Venu les soutenir, je suis allé à la rencontre des ouvriers qui tenaient le piquet de grève. Après un acceuil très chaleureux, la discussion porte rapidement sur les conditions de travail de plus en plus pénibles dans les ateliers.
Comme trop souvent, les salariés payent le prix fort des « nouvelles techniques de management » imposées par la direction. En clair, pour 75% d'entre-eux le harcèlement moral est devenu quotidien. « Après 35 ans de boutique, on t'explique que tu sais pas faire ton boulot ». « On est traqué au moindre arrêt maladie », « on essaye de nous monter les uns contre les autres, ils vont jusqu'à insulter ta famille! ». Le patron relayé par ses « petits chefs » n'a donc aucun scupule pour augmenter la production ou dégraisser les effectifs par des départs « volontaires ».
S'ils reprennent le travail lundi matin, les salariés d'Alcan peuvent être fiers de leur lutte. Alors qu'elle ne portaient même pas sur des revendications salariales, cette grève pour faire respecter leur dignité à été très suivie. Il va de soit que les communistes de la section d'Arras apportent leur soutien à cette lutte exemplaire.
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