée et frustrée par l’expérience du gouvernement Prodi. Par ailleurs, la majorité des militants vivait très mal le fait que la direction du parti ait pris toutes sortes de décisions importantes sans jamais consulter la base, en particulier ces derniers mois.

La défaite de l’ancienne direction – même d’une courte tête – sera accueillie par beaucoup de militants non seulement comme un soulagement, mais aussi avec enthousiasme, notamment parmi ceux qui commençaient à se détacher du parti, qui ne voyaient plus l’intérêt d’y rester. Bien sûr, il serait erroné de prétendre que ce virage à gauche du parti est ferme et définitif. Mais les vagues de ce congrès atteindront de larges couches de la base et de la périphérie du parti. Cela ouvre la possibilité d’un regain de l’activité militante, au sein du parti.

LR : Quelle est l’attitude de Bertinotti et de ses partisans ?

CB : Pendant et après le congrès, les dirigeants de la plate-forme de Bertinotti ont été extrêmement hostiles à l’égard de la nouvelle majorité et des positions adoptées par le congrès. Ils dénoncent une grave régression du PRC – un point de vue qu’ils partagent avec la presse bourgeoise. Ils parlent de rester en dehors du Secrétariat du parti (pour ne pas se « compromettre ») et de construire leur propre fraction – ce qui est parfaitement leur droit, mais ne manque pas de sel, lorsqu’on sait qu’ils proposaient de dissoudre toutes les tendances, avant leur défaite !

Une section des dirigeants proches de Bertinotti parle de construire une sorte d’agrégation de gauche modérée – avec une partie des Verts, une partie du tout petit Parti Socialiste, etc. – qui serait tournée vers des accords électoraux avec le Parti Démocrate. Cependant, je ne suis pas du tout sûr que cela puisse aller bien loin. Il est clair que parmi les 20 000 camarades qui ont voté pour le texte de Bertinotti, beaucoup ne sont pas favorables à une telle démarche.

La nouvelle majorité ne repose que sur 52% des suffrages militants. Il faut en tenir compte. Le débat doit se poursuivre, et nous pouvons convaincre bien des camarades qui, pour différentes raisons, ont appuyé le texte de Bertinotti. La plupart d’entre eux ne veulent pas d’une lutte fractionnelle acharnée contre la nouvelle majorité. Ils veulent lutter contre la droite, contre Berlusconi et contre le système capitaliste.

LR : Face à la crise économique, que doit faire le PRC ?

CB : Le capitalisme italien est faible. Il traîne la dette publique la plus importante d’Europe, et l’une des plus importantes au monde. Sa base industrielle et sa productivité ont sérieusement reculé. Pendant les dernières années de croissance, l’économie italienne s’est développée deux fois moins vite que la moyenne européenne (elle-même faible). Ces quelques éléments suffisent à souligner que lorsque la crise économique frappera – et elle commence à frapper –, la classe dirigeante italienne exigera des mesures draconiennes contre le niveau de vie et les conditions de travail des salariés.

Dans ce contexte, le PRC doit jeter toutes ses forces dans la lutte des classes et défendre la seule perspective viable, que personne d’autre ne proposera : celle d’une rupture révolutionnaire avec le système capitaliste.

Après être allés de reculs en reculs, les dirigeants syndicaux vacillent. On ne sait pas si, au final, ils accepteront le prétendu « partenariat social » concocté par la classe dirigeante, et qui n’a évidemment rien d’un « partenariat ». Dans ce contexte, il faut redécouvrir les meilleures traditions de la classe ouvrière italienne : l’initiative, la démocratie ouvrière – si nécessaire contre la volonté des directions syndicales, comme c’est arrivé à de nombreuses reprises dans l’histoire du mouvement ouvrier italien.

Le PRC a besoin d’un programme offensif contre le capitalisme. Il doit orienter toute l’énergie du parti vers les entreprises et les syndicats, de façon à reconstruire les liens entre le parti et la classe ouvrière, lesquels se sont gravement distendus, ces dernières années. Nous devons renouer avec les meilleurs militants engagés dans la lutte contre le gouvernement de droite. Telle est notre perspective pour une renaissance du PRC.

LR : Le PCF tiendra son prochain congrès en décembre. Qu’as-tu à dire aux communistes français ?

