mercredi 17 décembre 2008


Quelques lignes en provenance du blog de Jean-Luc Mélenchon... Et toutes nos félicitations à nos camarades congressistes. Nous ne doutions pas de leur sérieux, nous sommes fiers de leur travail.
Maintenant on continue!!
"Tout ce que disent et discutent les communistes nous concerne, pour peu qu’on soit de gauche. Tout simplement parce que ce dont ils traitent c’est de la vie , la terrifiante crise qui s’avance, la politique pour changer l’ordre injuste des choses. Vu? Ca n’a rien à voir avec leurs scores aux élections, le bilan de l’union soviétique et ainsi de suite. C’est de la pensée. Mais un chapitre particulier de leur discussion nous implique. Impliquer c’est plus fort que concerner. C’est le chapitre sur les élections européennes et la stratégie du PCF à ce propos. Et les congressistes communistes ont délibéré. Incroyable Parti Communiste. Ils votent ligne à ligne (elles sont numérotées), page par page, amendement par amendement. Certes avec des boitiers de vote. Mais ça dure. Mais pas trop. Mais quand même. Un pour, un contre, pour chaque amendement! Donc il faut être patient. Il leur faut trois jours pour venir à bout de leur texte…Ca peut faire sourire. Moi ça me stupéfie. Rien à voir avec l’incroyable foire qu’est un congrès socialiste où trois mille personnes parlent en même temps pendant que défilent à la tribune des rangées de camarades qui font des vocalises. J’ai terriblement pratiqué et aimé ça. Mais en voyant ces communistes, leur «ruches», leurs amendements et leurs votes ligne à ligne, j’étais pétrifié. Comme par un retour au réel. A la pudeur après l’obscénité."

Source : www.jean-luc-melenchon.fr

34ème congrès du PCF : Une ambition retrouvée


Mis en ligne : 15 décembre

Le congrès du PCF a déjoué les pronostics d’éclatement, de division, d’affrontements meurtriers entre communistes annoncés par tant de médias. Les différences existent entre eux, elles n’ont pas disparu. Mais le sérieux et le refus des confrontations stériles et du choc des ego l’ont emporté, faisant place à une ambition retrouvée, à une orientation précisée et à un programme chargé pour rassembler notre peuple.

Le temps presse en effet, de tous côtés, pourrait-on dire. Il est bien long pour ces 37 000 salariés de l’automobile du Nord/Pas-de-Calais, que le chômage partiel prive de 300 euros par mois et qui voient le patronat leur préparer un avenir d’intérimaires à vie. Il est compté pour ces lycéens et ces étudiants d’IUT qui ne veulent pas voir gâcher leurs chances et leurs études dans les quelques années qui viennent, décisives pour leur avenir. Il s’étire pour ceux à qui les marchés financiers présentent une addition corsée pour la crise que leurs appétits ont provoquée.

Le temps est en revanche précieux pour la planète épuisée par un développement qui n’est ni durable ni humain. Il est grand temps aussi pour la démocratie. Ces dernières semaines auront vu se conjuguer un coup d’État européen contre le vote “ non ” du peuple irlandais, des atteintes répétées aux libertés publiques, la volonté d’abaisser le Parlement et d’y restreindre le droit d’expression de l’opposition et enfin une réforme d’embrigadement de l’audiovisuel public et de mainmise accrue sur les médias.

C’est sur ces terrains que la gauche est attendue et que l’opinion en déplore la discrétion. C’est là que Sarkozy veut multiplier les faits accom­plis en exploitant les soubresauts de la crise et la faiblesse de l’alterna­tive politique. Les coups de gueule sporadiques et les barouds d’honneur ne le gênent guère. Il en va tout autrement de luttes concrètes mariées à des projets d’avenir, construisant des rassemblements majoritaires pour changer la vie. Ceux qui s’y emploieront ont de l’avenir et les électeurs de gauche se reconnaîtront dans ceux qui répugnent à se soumettre à la loi des marchés et qui n’ont pas le goût à se draper dans la seule contesta­tion.

