Une grande marche pour les salaires devrait être organisé le 26 septembre du siège du Medef à l’Elysée... C’est ce qu’à décidé le 1er septembre le Conseil national du PCF reprenant ainsi la proposition de Marie-George Buffet.
Partout, cette question monte dans le mouvement social, dans l’opinion publique... Le dernier sondage CSA/HD montre que 56 % des salariés sont prêts à descendre dans la rue pour les salaires.
Des juin, les élus communistes et républicains invitaient eux aussi à prendre à bras le corps cette question dès juin. Serge Hulot, au nom de l’Anecr, soulignait que le "Le Pouvoir d’achat est une question extrêmement sensible"... "Dans cet esprit, nous pourrions envisager d’initier, au nom de l’ANECR, une action dans la durée qui allieraient défense et promotion des services publics locaux, nationaux – aujourd’hui tous visés avec la RGPP et les finances des collectivités locales"...
Les coups durs portés cette été contre le pouvoir d’achat ne peuvent que renforcer cette détermination des élus à faire de cette bataille un grand rassemblement...
Les déclarations se multiplient pour porter cette question des salaires et du pouvoir d’achat.
Dans un communiqué le PCF estime : "Les syndicats mettent en tête de leurs cahiers de revendications cette question des salaires. Les luttes se multiplient dans les entreprises, grandes ou moyennes pour des augmentations et certaines sont victorieuses.
A gauche même, ceux qui trouvent des vertus au libéralisme peinent de plus en plus à éviter de prendre position.
Le sujet pourrait bien devenir dans les mois qui viennent une sorte de ligne de partage des eaux entre ceux qui veulent changer la vie et ceux qui aspirent à poursuivre le système. Les uns devront alors se préoccuper de leur rassemblement et du débouché politique qu’ils lui donnent ; les autres s’arc-bouteront alors avec plus de difficulté sur les vieux clichés conservateurs."
Du côté des syndicats, la CGT considère que "Incontestablement les questions du pouvoir d’achat dominent l’actualité sociale. "
"Alors que les prix flambent, que le pouvoir d’achat est une préoccupation majeure pour les Français, le gouvernement refuse aux 2,5 millions de Smicards (dont 90.000 à temps partiel) la moindre augmentation au-delà de la règle légale. Le Smic a été seulement revalorisé de 8 centimes d’euros (+0,9 %) au 1er juillet 2008 !
L’augmentation de 2,1 % intervenue cette année dès le 1er mai, ne relève que de l’obligation légale d’ajuster le Smic dans les mêmes proportions que l’inflation lorsque celle-ci franchit le seuil de 2 %. Le refus du gouvernement d’accorder un coup de pouce au Smic est scandaleux. Alors qu’il y a un an, le Président de la République avait promis à « la France qui se lève tôt » de revaloriser la valeur du travail, aujourd’hui le bilan est lourd. Pour la 1ère fois depuis 25 ans, le taux du salaire horaire ouvrier évolue moins vite que les prix, ce qui influe négativement sur le niveau d’augmentation du SMIC au 1er juillet. Cette situation nécessite encore plus, un coup de pouce gouvernemental sur le Smic pour aller au-delà de son augmentation légale, d’autant plus que l’inflation déjà élevée (+ 3,6 % en moyenne sur 1 an) pèse plus lourd sur les budgets modestes.
Pour FO, Jean-Claude Mailly constate que "salaires, prix, production, croissance, consommation, tous les indicateurs sont en train de plonger. Une économie comme celle de la France étant en grande partie tirée par la consommation, celle-ci est actuellement doublement atteinte : d’un côté des salaires qui n’augmentent pas assez, d’un autre des prix qui montent trop. Cela ne fait que renforcer notre revendication prioritaire sur les salaires, retraites et minima sociaux" (...)
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