lundi 17 décembre 2007

Solidarité avec les communistes tchéques

Le Communist Youth Union (KSM) de la République Tchèque a été officiellement dissous par le pouvoir de l’état le 12 octobre 2006. Le 16 octobre 2006, le KSM a reçu une lettre du Ministre de l’Intérieur de la République Tchèque, qui lui annonçait que le Ministre de l’Intérieur dissolvait finalement le KSM. Ceci advint en dépit d’une large campagne contre les dangers de mise hors la loi de l’organisation des jeunes communistes en République Tchèque.

Le Ministre de l’Intérieur, à l’origine, opposa les statuts du KSM, en tant qu’association civile, au fait que les responsables des activités du KSM interféraient sur un terrain réservé aux activités des partis politiques. Par la suite, le Ministre de l’Intérieur décida que le comportement du KSM était illégal, car il était basé sur les théories de MARX, ENGELS, LENINE et sur nécessité proclamée d’une révolution socialiste.

Toutefois, le Ministre de l’Intérieur n’a utilisé aucun de ces arguments pour la dissolution du KSM. La seule raison qui fut officiellement fournie comme motif de dissolution du KSM, est le fait que dans son programme, le KSM exprime la nécessité de replacer la propriété privée des moyens de production, dans une propriété collective des moyens de production.
La mise hors la loi du KSM a été effectuée dans un climat de chasse aux sorcières menée par des militants anti-communistes, diverses campagnes anti-communistes, des attaques et de nouveaux appels du pied pour l'interdiction du KSCM. La décision du Ministre de l’Intérieur fut prise une semaine seulement avant des élections locales et sénatoriales auxquelles participait le KSCM.

Les grands "démocrates" qui gouvernent la Tchéquie, sont évidemment complices de cette interdiction scélérate, avec leurs mentors du Parti socialiste européen et du Parti populaire européen. L'Union européenne ne dit mot, pas plus que les défenseurs attitrés des "valeurs démocratiques de l'Europe". Il est vrai que le Conseil de l'Europe a voté au printemps dernier un rapport parrainé par le député suédois Lindblad, lequel prétend criminaliser le communisme et la première expérience socialiste de l'histoire en mettant l'Union soviétique, sur le même plan que le IIIème Reich. Cette symétrie scandaleuse n'a d'autre but en réalité que de diaboliser et de REPRIMER le communisme, tout en banalisant insidieusement l'extrême droite qui fleurit et prolifère dans toute l'Europe de Maastricht, Allemagne et Autriche incluses! En réalité, les nouveaux maîtres capitalistes des pays d'Europe de l'est ont peur d'un débat à la loyale avec les communistes qui n'ont pas renié Lénine et la Révolution d'Octobre, tant le bilan de la contre-révolution et de la restauration capitaliste est négatif pour les ouvriers, les employés, les retraités, les chercheurs, les cinéastes, la jeunesse de ces pays livrés à la déréglementation, au chômage de masse, à la destruction des systèmes publics de santé et d'éducation. Plus que jamais il apparaît que le but des anticommunistes qui ont renversé les régimes socialistes sous les encouragements des impérialistes occidentaux, n'a rien à voir avec la liberté et tout à voir avec le rétablissement de la propriété capitaliste et de l'exploitation du travail humain.
La chasse aux sorcières communistes est, depuis 1991, la pointe avancée de la campagne de criminalisation européenne contre les forces progressistes, syndicalistes, antifascistes et anticapitalistes de toute l'Europe; la laisser se développer serait suicidaire, y compris pour les organisations de gauche qui ne sympathisent pas avec le communisme.

Des milliers de citoyens de la République Tchèque ont signé une pétition contre la tentative du Ministre de l’Intérieur de rendre illégal le KSM. La protestation contre la mise hors la loi du KSM fut exprimée en république Tchèque, par exemple, par l’association d’anciens combattants anti-fascistes, des organisations étudiantes, des partis politiques et des associations civiques. Une grande résistance a été menée pour faire abandonner ce projet du Ministre de l’Intérieur de rendre le KSM illégal. Des centaines de représentants de la jeunesse et d’organisations étudiantes, de syndicats et de partis politiques, unis à des milliers de personnes ont protesté auprès du Ministre de l’Intérieur et des ambassades de la république Tchèque de leurs pays. La solidarité avec le KSM a été exprimée par un grand nombre de membres des parlements, d’intellectuels renommés, et de personnalités, telles que le Prix Nobel Dario FO, le Sous Commandant MARCOS, chef des Zapatistes, ou le chanteur BONO, la voix du groupe U2. Des manifestations de soutien au KSM ont été organisées devant les ambassades de la République Tchèque de nombreux pays du monde. La Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique a été à l’initiative d’une Journée Internationale de Solidarité avec le KSM, le 27 février 2006.
Le KSM, en dépit de sa dissolution officielle par le pouvoir d’état, continuera la lutte pour les droits de la majorité des jeunes : étudiants, jeunes travailleurs et chômeurs. Et pour le socialisme ! Le KSM va contester en justice la décision du Ministre de l’Intérieur.


Source : http://mjcf.pevele-melantois.over-blog.fr/article-11733869.html

PETITION : http://mjcf.pevele-melantois.over-blog.fr/article-12524317.html

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