Aujourd’hui, en France, la contestation du capitalisme a repris de l’am­pleur et l’utilité des communistes est reconnue bien au-delà de leurs fron­tières électorales. Ceux qui les enterrent à longueur d’éditoriaux devraient donc y regarder à deux fois. Le PCF peut y trouver matière à confiance, mais aussi à s’interroger sur l’urgence à faire ses preuves dans la défense des salariés pour la victoire de la gauche et pour garantir vrai­ment les changements profonds auxquels encore confusément aspire une majorité. C’est aussi un signe pour ceux, très divers, qui s’interrogent sur la possi­bilité de transformer la société et en doutent parfois tant la droite plastronne.

Source : site national du PCF

mercredi 10 décembre 2008

"Au menu de Noël : les Sar-Cosettes"

"Effets d’annonces, quand tu nous tiens ! Depuis son élection, Monsieur le Président n’a de cesse de nous épater par de fastes annonces au moindre soubresaut. De l’argent, il y en a donc en France. Le chef de l’État a annoncé un "plan de relance" conséquent, comprenant en fait des investissements déjà budgétisés.

Après les banques, tout pour les entreprises, rien pour le pouvoir d’achat.

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Nous sommes dans le recyclage de crédits, chiffrés à 26 milliards d’euros pour les besoins de communication gouvernementale, mais le plan comprend en réalité beaucoup moins de crédits vraiment nouveaux et non programmés.

S’il avait daigné, lors de sa venue aujourd’hui à Douai, nous recevoir, nous aurions pu, nous aussi, lui proposer certaines mesures, comme pour le secteur automobile.

Pour l’automobile, "il s’agit d’abord d’écouler les stocks pour que la production reprenne", a expliqué Nicolas Sarkozy. Ainsi, une "prime à la casse" de 1.000 euros sera instaurée pour tout achat d’un véhicule utilitaire léger neuf émettant moins de 160 g de CO2.

Mais quand nous savons que Renault a versé 1,5 milliards d’euros à ses actionnaires, Peugeot 780 millions, Toyota 1 milliard uniquement pour le 1er semestre, il s’avère, par exemple, qu’un seul « petit » pourcent des bénéfices de Renault aurait permis de payer un mois de salaire à l’ensemble des salariés de Renault Douai.

En prélevant une partie de ces profits, la totalité des travailleurs de l’automobile, sous-traitants y compris aurait pu être payée intégralement de leur période de chômage partiel.

Dans quelles conditions, les salariés vont-ils passer les Fêtes, Monsieur le Président ?

Dans le même temps, vous profitez de la crise pour accélérer les profits. L’argent continue de couler à flots pour les nantis. En 2008, le CAC 40 annonce qu’il dégagera 99 milliards d’euros de bénéfice total.

Mais quelle crise mes aïeux, les profits ne sont qu’en progression de 12 % par rapport à l’année record de 2007 !

Le président français a assuré dans un discours à Douai, que pour les Français les plus démunis, "la logique économique ne doit pas conduire à oublier", une prime exceptionnelle de 200 euros sera versée à la fin du premier trimestre 2009 pour les futurs bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), qui sera généralisé au 1er juillet.

C’est Noël avant l’heure pour les patrons ! Monsieur le Président a appelé petits et grands patrons à ne "pas perdre le fil du dialogue social".

L’ensemble des mesures dévoilées équivaut à 1,3 point du produit intérieur brut (PIB) de la France et creusera le déficit public de 0,8 point en 2009, à 3,9%, au-delà du plafond fixé par le Pacte de stabilité et de croissance européen. Le gouvernement français renvoie désormais à 2013-2014 le retour à l’équilibre budgétaire, objectif initialement fixé à 2012.

Tiens donc, les critères européens qui nous obligent à nous serrer la ceinture, depuis des années, sont donc corvéables à souhait.

Est-ce l’avantage de la Présidence de l’Europe ?"

