vendredi 24 octobre 2008
Réaction de Marie-George Buffet à la fermeture des usines Renault
Comme d’habitude le paiement des dividendes aux actionnaires sera assuré – Carlos Goshn leur a promis 6% - tandis que les salariés seront sacrifiés mis au chômage technique boursier ! Et je ne parle même pas des sous-traitants de Renault pour lesquels on parle déjà de licenciement sec par milliers.
En ces heures graves pour le pays – quand Renault éternue, c’est la France qui s’enrhume disait-on autrefois – je demande au Président de la république de prendre enfin ses responsabilités pour éviter ce désastre social. Il le peut. L’Etat qui participe au capital de Renault peut augmenter sa participation pour atteindre la minorité de blocage et empêcher ce mauvais coup. Il y a urgence.
Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF
Paris, le 24 octobre 2008
Source : elunet.org
Commémoration des fusillés de Chateaubriant
« Certes j’ aurais voulu vivre, mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c’est que ma mort serve à quelque chose ». Cette phrase, de Guy Môquet, dans sa dernière lettre à sa mère montre l’engagement d’un homme, d’un jeune. L’engagement d’un jeune de 17 ans pour la liberté, alors que le gouvernement avait fait enfermer son père. L’engagement d’un jeune de 17 ans, qui à l’école luttait contre la stigmatisation de certains de ses camarades de classe, juifs. L’engagement d’un jeune, révolté par l’oppression de ce monde des années 1930, où la droite criait « Mieux vaut Hitler que le Front populaire ».
L’engagement d’un jeune communiste, responsable dans le 17ème arrondissement de Paris.
Ce jeune communiste voulait poursuivre le combat de ceux qui l’ont précédé, pour le pain, la paix, la liberté. Pour, comme il l’écrivait dans un poème avant son arrestation, « pour que vainque le communisme, pour sortir ses camarades de prison, pour tuer le capitalisme ». Ils étaient des milliers de Guy Môquet en France à faire valoir leurs idées. Comme les JC parisiens, qui collaient par milliers des papillons contre l’occupation. Comme les jeunes communistes du Nord qui le mois suivant la débâcle, plongeaient dans la rivière de la Deûle, à Lille pour récupérer les armes laissées par l’armée française. Avec Guy Môquet, ils ont été vingt-six à mourir à Châteaubriant. Tous résistants. C’est ce symbole, c’est cette mémoire, ce sont ces vies que Nicolas Sarkozy a instrumentalisés l’an passé. Il a voulu enrôler ces hommes, la Résistance dans sa conception d’une nation fermée, d’une nation du repli sur soi.
Dans sa conception d’une nation génétique, où l’on entre par test ADN. Dans sa conception d’une nation policière, où la jeunesse subit quotidiennement les contrôles d’identité. Dans sa conception d’une nation aux lois liberticides ou engagement rime avec criminalité. Quand en 2007 il décide de faire lire la lettre de Guy aux lycéens, en 2008 il impose le fichier Edvige pour consigner et dresser des listes des « personnes susceptibles de porter atteintes à l’ordre publics » par leur engagement ou leur appartenances politiques, syndicale ou associative. Guy Môquet avait été arrêté par la police française parce qu’il diffusait un tract comme des centaines, des milliers d’autres jeunes et moins jeunes, en France. Il a été désigné par le ministre de l’Intérieur français de l’époque pour être livré aux nazis, parce qu’il était jeune communiste. Il a été exécuté parce que les nazis voulaient la tête de « patriotes ». Il ne s’agit pas de faire de grossiers parallèles, mais les symboles parlent d’eux mêmes, et c ’est bien dans ce fichier Edvige que pourrait figurer les noms des résistants d’aujourd’hui. Quand en 2007 il fait lire cette lettre, en 2008 il continue de liquider les acquis du programme du CNR. Sarkozy veut en jouant sur les symboles mieux faire oublier les atteintes à nos droits démocratiques et sociaux. Pendant qu’il fanfaronne en lisant Guy Môquet, en invoquant Jaurès, il casse le droit de grève, il casse le code du travail et les 35 heures, Il casse l’université en l’autonomisant, au service du patronat. La droite vide le contenu du message de la résistance, comme elle vide notre territoire des hommes qui en font sa richesse. Elle instrumentalise la mémoire de Guy Moquet pendant qu’elle expulse des sans papiers. Elle glorifie ces jeunes ayant donné leurs vies pour leur patrie pendant qu’elle envoie à la mort ceux qui voudrait en faire partie. Les mots sont forts, mais c’ est bien ce qui est arrivé cette année à Chunian Liu, qui s’est défenestrée à Belleville, à Paris, en tentant de s’échapper quand elle a vu arriver la police. On se souvient d’Ivan, jeune Tchétchène, tombé de son immeuble à Amiens, dans la Somme, en tentant, avec son père, de fuir la police qui entrait dans l’appartement pour les arrêter pour défaut de titre de séjour. On se souvient aussi du jeune sportif kenyan, John Maïna, qui s’est suicidé quand le droit à l’asile lui a été refusé, alors que la police et la milice, dans son pays d’origine, lui promettaient une mort certaine. On se souvient, à Toulouse, de Tarek, Tunisien de vingt-quatre ans, qui s’est jeté du quatrième étage. On peut aussi y ajouter les suicidés en centre de rétention. La politique d’immigration tue aussi à l’étranger les expulsés du territoire, déboutés du droit d’asile parce que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides ne veut pas croire les dangers encourus dans leur pays. Ainsi, Elanchelvan Rajendram, père de famille sri-lankais et tamoul, a été abattu par l’armée, il y a un an, devant sa maison sous les yeux de sa femme, quelque temps après son expulsion de France. Il est impossible de connaître le nombre de personnes disparues ou emprisonnées à leur arrivée. Nos 27 camarades sont morts pour la défense de la patrie, la défense de l’héritage du Front populaire et pour avoir combattu le fascisme. Ils se sont engagés parce qu’ils étaient internationalistes et progressistes non seulement