vendredi 18 janvier 2008

Pourquoi des élus communistes à Hellemmes ?

Dans la majorité communale depuis 2001, les élus communistes ne semblent pas au premier abord être très différents de leurs collègues socialistes. Après tout, ils ont dirigé votre ville ensemble, en accord les uns avec les autres, les communistes votant les budgets proposés par les socialistes, etc. Ce discours-là, nous l’entendons tous, nous le connaissons tous et certains d’entre vous pensent peut-être sincèrement qu’il est exact et qu’il n’y a pas de différence majeure entre un communiste et un socialiste dans votre belle ville d’Hellemmes. Et pourtant !
Chacun d’entre vous se souvient de la bataille acharnée qui nous a opposé mes collègues et moi à la direction de QUEBECOR International ; chacun d’entre vous se souvient que l’imprimerie devait fermer, qu’elle était condamnée. Tous nous avions entendu à l’époque ce trop courant discours : « on n’y peut rien, c’est la loi du Marché ». Et pourtant aujourd’hui, l’usine tourne à plein régime et le carnet de commande est satisfaisant. Et ça n’a été possible que parce que nous n’avons pas voulu nous résigner, nous avons refusé de plier.
Et à l’époque les seuls élus qui nous ont soutenus, du premier au dernier jour, qui nous ont accordé leur temps, qui se sont mis à notre disposition, ce sont les élus communistes. Certes les élus socialistes nous ont apporté leur aide et leur soutien de différentes manières, mais nous avons toujours regretté leur absence physique sur le site dans les premiers jours du mouvement alors que c’était le plus dur. Et pourtant 270 emplois, intérimaires compris, devaient disparaître…

Sans Roger MALY, Yves BOUCHER et Bernard VAN BELLE qui ont alerté les medias (un grand merci à Liberté Hebdo) et les parlementaires (Michelle DEMESSINE ou Alain BOCQUET) notre combat n’aurait pas été médiatisé comme il l’a été, nos déclarations n’auraient peut-être pas été relayées comme elles l’ont été et VOUS n’auriez peut-être pas su quel drame humain et économique se jouait à deux pas de chez vous.
Alors, après avoir vécu cette lutte sur le terrain de l’emploi et de la dignité avec mes collègues de QUEBECOR, la différence entre un élu communiste et un élu socialiste, pour moi, elle est simple : pour les communistes hellemmois, la fatalité n’existe pas, la loi du Marché doit céder devant les intérêts humains, leur ville ne sera jamais un dortoir géant et les seuls combats qu’ils ont perdu d’avance sont ceux qu’ils n’ont pas livrés !

Bien sûr, socialistes et communistes partagent certaines valeurs, certains points de vue et c’est pour cela qu’ils peuvent administrer une ville ensemble sans se sauter à la gorge toutes les vingt secondes ! Mais si vous voulez pouvoir compter sur des élus qui n’abandonnent jamais, qui essaient tout, tout le temps, épaulés par des militants qui vivent les mêmes galères que vous et donc qui vous comprennent, sachez que ces élus-là sont ceux du Parti Communiste Français !
Ne l’oubliez pas le 9 mars !

Jean VERSCHUEREN

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