Source : communiqué du 4 décembre, de JJ Candelier, député du Nord, 2008 suite à la venue de N. SARKOZY à Douai

samedi 6 décembre 2008

Déclaration de Roland Muzeau et Jean-Pierre Brard sur le plan de relance présenté par Nicolas Sarkozy

LE PRESIDENT OUBLIE LE POUVOIR D’ACHAT

Nicolas Sarkozy a esquivé la question centrale : celle du pouvoir d’achat de millions de salariés et de travailleurs indépendants pénalisés depuis des années par une répartition de plus en plus injuste de la richesse produite par leur travail. Comment prétendre relancer l’économie sans donner à ceux qui en ont besoin des moyens d’existence décents et suffisants pour acheter les marchandises produites ? Un ministre de la relance et un collectif budgétaire de plus – le 3 è en 4 mois- n’y suffiront pas. Pas plus que l’aumône de 200 euros aux allocataires du RSA qui s’accompagne de la culpabilisation des bénéficiaires des minima sociaux.

Le président tente de faire de nécessité vertu. Il annonce certaines mesures qui n’ont que trop tardé depuis son arrivée au pouvoir et fait mine de découvrir des « projets qui dormaient dans les cartons » ! Après avoir grassement doté les banques, Nicolas Sarkozy semble découvrir qu’il existe de nombreux problèmes dans notre société, nécessitant une intervention de l’Etat. Le logement a été délaissé, les mises en chantier, en France, baissent depuis le début de 2007, et aujourd’hui 1,8 milliards sortent du chapeau en catastrophe. Mais ils seront sans effet immédiat, ni pour les centaines de milliers de demandeurs de logements et de mal logés, ni pour le secteur du bâtiment et des travaux publics.

La vieille recette de la prime à la casse des voitures de 1000 euros est ressortie et 1 milliard est donné aux établissements de crédit qui pourront ainsi continuer à pousser les ménages au surendettement.

Le Président de la République prône l’investissement, mais le budget 2009 étrangle financièrement les collectivités locales qui assurent les trois quarts des investissements publics. L’annonce d’un remboursement anticipé de la TVA aux collectivités pour 2,5 milliards n’est que de la cavalerie. Quatre milliards d’investissement de l’Etat sont promis alors que les finances de ce dernier sont exsangues. Confirmant sa volonté de casser les services et l’emploi publics, plus de 11 milliards de cadeaux sont annoncés pour les entreprises, avec de nouvelles exonérations de taxe professionnelle, des remboursements anticipés de TVA, d’impôt sur les sociétés etc, sans aucune garantie que ces sommes seront réellement investies. Dans le même temps, l’explosion des montants des seuils des marchés publics et l’enterrement des règles d’urbanisme vont favoriser l’affairisme et la corruption.

Ces cadeaux aux patrons sont complétés par une nouvelle compensation des cotisations patronales pour les embauches au SMIC, renforçant ainsi la pauvreté. Mais les patrons n’embaucheront que s’ils ont des commandes !

Remédier à la crise nécessite que le mouvement social se mobilise contre ses causes et ses conséquences pour construire de vraies solutions qui passent par la relance du pouvoir d’achat, de l’emploi et la satisfaction des besoins sociaux.


Source : elunet.org

vendredi 5 décembre 2008

Aprés la venue de Sarkozy à Douai, Charles BEAUCHAMP s’insurge

Le Président de la République, Nicolas SARKOZY, a choisi le Douaisis pour présenter son plan de relance pour l’économie. Est-ce un signe d’espoir ou une provocation pour les habitants de notre arrondissement qui subissent de plein fouet les conséquences désastreuses de la crise du capitalisme ?

En effet, depuis ces dernières semaines les fermetures d’entreprises, les licenciements sont quotidiens dans le Douaisis. Le chiffre du chômage parle d’ailleurs de lui-même puisqu’il atteint le taux de 11,6%, soit 1,3 point de plus qu’au niveau départemental et 4, 4 points supplémentaires par rapport au taux national. A cela s’ajoute le chômage technique imposé aux salariés et aux équipementiers de l’automobile. Parallèlement, le nombre d’allocataires du RMI ne cesse d’évoluer depuis le début de l’année avoisinant la barre des 6800 allocataires.