CB : Il y a de très grandes similitudes entre le PCF et le PRC. Tous deux ont connu une longue crise politique, organisationnelle et électorale. Comme en Italie, le PCF a payé au prix fort les contre-réformes et les privatisations des gouvernements de gauche, ces 30 dernières années. C’est quasiment une loi générale : les partis les plus à gauche, sur lesquels la couche la plus consciente de la classe ouvrière place ses espoirs, sont toujours les plus durement sanctionnés lorsque ces espoirs sont déçus.

Il y a également une crise idéologique des partis communistes, dans le monde entier. Il faut mener une lutte implacable contre l’idée d’abandonner le communisme et de liquider les partis communistes. Il ne s’agit pas de simplement sauvegarder les partis communistes sur le plan organisationnel. Il faut aussi renouer avec les meilleures traditions du marxisme et de la lutte des classes, qui ont été enterrées pendant de nombreuses années.

Après la longue dérive droitière du PCF et du PRC, le congrès du PRC doit montrer aux camarades français qu’il peut y avoir aussi des virages à gauche. Or, de tels virages sont un facteur important pour un virage à gauche dans la société et la classe ouvrière elles-mêmes. La jeunesse et les travailleurs cherchent désespérément un point de référence et un outil fiable pour défendre leurs conditions de vie et construire une alternative au système capitaliste. En France comme en Italie, les partis communistes peuvent et doivent jouer ce rôle !

Publication : mardi 12 août 2008

Source : La Riposte

lundi 11 août 2008

Pouvoir d’achat en berne, vacances d’été en danger


Selon une étude de l’IFOP pour l’Humanité, les Français profitent de moins en moins de leurs congés d’été pour partir. Deux fois moins d’ouvriers qu’en 2004 se permettent des vacances.

Le pouvoir d’achat encore et toujours. Alors que s’annonce le mois d’août, synonyme de période la plus faste en termes de départs en vacances, force est de constater l’impact de la hausse des prix sur les congés d’été. Selon une étude de l’IFOP pour l’Humanité, réalisée auprès d’un échantillon de 1 000 personnes sur « les Français et leur pouvoir d’achat », nos concitoyens partent de moins en moins en vacances. En 2005, 32 % des gens ne faisaient partie ni des juilletistes ni des aoûtiens. En 2008, ce pourcentage a enflé de 10 %, et c’est aujourd’hui 42 % des Français qui se voient exclus des vacances estivales.

41 % ne profitent pas de leurs congés

Les catégories populaires sont évidemment les plus durement touchées : en quatre années seulement, la proportion d’ouvriers ne partant pas en vacances a carrément doublé. En 2005, ils étaient déjà 20 % à ne pas profiter de leurs congés pour s’évader ; en 2008, ils sont désormais 41 %. « Cette donnée éclaire de manière impressionnante tous les discours qui inondent les médias à la faveur de l’été, commente d’emblée Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion et stratégies d’entreprise de l’IFOP. La catégorie populaire la plus exposée est celle des ouvriers et cette progression est régulière entre 2005 et 2008. » Même constat pour les employés, sur une période identique, ils étaient 34 % à ne pas pouvoir bénéficier de vacances il y a quatre ans, contre 47 % cette année.

Une tendance que l’on constate toutes catégories socioprofessionnelles (CSP) confondues. « Plus on monte dans l’échelle sociale et plus, c’est assez biblique, la part de ceux qui partent est élevée, mais tout le monde est concerné », détaille encore Jérôme Fourquet. Ainsi la proportion des cadres qui ne jouira pas d’un repos estival atteint 20 %, soit une augmentation de 8 % depuis 2005. Pour les professions intermédiaires, le chiffre de 29 % (+ 6 %) est avancé. Enfin, chez les retraités, il représente plus de la moitié (57 %). « Les retraités, pour des questions de moyens mais également de mode de vie, sont ceux qui partent le moins en vacances. Ils sont plus sédentaires de par leur âge ou bien ils partent hors saison », commente-t-on à l’IFOP.

