Source : www.jean-luc-melenchon.fr
mercredi 17 décembre 2008
Source : www.jean-luc-melenchon.fr
34ème congrès du PCF : Une ambition retrouvée
Le congrès du PCF a déjoué les pronostics d’éclatement, de division, d’affrontements meurtriers entre communistes annoncés par tant de médias. Les différences existent entre eux, elles n’ont pas disparu. Mais le sérieux et le refus des confrontations stériles et du choc des ego l’ont emporté, faisant place à une ambition retrouvée, à une orientation précisée et à un programme chargé pour rassembler notre peuple.
Le temps presse en effet, de tous côtés, pourrait-on dire. Il est bien long pour ces 37 000 salariés de l’automobile du Nord/Pas-de-Calais, que le chômage partiel prive de 300 euros par mois et qui voient le patronat leur préparer un avenir d’intérimaires à vie. Il est compté pour ces lycéens et ces étudiants d’IUT qui ne veulent pas voir gâcher leurs chances et leurs études dans les quelques années qui viennent, décisives pour leur avenir. Il s’étire pour ceux à qui les marchés financiers présentent une addition corsée pour la crise que leurs appétits ont provoquée.
Le temps est en revanche précieux pour la planète épuisée par un développement qui n’est ni durable ni humain. Il est grand temps aussi pour la démocratie. Ces dernières semaines auront vu se conjuguer un coup d’État européen contre le vote “ non ” du peuple irlandais, des atteintes répétées aux libertés publiques, la volonté d’abaisser le Parlement et d’y restreindre le droit d’expression de l’opposition et enfin une réforme d’embrigadement de l’audiovisuel public et de mainmise accrue sur les médias.
C’est sur ces terrains que la gauche est attendue et que l’opinion en déplore la discrétion. C’est là que Sarkozy veut multiplier les faits accomplis en exploitant les soubresauts de la crise et la faiblesse de l’alternative politique. Les coups de gueule sporadiques et les barouds d’honneur ne le gênent guère. Il en va tout autrement de luttes concrètes mariées à des projets d’avenir, construisant des rassemblements majoritaires pour changer la vie. Ceux qui s’y emploieront ont de l’avenir et les électeurs de gauche se reconnaîtront dans ceux qui répugnent à se soumettre à la loi des marchés et qui n’ont pas le goût à se draper dans la seule contestation.
Aujourd’hui, en France, la contestation du capitalisme a repris de l’ampleur et l’utilité des communistes est reconnue bien au-delà de leurs frontières électorales. Ceux qui les enterrent à longueur d’éditoriaux devraient donc y regarder à deux fois. Le PCF peut y trouver matière à confiance, mais aussi à s’interroger sur l’urgence à faire ses preuves dans la défense des salariés pour la victoire de la gauche et pour garantir vraiment les changements profonds auxquels encore confusément aspire une majorité. C’est aussi un signe pour ceux, très divers, qui s’interrogent sur la possibilité de transformer la société et en doutent parfois tant la droite plastronne.
Source : site national du PCF
mercredi 10 décembre 2008
"Au menu de Noël : les Sar-Cosettes"
Après les banques, tout pour les entreprises, rien pour le pouvoir d’achat.
Nous sommes dans le recyclage de crédits, chiffrés à 26 milliards d’euros pour les besoins de communication gouvernementale, mais le plan comprend en réalité beaucoup moins de crédits vraiment nouveaux et non programmés.
S’il avait daigné, lors de sa venue aujourd’hui à Douai, nous recevoir, nous aurions pu, nous aussi, lui proposer certaines mesures, comme pour le secteur automobile.
Pour l’automobile, "il s’agit d’abord d’écouler les stocks pour que la production reprenne", a expliqué Nicolas Sarkozy. Ainsi, une "prime à la casse" de 1.000 euros sera instaurée pour tout achat d’un véhicule utilitaire léger neuf émettant moins de 160 g de CO2.
Mais quand nous savons que Renault a versé 1,5 milliards d’euros à ses actionnaires, Peugeot 780 millions, Toyota 1 milliard uniquement pour le 1er semestre, il s’avère, par exemple, qu’un seul « petit » pourcent des bénéfices de Renault aurait permis de payer un mois de salaire à l’ensemble des salariés de Renault Douai.
En prélevant une partie de ces profits, la totalité des travailleurs de l’automobile, sous-traitants y compris aurait pu être payée intégralement de leur période de chômage partiel.
Dans quelles conditions, les salariés vont-ils passer les Fêtes, Monsieur le Président ?
Dans le même temps, vous profitez de la crise pour accélérer les profits. L’argent continue de couler à flots pour les nantis. En 2008, le CAC 40 annonce qu’il dégagera 99 milliards d’euros de bénéfice total.
Mais quelle crise mes aïeux, les profits ne sont qu’en progression de 12 % par rapport à l’année record de 2007 !
Le président français a assuré dans un discours à Douai, que pour les Français les plus démunis, "la logique économique ne doit pas conduire à oublier", une prime exceptionnelle de 200 euros sera versée à la fin du premier trimestre 2009 pour les futurs bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), qui sera généralisé au 1er juillet.
C’est Noël avant l’heure pour les patrons ! Monsieur le Président a appelé petits et grands patrons à ne "pas perdre le fil du dialogue social".
L’ensemble des mesures dévoilées équivaut à 1,3 point du produit intérieur brut (PIB) de la France et creusera le déficit public de 0,8 point en 2009, à 3,9%, au-delà du plafond fixé par le Pacte de stabilité et de croissance européen. Le gouvernement français renvoie désormais à 2013-2014 le retour à l’équilibre budgétaire, objectif initialement fixé à 2012.
Tiens donc, les critères européens qui nous obligent à nous serrer la ceinture, depuis des années, sont donc corvéables à souhait.
Est-ce l’avantage de la Présidence de l’Europe ?"
Source : communiqué du 4 décembre, de JJ Candelier, député du Nord, 2008 suite à la venue de N. SARKOZY à Douai
samedi 6 décembre 2008
Déclaration de Roland Muzeau et Jean-Pierre Brard sur le plan de relance présenté par Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy a esquivé la question centrale : celle du pouvoir d’achat de millions de salariés et de travailleurs indépendants pénalisés depuis des années par une répartition de plus en plus injuste de la richesse produite par leur travail. Comment prétendre relancer l’économie sans donner à ceux qui en ont besoin des moyens d’existence décents et suffisants pour acheter les marchandises produites ? Un ministre de la relance et un collectif budgétaire de plus – le 3 è en 4 mois- n’y suffiront pas. Pas plus que l’aumône de 200 euros aux allocataires du RSA qui s’accompagne de la culpabilisation des bénéficiaires des minima sociaux.
Le président tente de faire de nécessité vertu. Il annonce certaines mesures qui n’ont que trop tardé depuis son arrivée au pouvoir et fait mine de découvrir des « projets qui dormaient dans les cartons » ! Après avoir grassement doté les banques, Nicolas Sarkozy semble découvrir qu’il existe de nombreux problèmes dans notre société, nécessitant une intervention de l’Etat. Le logement a été délaissé, les mises en chantier, en France, baissent depuis le début de 2007, et aujourd’hui 1,8 milliards sortent du chapeau en catastrophe. Mais ils seront sans effet immédiat, ni pour les centaines de milliers de demandeurs de logements et de mal logés, ni pour le secteur du bâtiment et des travaux publics.
La vieille recette de la prime à la casse des voitures de 1000 euros est ressortie et 1 milliard est donné aux établissements de crédit qui pourront ainsi continuer à pousser les ménages au surendettement.
Le Président de la République prône l’investissement, mais le budget 2009 étrangle financièrement les collectivités locales qui assurent les trois quarts des investissements publics. L’annonce d’un remboursement anticipé de la TVA aux collectivités pour 2,5 milliards n’est que de la cavalerie. Quatre milliards d’investissement de l’Etat sont promis alors que les finances de ce dernier sont exsangues. Confirmant sa volonté de casser les services et l’emploi publics, plus de 11 milliards de cadeaux sont annoncés pour les entreprises, avec de nouvelles exonérations de taxe professionnelle, des remboursements anticipés de TVA, d’impôt sur les sociétés etc, sans aucune garantie que ces sommes seront réellement investies. Dans le même temps, l’explosion des montants des seuils des marchés publics et l’enterrement des règles d’urbanisme vont favoriser l’affairisme et la corruption. |
Ces cadeaux aux patrons sont complétés par une nouvelle compensation des cotisations patronales pour les embauches au SMIC, renforçant ainsi la pauvreté. Mais les patrons n’embaucheront que s’ils ont des commandes !
Remédier à la crise nécessite que le mouvement social se mobilise contre ses causes et ses conséquences pour construire de vraies solutions qui passent par la relance du pouvoir d’achat, de l’emploi et la satisfaction des besoins sociaux.
Source : elunet.org
vendredi 5 décembre 2008
Aprés la venue de Sarkozy à Douai, Charles BEAUCHAMP s’insurge
Le Président de la République, Nicolas SARKOZY, a choisi le Douaisis pour présenter son plan de relance pour l’économie. Est-ce un signe d’espoir ou une provocation pour les habitants de notre arrondissement qui subissent de plein fouet les conséquences désastreuses de la crise du capitalisme ?
En effet, depuis ces dernières semaines les fermetures d’entreprises, les licenciements sont quotidiens dans le Douaisis. Le chiffre du chômage parle d’ailleurs de lui-même puisqu’il atteint le taux de 11,6%, soit 1,3 point de plus qu’au niveau départemental et 4, 4 points supplémentaires par rapport au taux national. A cela s’ajoute le chômage technique imposé aux salariés et aux équipementiers de l’automobile. Parallèlement, le nombre d’allocataires du RMI ne cesse d’évoluer depuis le début de l’année avoisinant la barre des 6800 allocataires.