Cette situation dramatique de l’emploi accentue la précarité avec bien évidemment des conséquences désastreuses pour l’accès au logement. Le récent décès d’un Sans Domicile Fixe en gare de Douai rappelle cruellement cette réalité. A ce jour, le Douaisis a besoin de 9000 logements sociaux pour satisfaire l’ensemble des demandes, dont 360 au titre du P.D.A.L.P.D. Il faut préciser que 239 recours au titre de la loi DALO sont engagés, soit 16% des recours effectués au niveau du Département. Des demandes provenant d’un public diversifié puisque la demande HLM comprend 30% de personnes isolées, un taux similaire pour les jeunes, alors que 15, 5% concernent des familles nombreuses pour lesquelles le parc locatif n’a pas de réponse adaptée.

Au regard de ces chiffres, l’enjeu primordial est donc bien d’offrir à chaque habitant du Douaisis un logement décent correspondant à ses ressources or celles-ci sont de plus en plus limitées. Pour preuve, dans le Douaisis, 8400 dossiers ont été déposés au titre du Fonds de Solidarité Logement dont 1000 demandes le sont au titre des impayés de loyers. Cela démontre bien que la politique gouvernementale du logement mise en œuvre par Madame Boutin, Ministre du Logement et de la Ville, n’est pas à la hauteur des enjeux. Au contraire elle ne fait qu’aggraver la crise du logement en abaissant, notamment, de 10% les plafonds pour accéder au logement social.

Les annonces faites ce midi par le Président de la République n’apportent une nouvelle fois aucune réponse radicale et donc adaptée aux difficultés des personnes qui subissent cette crise dans le Douaisis et dans notre pays.

Communiqué de Presse de Charles BEAUCHAMP, Président de la Commission Locale du Douaisis du Plan Départemental d’Accès au Logement pour les Personnes Défavorisées (P.D.A.L.P.D.) et Président de la Commission du Fonds de Solidarité Logement (F.S.L.).

Source : elunet.org

Des gendarmes au collège: "Elle n'a pas de hasch, mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier"

Depuis janvier 2008, 25 établissements scolaires ont été contrôlés dans le Gers selon 20 Minutes . Le 17 novembre, une intervention de gendarmes dans un Centre pour Apprentis a révolté un professeur choqué par les méthodes des militaires. Le 19 novembre, c'est au collège de Marciac que des gendarmes ont effectué une opération. Lire la suite l'article
Une élève du collège, Zoé David, raconte sa version des faits à travers une lettre publiée sur ce blog des infos locales en Armagnac:

"Il nous l’avait dit, le CPE [Conseiller Principal d'Education], que des gendarmes allaient venir nous faire une prévention pour les 4ème et les 3ème.

Ce mercredi là (19/11/2008), toutes les classes sont entrées en cours comme à leur habitude, en suivant les profs.

A peine 10 minutes plus tard - nous étions assis-, deux gendarmes faisaient déjà le tour de la salle où nous étions. La prof avec qui nous étions, les regardait en nous disant « Ils font leur ronde!?? » . Elle n’était a priori au courant de rien bien sûr. Soudain , la porte s’est ouverte, laissant entrer deux gendarmes… Enfin non, pas exactement!!! Il y avait un monsieur chauve habillé en militaire ( le dresseur de chien en fait!) et un gendarme très gros.

Le chauve nous a dit: «Nous allons faire entrer un chien! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas! Quand il mord, ça pique!». Enfin il a dit ça, à peu près… Je me rappelle surtout du « Quand il mord, ça pique!»" "Après, il est sorti deux minutes et est revenu avec deux autres gendarmes et le chien. Les gendarmes se sont placés aux deux extrémités de la classe tandis que le dresseur regardait son chien déjà à l’œuvre. Le chien s’appelait Bigo. Bigo s’est acharné sur plusieurs sacs, en mordant et arrachant tout ce qui dépassait. Quand à la prof, elle restait derrière son bureau bouche bée.

Le chien s’est attaqué au sac de mon amie, à coté de moi. Le dresseur a claqué des doigts en disant: « Sortez mademoiselle, avec toutes vos affaires! » Elle a rangé son sac, s’est levée et s’est apprêtée à sortir mais le dresseur l’a repris vite: « Et ton manteau! » Elle a rougi et emporté aussi son blouson."