pour la France mais pour le monde entier. Ils rêvaient de construire sur les ruines du nazisme un monde d’égalité et de fraternité. « Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent », disait Lucie Aubrac. Face à la résignation ambiante, hier comme aujourd’hui, il faut montrer qu’il y a dans ce pays, une France ouverte, une France accueillante, une France qui met la notion de progrès au service de l’humain et non au service des multinationales ou de conceptions rétrogrades de la Nation, et de la société. Pendant la guerre, les résistants étaient l’honneur de la France d’après. Encore aujourd’hui, nous avons la tâche de dessiner la France de demain. Car les résistants n’ont pas fait que résister, ils ont en même temps, inventé. C’est ainsi que le Conseil national de la Résistance a produit, en 1944 un programme du joli nom « les jours heureux ». Ce programme servira de feuille de route dans les années d’après guerre pour la reconstruction, pour bâtir une France sur de nouvelles fondations. De cette époque sortira la Sécurité sociale, l’ordonnance de 1945 sur les mineurs, les nationalisations qui contribuèrent tant à la reconstruction, à la prospérité économique de notre pays. Mais hier comme aujourd’hui, résister, c’est inventer. Résister, ce n’est pas seulement s’arquebouter sur l’existant. Résister aujourd’hui, ce n’est pas avoir un boulot à tout prix, version CPE comme la voudrait Sarkozy. C’est avoir un travail qui permette de se construire, de voir l’avenir, de faire des projets. c’est aussi faire avancer un monde de codéveloppement où les peuples se croisent et avancent ensemble, où les droits politiques, économiques et sociaux des individus progressent de Vancouver à Calcutta, d’Oslo à Johannesbourg. Résister, c’est refuser l’avenir qu’on nous prépare. Aujourd’hui, la situation faite à la jeunesse se dégrade. On le répète souvent, les jeunes d’aujourd’hui vivront moins bien que leurs parents. D’où les expressions récurrentes de malaise dans la jeunesse. On l’a vu lors des révoltes en novembre 2005 dans nos quartiers populaires. C’est pourquoi, la jeunesse a été de toutes les grandes luttes de ces dernières années : contre le CPE, contre la réforme LRU, contre les suppressions de postes dans les lycées, contre l’extrême droite qui aujourd’hui en Autriche refait surface. Aux atteintes qui lui sont portée, la jeunesse répondait dans ses cortèges « A ceux, qui veulent précariser les jeunes, les jeunes répondent : Résistance ! » Si ces mouvements ont porté, si les prochains gagneront, c’est parce que les jeunes ont entrevu qu’une autre société est possible. Hier comme aujourd’hui, plus nous verrons loin, plus nous irons loin. Faire vivre la mémoire de nos 27 camarades aujourd’hui, faire vivre la Résistance aujourd’hui, ce n’est pas s’emparer de la mémoire des résistants pour bafouer les valeurs qui étaient les leurs. Faire vivre la résistance aujourd’hui, ce n’est pas enfermer la lettre de Guy Môquet dans un cours d’histoire pour mieux tourner la page. « La résistance n’est pas une cendre que l’on conserve, mais une flamme que l’on transmet ». Alors aujourd’hui, n’est-il pas indispensable d’entrer en résistance contre un système capitaliste en crise qui broie nos vies au quotidien ? N’est-il pas indispensable d’entrer en résistance contre un système en capacité de sortir plus de 1500 milliards d’euros pour sauver les banques quand 30 suffirait à éradiquer la faim dans le monde ? N’est-il pas vital d’entrer en résistance contre un système qui exploite, qui exclu, qui précarise, qui tue ? Alors oui, entrer en résistance pour combattre, pour inventer, pour créer ! C’ est pour ces raisons qu’aujourd’hui comme hier, s’engager, militer, être insoumis, contester, sont par essence des comportements modernes car émancipateurs. Aujourd’hui les grands censeurs peuvent bien bailloner la liberté d’expression, hier les bourreaux de la résistance ont tué des hommes. Mais il ne pourront jamais tuer leurs idées ! Nous sommes ici pour commémorer ses 27 camarades, morts pour leurs actes, morts pour leurs idées. Les nazis voulaient se venger d’un acte de la Résistance, ce génial mouvement qui unissait communistes et gaullistes, chrétiens et athées, travailleurs français et immigrés, ce mouvement qui voulait bâtir une France ouverte, libre et heureuse ! Les nazis ont frappé. Vingt-sept innocents, dont Maximilien, vingt-et-un ans, dont Guy, dix-sept ans. Alors, soyons dignes d’eux !
La réalité des conditions de travail : exploitation ou esclavage moderne?
*
Je me lève à 5h45. Je m’habille dans ma tenue Intermaché, sans même prendre un petit déjeuner. Je réveille mes enfants, les habille à moitié réveillés et on se jette dans l’auto.
Vers 6h20, je laisse mes enfants chez la nourrice. Un petit bisou sur leurs joues encore endormies – ils n’ont même pas le courage d’y répondre – un dernier au revoir et direction le boulot. Mes yeux me piquent, remplis d’une fatigue qui s’accumule de jour en jour.
A 6h30, j’arrive devant la cahute du poste de garde. Un grand costaud employé par une société de gardiennage me tend la feuille de signatures et mon badge, pour pointer. La signature permet seulement de savoir combien nous sommes, à l’intérieur du dépôt. Il paraît qu’en cas d’incendie nous n’aurions que 10 minutes pour sortir, ce qui leur éviterait de devoir verser une pension à mes enfants. Ah, on se sent aimés !
6h35. Je prends mon chariot élévateur électrique. C’est mon aide, il va m’aider à remplir ma tâche. Il est le prolongement de moi-même. Sans lui je ne peux pas faire de commande, mais lui peut servir à une autre que moi. Je me dis parfois qu’il a droit à plus d’égards que moi. Lui, on le répare, on ne l’engueule pas quand il est malade, on ne lui fait pas payer ses sautes d’humeur ou ses coups de mou. On doit y faire attention, le recharger, l’entretenir. Nous, c’est plutôt : « si vous êtes pas contentes, la porte est grande ouverte. Allez bosser, maintenant ! ».