Cette situation dramatique de l’emploi accentue la précarité avec bien évidemment des conséquences désastreuses pour l’accès au logement. Le récent décès d’un Sans Domicile Fixe en gare de Douai rappelle cruellement cette réalité. A ce jour, le Douaisis a besoin de 9000 logements sociaux pour satisfaire l’ensemble des demandes, dont 360 au titre du P.D.A.L.P.D. Il faut préciser que 239 recours au titre de la loi DALO sont engagés, soit 16% des recours effectués au niveau du Département. Des demandes provenant d’un public diversifié puisque la demande HLM comprend 30% de personnes isolées, un taux similaire pour les jeunes, alors que 15, 5% concernent des familles nombreuses pour lesquelles le parc locatif n’a pas de réponse adaptée.
Au regard de ces chiffres, l’enjeu primordial est donc bien d’offrir à chaque habitant du Douaisis un logement décent correspondant à ses ressources or celles-ci sont de plus en plus limitées. Pour preuve, dans le Douaisis, 8400 dossiers ont été déposés au titre du Fonds de Solidarité Logement dont 1000 demandes le sont au titre des impayés de loyers. Cela démontre bien que la politique gouvernementale du logement mise en œuvre par Madame Boutin, Ministre du Logement et de la Ville, n’est pas à la hauteur des enjeux. Au contraire elle ne fait qu’aggraver la crise du logement en abaissant, notamment, de 10% les plafonds pour accéder au logement social.
Les annonces faites ce midi par le Président de la République n’apportent une nouvelle fois aucune réponse radicale et donc adaptée aux difficultés des personnes qui subissent cette crise dans le Douaisis et dans notre pays.
Communiqué de Presse de Charles BEAUCHAMP, Président de la Commission Locale du Douaisis du Plan Départemental d’Accès au Logement pour les Personnes Défavorisées (P.D.A.L.P.D.) et Président de la Commission du Fonds de Solidarité Logement (F.S.L.).
Source : elunet.org
Des gendarmes au collège: "Elle n'a pas de hasch, mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier"
"Il nous l’avait dit, le CPE [Conseiller Principal d'Education], que des gendarmes allaient venir nous faire une prévention pour les 4ème et les 3ème.
Ce mercredi là (19/11/2008), toutes les classes sont entrées en cours comme à leur habitude, en suivant les profs.
A peine 10 minutes plus tard - nous étions assis-, deux gendarmes faisaient déjà le tour de la salle où nous étions. La prof avec qui nous étions, les regardait en nous disant « Ils font leur ronde!?? » . Elle n’était a priori au courant de rien bien sûr. Soudain , la porte s’est ouverte, laissant entrer deux gendarmes… Enfin non, pas exactement!!! Il y avait un monsieur chauve habillé en militaire ( le dresseur de chien en fait!) et un gendarme très gros.
Le chauve nous a dit: «Nous allons faire entrer un chien! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas! Quand il mord, ça pique!». Enfin il a dit ça, à peu près… Je me rappelle surtout du « Quand il mord, ça pique!»" "Après, il est sorti deux minutes et est revenu avec deux autres gendarmes et le chien. Les gendarmes se sont placés aux deux extrémités de la classe tandis que le dresseur regardait son chien déjà à l’œuvre. Le chien s’appelait Bigo. Bigo s’est acharné sur plusieurs sacs, en mordant et arrachant tout ce qui dépassait. Quand à la prof, elle restait derrière son bureau bouche bée.
Le chien s’est attaqué au sac de mon amie, à coté de moi. Le dresseur a claqué des doigts en disant: « Sortez mademoiselle, avec toutes vos affaires! » Elle a rangé son sac, s’est levée et s’est apprêtée à sortir mais le dresseur l’a repris vite: « Et ton manteau! » Elle a rougi et emporté aussi son blouson."
"Plusieurs personnes de la classe sont ainsi sorties. Le chien vient alors sentir mon sac. Voyant que le chien ne scotchait pas, que rien ne le retenait là, le dresseur lui a fait sentir mon corps avant de s’empresser de me faire sortir. Dehors m’attendait une petite troupe de gendarmes… Enfin, non, pas dehors: nous étions entre deux salles de classe.
Me voyant arriver, ils se dépêchèrent de finir de fouiller une autre fille. Mon amie était déjà retournée dans la classe. Quand ils eurent fini, ils s’emparèrent de mon sac et le vidèrent sur le sol. Un gendarme me fit vider les poches du devant de mon sac. Il vérifia après moi. Je n’étais pas la seule élève. Avec moi, il y avait une autre fille qui se faisait fouiller les poches par une gendarme.
Ils étaient deux gendarmes hommes à la regarder faire. Le Gendarme qui fouillait mon sac vida ma trousse, dévissa mes stylos, mes surligneurs et cherchait dans mes doublures.
La fille qui était là fouillée elle aussi, se fit interroger sur les personnes qui l’entouraient chez elle. Elle assurait que personne ne fumait dans son entourage. Ils la firent rentrer en classe."
"C’était à mon tour! La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regard des deux autres gendarmes…
Je décris: un gendarme à terre disséquait mes stylos, un autre le surveillait, un autre qui regardait la fouilleuse qui me fouillait et le reste de la troupe dehors. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. Elle cherche dans mes chaussettes et mes chaussures. Le gars qui nous regardait, dit à l’intention de l’autre gendarme: « On dirait qu’elle n’a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier! On ne sait jamais… » Ils ont souri et la fouilleuse chercha de plus belle! Elle cherche dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon tee shirt sans bien sûr rien trouver. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte! Les gendarmes n’exprimèrent aucune surprise face à ce geste mais ce ne fut pas mon cas!!"
"Je dis à l’intention de tous « C’est bon arrêtez, je n’ai rien »
La fouilleuse s’est arrêtée, j’ai remis mon sweat et mon fouilleur de sac m’a dit: «Tu peux ranger!». J’ai rebouché mes stylos et remis le tout dans mon sac et suis repartie en classe après avoir donner le nom du village où j’habite.(...)"
Zoé"
Christian Pethieu, le principal du collège, relativise à La Dépêche: "le contrôle s'est fait dans quatre classes et n'a pas semblé susciter une émotion extraordinaire. Il y a une procédure qui, à mon sens, a été respectée. Je n'ai pas senti de climat particulier de tension."
Le colonel du groupement du gendarmerie du Gers, interrogé par 20 Minutes, précise qu'"on fait tout un scandale sur une affaire qui est un non-évenement", tandis que la brigade de Mirane précise à Rue 89 que l'on trouve quasi-systématiquement quelque chose". A l'école des métiers, ils ont selon le site trouvé 32 grammes de cannabis et rien au collège de Marciac.
Pensez-vous ou non que de telles interventions, de police ou de gendarmerie, au sein d'un établissement scolaire sont légitimes?
Source : yahoo.fr
jeudi 4 décembre 2008
Venue de Nicolas Sarkozy à Douai : la colère des élus communistes !
Dans le cadre de la venue du Président de la République le 4 décembre à Douai, une entrevue a été sollicitée par M. le Député Jean-Jacques Candelier. Cependant, seul un collaborateur du Président était accessible, tandis que le Douaisis subit de plein fouet la crise industrielle et en particulier celle de l’automobile. Selon Jean-Jacques Candelier, il s’agit d’un véritable déni de démocratie et un mépris à l’égard du peuple, à travers celui affiché envers ses représentants. Un courrier a été envoyé à N. Sarkozy : |
ASSOCIATION DES ELUS COMMUNISTES
ET REPUBLICAINS DU DOUAISIS
Le 3 Décembre 2008
Aujourd’hui, le chômage technique décidé dans l’industrie automobile, la suppression massive des intérimaires y compris chez les sous-traitants sont très durement ressentis par l’ensemble des salariés qui refusent de devoir payer la note de la crise financière, les gâchis intolérables du système bancaire, des spéculateurs et des marchés boursiers.
L’inquiétude grandit de jour en jour.
Dans notre arrondissement, près de 20 000 emplois dépendent directement ou indirectement de l’usine Renault. L’usine aura été fermée durant 88 jours en 2008 et l’activité ne reprendra que le 12 janvier 2009.
En répercussion directe, le chômage partiel touche les sous-traitants comme Inoplast à Flers en Escrebieux, Oxford du groupe Wagon à Douai (45 jours de chômage) Faurecia à Somain…
Au-delà bien d’autres entreprises sont touchées même quand il s’agit du public comme dans l’enseignement ou à l’Imprimerie Nationale, 100 % publique et pour laquelle l’Etat ne joue pas son rôle.
Vous aurez donc beaucoup de mal, Monsieur le Président, dans un tel contexte à faire partager le mirage de votre cheval de bataille : « Travailler plus pour gagner plus ».
Vous aurez aussi beaucoup de mal à justifier la brutalité d’une loi qui stigmatise les demandeurs d’emplois qui refuseraient deux propositions cohérentes de l’ANPE.
A ce sujet, nous vous mettons au défi de proposer aux 180 000 chômeurs de la région, deux propositions d’emplois conformes à leurs compétences et respectueuses de leurs conditions de vie.
Alors que l’on met les salariés au chômage, que l’on licencie les intérimaires, que l’on fait partir les volontaires avant l’âge de la retraite, qu’à travers la RGPP, on s’attaque à tous les services publics quels qu’ils soient, vous aurez beaucoup de mal à nous faire croire qu’il faut permettre aux salariés de travailler jusqu’à 70 ans ou généraliser le travail le dimanche.
Vous annoncez 30 000 suppressions d’emplois publics dans l’éducation nationale, l’hôpital, la Sécurité Sociale, la poste, EDG, GDF, la SNCF, l’ANPE, l’Assedic, l’INSEE, la concurrence et les prix, etc …
Vous videz la France de tout ce qui fait l’organisation sociale et territoriale, tout ce qui aide le peuple à vivre normalement ; c’est un véritable recul de civilisation !
Dans le même temps, vous profitez de la crise pour accélérer les profits. L’argent continue de couler à flots pour les nantis. En 2008, le CAC 40 annonce qu’il dégagera 99 milliards d’euros de bénéfice total en progression de 12 % sur l’année record de 2007.
