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Blocage des prisons par les surveillants :
un mouvement LÉGITIME
Les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche expriment leur plus vive solidarité avec les surveillants de prison qui appellent au blocage des établissements pénitentiaires à partir d’aujourd’hui 4 mai.
Nous avons pu constater les conditions de travail déplorables dans lesquelles étaient placés les surveillants et l’ensemble du personnel lors de visites d’établissements et à l’occasion des nombreux contacts que nous avons eus avec les représentants syndicaux des personnels pénitentiaires. Les choses ne cessent de s’aggraver avec la politique incohérente en matière de justice que mène un ministère plus soucieux de soigner sa communication que d’accorder les moyens nécessaires pour assurer ses responsabilités.
Comment, en effet, ne pas partager les préoccupations des personnels: la surpopulation carcérale est non seulement la cause de suicides de détenus mais également de plus en plus de surveillants. Si l’on y ajoute un déficit de personnels, la situation dans les prisons risque de devenir rapidement explosive et incontrôlable.
Loin de vouloir améliorer rapidement les conditions carcérales, la Garde des Sceaux annonce avoir décidé d’un moratoire concernant la mise en place des Règles pénitentiaires européennes, alors que l’application de ces règles, que les États signataires doivent respecter, est demandée par tous les acteurs de la vie carcérale. Dans le contexte actuel, cette décision relève quasiment de la provocation et le gouvernement confirme ainsi qu’il préfère dilapider des milliards d’euros pour les banques et les grands groupes au lieu de respecter ses obligations en répondant aux aspirations justifiées des personnels.
Qu’attend le gouvernement pour faire adopter la loi pénitentiaire, pourtant votée en urgence au Sénat au mois de mars, mais qui aujourd’hui semble jetée aux oubliettes du calendrier parlementaire ?
Le gouvernement, dont la responsabilité dans la condition carcérale actuelle est importante, ne peut tenir longtemps un double discours sur les prisons : il est temps pour lui de mettre un terme définitif à ce qui est toujours une « honte pour la République ».
Nous ne manquerons pas dans les prochains jours d’apporter notre soutien appuyé aux personnels dans leur lutte en leur rendant visite et en agissant à notre niveau dans le but de faire aboutir leurs revendications légitimes.
Lens le 4 Mai 2009
Jean-Claude DANGLOT Sénateur du Pas de Calais
Jacky HENINDéputé Européen
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