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INACCEPTABLE : Renault supprime 4 000 emplois tout en faisant des profits records
L’annonce de 4 000 emplois supprimés à Renault dont 1 millier à Sandouville n’est en rien justifié comme le rappelait mes collègues députés, Jean-Paul Lecoq et Daniel Paul dans leur courrier à Madame Christine Lagarde, ministre de l’économie, en date du 24 juillet dernier.
Dans les faits, pour chaque emploi supprimer par Renault en France, il y aura 2 voir 3 emplois de détruit dans les entreprises sous traitantes.
Non, rien ne justifie un tel plan, si ce n’est la volonté de Carlos Ghosn de faire de Renault le constructeur généraliste européen le plus rentable et ce pour la satisfaction des seuls actionnaires.
En effet, rappelons qu’en 2005, les actionnaires ont touché 55,4 millions de dividendes, 716 millions en 2006, 900 millions en 2007, et pour 2008, 1039 millions d’euros sont prévus.
Chacun connaît le dicton « quant on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ».
Non rien ne justifie une telle décision car les résultats au 1er semestre 2008 sont en forte augmentation sur 2007 : 1,5 milliards de résultats net soit 11,5 %.
En 5 ans, Renault a accumulé 15 millions d’euros de bénéfice...
Oui, comment peut-on annoncer de si bons résultats et dans le même temps supprimer des milliers d’emplois ?
Cela relève du cynisme patronal le plus absolu.
C’est pourquoi avec mes collègues Jean Paul Lecoq et Daniel Paul, je demande au gouvernement et à Nicolas Sarkozy, président de l’Union européenne, d’intervenir avec force auprès du groupe Renault pour que cesse cette saignée d’emplois industriels et ses conséquences sur les emplois induits. La politique industrielle de la France et de l’Europe ne doit pas se décider « à la corbeille ». La France ainsi que l’Europe, a besoin d’une véritable politique industrielle créatrice d’emplois durables sur son territoire.
Ce week-end end, je serai présent à la Fête de l’Humanité pour animer un débat sur l’avenir de l’automobile en France et en Europe. Je donne rendez-vous aux salariés et aux syndicalistes ce samedi à 15 heures au stand de la Fédération, Seine Saint Denis pour engager la riposte à ce plan de casse de l’automobile française.
Jacky HENIN
En signant cette pétition, vous soutenez l’initiative du PCF pour que soit financée une étude de faisabilité sur la gratuité des transports sur Lille Métropole par la communauté urbaine.
Chômeurs, RMIstes, étudiants, moins de 25 ans... La politique tarifaire de Transpole découpe ses usagers en de multiples sous- catégories. Pourtant, de nombreux laissés pour compte prennent le risque de frauder. Il s’agit souvent de personnes vivant dans la précarité.
à l’opposé de cette conception du "chacun son tarif", la gratuité des transports permettrait à l’accès aux métros, bus et tramway quel que soit notre revenu ou notre situation sociale. Se déplacer est un droit : un véritable service public des transports doit se donner les moyens de rendre les transports accessibles à tous.
La facilité d’accès aux transports en commun désenclaverait les quartiers les plus fragiles. Ce qui permettrait plus de mobilité entre lieu de résidence, lieu d’études, lieu de travail et lieu de loisir.
Précarité oblige, les périodes de recherche d’emploi sont de plus en plus fréquentes tout au long de la vie. Ces périodes sont caractérisées par le stress et l’inquiétude vis-à-vis notre parcours professionnel. La gratuité des transports assurerait à chacun la liberté de déplacement nécessaire à la recherche d’emploi sans avoir à courir après les demandes de remboursement de transport.
écologique, la gratuité des transports en commun encouragerait les automobilistes à laisser le volant pour emprunter un moyen de transport moins onéreux et moins polluant. Ce qui aurait pour effet de limiter les pics de pollution sur la métropole.
Les transports gratuits dans une métropole de la taille de Lille serait une première en France. Cette innovation pourrait favoriser l’image touristique de Lille.
Certaines villes ont tenté l’expérience de la gratuité des transports, mais celle-ci a un coût : supprimer le ticket revient à payer celui-ci dans ses impôts. Le prix du ticket représente moins de 44% du chiffre d’affaire de Transpole. Rendre l’accès aux transports gratuit revient donc à financer ce budget.