Puisque nous parlons de l’automobile, Renault a versé 1,5 milliards d’euros à ses actionnaires, Peugeot 780 millions, Toyota 1 milliard uniquement pour le 1er semestre.
1 % des bénéfices de Renault aurait permis de payer un mois de salaire à l’ensemble des salariés de Renault Douai. En prélevant une partie de ces profits, la totalité des travailleurs de l’automobile, sous-traitants y compris aurait pu être payés intégralement de leur période de chômage partiel.
Ce dont a besoin le Douaisis et notre pays, c’est d’une vraie politique industrielle, économique et financière au service de la création d’activités et d’emplois.
Pour cela, nous le réaffirmons, il nous faut créer un grand pôle de financement public et européen.
En effet, à quoi sert-il que la Présidence de l’Union Européenne soit française si au-delà des déclarations tonitruantes, rien de concret n’est mis en place pour réorienter les missions de la Banque Centrale Européenne.
Notre arrondissement a besoin de moyens nouveaux pour que la Communauté d’Agglomération du Douaisis et la Communauté de Communes du Cœur d’Ostrevent puissent jouer pleinement leur rôle dans le cadre du développement économique.
Il faut donner plus de moyens aux Collectivités Locales qui représentent 73 % des investissements qui servent au développement de l’emploi dans les bâtiments et travaux publics.
C’est tout le contraire que vous proposez avec l’exonération de la taxe professionnelle.
Il faut donner plus de moyens aux Collectivités Locales pour qu’elles puissent développer leurs actions en faveur du social, de l’éducation, de la santé, … Il faut donner plus de pouvoir d’achat aux familles, la mise en œuvre d’une telle politique volontariste aurait un effet bénéfique sur l’ensemble de l’activité générale de nos TPE, PME et PMI.
Avec l’ensemble des forces vives de l’arrondissement, du monde du travail et de la création, les Elus Communistes et Républicains du Douaisis refuseront toujours d’être maltraités par les politiques gouvernementales quelles qu’elles soient et seront toujours au premier rang des luttes pour faire respecter la dignité de nos populations.
Nous le serons d’autant plus que nous revendiquons au nom des sacrifices passés et présents, que les générations de salariés ont enduré pour redresser la France d’être traités avec respect.
Voilà, Monsieur le Président, ce que revendique le Douaisis.
Dans l’attente,
Veuillez recevoir, Monsieur le Président, nos salutations distinguées.
Pour les Elus Communistes et Républicains,
Monsieur Jean Jacques CANDELIER , Député Maire de la ville de Bruille les Marchiennes,
Monsieur Alain BRUNEEL, Conseiller Régional, Président du Groupe Communiste et Républicain au Conseil Régional, Maire de la ville de Lewarde
Monsieur Jacques MICHON, Conseiller Général, Président du Groupe Communiste et Républicain au Conseil Général, Maire de la ville de Waziers
Monsieur Charles BEAUCHAMP, Conseiller Général
Monsieur Jean Claude QUENNESSON, Conseiller Général, Maire de la Ville de Somain
Monsieur Abdelmalek HAMROUNI, Conseiller Régional, Adjoint au Maire de la ville de Waziers
Madame Danielle BRAY, Maire de la Ville de Fenain
Monsieur Thierry DANCOINE, Maire de la Ville de Lallaing
Monsieur Achille DELPORTE, Maire de la Ville d’Anhiers
Monsieur Henri FONTAINE, Maire de la Ville de Pecquencourt
Monsieur Freddy KACZMAREK, Maire de la Ville d’Auby
Monsieur Daniel LEMAIRE, Maire de la Ville de Flines Lez Râches
Mademoiselle Isabelle LEPOIVRE, Maire de la Ville de Lécluse
Monsieur Michel MEURDESOIF, Maire de la Ville d’Aniche
Monsieur Jean POT, Maire de la Ville de Guesnain
Source : elunet.org
mercredi 3 décembre 2008
Le Nord ne veut pas d’un VILVORDE 2 !
"Dans les autres industries, les menaces sont également très précises et constituent une épée de Damoclès sur la tête des salariés."
"Pour empêcher ces difficultés, le chômage technique n’est pas une solution de long terme. D’ailleurs, il n’est qu’une partie de l’iceberg : les restructurations ne sont pas seulement conjoncturelles, mais bien la conséquence d’une gestion d’entreprise entièrement aux mains des actionnaires."
"le volontarisme de l’Etat encore plus nécessaire."
"Ensuite, même si les situations de chaque entreprise sont différentes, puisque Nicolas Sarkozy a déclaré que « l’Etat serait intraitable » face « aux restructurations sans rapport avec la crise », comptez-vous proposer un moratoire sur tout licenciement économique ?"
"Par ailleurs, si le chômage technique est parfois un moindre mal, l’Etat compte-t-il garantir à 100 % les revenus des salariés, à travers une augmentation de l’allocation spécifique ?"
"Enfin, dans l’optique du prochain plan « massif » de soutien à l’industrie et aux secteurs les plus touchés, (...) , ne pensez-vous pas, pour réellement développer l’emploi et améliorer les conditions de travail, qu’il est plus que temps d’instaurer un contrôle de la circulation de l’argent et de son utilisation par les salariés et les élus du personnel ?"
lundi 1 décembre 2008
Souvenez-vous des bagnes d’enfants
Sylvie Pierron, Conseillère Déléguée à la Cohésion sociale et Culture, Lyon
Avant 1945 en France, il y avait encore des bagnes coloniaux et il y avait encore des bagnes d’enfants. On les appelait comme ça. La France a été la dernière à abolir ses bagnes coloniaux, sur la pression américaine notamment. Ses députés ont défendu le plus longtemps le rôle rédempteur de l’enfer sur terre, nonobstant le double avantage d’éloigner les indésirables, criminels (comme le Jean Valjean de Victor Hugo qui avait volé un chanteau de pain), les opposants politiques (notamment les Communards) et d’utiliser une main d’œuvre corvéable et gratuite au service de l’administration coloniale.
Le « pays des Droits de l’Homme » ne doit donc pas être idéalisé. Il a accordé – et non sans luttes suffragettes – le droit de vote aux femmes 22 ans après la Turquie ! Tout ça pour dire que, si nous laissons ce Gouvernement et ce parlement UMP abroger l’Ordonnance de 1945 qui fonde la Justice des Mineurs en France, c’est au Bagne d’enfants que nous acceptons de revenir. Ils n’auront pas de sabots et de chaînes aux pieds ? Plus de matons, mais des surveillants pénitentiaires ? Des psychologues et des éducateurs, des formateurs : là déjà, c’est moins sûr…Est-ce que ce sera moins réactionnaire pour autant ?!
Et surtout, quel est le projet de cette phase d’enfermement ? A quoi est censée aboutir la punition ? Il faut (re)lire Surveiller et punir de Michel Foucault et se prononcer là-dessus : quelles « vertus » accorde-t-on à la prison pour qu’on veuille l’étendre à des enfants de 12 ans ? Nos prisons d’adulte ont-elles fait leur preuve : en sort-il des citoyens qui, comme disent les feuilletons anglo-saxons, ont « payé leur dette à la société » ? Le taux de récidive – dont on parle tant pour justifier de multiplier la peine par 2 (comme dans les bagnes coloniaux : après la peine proprement dite, il y avait le même temps de relégation, « libre » mais assigné dans la colonie) – devrait nous interroger, non pas sur la « nature » criminelle, mais sur ce que nous n’avons pas fait pendant le temps où ces femmes et ces hommes – bientôt ces enfants ! – pouvaient non seulement réparer leur faute, mais réparer leur vie.
Calquer la justice des enfants sur la justice des adultes, c’est nier plus d’un demi siècle de recherches sur l’évolution psychologique, du petit d’homme à l’adulte (c’est bien la peine de commémorer Françoise Dolto !) ; c’est se placer uniquement du point de vue de l’acte, de la victime et même de la vengeance : tout le contraire de la justice, dont la balance, n’en déplaise aux simplificateurs, a bien deux plateaux. Calquer la punition des enfants sur celle des adultes, c’est refuser d’entendre les trois récents suicides d’adolescents ; c’est risquer l’endurcissement d’enfants qui, même s’ils ont tué, restent des enfants, qui vont devoir comprendre leurs actes (avant même d’en répondre), qui vont devoir porter cela tout au long de leur vie, construire leur vie autour de cela, sortir de cela différents et aptes à la vie collectives.
Si l’on ne croit pas en cela, si l’on croit qu’on est criminel depuis 18 mois et pour toute sa vie, ce ne sont peut-être pas des prisons qu’il faut construire pour enfermer les criminels, mais des bunkers pour protéger une poignée de braves gens ? Si l’on ne croit pas en cela, il n’y qu’un pas vers le rétablissement de la peine de mort !
J’invite tous ceux qui veulent résister à ce recul incroyable de civilisation que représente le projet d’abrogation de l’ordonnance de 1945 :
à interpeller la Ministre Dati
à transmettre leur avis de citoyen à la Commission Varinard (parlementaires)
à organiser vite et partout l’information et la mobilisation de tous, car nous sommes tous responsables de la bêtise et de l’ignominie que notre Gouvernement produit
à interpeller directement les parlementaires en leur demandant par exemple s’ils se sentent à l’abri d’un acte délictueux, voire criminel de la part de leurs enfants… et s’ils les jugeraient perdus pour le « Bien »
Voix par voix, nous devons gagner un vote négatif de la part des Députés et Sénateurs.
Source : elunet.org
mercredi 26 novembre 2008
« Nicolas Sarkozy en transition à Valenciennes : l’impuissance face à la crise » (Communiqué JJ Candelier - Groupe communiste Assemblée nationale,)
Communiqué de Jean-Jacques Candelier, Député du Nord : "Le Président de la République vient vanter les mérites du Contrat de Transition Professionnelle (C.T.P.) à Valenciennes.