le pouvoir d’achat, principal souci

En résumé, la baisse du pouvoir d’achat n’épargne personne et cette réalité est durement ressentie par les sondés. Pour preuve, au cours de l’automne 2007, le pouvoir d’achat a détrôné l’emploi comme principale préoccupation des Français. « Hormis la brève période lors du passage à l’euro, il faut remonter à la fin des années 1970 pour trouver pareille situation, détaille Jérôme Fourquet. Il s’agit d’un basculement historique qui n’a rien de ponctuel. Notre enquête démontre que ce sont d’abord certaines catégories qui ont été touchées de plein fouet et qui ont ressenti plus rapidement que d’autres que le pouvoir d’achat était le problème le plus important dans l’Hexagone. En l’occurrence, les ouvriers (à 53 %) et les habitants des zones rurales (à 44 %). Des personnes qui dépendent beaucoup de la voiture pour aller travailler ou faire leurs courses. Ensuite, on voit une espèce de contagion aux autres couches de la population. Les urbains ont rattrapé leur retard (46 %, soit 20 % d’augmentation depuis décembre dernier). Par ailleurs, la courbe s’affole chez les cadres, plus 21 points par rapport à septembre 2007. Cette hausse date de janvier 2008, quand la courbe des ouvriers commençait à grimper quatre mois auparavant. » Enfin pour 77 % des personnes interrogées la hausse des prix et l’inflation vont être « structurelles et durables ». « Les trois quarts des Français ont le même sentiment, pointe Jérôme Fourquet. Il ne s’agit pas d’une poussée de fièvre ou d’une angoisse subite, il y a plutôt l’idée que ça va être dur et long. »

Sophie Bouniot

Source : L'Humanité

dimanche 10 août 2008

Humanité, Humanité Dimanche : Développer la lecture du journal

Appel de Michel Bianco
Membre du Conseil départemental des Bouches du Rhône du PCF
Responsable de la diffusion de la presse.



Cher-e ami(e)s,

Comme l’indiquait Patrick Le Hyaric à Rouen le 6 juillet dernier « la situation économique de l’Humanité est grave et inquiétante… Il ne s’agit pas simplement de l’existence de l’Humanité mais de savoir, si, demain, nous disposerons toujours d’un quotidien et d’un magazine de la gauche sociale et politique ».

Tous les progressistes auront à cœur de répondre à son appel.

C’est pourquoi je m’adresse à toi pour que, dès cet été, tu relais dans notre département son appel « à placer l’Humanité sous sauvegarde démocratique, sous sauvegarde populaire ».

Tu disposes de deux moyens d’actions simples et efficaces pour aller dans ce sens. Réaliser de nombreux abonnements à l’Humanité et l’Humanité Dimanche y compris pendant la période estivale et diffuser le maximum de vignettes-bons de soutien de la fête de l’Humanité pour en faire un immense rassemblement populaire.

Pour réaliser ces abonnements il s’agit de s’adresser directement à des personnes intéressées par un tel choix mais aussi, et peut-être surtout, de permettre à des milliers d’autres de découvrir ces journaux en leur offrant de les abonner.

La lecture de l’Humanité tous les jours, de l’Humanité Dimanche toutes les semaines représente un moyen privilégié d’information-formation.

Bon nombre de nos nouveaux adhérents, de nos élus, de nos responsables ne sont pas aujourd’hui lecteurs de l’Humanité ou de l’Humanité Dimanche. Des amis nous interrogent, disent ne pas assez entendre les idées communistes faute de passage dans les médias. Ils peuvent toutes et tous être intéressés à recevoir nos journaux.

Dans notre département le résultat des dernières élections municipales et cantonales montrent que les potentiels de gains de lecteur existent. L’exemple des dernières campagnes d’abonnement à Arles, Gardanne et Port de Bouc, en lien avec la fédération et les sections, indiquent que nous pouvons atteindre des résultats positifs en posant la question politique de la lecture de l’Humanite. Nous devons regarder section par section, nom par nom les personnes à contacter pour leur proposer de devenir lecteur de notre presse.

Si dans chaque communes se réalisaient au moins un de ces abonnements-cadeaux, ce seraient au total, plusieurs milliers d’abonnements rapidement réalisés, ce seraient plusieurs centaines de milliers d’euros qui viendraient répondre à l’urgence financière de nos journaux. Ce seraient autant de moyens pour assurer leur pérennité.

Je t’informe que complémentairement à cet effort militant nous travaillons au lancement dès la rentrée d’un appel d’une centaine de personnalités allant aussi dans le sens de cette bataille de l’information, du pluralisme et de la liberté.

Convaincu que tu comprendras l’urgence de ma requête. Je te demande d’y être attentif-ve dès maintenant, et ce, malgré la période estivale.

En te remerciant d’avance, reçois, Cher-es ami(e)s mes salutations fraternelles.

Michel Bianco


Source : Fédération PCF des Bouches du Rhône