Cela mériterait une étude approfondie. Plusieurs scénarios sont possibles : Les Entreprises pourraient participer au financement, comme en région Parisienne où 50% des dépenses de leur salariés en matière de transports sont remboursés par l’employeur.
L’impôt permet à chacun de payer en fonction de ses moyens le coût global des transports. Ce fonctionnement serait alors plus juste.
Le groupe communiste de la LMCU demande une étude de faisabilité sur la gratuité des transports - refusé jusqu’à ce jour. Cette étude pourrait constituer un bon point de départ à l’élaboration d’un nouveau mode de gestion des transports publics, plus juste, économe et innovante.
Communiqué Actu’chomage du 09 Septembre 2008
Ça n’est pas sérieux !!!
Alors qu’on s’apprête à généraliser un nouveau système d’« intéressement » qui s’appuie, déjà, sur de grossières erreurs de diagnostic et qui n’apportera rien de vraiment plus favorable par rapport aux dispositifs de cumul déjà existants, voici qu’un « rapport d’étape » pondu à la va-vite nous vante la marchandise de Martin Hirsch comme permettant d’accroître de 30% le retour à l’emploi !
Hélas, silence total sur la nature des postes occupés (CDI, CDD, intérim, contrats aidés… temps plein ou temps partiel) et sur le possible effet d’aubaine que ce dispositif pourrait avoir sur les employeurs. Déplorant la précipitation politique et le manque de rigueur autour de ce projet, le président du Comité d’évaluation du RSA, François Bourguignon, l’a dit lui-même dans Les Echos : « Nous n’avons pas eu assez de temps pour évaluer les expérimentations ».
Un autre « rapport d’étape » arrêté au 31 mars et, bizarrement, un peu plus précis, a montré que les emplois non durables et à temps partiel raflaient la mise.
Comment les technocrates qui nous gouvernent osent-ils promouvoir un dispositif qui, bien qu’il soit en phase d’expérimentation, reste aussi mal évalué ? Ce manque de sérieux est pour le moins troublant. Il révèle qu’en réalité le RSA vise nettement au retour à l’emploi, peu en importe la qualité et la pérennité, afin d’influer sur les statistiques : la lutte — la vraie — contre le chômage et la pauvreté n’est pas sa priorité.
L’ Union européenne a déjà décidé une aide appréciable de 2 millions d’euros à Haïti. Cependant, il est temps de contribuer à sortir ce pays, un des plus pauvres du monde, d’une situation d’ extrême vulnérabilité du fait de son sous-développement. La mission des troupes étrangères sous l’ égide de l’ ONU doit être la reconstruction. La France et l’ Union européenne ont le devoir d’apporter un soutient conséquent à ces objectifs.
Pour Cuba, plusieurs pays de la région, ainsi que l’Espagne et de la Russie, ont déjà proposé leur aide. Les Etats-Unis ont fait savoir qu’ils seraient prêts à envoyer un groupe d’experts pour évaluer les dommages causés par cette catastrophe naturelle en vue d’établir d’un aide probable.
Plus que jamais ce qui est à l’ordre du jour est la fin du blocus économique, commercial et financier illégitime que les Etats-Unis maintiennent sur ce pays. La France, qui exerce actuellement la Présidence de l’ Union Européenne, doit tout faire pour y mettre fin. Ce blocus impose chaque année à Cuba des dégâts considérables. Sa levée permettrait en particulier, dans des conditions normales, l’ achat de médicaments et de nourriture et l’ accès aux crédits internationaux nécessaires.
Source : pcf arras
le 4 octobre 2008, à 15 h à la Maison de l’Education Populaire (MEP) 1, place Georges Lyon à Lille
ANNIE LACROIX-RIZ présente son nouveau livre « De Munich à Vichy, l’assassinat de la Troisième République (1938-1940) »
à l’initiative de la cellule Centre-Vieux Lille (Pierre Simonot), l'UEC et la Coordination communiste et le PRCF
La bourgeoisie a inventé l’histoire « officielle », et elle cherche à la faire breveter par des historiens « raisonnables » et des journalistes complaisants. Dans cette histoire-là, le capitalisme se met en scène : il est bon et efficace ! Il efface ses trahisons, gomme sa cupidité, nie sa haine du peuple.