Je m’arrête boire un café, c’est la seule chose que j’aurai dans le ventre avant mon retour chez moi. Je l’apprécie, moi qui n’aimais pas ça avant !
Après 500 mètres j’arrive pour prendre mes commandes. Une commande est faite par les magasins. Elle comporte plusieurs types de produits qu’on nomme « colis ». Suivant le nombre, je sais si ma journée sera plutôt tranquille ou « speed ». Moins j’ai de commandes, plus c’est simple ! Cependant, le nombre de commandes m’indique seulement la facilité que j’aurai à faire mon travail. Mais je sais que, de toute façon, j’aurai au moins 1250 colis à mettre sur palettes.
A 6h50, je me jette dans les allées. Je pars un peu avant les autres pour éviter la cohue. Quand tout le monde a ses commandes, c’est chacun pour soi : on a au moins 1250 colis à faire dans la journée – alors plus vite on va, plus vite on pourra souffler !
A 10h, on fait une pause de 21mn (précision suisse) – enfin, si on peut, car s’il manque du monde ou si les magasins ont trop commandé (comme avant et après un week-end), on se retrouve avec des colis en plus. Certains salariés qui ont du mal à suivre le rythme se suppriment eux-même la pause pour éviter de finir trop tard. Selon le nombre de commandes et de colis (jamais inférieur à 1250), je finis ma « prépa » vers 13h / 13h30.
Certains pourraient penser qu’après avoir levé environ 7 tonnes de beurre, de fromage, de lait et autres denrées alimentaires, je pourrais prétendre à une petite pause. Mais ceux-là sont bien trop gentils pour vivre dans ce monde ! Car après, on doit nettoyer les allées, c’est-à-dire enlever les cartons qui traînent, refaire les palettes de produits, etc. On pourrait me demander pourquoi, lorsqu’on fait notre « prépa », on ne range pas au fur et à mesure. Mais c’est que les commandes sont notre priorité. Tout doit partir le plus rapidement possible. Pas le temps de se baisser pour ramasser un carton qui traîne !
La médecine du travail nous dit régulièrement que nous devons prendre les colis en pliant les jambes, et non en pliant le dos. Nous ne sommes pas contre ! Cependant, nous finirions toujours à 19h ! Alors tant pis : nous aurons tous et toutes le dos cassé dans 4 ou 5 ans. Nous n’avons pas vraiment le choix.
Je quitte le travail vers 14h21 (pas avant, sinon on se fait remarquer, voire réprimander). Je remonte dans mon auto, je retrouve mon fils de trois ans chez la nourrice et l’emmène à la maison faire sa sieste. J’ai enfin le temps de manger un peu. A 16h30, je vais chercher ma fille à l’école. La joie de vivre de mes enfants et leurs besoins de tendresse achèvent de me fatiguer. Pourtant, je dois encore laver les enfants, ranger, faire à manger, les courses, le repassage, etc.
Vers 21h00, enfin, je me pose, repue de fatigue. Il m’arrive de me dire qu’heureusement, je suis célibataire – car s’il fallait en plus assumer un rôle de femme, je ne sais pas où je trouverais l’énergie !
Et le lendemain, rebelotte, et même un samedi sur deux. Tout ça pour 1100 euros par mois. Ah, vraiment, il n’y a pas à dire : je ne suis pas à plaindre !
En plus, j’ai de la chance : l’INSEE me dit que je ne suis pas une « ouvrière ». Ils veulent insinuer que je ne travaille pas dans les pires conditions. Je ne sais pas si, d’après les statistiques, je suis une ouvrière. Mais ce qui est sûr, c’est que je n’ai pas l’impression que ma vie soit plus agréable qu’une ouvrière des années 50 !
Propos recueillis par Sylvain Roch (PCF Moulins - CGT )
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Envoyez-nous le récit de votre journée de travail !
Cet article sur la journée de travail de Clara est le premier d’une longue série. Nous publierons régulièrement le récit d’une journée de travail d’un salarié. Nous voulons couvrir un large éventail de métiers et de secteurs économiques.
Pour ce faire, chers lecteurs, nous avons besoin de votre aide. Comme Clara, racontez votre « journée type » (ou une journée exceptionnelle) et envoyez-nous votre récit à : redaction@lariposte.com
Source : la Riposte.
jeudi 23 octobre 2008
Alfredo Reichlin, Le silence des communistes (L’Arche, 2007)
La crise financière mondiale - En finir avec le capitalisme !
La crise financière et industrielle actuelle est la conséquence de l’avarice de l’infime minorité de capitalistes qui contrôlent l’économie. Elle sera lourde de conséquences pour les travailleurs, les jeunes et les retraités.
Même pendant les années de « croissance », la précarité de l’emploi et la pauvreté se généralisaient. Désormais, la situation est encore plus alarmante.
Chaque semaine, on nous annonce de nouvelles délocalisations, fermetures et restructurations d’entreprises au détriment des salariés. Des centaines de milliers d’emplois sont menacés, tandis que les prix et les loyers ne cessent d’augmenter.
Suivant l’exemple de Bush, Sarkozy promet de soutenir le système bancaire. Cela signifie que l’Etat prendrait à sa charge les pertes dues aux pratiques spéculatives et frauduleuses des banquiers.
Mais d’où viendra l’argent de l’Etat, dont les caisses, rappelons-le, sont vides ? Soit d’une augmentation des impôts, soit d’un endettement accru de l’Etat – et sans doute des deux à la fois.
Ainsi, l’Etat empruntera massivement à des banques… pour pouvoir payer les dettes d’autres banques ! Quelle escroquerie ! Cet endettement supplémentaire servira de prétexte pour réduire les budgets de l’éducation, de la santé et des services publics.
Il n’y a pas d’argent pour financer la Sécurité Sociale ou les retraites, mais il n’en manque jamais quand il s’agit de renflouer les caisses des capitalistes du secteur bancaire !