Ce n’est pas un hasard : on sait que la Région possède un taux de chômage plus élevé que la moyenne nationale, que les délocalisations s’y s’accélèrent et que toutes les industries éprouvent les plus grandes difficultés.
Cette Région, qui a tant donné pour le développement industriel de notre pays, est plus que jamais la victime d’un système où les pleins pouvoirs sont accordés aux multinationales et aux actionnaires.
Le chef de l’Etat ne veut pas mettre le doigt là-dessus. Il propose aux ouvriers de se reconvertir dans des emplois fictifs !
En pleine crise économique et de destruction des emplois, on connaît les effets du C.T.P. : au bout d’un an, il faut pointer au chômage, comme tout le monde !
Arrêtons cette politique de la terre brûlée ! Arrêtons les moulinets insupportables, que ce soit dans le G20 ou au sein de l’Union européenne !
Il faut faire le bilan de plus de vingt années de politiques libérales, qui ont précarisé le monde du travail, ont massivement réduit la rémunération du travail, pour dégager toujours plus d’argent pour les actionnaires et la spéculation mondiale.
C’est aux profits de s’adapter à la crise, et non aux salariés de payer les pots cassés. Pour cela, je formule trois propositions :
1) Augmentations des salaires et retraites, à même de relancer la consommation et la machine économique,
2) Moratoire sur les licenciements, que ce soit dans le public ou le privé,
3) Droits pour les salariés et leurs représentants élus d’intervention la définition et le contrôle des choix de gestion et des stratégies des entreprises et des banques.
En pleine sinistrose, il est bon, pour le chef de l’Etat, de rejoindre les siens, une poignée de militants U.M.P. à la Salle des Fêtes de Saint-Saulve. Les salariés eux, attendent toujours…"
Source : elunet.frmercredi 19 novembre 2008
La Cour de Cassation blanchit le député Vanneste au nom de la liberté d'expression.
Lesbian & Gay Pride Lille
c/o l'Egide
202 rue Nationale
59000 LILLE
Communiqué de presse
Lille, le 13 novembre 2008,
La Cour de Cassation blanchit le député Vanneste au nom de la liberté d'expression.
Pouvons-nous accepter qu'un Elu de la République Française, Pays des Droits de l'Homme, intervienne librement en s'inspirant de sinistres personnages, à l'Assemblée Nationale?
Pour mémoire:
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Dans son discours prononcé à BAD TÖLZ le 18 février 1937, HIMMLER explique le danger que représente à ses yeux l'homosexualité.
"...10% des individus de sexe masculin sont homosexuels, et si la situation ne change pas, cela signifie que notre peuple sera anéanti par cette maladie contagieuse. A long terme, aucun peuple ne pourrait résister à une telle perturbation de sa vie et de son équilibre sexuel...........le domaine de la sexualité peut être synonyme de mort pour un peuple..."
Dans son intervention, au cours des débats sur la création de la HALDE, à l'Assemblée Nationale le 7 décembre 2004, Mr Vanneste explique le danger que pourrait représenter l'homosexualité.
"...J'ai dit qu'elle était inférieure à l'hétérosexualité. Si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité...".
Vous pouvez noter que Mr Vanneste, député UMP, étend sa pensée à l'humanité.
Aujourd'hui en 2008
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Deux tribunaux (tribunal correctionnel de Lille en 2006 et la Cour d'Appel de Douai en 2007) ont condamné Christian Vanneste pour ses propos homophobes.
En 2008, la Cour de Cassation de Paris (dont le président est toujours nommé par le chef de l'état) annule la décision des jugements précédents. Il s'agit là d'un profond discrédit de la justice.
Accepter un tel discours injurieux porte atteinte à la dignité des personnes homosexuelles comme nous.
Alors que faire?
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Il est évident que la Cour Européenne de Justice des Droits de l'Homme doit être saisie pour que la condamnation de Mr Vanneste soit confirmée et maintenue.
Les Elus de la République ne peuvent qu'exiger la démission de ce député, qui, par ses propos déshonore l'Assemblée Nationale dans un pays qui, nous le rappelons, est celui des Droits de l'Homme.
Conclusion:
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Nous ne pouvons pas accepter que de tels propos injurieux et dévalorisants puissent être prononcés en toute impunité au nom de la LIBERTE , sinon c'est la porte ouverte à tous les abus: l'Histoire est là pour nous le rappeler.
Ne jamais oublier que c'est à cause du silence des peuples que se sont produites les pires atrocités de notre Histoire.
Faudra t-il accepter n'importe quels propos au NOM DE LA LIBERTE DE PENSEE ET D'EXPRESSION?
La démocratie prend de la valeur lorsque chaque individu est respecté dans ce qu'il est.
L'équipe de la Lesbian & Gay Pride Lille
Président: Frank DANVERS
Vice-présidente: Régine FONTENEAU
Trésorier: Marc-Charles SERIN
Secrétaire: Henri ROUX
lundi 17 novembre 2008
En conscience, je refuse d’obéir !" Lettre d’un instituteur de Colomiers à son inspecteur
La lettre "En conscience, je refuse d’obéir" d’Alain Refalo a agi comme un déclic chez beaucoup d’enseignants. A ce jour, plus de 7 500 visiteurs différents l’ont lu sur le blog, sans compter une vingtaine de sites qui l’ont mise en ligne et la diffusion par mail. Des enseignants l’impriment, la diffusent, l’affichent. Son auteur vient d’être convoqué, une enquête est ouverte par son Académie...
[...] Le démantèlement des fondements de l’Education Nationale est un processus que je ne peux accepter sans réagir. L’objet de ma lettre est de vous informer que je ne participerai pas à ce démantèlement. En conscience, je refuse de me prêter par ma collaboration active ou mon silence complice à la déconstruction d’un système, certes imparfait, mais qui a vocation à éduquer et instruire, à transmettre tout autant un « art de faire » qu’un « art de vivre », en donnant toutes ses chances à chaque élève, sans aucune distinction. [...]
1. Les « nouveaux » programmes constituent une régression sans précédent. [...] C’est pourquoi en conscience, j’ai décidé de ne pas les appliquer et de continuer à travailler dans l’esprit des programmes de 2002.
2. Tout particulièrement, je refuse de m’inscrire dans la logique d’une « Instruction morale et civique » aux relents passéistes. [...] Aujourd’hui, comme hier, en conscience, j’ai fait le choix d’une éducation citoyenne qui permette aux élèves de découvrir leur potentiel créatif et émotionnel au service du mieux vivre ensemble.
3. La réduction du volume horaire de la semaine scolaire de 26h à 24h apporte des bouleversements tels dans l’organisation des écoles, qu’il faut aujourd’hui parler de désorganisation structurelle. [...] Dès la rentrée, en conscience, je n’appliquerai pas ce dispositif d’aide personnalisée tel qu’il est actuellement organisé. Ces deux heures seront mises à profit pour mener à bien un projet théâtre avec tous les élèves de la classe, répartis en demi-groupe, le mardi et le vendredi de 15h30 à 16h30, ceci avec l’accord des parents.
4. Les stages de remise à niveau pendant les vacances scolaires à destination des élèves de CM1 et CM2 sont eux aussi des dispositifs scandaleux et démagogiques destinés à caresser l’opinion publique dans le sens du poil. [...] Parce que je respecte profondément les élèves qui ont des difficultés et leurs parents et que je suis persuadé que ce dispositif est néfaste, je continuerai à refuser de transmettre des listes d’élèves pour les stages de remise à niveau.
5. La loi sur le service minimum d’accueil dans les écoles les jours de grève n’est pas autre chose qu’une loi de remise en question des modalités d’application du droit de grève. [...] En conscience, je ne me déclarerai pas gréviste à l’administration et j’informerai les parents trois jours avant de mon intention de faire grève. [...]
Source : elunet.org
jeudi 13 novembre 2008
Appel du Comité national de soutien à Salah Hamouri
Au terme de 3 années de prison durant lesquelles son procès a vu l’annulation de plus de 20 audiences faute du moindre témoin se présentant à la barre du tribunal militaire chargé de le juger, il a été brutalement placé devant un chantage odieux consistant à le forcer à « plaider coupable » sous peine de se voir infliger une peine de prison supérieure à 7 ans de prison, peine décidée unilatéralement par le Procureur dudit tribunal.
Ce qu’on lui reproche ? Etre passé 3 mois avant son arrestation devant le domicile de Yossef Ovadia, chef du parti Shas, rabbin connu pour ses positions extrêmes. Ce fait banal, joint à l’accusation – du reste non fondée – de son appartenance au FPLP, ont conduit le tribunal militaire israélien installé en territoire palestinien à considérer que Salah Hamouri avait « l’intention » d’attenter à la vie de cette personne.
Alors qu’aucune preuve concrète n’a pu être présentée et que son habitation a été fouillée au peigne fin par les services spéciaux israéliens qui n’ont rien trouvé y compris dans le disque dur de son ordinateur, Salah Hamouri, bien qu’innocent, a été ainsi condamné à 7 ans de prison pour un « délit d’intention ».
Notre jeune compatriote français est donc un otage.
Il est otage de l’occupation israélienne qui juge ceux qu’elle opprime. Il est otage de la « justice » militaire israélienne qui l’a contraint à s’accuser faussement sous peine d’une sanction plus lourde s’il refusait son chantage. Il est l’otage de la politique intérieure israélienne, le parti Shas soutenant le gouvernement Olmert finissant.
Malgré toutes les démarches effectuées et les assurances prodiguées, Salah Hamouri est toujours en prison tandis que son cas fait l’objet d’un silence assourdissant
Dans ces conditions nous estimons de notre devoir en tant que défenseurs des droits de l’homme partout dans le monde, de nous mobiliser plus fortement encore, dans la diversité de nos positions ou situations, afin d’entreprendre une véritable campagne dynamique et unifiée pour obtenir la libération de notre compatriote Salah Hamouri.
