mercredi 26 mars 2008

Républicains et démocrates refusent la réhabilitation de l'OAS

À l’annonce d’une cérémonie en hommage aux participants à la manifestation de l’OAS du 26 mars 1962, organisée par d’anciens activistes de l’organisation séditieuse, plusieurs associations ont demandé au préfet de police de Paris d’interdire ce rassemblement.
Sans nouvelles, elles invitent les Parisiens à " venir exprimer leurs sentiments républicains à 16 h 45, place Charles de Gaulle, devant l’entrée du souterrain desservant l’Arc de Triomphe".


Le 26 mars 1962 en matinée, une semaine après le cessez-le-feu en Algérie, l’organisation séditieuse dénommée OAS (Organisation armée secrète), issue du putsch d’avril 1961, lançait, par voie de tracts, un mot d’ordre insurrectionnel. Elle exhortait les Algérois à former des cortèges, l’après-midi même, en direction du "périmètre de bouclage de Bab-el-Oued". Les participants à ce rassemblement, préalablement interdit par les autorités civiles et militaires, se heurtaient à un barrage des forces de l’ordre rue d’Isly : la manifestation causait quarante-six morts.

Quarante-six ans après, des dirigeants associatifs, anciens de l’OAS, Claude Rochette et Jean-François Collin, appellent à une cérémonie sous l’Arc de Triomphe dont l’objet serait, au travers du ravivage de la Flamme, d’honorer le souvenir de ces victimes de la fusillade de la rue d’Isly.
« Un demi-siècle après, l’OAS s’approprie la mémoire douloureuse des fils et filles ainsi que des frères et soeurs de celles et ceux qu’elle a abusés en les encourageant à défier l’État au péril de leur vie. »

À l’annonce de cette cérémonie de ravivage de la Flamme prévue à l’Arc de Triomphe ce mercredi à 17 heures, plusieurs associations (l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS et l’Association des Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons, le Comité vérité justice pour Charonne, le MRAP, le collectif anticolonial.org) ont lancé un appel dans lequel elles trouvent « inadmissible qu’une telle célébration, encadrée par d’anciens tueurs de l’OAS, puisse se dérouler sur un site aussi hautement symbolique de notre histoire nationale que l’Arc de Triomphe ».

Prenant acte que l’interdiction, demandée, de cet hommage du 26 mars 2008, ne soit à l’ordre du jour ni de la préfecture de police, ni du ministère de l’intérieur ni du nouveau secrétariat d’Etat à la défense et aux anciens combattants, les associations invitent donc à les Parisiens à "venir exprimer leurs sentiments républicains le mercredi 26 mars 2008 à 16 h 45, en haut de l’avenue des Champs-Élysées, place Charles de Gaulle, devant l’entrée du souterrain desservant l’Arc de Triomphe".

Dans la journée, le groupe communiste au Conseil de Paris a répondu favorablement à cet appel. Dans un communiqué, Ian Brossat, nouveau président du groupe communiste du Conseil de Paris, s’élève "vivement contre l’autorisation accordée à ces nostalgiques de l’Algérie française qui ont fait tant de mal à la République". " Cette cérémonie fait insulte au monde combattant, aux militaires et aux fonctionnaires de l’Etat", affirment les élus parisiens, qui participeront à ce rassemblement.

Source : http://www.humanite.fr/Souvenir-du-26-mars-1962-Rassemblement-anti-OAS-Arc-de-Triomphe-Paris-des

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