Pendant de longues années, les politiciens, les médias et tous leurs « spécialistes » nous ont expliqué que le socialisme était mort, que le capitalisme avait triomphé, que c’était un système efficace qui assurerait le progrès social et un avenir meilleur. Il fallait tout privatiser, tout soumettre à la loi du profit et du « marché ».
Nous en voyons aujourd’hui le résultat. Les soi-disant « plans » pour « moraliser » et « réguler » les marchés ne sont que de la poudre aux yeux. Le système capitaliste est spéculatif par sa nature même. L’idée de réguler les marchés financiers est absurde.
Les répercussions de cette crise ne nous laisseront pas d’autre choix que de lutter bec et ongle pour défendre nos salaires, nos emplois, nos retraites, nos écoles et notre système de santé.
Mais aussi longtemps que nous laisserons l’économie et le système financier entre les mains d’une minorité capitaliste, il n’y aura pas d’issue. Il faut arracher au secteur privé le contrôle de l’économie en nationalisant les banques, les assurances, les organismes de crédit, l’industrie et la grande distribution – sans indemnisation pour les grands actionnaires.
Lorsque les principaux leviers de l’économie seront sous le contrôle de la collectivité, il sera possible d’établir un plan de production socialiste rationnel, où les décisions seront prises dans l’intérêt de la majorité, et non plus d’une poignée de riches parasites.
Telle est l’idée fondamentale du socialisme.
Source : La Riposte
mercredi 22 octobre 2008
un autre système est possible
lundi 20 octobre 2008
Le Bretton Woods qu’on nous promet est une tromperie
Communiqué du PCF :
"La crise rend Nicolas Sarkozy, et bien d’ autres avec lui, plus volubiles que jamais : un nouveau Bretton Woods, une refondation de capitalisme, un sommet international avec un agenda ambitieux…Devant la tournure dramatique de la crise et l’annonce d’une récession sévère cette inflation verbale rappelle que c’est bien tout le système qui est en question. Mais comme dit le Figaro : « il ne faut pas s’ attendre pour autant à un grand soir de la finance mondiale ».
Ce qui se prépare c’est, en effet, bien moins que ces annonces mirobolantes faites pour donner l’illusion qu’ il y a un pilote dans l’avion. On parle de mesures pour stabiliser et contrôler le système financier international. On va s’occuper un peu des paradis fiscaux et des parachutes dorés pour limiter les excès et calmer les esprits…Et on nommera cela « une nouvelle régulation ».
De qui se moque t’on ? La référence à Bretton Woods est une tromperie. Ce qui fut décidé en 1944, avec la fin de la guerre (par 44 pays alliés et l’ URSS comme observateur) ne fut rien moins qu’ une reconstruction complète des relations économiques, financières, politiques et institutionnelles mondiales. La planète était un champ de ruines. Il fallait alors tout repenser et pas seulement ravaler la façade. C’ est ce qui fut entrepris au cours de plusieurs conférences mondiales.
C ‘est tout cela qui est en crise structurelle aujourd’hui. Le système financier s’est effondré, le système commercial et l’ OMC sont en échec majeur, le FMI et la Banque mondiale sont devenus inadaptés, l’ ONU - instrumentalisée et bafouée dans ses principes - est inefficace, les modes de gestion néo-libéraux sont dans l’impasse, les dégâts environnementaux touchent à des limites, les pays les plus pauvres sont ceux qui paient le plus cher…
La crise actuelle n’est donc pas seulement un problème économique. C’ est un défi politique et de civilisation : avec le système lui-même, c’ est aussi l’ ensemble des relations internationales dans toutes leurs dimensions qui sont à restructurer profondément ou à mettre en cause dans leur existence même comme le G8, ce directoire des puissants dont l’ illégitimité est patente.
La crise provoque beaucoup d’ inquiétudes. Les recettes et les calculs avancés pour y faire face suscitent de l’indignation. Chacun comprend ce qui se joue : qui va payer si ces recettes et ces calculs l’emportent, sinon les citoyens de France, d’Europe et du monde ? Pas question, en effet, de relance pour l’ emploi, les salaires et le pouvoir d’ achat. Pas question de mettre en cause la dérégulation, le libre-échangisme, la pression sur les dépenses publiques et sociales. Lors d’une réunion internationale un G5 patronal a rappelé que « le capitalisme est le meilleur système pour garantir la prospérité ». La prospérité de qui ?
Il y a quelques milliards de gens dans le monde qui veulent de vraies réponses à leurs attentes sociales, à leurs aspirations à plus de solidarité, de démocratie et de souveraineté populaire. C’ est la force de toutes celles et ceux qui veulent que cela change vraiment."
Source : elunet.orgvendredi 17 octobre 2008
« Sarkozy-Lagarde-Parisot : les pieds nickelés du capitalisme nationalisent les pertes et privatisent les profits »
Jean-Michel Bochaton, Président du groupe communiste à la région Rhône-Alpes :
"Aaahh ! Pas d’bol pour l’hôte de l’Elysée, lui qui était si pressé d’accéder pour 6 mois à la Présidence de l’Europe histoire de faire oublier ses promesses sur le pouvoir d’achat, se fait rattraper par la patrouille libérale.
Après avoir menti comme un arracheur de dents lors de la dernière campagne présidentielle, après avoir promis tout et son contraire, le leader Maximo de l’UMP se prend les pieds dans le tapis. La dure réalité de la politique qu’il essayait de cacher dessous est en pleine lumière : explosion du chômage, casse des services publics ; privatisations ; instauration de la loi de la jungle dans tous les projets de lois annoncés, précarisation accrue, autoritarisme, abandon de la jeunesse et des personnes âgées……..