A cette fin nous décidons, sans plus attendre, de créer un « Comité national de soutien à Salah Hamouri » pour faire connaître son cas et obtenir sa libération. Sa maman, Denise Hamouri, en sera la présidente d’honneur. Nous appelons à relayer largement, sur cette base, les actions d’informations et de soutien."
Pour se joindre au comité de soutien, écrire au député honoraire Jean-Claude Lefort.
Source : elunet.org
lundi 10 novembre 2008
La crise pour les Nuls!
Alors voilà, Mme Ginette a une buvette à B. petit village bien de chez nous Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée. Vu qu’elle vend à crédit, Mme Ginette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut aussi augmenter un peu les prix de base du « Calva » et du ballon de rouge. Le jeune et dynamique directeur de la banque locale, quant à lui, pense que les ardoises du « troquet » constituent, après tout, des actifs recouvrables et commence à faire crédit à Mme Ginette ayant les dettes des ivrognes comme garantie. Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs recouvrables en CDO, CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres sigles financiers que nul n’est capable de comprendre. Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, aux bourses de Francfort et de Paris, etc .., à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c'est-à-dire les ardoises des ivrognes de Mme Ginette). Ces « dérivés » sont alors négociés pendant des années comme si il s’agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays. Jusqu’au jour ou quelqu‘un se rend compte que les alcoolos du troquet de B. n’ont pas un « rond » pour payer leurs dettes. La buvette de Mme Ginette fait faillite. Et le monde entier l’a dans le …….
Section communiste du PCF Avion
jeudi 6 novembre 2008
La crise financière mondiale - En finir avec le capitalisme !
La crise financière et industrielle actuelle est la conséquence de l’avarice de l’infime minorité de capitalistes qui contrôlent l’économie. Elle sera lourde de conséquences pour les travailleurs, les jeunes et les retraités.
Même pendant les années de « croissance », la précarité de l’emploi et la pauvreté se généralisaient. Désormais, la situation est encore plus alarmante.
Chaque semaine, on nous annonce de nouvelles délocalisations, fermetures et restructurations d’entreprises au détriment des salariés. Des centaines de milliers d’emplois sont menacés, tandis que les prix et les loyers ne cessent d’augmenter.
Suivant l’exemple de Bush, Sarkozy promet de soutenir le système bancaire. Cela signifie que l’Etat prendrait à sa charge les pertes dues aux pratiques spéculatives et frauduleuses des banquiers.
Mais d’où viendra l’argent de l’Etat, dont les caisses, rappelons-le, sont vides ? Soit d’une augmentation des impôts, soit d’un endettement accru de l’Etat – et sans doute des deux à la fois.
Ainsi, l’Etat empruntera massivement à des banques… pour pouvoir payer les dettes d’autres banques ! Quelle escroquerie ! Cet endettement supplémentaire servira de prétexte pour réduire les budgets de l’éducation, de la santé et des services publics.
Il n’y a pas d’argent pour financer la Sécurité Sociale ou les retraites, mais il n’en manque jamais quand il s’agit de renflouer les caisses des capitalistes du secteur bancaire !
Pendant de longues années, les politiciens, les médias et tous leurs « spécialistes » nous ont expliqué que le socialisme était mort, que le capitalisme avait triomphé, que c’était un système efficace qui assurerait le progrès social et un avenir meilleur. Il fallait tout privatiser, tout soumettre à la loi du profit et du « marché ».
Nous en voyons aujourd’hui le résultat. Les soi-disant « plans » pour « moraliser » et « réguler » les marchés ne sont que de la poudre aux yeux. Le système capitaliste est spéculatif par sa nature même. L’idée de réguler les marchés financiers est absurde.
Les répercussions de cette crise ne nous laisseront pas d’autre choix que de lutter bec et ongles pour défendre nos salaires, nos emplois, nos retraites, nos écoles et notre système de santé.
Mais aussi longtemps que nous laisserons l’économie et le système financier entre les mains d’une minorité capitaliste, il n’y aura pas d’issue. Il faut arracher au secteur privé le contrôle de l’économie en nationalisant les banques, les assurances, les organismes de crédit, l’industrie et la grande distribution – sans indemnisation pour les grands actionnaires.
Lorsque les principaux leviers de l’économie seront sous le contrôle de la collectivité, il sera possible d’établir un plan de production socialiste rationnel, où les décisions seront prises dans l’intérêt de la majorité, et non plus d’une poignée de riches parasites.
Telle est l’idée fondamentale du socialisme.
La Ripostemercredi 5 novembre 2008
La victoire de Barack Obama est l’expression d’une immense attente de changements
La victoire de Barack Obama est d’abord la défaite cinglante du néo-conservatisme de John Mac Cain et de Georges Bush. La politique réactionnaire du Parti républicain, la logique de guerre, le recul des libertés, l’ ultralibéralisme, le soutien constant à la haute finance et aux spéculateurs ont été puissamment rejetés par une très large majorité de citoyens des Etats-Unis. Le Parti communiste français salue cet événement majeur.
La victoire du sénateur de l’Illinois montre une société américaine qui change. L’élection d’un président noir est un fait de grande portée dans l’ histoire des Etats-Unis et un facteur d’encouragement pour toutes celles et ceux qui agissent, partout, contre le racisme et les discriminations.
Cette victoire de Barack Obama, c’est aussi l’expression d’une énorme attente de justice et de protection sociale, de démocratie et de paix. Barack Obama a contribué à faire naître d’immenses espoirs de changements aux Etats-Unis et dans le monde. Il faudra qu’ il y réponde. C’est un défi considérable alors que la première puissance capitaliste est dans une crise profonde.
Parti communiste français
vendredi 24 octobre 2008
Réaction de Marie-George Buffet à la fermeture des usines Renault
Comme d’habitude le paiement des dividendes aux actionnaires sera assuré – Carlos Goshn leur a promis 6% - tandis que les salariés seront sacrifiés mis au chômage technique boursier ! Et je ne parle même pas des sous-traitants de Renault pour lesquels on parle déjà de licenciement sec par milliers.
En ces heures graves pour le pays – quand Renault éternue, c’est la France qui s’enrhume disait-on autrefois – je demande au Président de la république de prendre enfin ses responsabilités pour éviter ce désastre social. Il le peut. L’Etat qui participe au capital de Renault peut augmenter sa participation pour atteindre la minorité de blocage et empêcher ce mauvais coup. Il y a urgence.
Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF
Paris, le 24 octobre 2008
Source : elunet.org
Commémoration des fusillés de Chateaubriant
« Certes j’ aurais voulu vivre, mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c’est que ma mort serve à quelque chose ». Cette phrase, de Guy Môquet, dans sa dernière lettre à sa mère montre l’engagement d’un homme, d’un jeune. L’engagement d’un jeune de 17 ans pour la liberté, alors que le gouvernement avait fait enfermer son père. L’engagement d’un jeune de 17 ans, qui à l’école luttait contre la stigmatisation de certains de ses camarades de classe, juifs. L’engagement d’un jeune, révolté par l’oppression de ce monde des années 1930, où la droite criait « Mieux vaut Hitler que le Front populaire ».
L’engagement d’un jeune communiste, responsable dans le 17ème arrondissement de Paris.
Ce jeune communiste voulait poursuivre le combat de ceux qui l’ont précédé, pour le pain, la paix, la liberté. Pour, comme il l’écrivait dans un poème avant son arrestation, « pour que vainque le communisme, pour sortir ses camarades de prison, pour tuer le capitalisme ». Ils étaient des milliers de Guy Môquet en France à faire valoir leurs idées. Comme les JC parisiens, qui collaient par milliers des papillons contre l’occupation. Comme les jeunes communistes du Nord qui le mois suivant la débâcle, plongeaient dans la rivière de la Deûle, à Lille pour récupérer les armes laissées par l’armée française. Avec Guy Môquet, ils ont été vingt-six à mourir à Châteaubriant. Tous résistants. C’est ce symbole, c’est cette mémoire, ce sont ces vies que Nicolas Sarkozy a instrumentalisés l’an passé. Il a voulu enrôler ces hommes, la Résistance dans sa conception d’une nation fermée, d’une nation du repli sur soi.