"Plusieurs personnes de la classe sont ainsi sorties. Le chien vient alors sentir mon sac. Voyant que le chien ne scotchait pas, que rien ne le retenait là, le dresseur lui a fait sentir mon corps avant de s’empresser de me faire sortir. Dehors m’attendait une petite troupe de gendarmes… Enfin, non, pas dehors: nous étions entre deux salles de classe.

Me voyant arriver, ils se dépêchèrent de finir de fouiller une autre fille. Mon amie était déjà retournée dans la classe. Quand ils eurent fini, ils s’emparèrent de mon sac et le vidèrent sur le sol. Un gendarme me fit vider les poches du devant de mon sac. Il vérifia après moi. Je n’étais pas la seule élève. Avec moi, il y avait une autre fille qui se faisait fouiller les poches par une gendarme.

Ils étaient deux gendarmes hommes à la regarder faire. Le Gendarme qui fouillait mon sac vida ma trousse, dévissa mes stylos, mes surligneurs et cherchait dans mes doublures.

La fille qui était là fouillée elle aussi, se fit interroger sur les personnes qui l’entouraient chez elle. Elle assurait que personne ne fumait dans son entourage. Ils la firent rentrer en classe."

"C’était à mon tour! La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regard des deux autres gendarmes…

Je décris: un gendarme à terre disséquait mes stylos, un autre le surveillait, un autre qui regardait la fouilleuse qui me fouillait et le reste de la troupe dehors. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. Elle cherche dans mes chaussettes et mes chaussures. Le gars qui nous regardait, dit à l’intention de l’autre gendarme: « On dirait qu’elle n’a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier! On ne sait jamais… » Ils ont souri et la fouilleuse chercha de plus belle! Elle cherche dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon tee shirt sans bien sûr rien trouver. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte! Les gendarmes n’exprimèrent aucune surprise face à ce geste mais ce ne fut pas mon cas!!"

"Je dis à l’intention de tous « C’est bon arrêtez, je n’ai rien »

La fouilleuse s’est arrêtée, j’ai remis mon sweat et mon fouilleur de sac m’a dit: «Tu peux ranger!». J’ai rebouché mes stylos et remis le tout dans mon sac et suis repartie en classe après avoir donner le nom du village où j’habite.(...)"

Zoé"

Christian Pethieu, le principal du collège, relativise à La Dépêche: "le contrôle s'est fait dans quatre classes et n'a pas semblé susciter une émotion extraordinaire. Il y a une procédure qui, à mon sens, a été respectée. Je n'ai pas senti de climat particulier de tension."

Le colonel du groupement du gendarmerie du Gers, interrogé par 20 Minutes, précise qu'"on fait tout un scandale sur une affaire qui est un non-évenement", tandis que la brigade de Mirane précise à Rue 89 que l'on trouve quasi-systématiquement quelque chose". A l'école des métiers, ils ont selon le site trouvé 32 grammes de cannabis et rien au collège de Marciac.

Pensez-vous ou non que de telles interventions, de police ou de gendarmerie, au sein d'un établissement scolaire sont légitimes?

Source : yahoo.fr

jeudi 4 décembre 2008

Venue de Nicolas Sarkozy à Douai : la colère des élus communistes !

Dans le cadre de la venue du Président de la République le 4 décembre à Douai, une entrevue a été sollicitée par M. le Député Jean-Jacques Candelier.
Cependant, seul un collaborateur du Président était accessible, tandis que le Douaisis subit de plein fouet la crise industrielle et en particulier celle de l’automobile.
Selon Jean-Jacques Candelier, il s’agit d’un véritable déni de démocratie et un mépris à l’égard du peuple, à travers celui affiché envers ses représentants. Un courrier a été envoyé à N. Sarkozy :

ASSOCIATION DES ELUS COMMUNISTES

ET REPUBLICAINS DU DOUAISIS

Le 3 Décembre 2008

Aujourd’hui, le chômage technique décidé dans l’industrie automobile, la suppression massive des intérimaires y compris chez les sous-traitants sont très durement ressentis par l’ensemble des salariés qui refusent de devoir payer la note de la crise financière, les gâchis intolérables du système bancaire, des spéculateurs et des marchés boursiers.

L’inquiétude grandit de jour en jour.