Ces derniers jours les Français, sous le choc du krach boursier et inquiets pour l’avenir, découvrent un Président « bling-bling » s’essayant au discours moralisateur : « les parachutes dorés ? », promis juré « c’est fini » ; « le capitalisme entreprenarial doit se substituer au capitalisme financier » martèle-t-il dans ces derniers discours, « les Etats-Unis et les Bush chez qui il est allé en vacances dès son élection ? » ne sont pas « le seul point de l’horizon ». Tous les copains de Sarkozy en rigolent encore, les Bolloré, le patron du Fouquet’s, les Lagardère, les Bouygues et autres Rothschild qui forment sa garde rapprochée, lui prodiguant conseils et bons mots méprisants. Malgré les écrans de fumée du Medef et de l’UMP , des citoyens lucides font actuellement circuler sur Internet des extraits de discours et propositions que Sarkozy a formulé en 2007 prônant les subprimes « à la française », théorisant que les français devait aussi savoir s’endetter prenant exemple sur les USA. C’était l’époque du « travailler plus pour gagner plus ».
Coup sur coup 4 évènements récents ont marqué un tournant dans le climat social et politique dans notre pays. Il y a une semaine à Sandouville, Sarkozy protégé par un important dispositif policier annule sa rencontre avec les salariés de Renault massivement en grève et très remontés contre les suppressions d’emploi.
Le 7, de nombreuses manifs intersyndicales défilent partout en France posant l’exigence des salaires et d’un travail décent. Vendredi plusieurs milliers de salariés de l’automobile envahissent le salon de l’auto et dénoncent l’exploitation dont ils sont l’objet et la perte du pouvoir d’achat qui fait que les gens « n’ont plus d’argent pour en acheter pendant que certains s’en mettent plein les poches », les médias couvrent abondamment cette initiative histoire de coller à l’état d’esprit des citoyens qui est en train de basculer.
Chaque jour, les français découvrent médusés les « combinaziones » des banques ; ils apprennent incrédules au travers des articles de presse et journaux télés que dans cette tourmente où des milliards sont dilapidés pour boucher les trous de la spéculation il y a encore de sinistres individus ou réseaux financiers qui s’en mettent plein les poches en organisant la mise en faillite de banques ou en organisant la baisse des cours des actions pour des opérations scandaleuses dites pudiquement « ventes a découvert ». Le feuilleton Dallas et G.R. ; le Monopoly à coté c’est du pipi de chat !
Comme pour démontrer que les français y voient clair, ce sondage publié jeudi dernier par CSA –l’Humanité révélant que 54% des citoyens veulent transformer radicalement le système capitaliste contre 40% qui veulent l’aménager. Ils sont aussi 64% à penser que c’est une crise générale du système capitaliste qui nous concerne tous. Ces chiffres prouvent que la ligne de partage antilibérale, anticapitaliste est toujours vivace après le référendum où le « non » a été largement majoritaire contre la constitution Giscard.
Plus que jamais l’ensemble de ces éléments démontre qu’il y a un espace pour ceux qui veulent changer totalement cette société. Les élus communistes posent l’urgence d’agir pour une autre utilisation de l’argent. La proposition communiste de constitution d’un pôle financier et bancaire public commence à prendre corps et d’autres forces reprennent désormais cette proposition à construire dans les luttes. La mobilisation pour obtenir la suppression « du bouclier fiscal » qui a fait un cadeau de 15 milliards aux plus riches est plus que nécessaire pour réorienter ces montants à l’emploi utile, la formation, le logement, la santé.
Dans ce contexte la gauche, la majorité régionale, le PCF ont une responsabilité pour ouvrir largement le débat sur ces choix politiques forts. N’attendons pas ! "
Source : elunetmercredi 15 octobre 2008
Crise financière / déclarations de Nicolas Sarkozy : le Parti communiste français propose des mesures d’urgences et des réformes de fond pour s’attaqu
Communiqué du PCF :
"Notre pays, comme le monde entier, est brutalement plongé dans une des plus graves crises économiques de son histoire. Captés par la spéculation sur les marchés financiers au lieu de s’investir dans l’économie réelle, les énormes profits réalisé par la mise en concurrence et la surexploitation des salariés du monde entier ont alimenté une gigantesque bulle financière qui est en train d’exploser. Les dégâts financiers sont déjà considérables. Aux États-Unis, 2000 milliards de dollars (20% des retraites gérées par les fonds de pension) sont partis en fumée.
Face au désastre, les grands de la terre se réunissent en urgence (G4, G7, Eurogroupe…) pour renflouer le système financier. Des sommes fabuleuses, qui se comptent en milliers de milliards de dollars, sont mobilisées par les Etats pour boucher les trous aux frais des contribuables. Mais rien n’y fait jusqu’à présent. La sphère financière s’affole et les bourses connaissent un plongeon sans équivalent.
Cette crise d’ampleur historique ne s’arrêtera pas à la sphère financière. L’immobilier, par où la crise a démarré, est déjà touché de plein fouet. Si on ne fait rien d’efficace, la crise bancaire va mettre en très grande difficulté les PME, et toute l’activité productive. Avec d’importantes conséquences sur le chômage, déjà en hausse très nette depuis l’été. L’économie mondiale est entrée en récession. Elle risque de prendre une ampleur catastrophique, affectant les salaires, l’emploi, les retraites, le logement, l’accès à la santé, les services publics. C’est la vie quotidienne de chacune et chacun d’entre nous qui est menacée.
Les mesures annoncées aujourd’hui par le Président de la République, après la réunion hier de l’Eurogroupe, la mobilisation de milliards d’euros pour sauver les banques ne s’attaquent pas aux choix et aux pratiques qui ont conduit à la catastrophe d’aujourd’hui.
Le Président de la République en appelle à « l’union nationale ». Mais il propose que cette union se fasse autour des recettes libérales qui sont à la racine même de la crise en favorisant une nouvelle fois un système irresponsable. Ces mesures sont absolument insuffisantes. Il est complètement vain de prétendre « moraliser » le capitalisme. C’est le système lui-même qui est en crise parce qu’il est obsédé par les profits, la rentabilité et l’enrichissement de quelques uns au détriment de l’intérêt général, du développement de toutes et tous, et de la préservation de la planète. Un système qui va de crise en crise : sociale, alimentaire, écologique, financière, et nourrit des tensions et des conflits de plus en plus graves.