Dans sa conception d’une nation génétique, où l’on entre par test ADN. Dans sa conception d’une nation policière, où la jeunesse subit quotidiennement les contrôles d’identité. Dans sa conception d’une nation aux lois liberticides ou engagement rime avec criminalité. Quand en 2007 il décide de faire lire la lettre de Guy aux lycéens, en 2008 il impose le fichier Edvige pour consigner et dresser des listes des « personnes susceptibles de porter atteintes à l’ordre publics » par leur engagement ou leur appartenances politiques, syndicale ou associative. Guy Môquet avait été arrêté par la police française parce qu’il diffusait un tract comme des centaines, des milliers d’autres jeunes et moins jeunes, en France. Il a été désigné par le ministre de l’Intérieur français de l’époque pour être livré aux nazis, parce qu’il était jeune communiste. Il a été exécuté parce que les nazis voulaient la tête de « patriotes ». Il ne s’agit pas de faire de grossiers parallèles, mais les symboles parlent d’eux mêmes, et c ’est bien dans ce fichier Edvige que pourrait figurer les noms des résistants d’aujourd’hui. Quand en 2007 il fait lire cette lettre, en 2008 il continue de liquider les acquis du programme du CNR. Sarkozy veut en jouant sur les symboles mieux faire oublier les atteintes à nos droits démocratiques et sociaux. Pendant qu’il fanfaronne en lisant Guy Môquet, en invoquant Jaurès, il casse le droit de grève, il casse le code du travail et les 35 heures, Il casse l’université en l’autonomisant, au service du patronat. La droite vide le contenu du message de la résistance, comme elle vide notre territoire des hommes qui en font sa richesse. Elle instrumentalise la mémoire de Guy Moquet pendant qu’elle expulse des sans papiers. Elle glorifie ces jeunes ayant donné leurs vies pour leur patrie pendant qu’elle envoie à la mort ceux qui voudrait en faire partie. Les mots sont forts, mais c’ est bien ce qui est arrivé cette année à Chunian Liu, qui s’est défenestrée à Belleville, à Paris, en tentant de s’échapper quand elle a vu arriver la police. On se souvient d’Ivan, jeune Tchétchène, tombé de son immeuble à Amiens, dans la Somme, en tentant, avec son père, de fuir la police qui entrait dans l’appartement pour les arrêter pour défaut de titre de séjour. On se souvient aussi du jeune sportif kenyan, John Maïna, qui s’est suicidé quand le droit à l’asile lui a été refusé, alors que la police et la milice, dans son pays d’origine, lui promettaient une mort certaine. On se souvient, à Toulouse, de Tarek, Tunisien de vingt-quatre ans, qui s’est jeté du quatrième étage. On peut aussi y ajouter les suicidés en centre de rétention. La politique d’immigration tue aussi à l’étranger les expulsés du territoire, déboutés du droit d’asile parce que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides ne veut pas croire les dangers encourus dans leur pays. Ainsi, Elanchelvan Rajendram, père de famille sri-lankais et tamoul, a été abattu par l’armée, il y a un an, devant sa maison sous les yeux de sa femme, quelque temps après son expulsion de France. Il est impossible de connaître le nombre de personnes disparues ou emprisonnées à leur arrivée. Nos 27 camarades sont morts pour la défense de la patrie, la défense de l’héritage du Front populaire et pour avoir combattu le fascisme. Ils se sont engagés parce qu’ils étaient internationalistes et progressistes non seulement pour la France mais pour le monde entier. Ils rêvaient de construire sur les ruines du nazisme un monde d’égalité et de fraternité. « Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent », disait Lucie Aubrac. Face à la résignation ambiante, hier comme aujourd’hui, il faut montrer qu’il y a dans ce pays, une France ouverte, une France accueillante, une France qui met la notion de progrès au service de l’humain et non au service des multinationales ou de conceptions rétrogrades de la Nation, et de la société. Pendant la guerre, les résistants étaient l’honneur de la France d’après. Encore aujourd’hui, nous avons la tâche de dessiner la France de demain. Car les résistants n’ont pas fait que résister, ils ont en même temps, inventé. C’est ainsi que le Conseil national de la Résistance a produit, en 1944 un programme du joli nom « les jours heureux ». Ce programme servira de feuille de route dans les années d’après guerre pour la reconstruction, pour bâtir une France sur de nouvelles fondations. De cette époque sortira la Sécurité sociale, l’ordonnance de 1945 sur les mineurs, les nationalisations qui contribuèrent tant à la reconstruction, à la prospérité économique de notre pays. Mais hier comme aujourd’hui, résister, c’est inventer. Résister, ce n’est pas seulement s’arquebouter sur l’existant. Résister aujourd’hui, ce n’est pas avoir un boulot à tout prix, version CPE comme la voudrait Sarkozy. C’est avoir un travail qui permette de se construire, de voir l’avenir, de faire des projets. c’est aussi faire avancer un monde de codéveloppement où les peuples se croisent et avancent ensemble, où les droits politiques, économiques et sociaux des individus progressent de Vancouver à Calcutta, d’Oslo à Johannesbourg. Résister, c’est refuser l’avenir qu’on nous prépare. Aujourd’hui, la situation faite à la jeunesse se dégrade. On le répète souvent, les jeunes d’aujourd’hui vivront moins bien que leurs parents. D’où les expressions récurrentes de malaise dans la jeunesse. On l’a vu lors des révoltes en novembre 2005 dans nos quartiers populaires. C’est pourquoi, la jeunesse a été de toutes les grandes luttes de ces dernières années : contre le CPE, contre la réforme LRU, contre les suppressions de postes dans les lycées, contre l’extrême droite qui aujourd’hui en Autriche refait surface. Aux atteintes qui lui sont portée, la jeunesse répondait dans ses cortèges « A ceux, qui veulent précariser les jeunes, les jeunes répondent : Résistance ! » Si ces mouvements ont porté, si les prochains gagneront, c’est parce que les jeunes ont entrevu qu’une autre société est possible. Hier comme aujourd’hui, plus nous verrons loin, plus nous irons loin. Faire vivre la mémoire de nos 27 camarades aujourd’hui, faire vivre la Résistance aujourd’hui, ce n’est pas s’emparer de la mémoire des résistants pour bafouer les valeurs qui étaient les leurs. Faire vivre la résistance aujourd’hui, ce n’est pas enfermer la lettre de Guy Môquet dans un cours d’histoire pour mieux tourner la page. « La résistance n’est pas une cendre que l’on conserve, mais une flamme que l’on transmet ». Alors aujourd’hui, n’est-il pas indispensable d’entrer en résistance contre un système capitaliste en crise qui broie nos vies au quotidien ? N’est-il pas indispensable d’entrer en résistance contre un système en capacité de sortir plus de 1500 milliards d’euros pour sauver les banques quand 30 suffirait à éradiquer la faim dans le monde ? N’est-il pas vital d’entrer en résistance contre un système qui exploite, qui exclu, qui précarise, qui tue ? Alors oui, entrer en résistance pour combattre, pour inventer, pour créer ! C’ est pour ces raisons qu’aujourd’hui comme hier, s’engager, militer, être insoumis, contester, sont par essence des comportements modernes car émancipateurs. Aujourd’hui les grands censeurs peuvent bien bailloner la liberté d’expression, hier les bourreaux de la résistance ont tué des hommes. Mais il ne pourront jamais tuer leurs idées ! Nous sommes ici pour commémorer ses 27 camarades, morts pour leurs actes, morts pour leurs idées. Les nazis voulaient se venger d’un acte de la Résistance, ce génial mouvement qui unissait communistes et gaullistes, chrétiens et athées, travailleurs français et immigrés, ce mouvement qui voulait bâtir une France ouverte, libre et heureuse ! Les nazis ont frappé. Vingt-sept innocents, dont Maximilien, vingt-et-un ans, dont Guy, dix-sept ans. Alors, soyons dignes d’eux !
La réalité des conditions de travail : exploitation ou esclavage moderne?
*
Je me lève à 5h45. Je m’habille dans ma tenue Intermaché, sans même prendre un petit déjeuner. Je réveille mes enfants, les habille à moitié réveillés et on se jette dans l’auto.
Vers 6h20, je laisse mes enfants chez la nourrice. Un petit bisou sur leurs joues encore endormies – ils n’ont même pas le courage d’y répondre – un dernier au revoir et direction le boulot. Mes yeux me piquent, remplis d’une fatigue qui s’accumule de jour en jour.
A 6h30, j’arrive devant la cahute du poste de garde. Un grand costaud employé par une société de gardiennage me tend la feuille de signatures et mon badge, pour pointer. La signature permet seulement de savoir combien nous sommes, à l’intérieur du dépôt. Il paraît qu’en cas d’incendie nous n’aurions que 10 minutes pour sortir, ce qui leur éviterait de devoir verser une pension à mes enfants. Ah, on se sent aimés !
6h35. Je prends mon chariot élévateur électrique. C’est mon aide, il va m’aider à remplir ma tâche. Il est le prolongement de moi-même. Sans lui je ne peux pas faire de commande, mais lui peut servir à une autre que moi. Je me dis parfois qu’il a droit à plus d’égards que moi. Lui, on le répare, on ne l’engueule pas quand il est malade, on ne lui fait pas payer ses sautes d’humeur ou ses coups de mou. On doit y faire attention, le recharger, l’entretenir. Nous, c’est plutôt : « si vous êtes pas contentes, la porte est grande ouverte. Allez bosser, maintenant ! ».
Je m’arrête boire un café, c’est la seule chose que j’aurai dans le ventre avant mon retour chez moi. Je l’apprécie, moi qui n’aimais pas ça avant !
Après 500 mètres j’arrive pour prendre mes commandes. Une commande est faite par les magasins. Elle comporte plusieurs types de produits qu’on nomme « colis ». Suivant le nombre, je sais si ma journée sera plutôt tranquille ou « speed ». Moins j’ai de commandes, plus c’est simple ! Cependant, le nombre de commandes m’indique seulement la facilité que j’aurai à faire mon travail. Mais je sais que, de toute façon, j’aurai au moins 1250 colis à mettre sur palettes.
A 6h50, je me jette dans les allées. Je pars un peu avant les autres pour éviter la cohue. Quand tout le monde a ses commandes, c’est chacun pour soi : on a au moins 1250 colis à faire dans la journée – alors plus vite on va, plus vite on pourra souffler !
A 10h, on fait une pause de 21mn (précision suisse) – enfin, si on peut, car s’il manque du monde ou si les magasins ont trop commandé (comme avant et après un week-end), on se retrouve avec des colis en plus. Certains salariés qui ont du mal à suivre le rythme se suppriment eux-même la pause pour éviter de finir trop tard. Selon le nombre de commandes et de colis (jamais inférieur à 1250), je finis ma « prépa » vers 13h / 13h30.
Certains pourraient penser qu’après avoir levé environ 7 tonnes de beurre, de fromage, de lait et autres denrées alimentaires, je pourrais prétendre à une petite pause. Mais ceux-là sont bien trop gentils pour vivre dans ce monde ! Car après, on doit nettoyer les allées, c’est-à-dire enlever les cartons qui traînent, refaire les palettes de produits, etc. On pourrait me demander pourquoi, lorsqu’on fait notre « prépa », on ne range pas au fur et à mesure. Mais c’est que les commandes sont notre priorité. Tout doit partir le plus rapidement possible. Pas le temps de se baisser pour ramasser un carton qui traîne !
La médecine du travail nous dit régulièrement que nous devons prendre les colis en pliant les jambes, et non en pliant le dos. Nous ne sommes pas contre ! Cependant, nous finirions toujours à 19h ! Alors tant pis : nous aurons tous et toutes le dos cassé dans 4 ou 5 ans. Nous n’avons pas vraiment le choix.