Annie Lacroix-Riz, l’historienne qui décoiffe, va chercher la vérité dans les faits, dans les documents d’archives, dont elle est une spécialiste. Elle avait déjà montré que la bourgeoisie ne s’était pas contenté de collaborer après la défaite de 1940, mais avait construit une entente avec l’ennemi dès l’entre-deux-guerres dans son livre « Le choix de la défaite ».
Son nouveau livre « De Munich à Vichy : l’assassinat de la Troisième République (1938-1940) » montre comment les classes dirigeantes et leurs auxiliaires politiques (« républicains » compris) ont organisé et organiquement lié la trahison nationale et la guerre contre la classe ouvrière et ses défenseurs.
Pourquoi se passionner pour des événements vieux de 70 ans ? Parce que leur connaissance nous apporte une compréhension très actuelle sur la guerre de classe que mène avec âpreté le capitalisme d’aujourd’hui : sa haine de l’Etat comme lieu de régulation, sa lutte pour l’écrasement des salaires, sa tactique permanente de division des salariés, son combat dans le domaine des idées pour falsifier l’histoire.
Parce que Annie Lacroix-Riz nous donne des billes pour organiser la résistance !
Source : pcf.fr
Les syndicats de la Poste appellent les postiers à la grève et à des manifestations le 23 septembre contre la privatisation.
source dépêche AFP :
Les fédération CGT, Sud-PTT, CFDT, FO, CFTC et CGC "ont décidé d’appeler l’ensemble des postières et des postiers à la grève nationale et unitaire avec manifestations le 23 septembre 2008", indiquent-elles dans une déclaration commune lue par la secrétaire générale de la CGT-Poste, Colette Duynslaeger, à l’issue d’une réunion intersyndicale au siège de la fédération à Montreuil qui avait débuté à 14H30.
"L’unité des organisations syndicales contre ce projet isole la Poste et le gouvernement", ajoutent les syndicats, qui soulignent que "l’ampleur de l’action le 23 septembre sera une étape importante pour mettre en échec la privatisation", et que "chaque grévistes va compter".
Les syndicats "réitèrent leur exigence d’un débat public national", et proposent aux usagers de signer une pétition "pour appuyer l’action des postiers et s’opposer au projet". Ils "conviennent également de s’adresser ensemble à tous les élus et partis politiques".
Pour que les manifestations "soient le plus massives possible, nous souhaitons qu’elles soient décentralisées", a précisé Mme Duynslaeger.
Les syndicats dénoncent la transformation de l’établissement public en société anonyme au 1er janvier 2010, synonyme pour elles de privatisation.
Source : pcf.fr
Si l’on peut s’interroger sur la pertinence de ce dispositif contraignant, nul ne peut nier que la situation carcérale est devenue plus que tendue la principale cause étant la surpopulation des établissements pénitentiaires. Par ailleurs, se faire côtoyer de simples consommateurs de cannabis avec des trafiquants de cocaïne ou des braqueurs de bar-tabac n’est certainement pas un moyen d’aider à la réinsertion des premiers.
Mais, en dehors de ces constats qui, hélas, ne surprennent et n’indignent plus grand monde, la question du Travail dans les prisons est un sujet délicat. Certes, le prisonnier-travailleur reçoit un subside pour les heures de labeurs qu’il consent à effectuer mais qui accepte ce travail ? Un braqueur multirécidiviste retrouvera une part de son butin à sa sortie et un narco-trafiquant de grande ampleur ne s’inquiète généralement pas de son niveau de vie. Alors c’est le « petit délinquant », qui est, en partie, incarcéré car la société ne lui donnait pas d’autre choix que les petites combines et les magouilles en tout genre (Bourdieu fustigeait déjà ce phénomène en 1970) qui acceptera. Or cet homme oppressé par un système capitaliste le laissant « en dehors » du contrat social qui, finalement, a été largement récupéré, instrumentalisé et mis au service de la bourgeoisie, se retrouve, à nouveau, exploité dans l’enceinte de la prison. Ce sont donc, une fois de plus, les plus démunis qui tombent dans la gueule carnassière des capitalistes.
Et encore, si les produits manufacturés de cette façon étaient destinés à être distribués, par l’Etat au nom de la Solidarité Nationale, aux personnes âgés dans le besoin par exemple ! Mais non ! Notre Etat, toujours prêt à aider la classe dominante, offre les détenus de la République aux entreprises privées !