Dans la très grave situation où nous sommes, le Parti communiste appelle les citoyennes et les citoyens, les militants syndicalistes et associatifs à se mobiliser sous toutes les formes possibles. Il appelle les économistes de gauche qui veulent contribuer à ce mouvement à travailler ensemble pour faire émerger des propositions fortes et convergentes. Il appelle les personnalités et les forces politiques de gauche à se rassembler d’urgence pour porter ensemble un plan de mesures efficaces pour stopper et sortir de la crise. Et dessiner ainsi une alternative politique de gauche forte et audible.
Dans les jours qui viennent, il organisera mille rencontres dans tous le pays afin de débattre avec toutes celles et tous ceux qui le souhaitent des véritables solutions à la crise. Dès aujourd’hui, il lance une pétition visant à soutenir cette démarche et de premières propositions :
Mesures d’urgence |
1. Il faut des mesures efficaces et justes pour sauver le système de crédit, vital pour notre économie. Mais en prenant des garanties contraignantes à l’égard des spéculateurs qui sont responsables de cette crise.
Pas d’argent public sans pouvoir de gestion. S’il doit venir au secours d’un établissement financier , comme Dexia, l’Etat doit pouvoir contrôler sa stratégie et sa gestion. Et quand il l’estime justifié, compenser l’aide apportée par une nationalisation durable de ses actifs sains, contribuant ainsi à la constitution d’un grand pôle financier public.
Organiser et exiger la transparence absolue du système bancaire. L’argent et la monnaie sont des biens communs, nécessaire à tous. Ils doivent être maîtrisés par tous les citoyens
Suppression du boulier fiscal pour les plus riches. Refus de toutes nouvelles privatisations, à commencer par celle de La Poste, qu’il faut stopper de toute urgence.
Plan de développement et de modernisation des services publics
Augmentation des salaires et des pensions
2. On trouve des centaines de milliards pour sauver le système financier. Un effort équivalent peut et doit être fait pour les simples gens dont l’activité et la consommation sont le cœur vital de l’économie. Il faut pour cela des mesures d’urgences permettant de rétablir vraiment la confiance en protégeant les salariés et les familles.
Garantie absolue des dépôts bancaires des petits et moyens épargnants : cette mesure doit être prise dans toute l’union européenne dès le Conseil du 15 octobre.
Garantie des rémunérations en cas de licenciement
Garantie du logement, interdisant les expulsions, y compris pour les accédants touchés par la crise des crédits relais.
Des réformes de fond pour s’attaquer à la logique folle du capitalisme. |
1. Réorienter l’argent vers l’économie réelle. Nous proposons de réunir immédiatement un Grenelle du développement, avec tous les acteurs sociaux et économiques, pour décider des moyens de réorienter l’argent vers les salaires et le pouvoir d’achat, l’emploi et la formation, l’investissement, la santé, l’éducation et la recherche et toutes les dépenses socialement utiles.
2. Créer un grand pôle public du crédit. Autour de la banque des Dépôts et Consignations, des Caisses d’épargne, des banques mutualistes, de l’Oséo, de la banque postale, et les banques privées qui seraient renationalisées, ce pôle public doit avoir pour mission devrait impulser une politique de crédit favorisant l’investissement utile, et pénalisant lourdement les crédits à visée spéculative.
3. Contrôler les mouvements de capitaux. Il faut revenir sur l’aberrante liberté de circulation des capitaux qui alimente l’incendie financier. Dans le même sens, il faut engager une lutte acharnée contre les paradis fiscaux, dont l’existence, au sein même de l’Europe, permet à des capitaux considérables d’échapper à tout contrôle.
4. Aller vers un nouveau traité fondateur de l’Union européenne. La banque centrale européenne, aujourd’hui esclave des marchés financiers, doit être mise au service du développement de l’industrie et des services. En remettant en cause son « indépendance » à l’égard des pouvoirs politiques. Mais aussi en allant vers un nouveau traité mettant fin au pacte de stabilité, au dogme de la « concurrence libre et non faussée, et au choix du dumping social et fiscal.
5. Mettre le poids de la France et de l’Europe au service d’une refonte des institutions internationales à vocation économique et financière. Ayant pour but de favoriser un co-développement durable de tous les peuples, cette refonte doit s’accompagner de la création d’une monnaie commune mondiale mettant fin à l’hégémonie désastreuse du dollar.
Relevé de décision du Comité Exécutif National
mardi 14 octobre 2008
Les communistes et la société russe, Le capitalisme russe allume l’incendie qui va le détruire
Dans une blague russe bien connue figure cette phrase : « Ben voilà, les potes, j’ai bu tout l’argent… » C’est la première chose qui vient à l’esprit quand on découvre la dernière initiative de nos « producteurs de marchandises ». Que des blagues, et des biens salées. Voici ce dont il s’agit. Malgré les invocations hystériques du régime et des médias sous contrôle, qui prétendent qu’il n’y a pas de crise en Russie, parce qu’il ne peut pas y en avoir, la crise est bien là. Une crise pire que dans les années 90 de sinistre mémoire. Elle apparaît sous des formes variées. Les prix montent, les salaires au contraire sont gelés, les gens sont tout doucement mis à la porte de leur travail.
Mais ce n’est pas tout. Ces ouvriers sont pour la plupart des immigrés originaires des anciennes républiques soviétiques. Ils sont près de 6,5 millions. D’après les prévisions des économistes, seuls 1,5 millions conserveront leur travail. Plus un million qui pourra trouver à s’employer ailleurs. Certains réussiront à rentrer chez eux, mais 3,5 millions de travailleurs immigrés vont se retrouver à la rue. A Moscou, d’après certaines estimations, ils seraient 2 millions, dont la majorité, ayant perdu leur travail, n’auront pas les moyens de rentrer chez eux. Des centaines de milliers, peut-être un million de personnes vont se retrouver non seulement sans travail mais tout bonnement à la rue, au sens propre de terme. Entre la vie et la mort. Alors les grandes villes de Russie, et Moscou en premier chef seront frappées par une vague de criminalité comme il n’y en a jamais eu. Ce sera une criminalité sans pitié, une terreur générale, profondément teintée de haine ethnique et religieuse : en effet, la majorité des immigrés viennent d’Asie Centrale, avec toutes les conséquences qui en découlent.