Je quitte le travail vers 14h21 (pas avant, sinon on se fait remarquer, voire réprimander). Je remonte dans mon auto, je retrouve mon fils de trois ans chez la nourrice et l’emmène à la maison faire sa sieste. J’ai enfin le temps de manger un peu. A 16h30, je vais chercher ma fille à l’école. La joie de vivre de mes enfants et leurs besoins de tendresse achèvent de me fatiguer. Pourtant, je dois encore laver les enfants, ranger, faire à manger, les courses, le repassage, etc.
Vers 21h00, enfin, je me pose, repue de fatigue. Il m’arrive de me dire qu’heureusement, je suis célibataire – car s’il fallait en plus assumer un rôle de femme, je ne sais pas où je trouverais l’énergie !
Et le lendemain, rebelotte, et même un samedi sur deux. Tout ça pour 1100 euros par mois. Ah, vraiment, il n’y a pas à dire : je ne suis pas à plaindre !
En plus, j’ai de la chance : l’INSEE me dit que je ne suis pas une « ouvrière ». Ils veulent insinuer que je ne travaille pas dans les pires conditions. Je ne sais pas si, d’après les statistiques, je suis une ouvrière. Mais ce qui est sûr, c’est que je n’ai pas l’impression que ma vie soit plus agréable qu’une ouvrière des années 50 !
Propos recueillis par Sylvain Roch (PCF Moulins - CGT )
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Envoyez-nous le récit de votre journée de travail !
Cet article sur la journée de travail de Clara est le premier d’une longue série. Nous publierons régulièrement le récit d’une journée de travail d’un salarié. Nous voulons couvrir un large éventail de métiers et de secteurs économiques.
Pour ce faire, chers lecteurs, nous avons besoin de votre aide. Comme Clara, racontez votre « journée type » (ou une journée exceptionnelle) et envoyez-nous votre récit à : redaction@lariposte.com
Source : la Riposte.
jeudi 23 octobre 2008
Alfredo Reichlin, Le silence des communistes (L’Arche, 2007)
La crise financière mondiale - En finir avec le capitalisme !
La crise financière et industrielle actuelle est la conséquence de l’avarice de l’infime minorité de capitalistes qui contrôlent l’économie. Elle sera lourde de conséquences pour les travailleurs, les jeunes et les retraités.
Même pendant les années de « croissance », la précarité de l’emploi et la pauvreté se généralisaient. Désormais, la situation est encore plus alarmante.
Chaque semaine, on nous annonce de nouvelles délocalisations, fermetures et restructurations d’entreprises au détriment des salariés. Des centaines de milliers d’emplois sont menacés, tandis que les prix et les loyers ne cessent d’augmenter.
Suivant l’exemple de Bush, Sarkozy promet de soutenir le système bancaire. Cela signifie que l’Etat prendrait à sa charge les pertes dues aux pratiques spéculatives et frauduleuses des banquiers.
Mais d’où viendra l’argent de l’Etat, dont les caisses, rappelons-le, sont vides ? Soit d’une augmentation des impôts, soit d’un endettement accru de l’Etat – et sans doute des deux à la fois.
Ainsi, l’Etat empruntera massivement à des banques… pour pouvoir payer les dettes d’autres banques ! Quelle escroquerie ! Cet endettement supplémentaire servira de prétexte pour réduire les budgets de l’éducation, de la santé et des services publics.
Il n’y a pas d’argent pour financer la Sécurité Sociale ou les retraites, mais il n’en manque jamais quand il s’agit de renflouer les caisses des capitalistes du secteur bancaire !
Pendant de longues années, les politiciens, les médias et tous leurs « spécialistes » nous ont expliqué que le socialisme était mort, que le capitalisme avait triomphé, que c’était un système efficace qui assurerait le progrès social et un avenir meilleur. Il fallait tout privatiser, tout soumettre à la loi du profit et du « marché ».
Nous en voyons aujourd’hui le résultat. Les soi-disant « plans » pour « moraliser » et « réguler » les marchés ne sont que de la poudre aux yeux. Le système capitaliste est spéculatif par sa nature même. L’idée de réguler les marchés financiers est absurde.
Les répercussions de cette crise ne nous laisseront pas d’autre choix que de lutter bec et ongle pour défendre nos salaires, nos emplois, nos retraites, nos écoles et notre système de santé.
Mais aussi longtemps que nous laisserons l’économie et le système financier entre les mains d’une minorité capitaliste, il n’y aura pas d’issue. Il faut arracher au secteur privé le contrôle de l’économie en nationalisant les banques, les assurances, les organismes de crédit, l’industrie et la grande distribution – sans indemnisation pour les grands actionnaires.
Lorsque les principaux leviers de l’économie seront sous le contrôle de la collectivité, il sera possible d’établir un plan de production socialiste rationnel, où les décisions seront prises dans l’intérêt de la majorité, et non plus d’une poignée de riches parasites.
Telle est l’idée fondamentale du socialisme.
Source : La Riposte
mercredi 22 octobre 2008
un autre système est possible
lundi 20 octobre 2008
Le Bretton Woods qu’on nous promet est une tromperie
Communiqué du PCF :
"La crise rend Nicolas Sarkozy, et bien d’ autres avec lui, plus volubiles que jamais : un nouveau Bretton Woods, une refondation de capitalisme, un sommet international avec un agenda ambitieux…Devant la tournure dramatique de la crise et l’annonce d’une récession sévère cette inflation verbale rappelle que c’est bien tout le système qui est en question. Mais comme dit le Figaro : « il ne faut pas s’ attendre pour autant à un grand soir de la finance mondiale ».
Ce qui se prépare c’est, en effet, bien moins que ces annonces mirobolantes faites pour donner l’illusion qu’ il y a un pilote dans l’avion. On parle de mesures pour stabiliser et contrôler le système financier international. On va s’occuper un peu des paradis fiscaux et des parachutes dorés pour limiter les excès et calmer les esprits…Et on nommera cela « une nouvelle régulation ».
De qui se moque t’on ? La référence à Bretton Woods est une tromperie. Ce qui fut décidé en 1944, avec la fin de la guerre (par 44 pays alliés et l’ URSS comme observateur) ne fut rien moins qu’ une reconstruction complète des relations économiques, financières, politiques et institutionnelles mondiales. La planète était un champ de ruines. Il fallait alors tout repenser et pas seulement ravaler la façade. C’ est ce qui fut entrepris au cours de plusieurs conférences mondiales.
C ‘est tout cela qui est en crise structurelle aujourd’hui. Le système financier s’est effondré, le système commercial et l’ OMC sont en échec majeur, le FMI et la Banque mondiale sont devenus inadaptés, l’ ONU - instrumentalisée et bafouée dans ses principes - est inefficace, les modes de gestion néo-libéraux sont dans l’impasse, les dégâts environnementaux touchent à des limites, les pays les plus pauvres sont ceux qui paient le plus cher…
La crise actuelle n’est donc pas seulement un problème économique. C’ est un défi politique et de civilisation : avec le système lui-même, c’ est aussi l’ ensemble des relations internationales dans toutes leurs dimensions qui sont à restructurer profondément ou à mettre en cause dans leur existence même comme le G8, ce directoire des puissants dont l’ illégitimité est patente.
La crise provoque beaucoup d’ inquiétudes. Les recettes et les calculs avancés pour y faire face suscitent de l’indignation. Chacun comprend ce qui se joue : qui va payer si ces recettes et ces calculs l’emportent, sinon les citoyens de France, d’Europe et du monde ? Pas question, en effet, de relance pour l’ emploi, les salaires et le pouvoir d’ achat. Pas question de mettre en cause la dérégulation, le libre-échangisme, la pression sur les dépenses publiques et sociales. Lors d’une réunion internationale un G5 patronal a rappelé que « le capitalisme est le meilleur système pour garantir la prospérité ». La prospérité de qui ?
Il y a quelques milliards de gens dans le monde qui veulent de vraies réponses à leurs attentes sociales, à leurs aspirations à plus de solidarité, de démocratie et de souveraineté populaire. C’ est la force de toutes celles et ceux qui veulent que cela change vraiment."
Source : elunet.orgvendredi 17 octobre 2008
« Sarkozy-Lagarde-Parisot : les pieds nickelés du capitalisme nationalisent les pertes et privatisent les profits »
Jean-Michel Bochaton, Président du groupe communiste à la région Rhône-Alpes :
"Aaahh ! Pas d’bol pour l’hôte de l’Elysée, lui qui était si pressé d’accéder pour 6 mois à la Présidence de l’Europe histoire de faire oublier ses promesses sur le pouvoir d’achat, se fait rattraper par la patrouille libérale.
Après avoir menti comme un arracheur de dents lors de la dernière campagne présidentielle, après avoir promis tout et son contraire, le leader Maximo de l’UMP se prend les pieds dans le tapis. La dure réalité de la politique qu’il essayait de cacher dessous est en pleine lumière : explosion du chômage, casse des services publics ; privatisations ; instauration de la loi de la jungle dans tous les projets de lois annoncés, précarisation accrue, autoritarisme, abandon de la jeunesse et des personnes âgées……..
Ces derniers jours les Français, sous le choc du krach boursier et inquiets pour l’avenir, découvrent un Président « bling-bling » s’essayant au discours moralisateur : « les parachutes dorés ? », promis juré « c’est fini » ; « le capitalisme entreprenarial doit se substituer au capitalisme financier » martèle-t-il dans ces derniers discours, « les Etats-Unis et les Bush chez qui il est allé en vacances dès son élection ? » ne sont pas « le seul point de l’horizon ». Tous les copains de Sarkozy en rigolent encore, les Bolloré, le patron du Fouquet’s, les Lagardère, les Bouygues et autres Rothschild qui forment sa garde rapprochée, lui prodiguant conseils et bons mots méprisants. Malgré les écrans de fumée du Medef et de l’UMP , des citoyens lucides font actuellement circuler sur Internet des extraits de discours et propositions que Sarkozy a formulé en 2007 prônant les subprimes « à la française », théorisant que les français devait aussi savoir s’endetter prenant exemple sur les USA. C’était l’époque du « travailler plus pour gagner plus ».