Dans notre arrondissement, près de 20 000 emplois dépendent directement ou indirectement de l’usine Renault. L’usine aura été fermée durant 88 jours en 2008 et l’activité ne reprendra que le 12 janvier 2009.

En répercussion directe, le chômage partiel touche les sous-traitants comme Inoplast à Flers en Escrebieux, Oxford du groupe Wagon à Douai (45 jours de chômage) Faurecia à Somain…

Au-delà bien d’autres entreprises sont touchées même quand il s’agit du public comme dans l’enseignement ou à l’Imprimerie Nationale, 100 % publique et pour laquelle l’Etat ne joue pas son rôle.

Vous aurez donc beaucoup de mal, Monsieur le Président, dans un tel contexte à faire partager le mirage de votre cheval de bataille : « Travailler plus pour gagner plus ».

Vous aurez aussi beaucoup de mal à justifier la brutalité d’une loi qui stigmatise les demandeurs d’emplois qui refuseraient deux propositions cohérentes de l’ANPE.

A ce sujet, nous vous mettons au défi de proposer aux 180 000 chômeurs de la région, deux propositions d’emplois conformes à leurs compétences et respectueuses de leurs conditions de vie.

Alors que l’on met les salariés au chômage, que l’on licencie les intérimaires, que l’on fait partir les volontaires avant l’âge de la retraite, qu’à travers la RGPP, on s’attaque à tous les services publics quels qu’ils soient, vous aurez beaucoup de mal à nous faire croire qu’il faut permettre aux salariés de travailler jusqu’à 70 ans ou généraliser le travail le dimanche.

Vous annoncez 30 000 suppressions d’emplois publics dans l’éducation nationale, l’hôpital, la Sécurité Sociale, la poste, EDG, GDF, la SNCF, l’ANPE, l’Assedic, l’INSEE, la concurrence et les prix, etc …

Vous videz la France de tout ce qui fait l’organisation sociale et territoriale, tout ce qui aide le peuple à vivre normalement ; c’est un véritable recul de civilisation !

Dans le même temps, vous profitez de la crise pour accélérer les profits. L’argent continue de couler à flots pour les nantis. En 2008, le CAC 40 annonce qu’il dégagera 99 milliards d’euros de bénéfice total en progression de 12 % sur l’année record de 2007.

Puisque nous parlons de l’automobile, Renault a versé 1,5 milliards d’euros à ses actionnaires, Peugeot 780 millions, Toyota 1 milliard uniquement pour le 1er semestre.

1 % des bénéfices de Renault aurait permis de payer un mois de salaire à l’ensemble des salariés de Renault Douai. En prélevant une partie de ces profits, la totalité des travailleurs de l’automobile, sous-traitants y compris aurait pu être payés intégralement de leur période de chômage partiel.

Ce dont a besoin le Douaisis et notre pays, c’est d’une vraie politique industrielle, économique et financière au service de la création d’activités et d’emplois.

Pour cela, nous le réaffirmons, il nous faut créer un grand pôle de financement public et européen.

En effet, à quoi sert-il que la Présidence de l’Union Européenne soit française si au-delà des déclarations tonitruantes, rien de concret n’est mis en place pour réorienter les missions de la Banque Centrale Européenne.

Notre arrondissement a besoin de moyens nouveaux pour que la Communauté d’Agglomération du Douaisis et la Communauté de Communes du Cœur d’Ostrevent puissent jouer pleinement leur rôle dans le cadre du développement économique.

Il faut donner plus de moyens aux Collectivités Locales qui représentent 73 % des investissements qui servent au développement de l’emploi dans les bâtiments et travaux publics.

C’est tout le contraire que vous proposez avec l’exonération de la taxe professionnelle.

Il faut donner plus de moyens aux Collectivités Locales pour qu’elles puissent développer leurs actions en faveur du social, de l’éducation, de la santé, … Il faut donner plus de pouvoir d’achat aux familles, la mise en œuvre d’une telle politique volontariste aurait un effet bénéfique sur l’ensemble de l’activité générale de nos TPE, PME et PMI.