Sur le site http://nord.travail-penitentiaire.fr/index.htm, le ministère de la Justice propose des « solutions adaptées » et un « réseau spécialisé en sous-traitance » aux entreprises. L’ANPE n’étant plus capable de proposer du travail rémunéré correctement aux chômeurs, l’Etat propose une exploitation des détenus, promettant de la « proximité », de la « réactivité », de la « flexibilité », le « respect des délais » et surtout la « maîtrise des coûts » ! En somme, tout ce dont une entreprise peut rêver : de la main d’œuvre disponible 24H/24, des coûts bas et surtout la certitude qu’aucune plainte ne pourra émaner des « employés »… L’inspection du Travail est-elle prête à examiner les conditions dans lesquelles ce travail est effectué… ?
Plus besoin pour les entreprises industrialo-métallurgiques de s’expatrier aux confins du Pakistan ou de l’Indonésie pour faire travailler des enfants à la chaîne puisque le gouvernement français propose une main d’œuvre comparable !
Décidément la bourgeoisie, encouragée par l’Etat, ne cesse de trouver de nouveaux moyens de profiter de la misère qu’elle engendre. Le gouvernement français nous apporte une nouvelle preuve (dont on se serait bien passé) qu’il est plus que jamais du côté des exploiteurs, des bourgeois, des bouchers capitalistes dépeçant les prolétaires. Il n’est d’autre alternative à cette situation qu’une Révolution prolétarienne mettant à bas le système de production actuel. Camarade, pour le salut de l’Humanité écrivons la suite de l’Histoire !
Par Alexandre et Aliénor
Partout, cette question monte dans le mouvement social, dans l’opinion publique... Le dernier sondage CSA/HD montre que 56 % des salariés sont prêts à descendre dans la rue pour les salaires.
Des juin, les élus communistes et républicains invitaient eux aussi à prendre à bras le corps cette question dès juin. Serge Hulot, au nom de l’Anecr, soulignait que le "Le Pouvoir d’achat est une question extrêmement sensible"... "Dans cet esprit, nous pourrions envisager d’initier, au nom de l’ANECR, une action dans la durée qui allieraient défense et promotion des services publics locaux, nationaux – aujourd’hui tous visés avec la RGPP et les finances des collectivités locales"...
Les coups durs portés cette été contre le pouvoir d’achat ne peuvent que renforcer cette détermination des élus à faire de cette bataille un grand rassemblement...
Les déclarations se multiplient pour porter cette question des salaires et du pouvoir d’achat.
Dans un communiqué le PCF estime : "Les syndicats mettent en tête de leurs cahiers de revendications cette question des salaires. Les luttes se multiplient dans les entreprises, grandes ou moyennes pour des augmentations et certaines sont victorieuses.
A gauche même, ceux qui trouvent des vertus au libéralisme peinent de plus en plus à éviter de prendre position.
Le sujet pourrait bien devenir dans les mois qui viennent une sorte de ligne de partage des eaux entre ceux qui veulent changer la vie et ceux qui aspirent à poursuivre le système. Les uns devront alors se préoccuper de leur rassemblement et du débouché politique qu’ils lui donnent ; les autres s’arc-bouteront alors avec plus de difficulté sur les vieux clichés conservateurs."
Du côté des syndicats, la CGT considère que "Incontestablement les questions du pouvoir d’achat dominent l’actualité sociale. "
"Alors que les prix flambent, que le pouvoir d’achat est une préoccupation majeure pour les Français, le gouvernement refuse aux 2,5 millions de Smicards (dont 90.000 à temps partiel) la moindre augmentation au-delà de la règle légale. Le Smic a été seulement revalorisé de 8 centimes d’euros (+0,9 %) au 1er juillet 2008 !
L’augmentation de 2,1 % intervenue cette année dès le 1er mai, ne relève que de l’obligation légale d’ajuster le Smic dans les mêmes proportions que l’inflation lorsque celle-ci franchit le seuil de 2 %. Le refus du gouvernement d’accorder un coup de pouce au Smic est scandaleux. Alors qu’il y a un an, le Président de la République avait promis à « la France qui se lève tôt » de revaloriser la valeur du travail, aujourd’hui le bilan est lourd. Pour la 1ère fois depuis 25 ans, le taux du salaire horaire ouvrier évolue moins vite que les prix, ce qui influe négativement sur le niveau d’augmentation du SMIC au 1er juillet. Cette situation nécessite encore plus, un coup de pouce gouvernemental sur le Smic pour aller au-delà de son augmentation légale, d’autant plus que l’inflation déjà élevée (+ 3,6 % en moyenne sur 1 an) pèse plus lourd sur les budgets modestes.