Les propositions des économistes libéraux diffèrent peu des années 1991, quand le nombre de sociétés privées était encore réduit. Il faut « sauver » les coupables de la crise, les businessmen incapables et autres « managers efficaces » qui ont provoqué ce gâchis. Il faut, comprenez-vous, leur donner encore des crédits, comme si cet abîme n’avait pas encore englouti assez d’argent… Mais ces gens-là, le pouvoir actuel et la bourgeoisie qui l’a produit, n’ont pas pris la mesure de la situation. Pour compléter le scénario catastrophe, l’Union russe des industriels et entrepreneurs (URIE) propose par la voix de son vice-président Fiodor Prokopov un amendement au Code du travail, supprimant l’obligation de la part de l’employeur de payer des indemnités de licenciement (deux mois de salaire) en cas de réduction des effectifs. Ces messieurs ne comprennent pas qui jettent de l’huile sur le feu. Hé bien allons-y, si quelqu’un exige quelque chose il faut lui donner, même s’il ne comprend pas ce que c’est. En fin de compte, il vaut mieux une fin horrible qu’une horreur dans fin. Il semble bien qu’approche non seulement une crise économique profonde, mais aussi une violente explosion sociale que les communistes ont prédit depuis plusieurs années, sous les ricanements sceptiques des hérauts du libéralisme. Et les agissements du pouvoir bourgeois ne feront que la précipiter. Alors nous assisterons au spectacle du capitalisme parasitaire russe détruit par l’incendie qu’il aura lui-même allumé. Qui vivra verra. Copyright © kprf.ru 2000-2008
Source : pcf arras
Merci à nos camarades de la section d'Arras pour la traduction de ce texte, qui de toute évidence, gagne à être partagé.
lundi 13 octobre 2008
Crise mondiale : Exigeons des réponses neuves !
Nous vivons l’une des plus graves crises économiques de notre histoire. Aux États-Unis, les pertes du système de retraite privées avoisine 2.000 milliards de dollars (20% des retraites sont parties en fumée) et deux millions d’américains se retrouvent à la rue.
Et la crise s’étend, elle est mondiale. L’effondrement des bourses et de grands établissements financiers vont avoir des conséquences redoutables. Si l’on ne fait rien, c’est toute l’économie qui va être touchée, les salaires, l’emploi, les retraites, le logement, l’accès à la santé, les services publics. En bref, c’est la vie quotidienne et l’avenir de chacun d’entre nous qui est en jeu.
Face à cette situation, il est clair que les gouvernements ont perdu le contrôle : le mini sommet de Sarkozy n’a pas calmé la fureur des marchés. Pire, pour renflouer quelques spéculateurs, ils dilapident des milliers de milliards d’euros, et continuent d’alimenter l’incendie financier. L’ampleur de cette catastrophe est telle que les héros du libre-marché parlent maintenant de moraliser, de réguler le capitalisme. Mais c’est le système lui-même qui est en bout de course. Un système qui choisit d’alimenter la spéculation plutôt que l’emploi. Un système obsédé par les profits, la rentabilité et l’enrichissement sans limite de quelques uns au détriment du développement de chacun. Un système qui va de crises en crises – sociale, alimentaire, écologique, financière… - et nourrit des tensions et des conflits de plus en plus graves.
Dans ces conditions, il faut avoir le courage d’avoir des réponses à la hauteur. Des mesures d’urgence pour stopper la crise, combattre le capitalisme financiarisé. Et des réformes de fond pour que ça ne recommence plus jamais.
Des mesures d’urgence énergiques
Rétablir la confiance. En France, et en Europe, il faut une garantie absolue des dépôts des petits et moyens épargnants. Il faut que Nicolas Sarkozy le propose au Conseil européen du 15 octobre.
Pas d’argent public sans pouvoir de gestion. S’il doit venir au secours d’un établissement financier, comme Dexia, l’Etat doit pouvoir maîtriser sa stratégie et sa gestion. Et quand il l’estime justifié, compenser l’aide apportée par une nationalisation durable de ses actifs sains contribuant ainsi à construire un grand pôle public du crédit.
Couper le robinet de la spéculation. Il faut cesser de favoriser les profits, qui alimentent l’incendie financier. Mettre fin au bouclier fiscal des plus riches. Refuser de livrer nos retraites aux fonds de pension.
S’attaquer par des réformes de fond à la logique folle du capitalisme
Orienter l’argent vers l’économie réelle. Il faut s’attaquer aux profits qui nourrissent la spéculation pour augmenter les salaires, retraites et allocations, défendre et développer la protection sociale, le logement, les services publics, financer l’éducation, la recherche, les investissements utiles. C’est le seul moyen pour que l’économie reparte.
Créer un grand pôle public du crédit. Les privatisations ont livré la quasi totalité de notre système financier aux intérêts privés. Pour financer les investissements utiles, il faut, autour notamment de la Caisse des dépôts et consignations, créer un pôle public puissant du crédit.
Assurer la transparence du système bancaire. L’argent géré par les banques est celui des salariés : il doit être géré de façon limpide. La monnaie et le crédit sont un bien commun, ils doivent être maîtrisés par les citoyens.
Refonder l’Europe. Aujourd’hui, la Banque Centrale Européenne est l’esclave des marchés financiers. Il faut la mettre au service du développement de l’industrie et des services. Non seulement en remettant en cause son « indépendance » et ses missions, mais aussi en menant bataille pour un nouveau traité mettant fin au pacte de stabilité, au dogme de « la concurrence libre et non faussée », et au choix du dumping social et fiscal.