Avec l’ensemble des forces vives de l’arrondissement, du monde du travail et de la création, les Elus Communistes et Républicains du Douaisis refuseront toujours d’être maltraités par les politiques gouvernementales quelles qu’elles soient et seront toujours au premier rang des luttes pour faire respecter la dignité de nos populations.

Nous le serons d’autant plus que nous revendiquons au nom des sacrifices passés et présents, que les générations de salariés ont enduré pour redresser la France d’être traités avec respect.

Voilà, Monsieur le Président, ce que revendique le Douaisis.

Dans l’attente,

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, nos salutations distinguées.

Pour les Elus Communistes et Républicains,

Monsieur Jean Jacques CANDELIER , Député Maire de la ville de Bruille les Marchiennes,

Monsieur Alain BRUNEEL, Conseiller Régional, Président du Groupe Communiste et Républicain au Conseil Régional, Maire de la ville de Lewarde

Monsieur Jacques MICHON, Conseiller Général, Président du Groupe Communiste et Républicain au Conseil Général, Maire de la ville de Waziers

Monsieur Charles BEAUCHAMP, Conseiller Général

Monsieur Jean Claude QUENNESSON, Conseiller Général, Maire de la Ville de Somain

Monsieur Abdelmalek HAMROUNI, Conseiller Régional, Adjoint au Maire de la ville de Waziers

Madame Danielle BRAY, Maire de la Ville de Fenain

Monsieur Thierry DANCOINE, Maire de la Ville de Lallaing

Monsieur Achille DELPORTE, Maire de la Ville d’Anhiers

Monsieur Henri FONTAINE, Maire de la Ville de Pecquencourt

Monsieur Freddy KACZMAREK, Maire de la Ville d’Auby

Monsieur Daniel LEMAIRE, Maire de la Ville de Flines Lez Râches

Mademoiselle Isabelle LEPOIVRE, Maire de la Ville de Lécluse

Monsieur Michel MEURDESOIF, Maire de la Ville d’Aniche

Monsieur Jean POT, Maire de la Ville de Guesnain


Source : elunet.org

mercredi 3 décembre 2008

Le Nord ne veut pas d’un VILVORDE 2 !

"Dans les années 70, l’installation dans le Douaisis de Renault et de l’Imprimerie nationale était motivée par la disparition des mines. Aujourd’hui, près de 20 000 emplois dépendent encore de l’usine Renault-Douai, la plus importante du groupe au plan mondial. Le niveau d’activité y est extrêmement préoccupant. "De même, un plan de suppression de 1 500 postes a été annoncé (...) Je vous le dis clairement, a averti Jean-Jacques Candelier, député du Nord, nous ne voulons d’un VILVORDE 2 !"

"Dans les autres industries, les menaces sont également très précises et constituent une épée de Damoclès sur la tête des salariés."

"Pour empêcher ces difficultés, le chômage technique n’est pas une solution de long terme. D’ailleurs, il n’est qu’une partie de l’iceberg : les restructurations ne sont pas seulement conjoncturelles, mais bien la conséquence d’une gestion d’entreprise entièrement aux mains des actionnaires."

"le volontarisme de l’Etat encore plus nécessaire."

"Ensuite, même si les situations de chaque entreprise sont différentes, puisque Nicolas Sarkozy a déclaré que « l’Etat serait intraitable » face « aux restructurations sans rapport avec la crise », comptez-vous proposer un moratoire sur tout licenciement économique ?"

"Par ailleurs, si le chômage technique est parfois un moindre mal, l’Etat compte-t-il garantir à 100 % les revenus des salariés, à travers une augmentation de l’allocation spécifique ?"

"Enfin, dans l’optique du prochain plan « massif » de soutien à l’industrie et aux secteurs les plus touchés, (...) , ne pensez-vous pas, pour réellement développer l’emploi et améliorer les conditions de travail, qu’il est plus que temps d’instaurer un contrôle de la circulation de l’argent et de son utilisation par les salariés et les élus du personnel ?"

