mercredi 21 mai 2008

On ne bat pas en retraite !

79% des Françaises et des Français jugent que la politique du gouvernement n’a rien amélioré. A l’inverse, toutes les « réformes » en cours cassent les acquis construits par les luttes : l’école publique, la sécurité et la protection sociales, l’hôpital, la culture, le code du travail... Pour les retraites comme pour le pouvoir d’achat en général, Nicolas Sarkozy est le président du travailler plus pour gagner moins. Pas question d’attendre encore 4 ans.
C’est pourquoi les communistes soutiennent les mobilisations sociales comme celle du 22 mai et appellent à des réponses politiques à gauche.


Retraites : au nom de l’équité ?
Après les quarante annuités d’abord pour les salariés du privé, puis pour ceux du public, après l’attaque des régimes spéciaux, le gouvernement Fillon veut imposer 41 ans de côtisation en 2012 pour prétendre à la retraite à taux plein, 42 ans un peu plus tard. Et pourquoi pas la suppression de toute référence à un âge de départ en retraite comme le revendique le rapport Attali couvert d’éloge par Nicolas Sarkozy et le Medef ?

Travailler plus, pour gagner moins ?
Le plan emploi-séniors est un échec. A peine plus de 50% des 55/59 ans ont un emploi. Aujourd’hui, moins de 50% des salariés « liquidant » leur retraite peuvent partir à taux plein. La majorité doit donc subir une décote de -5% par année manquante. Avec la précarité, particulièrement pour les jeunes et les femmes, cela s’amplifierait. Les propositions gouvernementales de 2008 conduiraient, en 2020, à des pensions équivalentes, en moyenne, à 55% du dernier salaire.

On peut dire non et financer de vraies retraites !
Avec les syndicats, le PCF demande l’augmentation des pensions, le rattrapage du pouvoir d’achat des retraites, le départ à 60 ans et la reconnaissance des départs anticipés pour pénibilité.

L’emploi est au coeur du financement des retraites. Pour cela, il faut un relèvement du taux d’activité, notamment des femmes, des jeunes, des seniors, une politique de développement des salaires et de la formation ainsi que des mesures pour résorber la précarité et pour la reconnaissance des qualifications Oui, l’emploi est au coeur du financement des retraites.
Le Parti communiste propose de revenir sur les exonérations de charges sans contrepartie. Il propose de moduler la part patronale en fonction de la politique d’emploi, de salaire et de formation des entreprises.

Pour garantir le système par répartition, pouvoir partir réellement à 60 ans et avoir de bonnes retraites, de nouveaux financements sont incontournables. Les revenus financiers des entreprises ne contribuent pas au financement de la protection sociale. Il faut les taxer.
Le Parti communiste exige aussi que le gouvernement cesse de couvrir le MEDEF qui bloque les négociations sur le départ anticipé à la retraite pour pénibilité du travail.
Pour changer : des mouvements sociaux et une gauche qui se bat

Pour rompre la logique du MEDEF et de la droite, sur les retraites comme sur d’autres questions, il faut se faire entendre. Et saisir toutes les occasions, par la rue, par les urnes...
Il faut aussi reconstruire une gauche rassemblée qui a des idées, une gauche, en rupture avec le libéralisme et qui se bat , par exemple, , pour donner des droits de regard et de décision aux citoyens et aux salariés sur ce qui les concerne. Une gauche qui choisit de détourner de la spéculation beaucoup d’argent qui alimente aujourd’hui la crise financière. Une gauche qui choisit de le mettre au service du pouvoir d’achat, de l’école, de la formation, du service public, de la santé, de la culture, des retraites.

C’est à cela que le Parti communiste veut être utile.

Source : http://www.pcf.fr/spip.php?article2809

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