vendredi 17 octobre 2008

« Sarkozy-Lagarde-Parisot : les pieds nickelés du capitalisme nationalisent les pertes et privatisent les profits »

Jean-Michel Bochaton, Président du groupe communiste à la région Rhône-Alpes :

"Aaahh ! Pas d’bol pour l’hôte de l’Elysée, lui qui était si pressé d’accéder pour 6 mois à la Présidence de l’Europe histoire de faire oublier ses promesses sur le pouvoir d’achat, se fait rattraper par la patrouille libérale.

Après avoir menti comme un arracheur de dents lors de la dernière campagne présidentielle, après avoir promis tout et son contraire, le leader Maximo de l’UMP se prend les pieds dans le tapis. La dure réalité de la politique qu’il essayait de cacher dessous est en pleine lumière : explosion du chômage, casse des services publics ; privatisations ; instauration de la loi de la jungle dans tous les projets de lois annoncés, précarisation accrue, autoritarisme, abandon de la jeunesse et des personnes âgées……..

Ces derniers jours les Français, sous le choc du krach boursier et inquiets pour l’avenir, découvrent un Président « bling-bling » s’essayant au discours moralisateur : « les parachutes dorés ? », promis juré « c’est fini » ; « le capitalisme entreprenarial doit se substituer au capitalisme financier » martèle-t-il dans ces derniers discours, « les Etats-Unis et les Bush chez qui il est allé en vacances dès son élection ? » ne sont pas « le seul point de l’horizon ». Tous les copains de Sarkozy en rigolent encore, les Bolloré, le patron du Fouquet’s, les Lagardère, les Bouygues et autres Rothschild qui forment sa garde rapprochée, lui prodiguant conseils et bons mots méprisants. Malgré les écrans de fumée du Medef et de l’UMP , des citoyens lucides font actuellement circuler sur Internet des extraits de discours et propositions que Sarkozy a formulé en 2007 prônant les subprimes « à la française », théorisant que les français devait aussi savoir s’endetter prenant exemple sur les USA. C’était l’époque du « travailler plus pour gagner plus ».

Coup sur coup 4 évènements récents ont marqué un tournant dans le climat social et politique dans notre pays. Il y a une semaine à Sandouville, Sarkozy protégé par un important dispositif policier annule sa rencontre avec les salariés de Renault massivement en grève et très remontés contre les suppressions d’emploi.

Le 7, de nombreuses manifs intersyndicales défilent partout en France posant l’exigence des salaires et d’un travail décent. Vendredi plusieurs milliers de salariés de l’automobile envahissent le salon de l’auto et dénoncent l’exploitation dont ils sont l’objet et la perte du pouvoir d’achat qui fait que les gens « n’ont plus d’argent pour en acheter pendant que certains s’en mettent plein les poches », les médias couvrent abondamment cette initiative histoire de coller à l’état d’esprit des citoyens qui est en train de basculer.

Chaque jour, les français découvrent médusés les « combinaziones » des banques ; ils apprennent incrédules au travers des articles de presse et journaux télés que dans cette tourmente où des milliards sont dilapidés pour boucher les trous de la spéculation il y a encore de sinistres individus ou réseaux financiers qui s’en mettent plein les poches en organisant la mise en faillite de banques ou en organisant la baisse des cours des actions pour des opérations scandaleuses dites pudiquement « ventes a découvert ». Le feuilleton Dallas et G.R. ; le Monopoly à coté c’est du pipi de chat !

Comme pour démontrer que les français y voient clair, ce sondage publié jeudi dernier par CSA –l’Humanité révélant que 54% des citoyens veulent transformer radicalement le système capitaliste contre 40% qui veulent l’aménager. Ils sont aussi 64% à penser que c’est une crise générale du système capitaliste qui nous concerne tous. Ces chiffres prouvent que la ligne de partage antilibérale, anticapitaliste est toujours vivace après le référendum où le « non » a été largement majoritaire contre la constitution Giscard.

Plus que jamais l’ensemble de ces éléments démontre qu’il y a un espace pour ceux qui veulent changer totalement cette société. Les élus communistes posent l’urgence d’agir pour une autre utilisation de l’argent. La proposition communiste de constitution d’un pôle financier et bancaire public commence à prendre corps et d’autres forces reprennent désormais cette proposition à construire dans les luttes. La mobilisation pour obtenir la suppression « du bouclier fiscal » qui a fait un cadeau de 15 milliards aux plus riches est plus que nécessaire pour réorienter ces montants à l’emploi utile, la formation, le logement, la santé.

Dans ce contexte la gauche, la majorité régionale, le PCF ont une responsabilité pour ouvrir largement le débat sur ces choix politiques forts. N’attendons pas ! "

Source : elunet

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