Pour FO, Jean-Claude Mailly constate que "salaires, prix, production, croissance, consommation, tous les indicateurs sont en train de plonger. Une économie comme celle de la France étant en grande partie tirée par la consommation, celle-ci est actuellement doublement atteinte : d’un côté des salaires qui n’augmentent pas assez, d’un autre des prix qui montent trop. Cela ne fait que renforcer notre revendication prioritaire sur les salaires, retraites et minima sociaux" (...)
La parution de deux décrets autorisant l’inscription sur le livret de famille de fœtus mort-nés inquiète les organisations féministes.
Une parution discrète qui va faire du bruit. Vendredi dernier, deux décrets ont été publiés au Journal officiel, autorisant les parents de fœtus mort-nés à les inscrire à l’état civil, sans délais minimal de gestation, et, nouveauté, à les mentionner, avec leur prénom, dans le livret de famille. Ces textes réglementaires permettent donc de déclarer une mort anténatale, quel que soit le niveau de développement de l’embryon ou du fœtus. Officiellement, il s’agit d’accompagner le deuil des quelque 5 000 couples qui perdent, chaque année, un futur enfant. Mais pour beaucoup cette publication en catimini est un pas de plus vers la reconnaissance juridique des fœtus.
Décision controversée :
L’affaire remonte à 2005. À l’époque, trois couples saisissent en même temps la cour d’appel de Nîmes (Gard) pour obtenir une « déclaration d’enfant sans vie ». Le rejet de leurs demandes est alors motivé par une circulaire ministérielle parue en 2001 conforme aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Celle-ci préconise que la reconnaissance de la mort ne puisse se faire qu’à partir de vingt-deux semaines de gestation et à condition que le fœtus pèse au moins 500 grammes. Seulement voilà : en février dernier, la Cour de cassation annulera la décision de la cour d’appel de Nîmes et donnera raison aux plaignants. À la surprise générale. Argument principal : l’article de référence du Code civil, datant de 1993, ne fait pas mention de ces dispositions…
Menace sur le droit à l’avortement :
Les deux décrets entérinent maintenant cette décision controversée. Provoquant - un peu plus - l’inquiétude des associations féministes qui dénoncent le flou entretenu entre les statuts d’embryon, de fœtus et d’enfant. Pour Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Mouvement français pour le planning familial, ces décrets sont tout bonnement « catastrophiques ». « Ils érigent des projets d’enfants en personnalité, y compris dans les délais légaux de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) », souligne-t-elle. L’association reproche, par ailleurs, à ces textes de faire de la souffrance une norme. « Cette décision permet d’entériner le statut de victimes des couples ayant perdu un embryon ou un fœtus, et par là même, de montrer du doigt ceux qui choisissent l’IVG ou qui ne souhaitent pas afficher leur souffrance par un biais légal. »
Au-delà des considérations éthiques, les associations tirent la sonnette d’alarme et insistent sur le danger que ces textes font courir au droit à l’avortement. Marie-Pierre Martinet souligne ainsi le rôle des associations proches des mouvements « pro-vie », qui ont appuyé les familles lors du pourvoi en cassation. Pour Sabine Salmon, présidente de l’association Femmes solidaires, c’est encore plus clair : « Sous couvert d’apaiser la peine des familles, ces décrets ouvrent la porte à la remise en cause de l’IVG. »
Alice Cloiseau
www.humanite.fr/
Michel ANSART
Le 19 août dernier, à 6h30, quinze travailleurs du centre de tri des déchets de Romainville, en Seine Saint-Denis, sont entrés sur le site et ont investi l’espace central de l’usine avec drapeaux et affiches de la CGT. Travailleurs « sans-papiers », ils se sont mis grève illimitée pour obtenir leur régularisation. Les militants CGT des Unions Locales de Bobigny, de Noisy-le-sec, et de l’Union Syndicale de l’Intérim les accompagnent et les soutiennent jour et nuit.