Coup sur coup 4 évènements récents ont marqué un tournant dans le climat social et politique dans notre pays. Il y a une semaine à Sandouville, Sarkozy protégé par un important dispositif policier annule sa rencontre avec les salariés de Renault massivement en grève et très remontés contre les suppressions d’emploi.
Le 7, de nombreuses manifs intersyndicales défilent partout en France posant l’exigence des salaires et d’un travail décent. Vendredi plusieurs milliers de salariés de l’automobile envahissent le salon de l’auto et dénoncent l’exploitation dont ils sont l’objet et la perte du pouvoir d’achat qui fait que les gens « n’ont plus d’argent pour en acheter pendant que certains s’en mettent plein les poches », les médias couvrent abondamment cette initiative histoire de coller à l’état d’esprit des citoyens qui est en train de basculer.
Chaque jour, les français découvrent médusés les « combinaziones » des banques ; ils apprennent incrédules au travers des articles de presse et journaux télés que dans cette tourmente où des milliards sont dilapidés pour boucher les trous de la spéculation il y a encore de sinistres individus ou réseaux financiers qui s’en mettent plein les poches en organisant la mise en faillite de banques ou en organisant la baisse des cours des actions pour des opérations scandaleuses dites pudiquement « ventes a découvert ». Le feuilleton Dallas et G.R. ; le Monopoly à coté c’est du pipi de chat !
Comme pour démontrer que les français y voient clair, ce sondage publié jeudi dernier par CSA –l’Humanité révélant que 54% des citoyens veulent transformer radicalement le système capitaliste contre 40% qui veulent l’aménager. Ils sont aussi 64% à penser que c’est une crise générale du système capitaliste qui nous concerne tous. Ces chiffres prouvent que la ligne de partage antilibérale, anticapitaliste est toujours vivace après le référendum où le « non » a été largement majoritaire contre la constitution Giscard.
Plus que jamais l’ensemble de ces éléments démontre qu’il y a un espace pour ceux qui veulent changer totalement cette société. Les élus communistes posent l’urgence d’agir pour une autre utilisation de l’argent. La proposition communiste de constitution d’un pôle financier et bancaire public commence à prendre corps et d’autres forces reprennent désormais cette proposition à construire dans les luttes. La mobilisation pour obtenir la suppression « du bouclier fiscal » qui a fait un cadeau de 15 milliards aux plus riches est plus que nécessaire pour réorienter ces montants à l’emploi utile, la formation, le logement, la santé.
Dans ce contexte la gauche, la majorité régionale, le PCF ont une responsabilité pour ouvrir largement le débat sur ces choix politiques forts. N’attendons pas ! "
Source : elunetmercredi 15 octobre 2008
Crise financière / déclarations de Nicolas Sarkozy : le Parti communiste français propose des mesures d’urgences et des réformes de fond pour s’attaqu
Communiqué du PCF :
"Notre pays, comme le monde entier, est brutalement plongé dans une des plus graves crises économiques de son histoire. Captés par la spéculation sur les marchés financiers au lieu de s’investir dans l’économie réelle, les énormes profits réalisé par la mise en concurrence et la surexploitation des salariés du monde entier ont alimenté une gigantesque bulle financière qui est en train d’exploser. Les dégâts financiers sont déjà considérables. Aux États-Unis, 2000 milliards de dollars (20% des retraites gérées par les fonds de pension) sont partis en fumée.
Face au désastre, les grands de la terre se réunissent en urgence (G4, G7, Eurogroupe…) pour renflouer le système financier. Des sommes fabuleuses, qui se comptent en milliers de milliards de dollars, sont mobilisées par les Etats pour boucher les trous aux frais des contribuables. Mais rien n’y fait jusqu’à présent. La sphère financière s’affole et les bourses connaissent un plongeon sans équivalent.
Cette crise d’ampleur historique ne s’arrêtera pas à la sphère financière. L’immobilier, par où la crise a démarré, est déjà touché de plein fouet. Si on ne fait rien d’efficace, la crise bancaire va mettre en très grande difficulté les PME, et toute l’activité productive. Avec d’importantes conséquences sur le chômage, déjà en hausse très nette depuis l’été. L’économie mondiale est entrée en récession. Elle risque de prendre une ampleur catastrophique, affectant les salaires, l’emploi, les retraites, le logement, l’accès à la santé, les services publics. C’est la vie quotidienne de chacune et chacun d’entre nous qui est menacée.
Les mesures annoncées aujourd’hui par le Président de la République, après la réunion hier de l’Eurogroupe, la mobilisation de milliards d’euros pour sauver les banques ne s’attaquent pas aux choix et aux pratiques qui ont conduit à la catastrophe d’aujourd’hui.
Le Président de la République en appelle à « l’union nationale ». Mais il propose que cette union se fasse autour des recettes libérales qui sont à la racine même de la crise en favorisant une nouvelle fois un système irresponsable. Ces mesures sont absolument insuffisantes. Il est complètement vain de prétendre « moraliser » le capitalisme. C’est le système lui-même qui est en crise parce qu’il est obsédé par les profits, la rentabilité et l’enrichissement de quelques uns au détriment de l’intérêt général, du développement de toutes et tous, et de la préservation de la planète. Un système qui va de crise en crise : sociale, alimentaire, écologique, financière, et nourrit des tensions et des conflits de plus en plus graves.
Dans la très grave situation où nous sommes, le Parti communiste appelle les citoyennes et les citoyens, les militants syndicalistes et associatifs à se mobiliser sous toutes les formes possibles. Il appelle les économistes de gauche qui veulent contribuer à ce mouvement à travailler ensemble pour faire émerger des propositions fortes et convergentes. Il appelle les personnalités et les forces politiques de gauche à se rassembler d’urgence pour porter ensemble un plan de mesures efficaces pour stopper et sortir de la crise. Et dessiner ainsi une alternative politique de gauche forte et audible.
Dans les jours qui viennent, il organisera mille rencontres dans tous le pays afin de débattre avec toutes celles et tous ceux qui le souhaitent des véritables solutions à la crise. Dès aujourd’hui, il lance une pétition visant à soutenir cette démarche et de premières propositions :
Mesures d’urgence |
1. Il faut des mesures efficaces et justes pour sauver le système de crédit, vital pour notre économie. Mais en prenant des garanties contraignantes à l’égard des spéculateurs qui sont responsables de cette crise.
Pas d’argent public sans pouvoir de gestion. S’il doit venir au secours d’un établissement financier , comme Dexia, l’Etat doit pouvoir contrôler sa stratégie et sa gestion. Et quand il l’estime justifié, compenser l’aide apportée par une nationalisation durable de ses actifs sains, contribuant ainsi à la constitution d’un grand pôle financier public.
Organiser et exiger la transparence absolue du système bancaire. L’argent et la monnaie sont des biens communs, nécessaire à tous. Ils doivent être maîtrisés par tous les citoyens
Suppression du boulier fiscal pour les plus riches. Refus de toutes nouvelles privatisations, à commencer par celle de La Poste, qu’il faut stopper de toute urgence.
Plan de développement et de modernisation des services publics
Augmentation des salaires et des pensions
2. On trouve des centaines de milliards pour sauver le système financier. Un effort équivalent peut et doit être fait pour les simples gens dont l’activité et la consommation sont le cœur vital de l’économie. Il faut pour cela des mesures d’urgences permettant de rétablir vraiment la confiance en protégeant les salariés et les familles.
Garantie absolue des dépôts bancaires des petits et moyens épargnants : cette mesure doit être prise dans toute l’union européenne dès le Conseil du 15 octobre.
Garantie des rémunérations en cas de licenciement
Garantie du logement, interdisant les expulsions, y compris pour les accédants touchés par la crise des crédits relais.
Des réformes de fond pour s’attaquer à la logique folle du capitalisme. |
1. Réorienter l’argent vers l’économie réelle. Nous proposons de réunir immédiatement un Grenelle du développement, avec tous les acteurs sociaux et économiques, pour décider des moyens de réorienter l’argent vers les salaires et le pouvoir d’achat, l’emploi et la formation, l’investissement, la santé, l’éducation et la recherche et toutes les dépenses socialement utiles.
2. Créer un grand pôle public du crédit. Autour de la banque des Dépôts et Consignations, des Caisses d’épargne, des banques mutualistes, de l’Oséo, de la banque postale, et les banques privées qui seraient renationalisées, ce pôle public doit avoir pour mission devrait impulser une politique de crédit favorisant l’investissement utile, et pénalisant lourdement les crédits à visée spéculative.
3. Contrôler les mouvements de capitaux. Il faut revenir sur l’aberrante liberté de circulation des capitaux qui alimente l’incendie financier. Dans le même sens, il faut engager une lutte acharnée contre les paradis fiscaux, dont l’existence, au sein même de l’Europe, permet à des capitaux considérables d’échapper à tout contrôle.
4. Aller vers un nouveau traité fondateur de l’Union européenne. La banque centrale européenne, aujourd’hui esclave des marchés financiers, doit être mise au service du développement de l’industrie et des services. En remettant en cause son « indépendance » à l’égard des pouvoirs politiques. Mais aussi en allant vers un nouveau traité mettant fin au pacte de stabilité, au dogme de la « concurrence libre et non faussée, et au choix du dumping social et fiscal.
5. Mettre le poids de la France et de l’Europe au service d’une refonte des institutions internationales à vocation économique et financière. Ayant pour but de favoriser un co-développement durable de tous les peuples, cette refonte doit s’accompagner de la création d’une monnaie commune mondiale mettant fin à l’hégémonie désastreuse du dollar.
Relevé de décision du Comité Exécutif National