Dans une situation aussi grave, la gauche doit être au rendez-vous, rassemblée autour de propositions réalistes et audacieuses. C’est la condition pour sortir de la crise, et ouvrir enfin une véritable alternative aux ravages du capitalisme. C’est à cela que les communistes consacrent tous leurs efforts.
Source : pcf arras
vendredi 10 octobre 2008
Le gouvernement propose une nouvelle illustration du vieil adage : "socialiser les pertes, privatiser les profits "
Le groupe CRC a publié ce communiqué :
"L’aggravation de la crise financière appelle à une profonde rupture avec les politiques qui, depuis quarante ans, accompagnent l’évolution du capitalisme.
Au moment où certaines de nos banques sont au bord du dépôt de bilan, c’est d’une nationalisation importante du crédit et de l’assurance dont a besoin notre pays pour retrouver la voie de la croissance économique.
Laisser perdurer la situation va en effet conduire à de nombreuses et multiples suppressions d’emplois dans tous les secteurs de l’économie, à commencer par tous ceux où le blocage du crédit constitue un obstacle majeur à tout développement.
Déjà, des entrepreneurs en bâtiment, de multiples agences immobilières, nombre de PME privées des ressources nécessaires à leurs investissements sont en situation de cessation de paiement.
Il est plus que temps que des moyens financiers nouveaux soient donnés à ces entreprises, hors la loi d’airain des marchés financiers, pour faire face à leur situation.
Le Gouvernement, sans autre consultation qu’un débat parlementaire sans vote, vient d’annoncer la création d’une structure de rachat des banques en difficulté, alimentée par levée de ressources sur les marchés financiers, en vue de recapitaliser ces banques avant que de les revendre, une fois redressées.
Le Parlement doit être saisi et se prononcer par un vote sur le projet du Gouvernement ! Les sénateurs du groupe CRC estiment que l’argent des contribuables et des salariés n’a pas, après avoir été gaspillé par les banques dans leurs aventures spéculatives, à être de nouveau confisqué pour ‘ redresser ‘ des banques en difficulté, moyennant plans sociaux, fermetures d’agences et hausse du prix des services bancaires !
C’est une nouvelle illustration du vieil adage libéral, "socialiser les pertes, privatiser les profits" que nous propose aujourd’hui le Gouvernement !
Ils pensent, au contraire, que la nationalisation des banques et des assurances est à l’ordre du jour, pour constituer un puissant pôle public financier, permettant que l’argent soit enfin utilisé au bénéfice de l’emploi et de la croissance."
Source : Elunetmercredi 8 octobre 2008
Chiffres du jour
des français veulent une transformation radicale ou en profondeur du système capitaliste
60 %
jugent que que nous avons à faire à une crise générale du système capitaliste et non une crise boursière passagère
Source : CSA pour l’Humanité-Dimanche
vendredi 3 octobre 2008
Le PCF met en garde le gouvernement contre le détournement de l’épargne des français
Le gouvernement est aux abois. Pour tenter de sauver ce qui peux encore l’être dans la bourrasque financière, François Fillon annonce ce matin dans une interview au journal « Les échos » qu’il s’apprête à piocher dans la caisse du livret A. Ce placement est devenu pour les français le plus sûr, car à l’abri – pour le moment –des marchés financiers.
Pour justifier l’opération détournement des fonds du logement social, il évoque des prétendus « excédent de la collecte du livret A par rapport aux besoins de logement social ».
Quel cynisme ! Le premier ministre ferait mieux de réviser ses fiches, rien que pour l’Ile-de-France, ce sont 300.000 familles qui sont aujourd’hui en demande de logement social.
Non monsieur le premier ministre, l’épargne des français ne doit pas servir de bouche trou à la spéculation financière. Bien au contraire. En ces temps de crise, c’est bien l’épargne qu’il faut préserver. Le Parti communiste français met en garde le gouvernement contre le détournement de l’épargne des français. Une telle décision pourrait avoir des conséquences dramatiques.
Le 8 novembre, le Parti communiste français organise les états généraux du logement, avec un ordre du jour particulièrement d’actualité : Analyse des effets du capitalisme et de sa financiarisation concernant le secteur de l’immobilier.
Parti communiste français
Paris, le 1er octobre 2008.
Source : elunet.org
jeudi 2 octobre 2008
Non au détournement de l'épargne des français!
Pour justifier l’opération détournement des fonds du logement social, il évoque des prétendus « excédent de la collecte du livret A par rapport aux besoins de logement social ».
Quel cynisme ! Le premier ministre ferait mieux de réviser ses fiches, rien que pour l’Ile-de-France, ce sont 300.000 familles qui sont aujourd’hui en demande de logement social.
Non monsieur le premier ministre, l’épargne des français ne doit pas servir de bouche trou à la spéculation financière. Bien au contraire. En ces temps de crise, c’est bien l’épargne qu’il faut préserver. Le Parti communiste français met en garde le gouvernement contre le détournement de l’épargne des français. Une telle décision pourrait avoir des conséquences dramatiques.
Source : blog des militants communistes d'Arras
mercredi 1 octobre 2008
Rejet du plan Paulson : Les américains rejettent la double peine économique
La chambre des représentants des Etats-Unis a rejeté le plan Paulson par 228 voix contre 205.
La proposition de renflouer la grande finance américaine à coups de centaines de milliards de dollard ne passe pas. Et pour cause. Comment demander à des familles qui, le plus souvent, peinent à joindre les deux bouts de réparer les erreurs de rois de la finances qui accumulent les millions depuis des années ? Sans compter que ces familles seront les premières victimes de la recession. En un mot, les américains refusent d’être condamnés à une double peine économique.
Le système vient de dérailler, et il faudrait laisser les responsables du carnage aux manettes. Quelle ironie !
La cause de la crise est connue. Depuis plus de 20 ans, la finance est systématiquement privilégiée dans le partage des richesses créées, au détriment de la rémunération du travail. Il y a, au contraire, besoin d’investir dans tout ce qui fonde la réalité de la richesse, le travail, l’emploi et les salaires.
Parti communiste français
Paris, le 30 septembre 2008.