Quinze travailleurs contre deux multinationales
Depuis le mois d’avril, les grèves de travailleurs sans-papiers se sont multipliées. Ce mouvement n’est pas près de s’éteindre. Aujourd’hui, plus de 900 régularisations ont été arrachées. Elles constituent une première fissure dans le mur du pouvoir. A Romainville, la lutte des quinze travailleurs a une dimension internationale. Il s’agit de faire plier les entreprises Veolia et Urbaser.
Par le recours à l’intérim, la multinationale française Veolia a exploité les travailleurs du site de Romainville pendant de nombreuses années – depuis 1992, pour le plus ancien d’entre eux. Depuis deux mois, la multinationale espagnole Urbaser, qui s’implante en France, a remplacé Veolia pour la gestion du centre de Romainville. Elle feint d’ignorer la situation. Mais elle est épinglée de longue date par les Commissions Ouvrières espagnoles, avec lesquelles nous sommes en contact.
Les revendications des grévistes sont claires et nettes :
1) Requalification des missions intérim en CDI. Certains salariés ont cumulé 300 missions intérim en 6 ans !
2) Réintégration des licenciés pour défaut de papiers (jusqu’où va l’hypocrisie !)
3) Démarches de l’entreprise, en préfecture, pour obtenir la régularisation de tous les sans-papiers.
Les négociations sont en cours avec les deux grands groupes et avec le SYCTOM (syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères). La détermination reste entière chez les grévistes.
Faire plier Veolia et Urbaser
Privés de droits, les salariés sans-papiers de Romainville, comme partout ailleurs, ne bénéficient ni de sécurité sociale, ni de retraite – alors qu’ils versent des cotisations dans les caisses de l’Etat. Nombre d’entre eux payent des impôts. Ils sont surexploités au quotidien : bas salaires, conditions de travail déplorables, brimades, menaces, changements de postes, licenciements arbitraires, etc. Et ils sont tous les jours à la merci d’une rafle policière.
Il leur a fallu beaucoup de courage pour se mettre à découvert, surprendre la direction de l’entreprise par un mouvement solide et la contraindre à la négociation. Et ils y sont parvenus. Leur porte-parole, secondé par la CGT, a été reçu et des discussions sont en cours.
La responsabilité du SYCTOM
Le problème de la privatisation de ce secteur n’est pas nouveau. Suite à une décision de la mairie de Paris, la CGT publiait le 2 juillet dernier un communiqué contre la privatisation de la collecte des ordures ménagères. Le SYCTOM, syndicat intercommunal qui regroupe la Seine Saint-Denis et l’est parisien, est propriétaire du site de Romainville. Il en a confié récemment la gestion à Urbaser, avec « délégation de service public ». Comme toujours, le passage au secteur privé livre les travailleurs au bon vouloir du patron, qui foule au pied le peu de protections qui restent dans la dernière version du Code du Travail. La privatisation signifie une impunité totale pour les pratiques illégales de l’employeur, ainsi qu’un renforcement de l’exploitation éhontée d’une main-d’œuvre fragilisée, livrée à tous les dangers. Aujourd’hui, les grévistes mettent en demeure les quelque 60 élus du SYCTOM de faire cesser l’hypocrisie et la fraude, chez leurs prestataires.
L’affaire de tous les salariés
Depuis deux semaines, nous recevons de multiples soutiens et visites, sur le site de la grève. La solidarité doit encore s’amplifier. Tant que durera cette situation, les capitalistes continueront à jouer la division pour mieux détruire les droits de tous. Comme pour l’ensemble des travailleurs précaires (qui sont légion), les sans-papiers ont droit à des conditions d’existence dignes. Leur activité syndicale doit être reconnue. Ils font « tourner » la machine économique au profit des mêmes exploiteurs que les autres salariés. Même sans-papiers, ils sont d’abord des travailleurs. Rétablir ces salariés dans leurs droits est l’affaire de tous. La seule solution est leur régularisation. Et pour cela, notre soutien actif est déterminant !
Vous pouvez :
1) Envoyer un chèque pour le fonds de lutte à l’adresse suivante :
UL CGT Bobigny. Rue du 8 mai 45. Espace Maurice Miles. 93 000 Bobigny
Chèques à l’ordre de « Union locale CGT de Bobigny ». Inscrivez au dos du chèque : « Sans-papiers de Romainville »
2) Envoyer des messages de solidarité à : ulcgtbobigny@orange.fr
Jacques Lesne (CGT ANPE 93 - PCF Bobigny)
Publication : lundi 1er septembre 2008