Source : elunet.org

lundi 1 décembre 2008

Souvenez-vous des bagnes d’enfants

Sylvie Pierron, Conseillère Déléguée à la Cohésion sociale et Culture, Lyon

Avant 1945 en France, il y avait encore des bagnes coloniaux et il y avait encore des bagnes d’enfants. On les appelait comme ça. La France a été la dernière à abolir ses bagnes coloniaux, sur la pression américaine notamment. Ses députés ont défendu le plus longtemps le rôle rédempteur de l’enfer sur terre, nonobstant le double avantage d’éloigner les indésirables, criminels (comme le Jean Valjean de Victor Hugo qui avait volé un chanteau de pain), les opposants politiques (notamment les Communards) et d’utiliser une main d’œuvre corvéable et gratuite au service de l’administration coloniale.

Le « pays des Droits de l’Homme » ne doit donc pas être idéalisé. Il a accordé – et non sans luttes suffragettes – le droit de vote aux femmes 22 ans après la Turquie ! Tout ça pour dire que, si nous laissons ce Gouvernement et ce parlement UMP abroger l’Ordonnance de 1945 qui fonde la Justice des Mineurs en France, c’est au Bagne d’enfants que nous acceptons de revenir. Ils n’auront pas de sabots et de chaînes aux pieds ? Plus de matons, mais des surveillants pénitentiaires ? Des psychologues et des éducateurs, des formateurs : là déjà, c’est moins sûr…Est-ce que ce sera moins réactionnaire pour autant ?!

Et surtout, quel est le projet de cette phase d’enfermement ? A quoi est censée aboutir la punition ? Il faut (re)lire Surveiller et punir de Michel Foucault et se prononcer là-dessus : quelles « vertus » accorde-t-on à la prison pour qu’on veuille l’étendre à des enfants de 12 ans ? Nos prisons d’adulte ont-elles fait leur preuve : en sort-il des citoyens qui, comme disent les feuilletons anglo-saxons, ont « payé leur dette à la société » ? Le taux de récidive – dont on parle tant pour justifier de multiplier la peine par 2 (comme dans les bagnes coloniaux : après la peine proprement dite, il y avait le même temps de relégation, « libre » mais assigné dans la colonie) – devrait nous interroger, non pas sur la « nature » criminelle, mais sur ce que nous n’avons pas fait pendant le temps où ces femmes et ces hommes – bientôt ces enfants ! – pouvaient non seulement réparer leur faute, mais réparer leur vie.

Calquer la justice des enfants sur la justice des adultes, c’est nier plus d’un demi siècle de recherches sur l’évolution psychologique, du petit d’homme à l’adulte (c’est bien la peine de commémorer Françoise Dolto !) ; c’est se placer uniquement du point de vue de l’acte, de la victime et même de la vengeance : tout le contraire de la justice, dont la balance, n’en déplaise aux simplificateurs, a bien deux plateaux. Calquer la punition des enfants sur celle des adultes, c’est refuser d’entendre les trois récents suicides d’adolescents ; c’est risquer l’endurcissement d’enfants qui, même s’ils ont tué, restent des enfants, qui vont devoir comprendre leurs actes (avant même d’en répondre), qui vont devoir porter cela tout au long de leur vie, construire leur vie autour de cela, sortir de cela différents et aptes à la vie collectives.

Si l’on ne croit pas en cela, si l’on croit qu’on est criminel depuis 18 mois et pour toute sa vie, ce ne sont peut-être pas des prisons qu’il faut construire pour enfermer les criminels, mais des bunkers pour protéger une poignée de braves gens ? Si l’on ne croit pas en cela, il n’y qu’un pas vers le rétablissement de la peine de mort !

J’invite tous ceux qui veulent résister à ce recul incroyable de civilisation que représente le projet d’abrogation de l’ordonnance de 1945 :

- à interpeller la Ministre Dati
- à transmettre leur avis de citoyen à la Commission Varinard (parlementaires)
- à organiser vite et partout l’information et la mobilisation de tous, car nous sommes tous responsables de la bêtise et de l’ignominie que notre Gouvernement produit
- à interpeller directement les parlementaires en leur demandant par exemple s’ils se sentent à l’abri d’un acte délictueux, voire criminel de la part de leurs enfants… et s’ils les jugeraient perdus pour le « Bien »

Voix par voix, nous devons gagner un vote négatif de la part des Députés et Sénateurs.

Source : elunet.org